- CHAPITRE 6 -
ÉGLISE ET ANTI-ÉGLISE 1) -
Léon XIII et la Franc-maçonnerie. (Encyclique: Humanum Genus) 2) - Origines probables de la Franc-maçonnerie. 3) - Mgr Jouin et
l'esprit franc-maçon. |
1) – Léon XIII
et la Franc-maçonnerie. (Encyclique: Humanum
Genus).
Depuis quelques années nous voyons que les législateurs
de plusieurs nations s'efforcent d'introduire dans leur système juridique des
lois qui enlèvent au mariage sa vraie signification, en légalisant des
unions entre personnes du même sexe; nous les voyons aussi imposer des écoles
athées et corrompues, et préparer un Gouvernement Mondial sans Dieu. Dans cette
opposition au plan de Dieu, aussi vieille que la révolte de Lucifer et des
anges qui l'ont suivi, les fauteurs du mal se coalisent sous l'impulsion de
sociétés secrètes, généralement connues sous le nom de sociétés maçonniques. Il
n'est pas surprenant que l'Église catholique condamne ces sociétés.
Par exemple, en novembre 1983, la Sacrée Congrégation
pour la doctrine de la Foi a publié une “Déclaration sur les Sociétés
maçonniques” signée par le Cardinal Joseph Ratzinger, et approuvée par le Pape
Jean-Paul II. On peut y lire ceci:
“Le jugement négatif de l'Église
concernant les Sociétés maçonniques n'est pas changé. Ces sociétés proclament
des principes qui sont incompatibles avec la doctrine de l'Église, et par
conséquent il est interdit de s'y affilier. Les fidèles qui s'enrôlent dans les
Sociétés maçonniques sont en état de péché grave, et ne peuvent recevoir la
Communion”.
Bien des gens se demandent ce qu'il y a de si mauvais à
être franc-maçon, puisque les membres des plus bas degrés ne sont même pas conscients des objectifs réels
poursuivis par l'Association. À cela on peut répondre que le chrétien qui se
veut fidèle aux lois de Dieu commence par être fidèle aux lois de l'Église.
Pour ne pas tomber dans les pièges des sociétés maçonniques les personnes de
bonne volonté font confiance à l'Église. Même si les pièges ne sont pas
toujours visibles à l'œil nu, ils existent, et les Papes les dévoilent.
Dans une lettre encyclique intitulée “Humanum Genus”
Léon XIII dévoile les pièges des sociétés maçonniques de façon très claire,
encore plus claire que les Papes qui l'ont précédé. Cette lettre a été envoyée
le 13 avril 1884 à tous les évêques du monde, et à chaque chrétien par leur
entremise. En voici des extraits:
Deux camps ennemis.
«Depuis que, par la jalousie du démon, le genre humain
s'est misérablement séparé de Dieu auquel il était redevable de son appel à
l'existence et des dons surnaturels, il s'est partagé en deux camps ennemis,
lesquels ne cessent pas de combattre, l'un pour la vérité et la vertu, l'autre
pour tout ce qui est contraire à la vertu et à la vérité. Le premier est le
royaume de Dieu sur la terre, à savoir la véritable Église de Jésus-Christ,
dont les membres, s'ils veulent lui appartenir du fond du cœur et de manière à
opérer le salut, doivent nécessairement servir Dieu et son Fils unique, de
toute leur âme, de toute leur volonté. Le second est le royaume de Satan. Sous
son empire et en sa puissance se trouvent tous ceux qui, suivant les funestes
exemples de leur chef et de nos premiers parents, refusent d'obéir à la loi
divine et multiplient leurs efforts, ici, pour se passer de Dieu, là pour agir
directement contre Dieu.
Ces deux royaumes, saint
Augustin les a vus et décrits avec une grande perspicacité, sous la forme de
deux cités opposées l'une à l'autre, soit par les lois qui les régissent, soit
par l'idéal qu'elles poursuivent; et, avec un ingénieux laconisme, il a mis en
relief dans les paroles suivantes le
principe constitutif de chacune d'elles: Deux
amours ont donné naissance à deux cités: la cité terrestre procède de l'amour de soi porté
jusqu'au mépris de Dieu; la cité céleste procède de l'amour de Dieu porté jusqu'au mépris de soi.” Dans toute la suite des
siècles qui nous ont précédés, ces deux cités n'ont pas cessé de lutter l'une
contre l'autre, en employant toutes sortes de tactiques et les armes les plus
diverses, quoique pas toujours avec la même ardeur, ni avec la même
impétuosité.
A notre époque, les fauteurs du mal paraissent s'être
coalisés dans un immense effort, sous l'impulsion et avec l'aide d'une société
répandue en un grand nombre de lieux et fortement organisée, la secte des
Francs-maçons. Ceux-ci, en effet, ne prennent plus la peine de dissimuler leurs
intentions et ils rivalisent d'audace entre eux contre l'auguste majesté de
Dieu. C'est publiquement, à ciel ouvert, qu'ils entreprennent de ruiner la
sainte Église, afin d'arriver, si c'était possible, à dépouiller complètement
les nations chrétiennes des bienfaits dont elles sont redevables au Sauveur
Jésus-Christ.
Gémissant à la vue des maux et sous l'impulsion de la
charité, Nous Nous sentons souvent porté à crier vers Dieu: “Seigneur, voici
que vos ennemis font un grand fracas,
ceux qui vous haïssent ont levé la tête.
Ils ont ourdi contre votre peuple des complots pleins de malice et ils ont
résolu de perdre vos saints. Oui, ont-ils dit, venez et chassons-les du sein
des nations”.
Devoirs des Papes.
Cependant, en un si pressant danger, en présence d'une
attaque si cruelle et si opiniâtre livrée contre le Christianisme, c'est de
Notre devoir de signaler le péril, de dénoncer les adversaires, d'opposer toute
la résistance possible à leurs projets et à leur industrie, d'abord pour
empêcher la perte éternelle des âmes dont le salut Nous a été confié; puis,
afin que le royaume de Jésus-Christ, que Nous sommes chargé de défendre, non
seulement demeure debout et dans toute son intégrité, mais fasse par toute la
terre de nouveau progrès, de nouvelles conquêtes.
Dans leurs vigilantes sollicitudes pour le salut du
peuple chrétien, Nos prédécesseurs eurent bien vite reconnu cet ennemi capital
au moment où, sortant des ténèbres d'une conspiration occulte, il s'élançait à
l'assaut en plein jour.
Le but fondamental et l'esprit de la secte maçonnique
avaient été mis en pleine lumière par la manifestation évidente de ses
agissements, la connaissance de ses principes, l'exposition de ses règles, de
ses rites et de leurs commentaires auxquels, plus d'une fois, s'étaient ajoutés
les témoignages de ses propres adeptes. En présence de ces faits, il était tout
simple que ce Siège apostolique dénonçât publiquement la secte des
Francs-maçons comme une association criminelle, non moins pernicieuse aux
intérêts du Christianisme qu'à ceux de la société civile. Il édicta donc contre
elle les peines les plus graves dont l'Église a coutume de frapper les
coupables et interdit de s'y affilier.
Il importe souverainement de faire remarquer combien les
événements donnèrent raison à la sagesse de Nos prédécesseurs. Leurs
prévoyantes et paternelles sollicitudes n'eurent pas partout ni toujours le
succès souhaité... il en résulte que dans l'espace d'un siècle et demi, la
secte des Francs-maçons a fait d'incroyables progrès. Employant à la fois
l'audace et la ruse, elle a envahi tous les rangs de la hiérarchie sociale, et
commence à prendre, au sein des États modernes, une puissance qui équivaut
presque à la souveraineté. De cette rapide et redoutable extension sont dérivés
pour l'Église, pour l'autorité des princes, pour le salut public, les maux que
Nos prédécesseurs avaient depuis longtemps prévus...
Pour tous ces motifs, à peine avions-Nous mis la main au
gouvernail de l'Église que Nous avons clairement senti la nécessité de résister
à un si grand mal et de dresser contre lui, autant qu'il serait possible, Notre
autorité apostolique. Aussi profitant de toutes les occasions favorables, Nous
avons traité les principales thèses doctrinales sur lesquelles les opinions
perverses de la secte maçonnique semblent avoir exercé la plus grande
influence. C'est ainsi que dans Notre encyclique Quod apostoli muneris
Nous Nous sommes efforcés de combattre les monstrueux systèmes des socialistes
et des communistes. Notre autre encyclique Arcanum Nous a permis de
mettre en lumière et de défendre la notion véritable et authentique de la
société domestique, dont le mariage est l'origine et la source. Dans
l'encyclique Diuturnum Nous avons fait connaître, d'après les principes
de la sagesse chrétienne, l'essence du pouvoir politique et montré ses
admirables harmonies avec l'ordre naturel aussi bien qu'avec le salut des
peuples et des princes.
Aujourd'hui, à l'exemple de Nos prédécesseurs, Nous
avons résolu de fixer directement Notre attention sur la société maçonnique,
sur l'ensemble de sa doctrine, sur ses projets, ses sentiments et ses actes
traditionnels, afin de mettre en une plus éclatante évidence, sa puissance pour
le mal et d'arrêter dans ses progrès la contagion de ce funeste plan.
Sociétés secrètes.
Il existe dans le monde un certain nombre de sectes qui,
bien qu'elles diffèrent les unes des autres par le nom, les rites, la forme,
l'origine, se ressemblent et sont d'accord entre elles par l'analogie du but et
des principes essentiels. En fait, elles sont identiques à la franc-maçonnerie,
qui est pour toutes les autres comme le point central d'où elles procèdent et
où elles aboutissent. Et, bien qu'à présent elles aient l'apparence de ne pas
aimer à demeurer cachées, bien qu'elles tiennent des réunions en plein jour et
sous les yeux de tous, bien qu'elles publient leurs journaux, toutefois, si l'on
va au fond des choses, on peut voir qu'elles appartiennent à la famille des
sociétés clandestines et qu'elles en gardent les allures. Leur grand intérêt
étant de ne pas paraître ce qu'elles sont, elles jouent le jeu de ceux qui
affectionnent les lettres et la philosophie, et qui se réunissent pour cultiver
les sciences. Les membres de ces sectes ne parlent que de leur zèle pour le
progrès de la civilisation, et de leur amour pour le pauvre peuple. À les en
croire, leur seul but est d'améliorer le sort de la multitude et d'étendre à un
plus grand nombre d'hommes les avantages de la société civile. Mais, à supposer
que ces intentions fussent sincères, elles seraient loin d'épuiser tous leurs
desseins.
Menaces de mort.
En effet, leur membres doivent promettre d'obéir
aveuglément et sans discussion aux injonctions des chefs, de se tenir toujours
prêts sur la moindre notification, sur le plus léger signe, à exécuter les
ordres donnés, se vouant d'avance, en cas contraire, aux traitements les plus
rigoureux, et même à la mort. De fait, il n'est pas rare que la peine du
dernier supplice soit infligée à ceux d'entre eux qui sont reconnus coupables,
soit d'avoir livré la discipline secrète, soit d'avoir résisté aux ordres des
chefs; et cela se pratique avec une telle dextérité que, la plupart du temps,
l'exécuteur de ces sentences de mort échappe à la justice établie pour veiller
sur les crimes et en tirer vengeance.
D'autres preuves d'une grande clarté, s'ajoutent aux
précédentes et font encore mieux voir combien, par sa constitution essentielle,
cette association répugne à l'honnêteté. Si grandes, en effet, que puissent
être parmi les hommes l'astucieuse habileté de la dissimulation et l'habitude
du mensonge, il est impossible qu'une cause, quelle qu'elle soit, ne se
trahisse pas par les effets qu'elle produit: un bon arbre ne peut pas porter de
mauvais fruits, et un mauvais n'en peut pas porter de bons.
Doctrine erronée: le naturalisme.
Or, les fruits produits par la secte maçonnique sont
pernicieux et des plus amers.
Voici, en effet, ce qui résulte de ce que Nous avons
précédemment indiqué et cette conclusion Nous livre le dernier mot de ses
desseins. Il s'agit pour les Francs-maçons, et tous leurs efforts tendent à ce
but, il s'agit de détruire de fond en comble toute la discipline religieuse et
sociale qui est née des institutions chrétiennes, et de lui en substituer une
nouvelle façonnée à leurs idées et dont les principes fondamentaux et les lois
sont empruntées au naturalisme.
Or, le premier principe des naturalistes, c'est qu'en
toutes choses, la nature ou la raison humaine doit être maîtresse et
souveraine. Cela posé, s'il s'agit des devoirs envers Dieu, ou bien ils en font
peu de cas, ou ils en altèrent l'essence par des opinions vagues et des
sentiments erronés. Ils nient que Dieu soit l'auteur d'aucune révélation. Pour
eux, en dehors de ce que peut comprendre la raison humaine, il n'y a ni dogme
religieux, ni vérité, ni maître de qui, au nom de son mandat officiel
d'enseignement, on doive avoir foi. Or, comme la mission tout à fait propre et
spéciale de l'Église catholique consiste à recevoir dans leur plénitude et à
garder dans une pureté incorruptible les doctrines révélées de Dieu, aussi bien
que l'autorité établie pour les enseigner avec les autres secours donnés du
ciel en vue de sauver les hommes, c'est contre elle que les adversaires
déploient le plus d'acharnement et dirigent leurs plus violentes attaques.
Ainsi, dut-il lui en coûter un long et opiniâtre labeur,
la secte maçonnique se propose de réduire à rien, au sein de la société civile,
le magistère et l'autorité de l'Église; d'où cette conséquence que les
Francs-maçons s'appliquent à vulgariser, et pour laquelle ils ne cessent pas de
combattre, à savoir qu'il faut absolument séparer l'Église de l'État. Par
suite, ils excluent des lois aussi bien que de l'administration de la chose
publique, la très salutaire influence de la religion catholique, et ils
aboutissent logiquement à la prétention de constituer l'État tout entier en
dehors des institutions et des préceptes de l'Église.
Mais il ne leur suffit pas d'exclure de toute
participation au gouvernement des affaires humaines l'Église, ce guide si sage
et si sûr: il faut encore qu'ils la traitent en ennemie et usent de violence
contre elle. De là l'impunité avec laquelle, par la parole, par la plume, par
l'enseignement, il est permis de s'attaquer aux fondements même de la religion
catholique.
Le but secret: supprimer la Papauté.
A l'égard du Siège apostolique et du Pontife romain,
l'inimitié de ces sectaires a redoublé d'intensité. Après avoir, sous de faux
prétextes, dépouillé le pape de sa souveraineté temporelle, nécessaire garantie
de sa liberté et de ses droits, ces sectaires l'ont réduit à une situation
inique et intolérable à la fois. En ces derniers temps ils ont proclamé que le
moment est venu de supprimer la puissance sacrée des Pontifes romains, et de
détruire entièrement cette Papauté qui est d'institution divine. Ce point était
le but de leurs secrets desseins depuis longtemps.
Le fait de ne pas obliger tous les membres de la secte à
adjurer explicitement le catholicisme, loin de nuire au plan général de la
franc-maçonnerie il sert plutôt ses intérêts. D'abord il lui permet de tromper
plus facilement les personnes simples et sans défiance, et ensuite il rend
accessible à un plus grand nombre l'admission dans la secte. De plus, en
ouvrant leurs rangs à des adeptes qui viennent à eux des religions les plus
diverses, les Francs-maçons deviennent plus capables d'accréditer la grande
erreur du temps présent, laquelle consiste à reléguer au rang des choses
indifférentes le souci de la religion, et à mettre toutes les formes
religieuses sur le même pied d'égalité. Or, à lui seul, ce principe suffit à
ruiner toutes les religions, et particulièrement la religion catholique, car,
étant la seule véritable, elle ne peut, sans subir la dernière des injures et
des injustices, tolérer que les autres religions lui soient égalées.
Les naturalistes vont encore plus loin... ils ne gardent
même plus dans leur intégrité et dans leur certitude, les vérités accessibles à la seule lumière de la raison
naturelle, telles que sont assurément l'existence de Dieu, la spiritualité et
l'immortalité de l'âme...
Morale Païenne. Déchéance des mœurs.
Or, quand ce fondement nécessaire est détruit ou
seulement ébranlé, il va de soi que les autres principes de l'ordre naturel
chancellent dans la raison humaine et qu'elle ne sait plus à quoi s'en tenir,
ni sur la création du monde par un acte libre et souverain du Créateur, ni sur
le gouvernement de la Providence, ni sur la survivance de l'âme et de la
réalité d'une vie future et immortelle succédant à la vie présente.
L'effondrement des vérités, qui sont la base de l'ordre naturel et qui
importent si fort à la conduite rationnelle et pratique de la vie, aura un
contrecoup sur les mœurs privées et publiques.
Dieu qui a créé le monde et
qui le gouverne par sa Providence; une loi éternelle dont les prescriptions
ordonnent de respecter l'ordre de la nature et défendent de le troubler; une
fin dernière placée pour l'âme dans une région supérieure aux choses humaines
et au-delà de cette vie terrestre; voilà les sources, voilà les principes de
toute justice et honnêteté. Faites-les disparaître (c'est la prétention des
naturalistes et des Francs-maçons), et il sera impossible de savoir en quoi
consiste la science du juste et de l'injuste, ou sur quoi elle s'appuie. Quant
à morale, la seule chose qui ait trouvé grâce devant les membres de la secte
franc-maçonnique et dans laquelle ils veulent que la jeunesse soit instruite
avec soin, c'est celle qu'ils appellent “morale civique”, “morale
indépendante”, “morale libre”, en d'autres termes, morale qui ne fait aucune
place aux idées religieuses.
Or, combien une telle morale est insuffisante, jusqu'à
quel point elle manque de solidité et fléchit sous le souffle des passions, on
le peut voir assez par les tristes résultats qu'elle a déjà donnés.
En outre, la nature humaine ayant été viciée par le
péché originel, et à cause de cela, étant devenue beaucoup plus disposée au
vice qu'à la vertu, l'honnêteté est absolument impossible si les mouvements
désordonnés de l'âme ne sont pas réprimés et si les appétits n'obéissent pas à
la raison.
Dans ce conflit, il faut souvent mépriser les intérêts
terrestres et se résoudre aux plus durs travaux et à la souffrance, pour que la
raison victorieuse demeure en possession de sa principauté. Mais les
naturalistes et les Francs-maçons n'ajoutent aucune foi à la Révélation que
Nous tenons de Dieu, nient que le père du genre humain ait péché et, par
conséquent, que les forces du libre arbitre soient d'une façon “débilitées ou
inclinées vers le mal”. Tout au contraire, ils exagèrent la puissance et
l'excellence de la nature et, mettant uniquement en elle le principe et la
règle de la justice, ils ne peuvent même pas concevoir la nécessité de faire de
constants efforts et de déployer un très grand courage pour comprimer les
révoltes de la nature et pour imposer silence à ses appétits.
Aussi voyons-nous multiplier et mettre à la portée de
tous les hommes ce qui peut flatter leurs passions. Journaux et brochures d'où
la réserve et la pudeur sont bannies; représentations théâtrales dont la
licence passe les bornes; œuvres artistiques où s'étalent avec un cynisme
révoltant les principes de ce qu'on appelle aujourd'hui le réalisme... »
Donné à Rome le 20 avril 1884, en la septième année de
Notre Pontificat. LÉON XIII
2)
- Origines
probables de la Franc-maçonnerie. [131]
Tout le monde pense que la Franc-maçonnerie a été créée
en 1717, quand on a mis sur pied la Grande Loge d'Angleterre. Tout le
monde s'imagine aussi qu'elle a été fondée par le Dr. James Anderson qui, comme
on sait, a écrit ses “Nouvelles Constitutions”. [132] Peu de gens savent que l'origine de
la Franc-maçonnerie est vieille de 2000 ans, et que son chef fondateur est le roi Hérode Agrippa, qui l'a conçue
en l'an 43 A.D. à la suggestion de Hiram Abiud, avec le consentement de Moab Lévy,
Adoniram, Johanan, Jacob Abdon, Antipas, Solomon Aberon, et de Ashad Abia. Ces
neuf personnes ont donné à leur association secrète le nom de “Force
Mystérieuse”. Cette information est basée sur un précieux manuscrit rédigé
en langue hébraïque, et contenant la description des moyens que les fondateurs
de cette association secrète se proposaient d'utiliser pour atteindre leurs
objectifs, qui sont ceux que nous connaissons: éliminer les disciples du
Christ, qui depuis sa mort en croix n'arrêtaient pas de se multiplier, au point
de constituer un danger pour l'avenir de la nation juive.
Ces neuf personnes ont finalement transmis le précieux
manuscrit à leurs descendants directs. Des neuf copies rédigées, sept ont
disparu pendant l'exil du Peuple juif, [133] et deux semblent avoir survécu.
Au XVII siècle, une de ces copies originales a été
léguée par Moab Lévy, le descendant d'un fondateur, à Joseph Lévy. Joseph Lévy
a été assassiné par Desaguliers, qui a fondé la Franc-maçonnerie moderne après
avoir volé la copie de Joseph Lévy. Le fils de Joseph Lévy, Abraham Lévy, est
mort de tuberculose deux ans après son mariage avec Esther. Esther s'est
remariée avec Abraham Abiud qui était un descendant de Hiram Abiud, l'un des
neuf fondateurs.
Abraham Abiud possédait une autre copie du manuscrit
original. Leur seule fille (également appelée Esther) s'est mariée avec Samuel
Lawrence. Leur fils Jonas Lawrence [134] a hérité de ce manuscrit, et a
exprimé le désir de le publier, mais il a été assassiné en raison de sa
conversion au Christianisme, et parce qu'il n'était pas considéré un descendant
direct de la ligne de Lévy.
La volonté de Jonas Lawrence de publier le manuscrit n'a pas pu être effectuée avant
que son arrière petit-fils, le protestant Lawrence G. S. Lawrence, né en 1868, [135] n'ait traduit l'histoire de l'hébreu
à l'anglais, sous le titre: “The Dissipation of the Darkness, the Origin of Masonry”. (La dissipation de
l'obscurité, l'origine de la Franc-maçonnerie).
Étant donné que Lawrence G. S. Lawrence a traduit en
anglais le manuscrit original, les citations suivantes font référence aux pages
de la version anglaise du manuscrit, non à celles de l'original.
«J'ai hérité de mon père un manuscrit composé par nos
ancêtres en langue hébraïque. L'un de nos ancêtres l'avait traduit en langue
russe avant qu'un autre encore ne le traduise en anglais. » (p. 18).
«Notre ancêtre Jonas a introduit dans ce manuscrit une
série d'événements. Ainsi cette histoire est le résultat de son travail à lui,
et du travail de ses ancêtres. Jonas l'a arrangé et l'a divisé en deux
sections. Il voulait le publier, mais des obstacles de diverse nature l'en ont
empêché: santé, moyens économiques et événements politiques. L'idée de publier
cette histoire a été conçue par lui et par Janet, son épouse. Se découvrant
incapables de réaliser leur projet, ils ont passé la commande à leur fils
Samuel, mon grand-père. Jonas est mort sans avoir pu réaliser son rêve. » (p. 18).
«Mon grand-père s'appelait Samuel. Il était le fils de
Jonas, qui était le fils de Samuel Lawrence. Ici mon grand-père parle à son fils George, qui est mon père. Il dit
à George: “Fils, ici vous voyez que ces introductions sont précédées d'une
liste de noms. Ces noms correspondent aux héritiers successifs de ce manuscrit
depuis le renouvellement de l'association (La Force Mystérieuse) jusque là où
elle a changé son nom en “Franc-maçonnerie”. Parmi ces noms il y a celui de
Joseph Lévy”. » (p. 19)
«Joseph Lévy est l'un de ceux qui ont rénové l'association. Il est juif, et le
manuscrit lui a été laissé en héritage par ses ancêtres qui, à leur tour,
l'avaient hérité de Moab Lévy,
l'un des neuf fondateurs. C'est notre ancêtre Joseph qui a conçu l'idée de
changer le nom de l'association et d'en reformer les statuts. [136] Voici les détails: Il avait été
envoyé à Londres avec son fils, Abraham, et un ami appelé Abraham Abiud, tous
Juifs descendants des héritiers du manuscrit, et très fortunés. Ils avaient
d'abord essayé d'entrer dans une autre ville, mais n'ayant pas réussi à y
pénétrer ils se sont rendus à Londres. Là ils ont rencontré deux personnes
influentes et bien informées qui ont accepté de les aider à atteindre leurs
buts. Ils sont: John Desaguliers et son compagnon, appelé George (le nom de
famille de George est inconnu au propriétaire de ce manuscrit). » (p. 19)
«L'amitié une fois installée, Joseph Lévy a révélé à ses copains le
nom de l'association: “La Force Mystérieuse”. En synthèse et avec discrétion,
il leur a aussi révélé des parties du manuscrit, sans toutefois dévoiler ses
secrets fondamentaux. Il leur a fait savoir que pour une longue période de
temps l'association avait été inactive, presque morte, car pour son
renouvellement elle avait besoin d'un changement de nom et d'une réforme de son
statut. C'est seulement ainsi qu'elle aurait pu attirer beaucoup de nouveaux
membres, et grandir. » (p. 19)
«Avec son éloquence et son habileté, Joseph Lévy a réussi à convaincre ses
deux amis, Desaguliers et George, de la nécessité de redonner vie à
l'association. À la fin de la rencontre, le groupe s'est donné comme consigne
de se réunir à nouveau pour choisir le nouveau nom de l'association. Pour cela
chacun s'est engagé à revenir à la réunion avec trois noms susceptibles de
convenir à la nouvelle association. La réunion suivante a eu lieu dix jours
plus tard. Chaque membre a présenté ses trois noms, et on a fini par retenir:
FRANC-MAÇONNERIE, qui est l'un de ceux que Joseph Lévy avait proposés. C'était
le 25 août, 1716. » (p. 20)
«Abraham Lévy, fils de Joseph Lévy,
a été témoin des deux sessions, et il a dit: Ce nom a été préféré aux autres
pour deux raisons. D'abord, parce que ce nom est le même que celui que des
architectes italiens avait adoptés au 13ème siècle (Franc-maçons). Et
deuxièmement, parce que c'était une expression qui convenait bien aux anciens
signes et symboles présents déjà dans l'association La Force Mystérieuse;
ces symboles appartenaient à la construction et à l'architecture. C'était des
symboles que Hiram Abiud, l'un des neuf fondateurs, avait déjà proposés en son
temps pour cacher l'origine de l'association, qu'on aurait ainsi située à des
époques précédentes à celle du Christ. » (p. 20)
«Desaguliers a approuvé les arguments de mon père, en
ajoutant: “En troisième lieu, les architectes et les constructeurs ont des
associations, des syndicats et des loges où ils se réunissent dans le but de
donner force et dignité à leur profession. Donc avec ce nom nous pouvons réunir
tout le monde dans une unique association sans que chacun soit au courant de
nos buts. Et quatrièmement, les termes de 'maçonnerie' et de 'maçon', vu qu'ils
existent depuis l'antiquité, seront comme un voile épais au-dessus du secret
qui est à l'origine de notre fondation; je suis sûr qu'ils augmenteront le
prestige de l'Association”. » (p. 20)
«Notre ancêtre Abraham Lévy a ajouté avant sa mort:
“Desaguliers a précisé que les gens qui à Londres ont rejoint les loges avant
1717 étaient Francs-maçons dans un sens particulier. C'étaient des ingénieurs,
des architectes, des constructeurs, des ouvriers apprentis, qui n'avaient eu
aucun lien avec l'association “Force mystérieuse”, celle qui a commencé la
vraie Franc-maçonnerie”. » (p. 20)
«Cinq hommes se sont rencontrés dans ce but. Il s'agit
de Lévy, Desaguliers, et des trois personnes mentionnées plus haut. Ils ont
décidé l'ajouter le terme “Free” au terme “Masonry” (Free = Libre = Franc),
cachant ainsi la date de sa fondation de façon absolue et parfaite aussi bien
aux membres associés qu'au reste du monde en général. » (pp. 20-21)
«John Desaguliers et son compagnon ont commencé à
réclamer de Lévy qu'il leur montre l'exemplaire qui était en sa possession.
Lévy leur avait déjà fait savoir que des neuf exemplaires hérités, il n'en
restait que deux, et que le sien avait été traduit en anglais. Trois avaient
été perdus dernièrement, et quatre autres avaient été perdus précédemment. Il
n'en restait que deux, le sien plus un autre (Note : l'autre est l'exemplaire
d'Abraham Abiud; c'est celui dont j'ai en main la traduction).
Ces déclarations ont réveillé Desaguliers et George, qui
ont commencé à réclamer un exemplaire original pour pouvoir créer plus
facilement les nouveaux statuts grâce à cet exemplaire. Ils se sont montrés
tellement fidèles aux principes, aux désirs et aux doctrines de Lévy, qu'ils
ont fini par convaincre ce dernier à leur prêter l'exemplaire. L'exemplaire
leur a été livré. Un laps de temps s'est écoulé pendant lequel ils ont pu le
lire. » (p. 21)
«Les cinq se sont encore réunis après avoir invité
d'autres amis sous prétexte d'établir une “Association de gens solidaires”. Le
vrai but était le renouvellement de l'association “Force Mystérieuse”, sa
résurrection avec le nouveau nom choisi par les cinq, et la restauration de la
Loge principale (Jérusalem). C'est ce que Lévy voulait. » (p. 21)
«Le 10 mars 1717 les cinq se sont encore réunis après
avoir invité d'autres personnes, des architectes et plusieurs connaissances.
L'assemblée des invités était présidée par un homme très respectable appelé Dr.
James Anderson, ami de Desaguliers. Après de longues discussions il a été
convenu que le 24 Juin 1717 il y aurait une nouvelle réunion, très grande. » (p. 21)
«Entre temps Lévy préparait son fils, Abraham, pour les
grands événements du futur. Quelques jours plus tard Abraham Lévy est parti
pour le Portugal avec Abraham Abiud, membre de sa famille. Ce dernier est un
descendant de Hiram Abiud, l'un des neuf fondateurs, et propriétaire du
manuscrit qui se trouve entre mes mains. » (p. 21-22)
«Entre le 10 mars et le 24 juin un grand conflit a
éclaté entre Lévy d'un côté, et Desaguliers et George de l'autre du fait que
ces deux derniers refusaient de remettre l'exemplaire qui leur avait été prêté.
Lors de la réunion du 24 juin, la majorité des intervenants étaient du côté de
Desaguliers et d'Anderson; par conséquent les deux ont conspiré contre Lévy, et
ils l'ont assassiné. Ils lui ont volé ses papiers, y compris l'exemplaire
anglais et celui en langue hébraïque. » (p. 22)
«Lors de la réunion du 24 Juin 1717,
il a été convenu de créer la Grande Loge d'Angleterre. Il est nécessaire de
mentionner ici les noms des héritiers successifs de ce manuscrit, à partir de
notre ancêtre Joseph Lévy, qui a rénové l'association, jusqu'à moi, Lawrence.
Joseph Lévy était le fils de
Nathan, qui était le fils d'Abraham, Abraham étant le fils de Jacob, Jacob
étant le fils de Nathan, Nathan étant le fils de Jacob, qui était le fils
d'Isaac, qui était le fils de Moab, Moab étant le fils de Raphaël, etc. ...,
jusqu'à Moab Lévy qui est le
premier ancêtre et l'un des neuf fondateurs de l'association 'Force
Mystérieuse'.» (p. 22-23)
3) - Mgr Jouin et l'esprit
franc-maçon.
Voici
une liste de questions auxquelles cette section s'efforcera de répondre par
l'entremise de Mgr Ernest Jouin et de son biographe, le chanoine Sauvêtre.
1) Que s'est-il passé en 1917 de si important pour la
Franc-maçonnerie et le Protestantisme?
2) Quelles sont les relations, si relation il y a, entre
le Protestantisme, les Israélites et la Franc-maçonnerie?
3) Est-ce vrai que les Israélites sont une race
supérieure, à qui Dieu a promis la domination universelle?
4) Est-ce vrai qu'il existe une volonté juive de
prendre possession du monde entier sous prétexte que Dieu leur aurait donné le
droit de diriger les Nations?
5) Les Protocoles,
sont-ils authentiques?
6) L'établissement des Israélites en Palestine
sera-t-il en mesure de calmer les appétits juifs (judéo-pharisaïques, ndr) concernant
la domination du monde?
7) Comment est-ce possible que des Juifs
(Juifs-pharisiens, ndr) financent à la fois la construction du communisme et du
capitalisme, deux forces qui s'éliminent?
8)
Jusqu'où s'exerce l'action de Lucifer sur la Judéo-maçonnerie?
De
Clément XII, en 1738, jusqu'à Pie XI, les Papes ont tous condamné les sociétés
secrètes. En parlant des Francs-maçons, le pape Léon XIII disait: “Démasquez ces hommes qui se cachent pour
organiser leurs complots, et faites la lumière sur leurs agissements”. Docile
à cet appel, Mgr Jouin [137] est descendu dans l'arène, opposant sa Ligue
anti-maçonnique aux Loges elles-mêmes, et sa “Revue Internationale des Sociétés
Secrètes” (R.I.S.S.) aux Bulletins des Loges. Dans sa revue il apporte des
témoignages qu'il cueille en plus de cinquante publications spécialisées
(livres, revues, journaux, bulletins, brochures) qu'il reçoit de Suisse,
d'Autriche, d'Allemagne, d'Angleterre, et des États-Unis.
En
1916, Protestants et Francs-maçons s'apprêtaient à célébrer, les uns les
quatre-cent ans de la naissance de Luther (1517), et les autres le
bi-centenaire de la Maçonnerie. En 1917, tel que prévu, ces deux événements
sont célébrés dans toutes les Loges et dans tous les pays. L'abbé Juin surprend
à plusieurs reprises les aveux de publications maçonniques confirmant cette
fraternité d'armes. Dans une de ses brochures de 1917, qu'il intitule: “Le Quatro-centenaire de Luther et le
Bicentenaire de la Maçonnerie”, il consigne une partie des données
recueillies. Sa brochure nous apprend que dans la “Fremdenblatt” de Hambourg, on lit ceci: “Sans doute c'est le hasard qui a réuni les deux fêtes dans la même
année. Mais ce hasard fait qu'on se demande si ces deux forces spirituelles
n'auraient pas aussi des relations intimes. Et ces relations les voici: la
Franc-maçonnerie repose sur une base qui s'appelle Protestantisme. Il n'y
aurait pas de véritable Franc-maçonnerie sans la Réforme de Luther. La
Franc-maçonnerie ne pouvait croître que sur le sol du libre Protestantisme. Ce
n'est point par hasard que l'on trouve au berceau de la Franc-maçonnerie deux
hommes fortement influencés par le Protestantisme, Désaguliers, fils d'un
ministre réformé français, et James Anderson, prédicateur écossais. Ce n'est
pas non plus par hasard que pendant ses deux cents ans d'existence, la
Franc-maçonnerie a trouvé ses amis les plus chauds parmi les hommes dont la
formation intellectuelle se rattache à Luther et à la Réforme.”
L'abbé
Juin découvre aussi qu'à ces aveux européens font écho des voix d'outre-mer.
Par exemple, dans le journal The Light,
de Louisville, on peut lire: “Les
Francs-maçons, doivent s'intéresser tout particulièrement au 400e anniversaire
de la Réforme protestante. Les curieux des origines historiques de la
Maçonnerie seront frappés des rapports de Luther avec les mystiques de son
temps”. L'abbé Jouin en conclut: “Il
est évident que pour les Francs-maçons américains, comme pour les nôtres, le
déclenchement des forces athées et libres-penseuses remonte à Luther, et que la
lutte anticléricale, sous sa forme actuelle, en est à son 400e anniversaire”.
Les
mêmes feuilles apprennent à Mgr Jouin qu'aux États-Unis les fêtes de Luther
vont durer un an, qu'elles auront pour organisateurs des Francs-maçons (en
majeure partie membres du clergé protestant), et qu'une souscription de 40.000
dollars a été lancée pour élever une statue à Luther. À l'occasion de cette
double récurrence, en 1917 le monde maçonnique français élabore un programme
qui vise à laïciser l'Enseignement de façon complète et universelle. “La Croix” du 23 octobre 1917 publie un
article de M. Jean Guiraud: “Nouvelle
offensive laïque”. L'article démontre l'emprise que la Franc-maçonnerie
exerce sur la jeunesse française à travers l'enseignement post-scolaire
obligatoire. L'abbé Jouin conclue: “Ainsi
aujourd'hui, en pleine guerre, aux heures les plus critiques et les plus
angoissantes, les Maçons ajoutent aux écoles sans Dieu l'enseignement
post-scolaire obligatoire.”
L'American Freemason, organe maçonnique
des États-Unis, propose aux Loges américaines l'exemple de la France qui “au milieu d'une guerre absorbante garde
assez de calme pour étudier les besoins de l'éducation actuelle et future du
pays et leur suggérait de consacrer leurs ressources à l'établissement du
monopole de l'enseignement maçonnique. Songez maintenant – disait-il – aux résultats qu'on obtiendrait si, dans dix
ans, vingt ans, cinquante ans, une centaine ou quelques centaines d'individus,
les mieux pourvus au point de vue cérébral, sortaient chaque année des collèges
avec une formation les rendant capables de diriger leur génération, et si cela
était réalisé grâce à la libéralité et à la prévoyance maçonniques. Faites des
placements sur les cerveaux et les âmes de jeunes gens et de jeunes filles,
donnez à ceux qui sont entravés par les circonstances les moyens de prendre la
place qui leur revient dans l'œuvre mondiale. Vous ferez taire ainsi l'ennemi
le plus implacable de l'Ordre.”
Pour
démasquer il faut connaître, et pour connaître il faut prendre le temps de
chercher, de fouiller. Les recherches de Mgr Jouin lui font découvrir
qu'au-dessus de la Franc-maçonnerie et du Protestantisme il y a une puissance
quasi invisible, celle des Illuminati.
Protestantisme et Franc-maçonnerie ne sont que des bras. Les bras ne bougent
pas sans les impulsions que le cerveau leur envoie. Or dans le cas qui nous
concerne le cerveau est formé d'un groupe appelé Illuminati. Ce sont des Juifs élitistes, à l'esprit pharisaïque.
Les Protestants et les Francs-maçons sont actifs, mais en tant que “bras” ils
agissent selon les impulsions qu'ils reçoivent du “cerveau”, et celui-ci est
entièrement juif. Les Illuminati se
considèrent éclairés par des lumières surnaturelles, ce qui explique leur nom,
qui en italien et en latin signifie “Illuminés”. Ils aiment travailler dans
l'ombre, ou porter un masque. [138] Ils ont pour but de détruire toute forme de
religiosité sincère, en commençant par celle de l'Église catholique. Au premier
Congrès de la Ligue anti-maçonnique, celui de novembre 1928, Mgr Jouin dit:
“Le 1er Janvier
1912 j'ai apparenté les Juifs aux Maçons en citant 'La Question juive et la
Révolution sociale' de monsieur le Marquis de La Tour du Pin Chambly, et un
ouvrage anonyme intitulé : 'Les Juifs en Russie'. Mais je dois avouer que
je n'ai soudé les uns et les autres dans le mot unique de Judéo-maçonnerie
qu'en 1920, lorsque j'ai repris ma Revue interrompue par la guerre”.
M.
Colmet-Daage ajoute: “Que la
Franc-maçonnerie soit subordonnée à des groupes supérieurs, c'est un aveu
d'autant plus rare que la plupart sont à ce sujet dupes et ignorants. Cette
dépendance, voisine de la domesticité, est cependant accusée d'une manière
indiscutable presque à chaque pas de l'histoire maçonnique”.
À
l'appui de cette affirmation il apportait le témoignage de Weishaupt, qui
ordonnait: “Que dans chaque ville tant
soit peu considérable, les chapitres secrets établissent des Loges maçonniques
des trois grades ordinaires, et regardent comme très important d'étudier la
constitution des autres Sociétés secrètes, et de les gouverner”. (R.I.S.S.,
n. 1, 1 janvier 1912).
Pour
Mgr Jouin cette prédominance de la puissance secrète juive sur les autres
groupes ne fait aucun doute. Il affirme: “Pour
tout chercheur averti, la question maçonnique se complique de la question
juive. La Judéo-maçonnerie est maîtresse du monde, mais à condition de rester
une société secrète. Sans doute, la Maçonnerie s'est trouvée singulièrement
démasquée par la guerre mondiale; il n'en a pas été de même de l'élément juif.
Aussi, lorsque le Docteur Wichtl a fait paraître son livre: 'Maçonnerie
universelle, Révolution universelle, République universelle', il n'a soulevé la
colère des Loges d'Allemagne que parce qu'il a mis à nu la direction et les
agissements des Juifs au sein de la Franc-maçonnerie, en apportant des listes
de noms à l'appui”. [139]
Pour
Mgr Jouin la volonté juive de domination universelle est plus qu'évidente. Dans
un discours à la salle des Centraux il dit: “En
relisant les prétentions du peuple élu nous constatons que cette race se croit
appelée par Dieu à gouverner le monde”. Et encore : “Le Juif croit à la domination mondiale de
sa race. Israël est le roi, le
Franc-maçon est son chambellan, et le Bolcheviste son mercenaire.”
La
parfaite connaissance que Mgr Jouin avait de l'Évangile lui montrait que ce
rêve de domination temporelle était présent même chez les Apôtres du Christ. Au
moment de l'Ascension les Apôtres du Christ y pensaient encore. Ce n'est qu'à
la Pentecôte qu'ils cessèrent d'y penser. Mgr Jouin avait eu la patience de
lire les livres talmudiques, la Mischna, la Gamara, ainsi que le Talmud de
Babylone, encore plus dépravé que celui de Jérusalem. Il connaissait la lettre
du Cardinal de Crémone au Cardinal de Vienne, où on lisait que ces livres “contiennent non seulement des blasphèmes
exécrables contre Jésus-Christ, mais aussi des préceptes contraires à la loi de
Moïse, au droit des gens et à toutes les lois naturelles”.
Il
avait aussi étudié les documents modernes, lu assidûment la presse juive: La Tribune Juive, L'Univers Israélite, Le
Peuple Juif, Les Archives Israélites,
etc., et dans sa Revue il publiait les discours officiels des Juifs les plus
connus de son époque. D'après ses nombreuses recherches, le thème général des
procès-verbaux des réunions secrètes du Congrès sioniste qui s'est tenu à Bâle
en 1897 (sous la présidence de Théodore Herzl) est le suivant: “Les Juifs sont et demeurent le peuple élu
de Dieu. Ils détiennent les richesses et en particulier l'or du monde. Ils s'en
servent en suscitant des guerres, des révolutions, des crises économiques
mondiales qui mettent les sots et naïfs 'goïm' à leur merci. La victoire sera
d'autant plus facile pour les Juifs, que les Juifs auront au préalable endormi
leurs adversaires en leur injectant le poison du libéralisme”.
“Le Péril
Judéo-maçonnique”, en six volumes,
est une publication qui permet à Mgr Jouin de dévoiler le plan des Juifs alliés
à la Maçonnerie. “Ce plan comprend un
but: l'hégémonie mondiale; un moyen: l'or; un résultat: le super gouvernement
juif”. On pense que cela est une chose insensée. Comment un peuple de
treize millions d'hommes, dispersé et méprisé, peut-il se leurrer d'un tel
rêve? Mgr Jouin répond:
“C'est un
paradoxe, mais le paradoxe est presque déjà une réalité. S'autorisant des
promesses messianiques qu'ils interprètent à l'envers, [140] les Juifs
revendiquent pour eux les richesses de l'univers et la prédominance sur les
autres races. En tant que “Peuple élu”, ils se sentent appelés à la domination
universelle, et leur littérature apocryphe postérieure au Christianisme les
entretient dans cette idée. Ils se sont laissés hypnotiser par l'idée qu'après
les siècles d'esclavage, Jéhovah reprendra ses guerres victorieuses. Le monde
sera juif, ou n'existera plus”. Aussi l'organisation juive du Qahal est née
“pour maintenir intacte et isolée la
nation juive privée de sa patrie, jusqu'au jour où l'Éternel, par
l'intermédiaire du Messie, décidera de donner à Israël la souveraineté
mondiale”.
À la question si les Protocoles des Sages de Sion sont
authentiques, Mgr Ernest Jouin répond: “La
preuve irréfutable de l'authenticité des Protocoles, c'est
le fait de les voir déjà appliqués dans le réel visible. Ce que l'on voit n'a
pas besoin d'être démontré.” [141]
Le lecteur
attentif s'aperçoit que les Protocoles d'aujourd'hui sont fondamentalement
les mêmes que ceux d'il y a 2000 ans. Ils ont pour but de détruire ce qui n'est
pas juif, en commençant par le Christianisme. Aujourd'hui comme autrefois, le
prétexte pour détruire est fabriqué à partir d'une interprétation matérialiste,
donc viciée, des Écritures saintes. D'après les Écritures Dieu a promis aux
Juifs une mission spéciale, celle de tracer la voie au reste de l'humanité.
Cela fait penser à un rôle de leadership que les Juifs devraient assumer au
sein de l'Humanité. Est-ce qu'une mission de ce genre pourrait s'accomplir en
dehors du Christianisme? [142] Mgr Jouin écrit: “Le
Messie est l'unique raison d'Israël. Toute l'histoire du peuple juif, ses gloires
et ses revers, ses récompenses et ses châtiments, ses grandeurs et ses
décadences, ses constants espoirs dans sa dispersion, tout cela n'a qu'une
fonction, annoncer le Messie, ou le prêcher. Sans le Messie, le Peuple juif
perd toute sa signification”.
L'établissement
des Juifs en Palestine calmera-t-elle leurs appétits de domination? Mgr Jouin
ne le croit pas. Ses recherches sur la vie et la religion juive l'entraînent
toujours vers la même conclusion: Il se peut que Jérusalem devienne la capitale
d'un royaume qui revendiquera l'univers pour territoire, mais la masse des
Juifs, les plus riches, choisiront de continuer à vivre parmi les peuples où
ils sont déjà installés. “Sionistes,
cosmopolites, enivrés du fol orgueil de leur patriotisme, ils se considèrent
membres d'une race supérieure censée réaliser un plan de domination
universelle”.
Mais
peut-on parler de religion chez un peuple qui n'adore plus que l'argent et la
puissance? M. Bernard Lazare, qui est Juif, constate une chose: “La plupart de mes coreligionnaires juifs ne
savent plus l'hébreu. Ils ont aussi oublié le sens des antiques cérémonies. Ils
ont transformé le Judaïsme rabbinique en un rationalisme religieux. Ils ont
délaissé les observances familiales. L'exercice de la religion se réduit pour
eux à passer quelques heures par an dans une synagogue en écoutant des hymnes
qu'ils n'entendent plus. Ils ne peuvent pas se rattacher à un dogme, à un
symbole: ils n'en ont pas. Le Juif n'a plus de foi religieuse: il ne pratique
plus, il est irréligieux, il est quelquefois athée.”
Mgr
Jouin ajoute: “Chose étrange, ce peuple
qui n'a plus de religion veut détruire les peuples catholiques. Le conflit qui
l'oppose aux peuples catholiques a pris naissance au Calvaire. On peut dire par
conséquent qu'il s'agit d'une conflictualité messianique.”
Mgr
Jouin conclut: “La tare du juif, c'est
d'être haineusement antichrétien, d'une haine froide, calculée, absolue. Cette
attitude vient du Calvaire, où le Juste, le Saint, a été cloué sur une croix.
Avec le Juif, malgré tout, on est obligé de toujours revenir à son déicide.” Et
d'ailleurs les Juifs qui se convertissent au Christianisme sont haïs autant que
les chrétiens, sinon plus. Bernard Lazare dit: “Les Juifs qui se convertissent au Christianisme sont considérés comme
des traîtres et bannis du reste de leur société juive. Ils risquent de se faire
tuer par leurs anciens coreligionnaires juifs, comme n'importe quel autre
'goïm'.” [143]
Parmi
les documents qui s'accumulent sous la plume de Mgr Jouin il y a une impressionnante
nomenclature: les noms de tous les personnages qui composent le personnel
soviétique du Bolchevisme à ses débuts. Or cette liste impose comme conclusion
que la révolution russe n'est rien d'autre que la prise du pouvoir russe par
les Juifs. Mais, direz-vous, comment est-il possible que le Juif bâtisse à la
fois le communisme et le capitalisme, deux forces qui se contredisent et
s'éliminent? Julio Meinvielle nous répond: parce que ces deux créations ont été
conçues “ad usum Christianorum”, elles existent pour les chrétiens: le
capitalisme pour leur voler ce qu'ils ont, le communisme pour empoisonner ceux
qui n'ont rien et établir ainsi la lutte des classes. [144]
Jusqu'où,
dans quelles conditions, sous quelle forme s'exerce l'action de Lucifer sur la
Judéo-maçonnerie?
Mgr
Fava et le Jésuite Mgr Meurin parlent d'interventions directes de Satan dans
les Loges. Cette possibilité est confirmée par les récits autobiographiques de
Klotilde Bersone et de Diana Vaughan, ex-prêtresses lucifériennes; mais à part ces
témoignages personnels, où trouver des preuves scientifiques pour ce genre
d'interventions? Mgr Jouin a commencé à admettre la possibilité que les
Judéo-maçons soient directement conduits par Lucifer seulement vers la fin de
sa vie. À ceux qui disaient que les adorateurs de Satan étaient rares, Mgr
Jouin répondait: “Moins qu'on ne le
pense”. Puis il citait des prêtres qui s'étaient confrontés à des voleuses
d'hosties destinées aux profanations sacrilèges, et parlait de la femme qu'un
jour il avait lui-même surprise à voler des hosties. Il lui avait demandé: “Pourquoi les Maçons t'envoient-ils voler des
hosties, puisqu'ils ont des prêtres apostats?” Et la femme de lui répondre:
“Ils craignent que leurs consécrations ne
soient pas valides!”
Le cardinal Gasparri,
Secrétaire d'État, en transmettant à Mgr Jouin l'agrément du Souverain Pontife
pour son étude sur la Guerre Maçonnique, lui écrit en 1919: “C'est avec raison que dans ce travail vous
avez pris soin de mettre en lumière, par des documents et des raisonnements
irréfutables, la doctrine inepte et essentiellement anti-catholique de la
Franc-maçonnerie, doctrine issue du déisme, né lui-même de la Réforme, doctrine
aboutissant fatalement, comme on le voit aujourd'hui, à la négation même de
Dieu, à l'athéisme social, au laïcisme, forme actuelle de cette impiété qui, au
grand détriment des peuples, prétend bannir des sociétés toute trace de
religion et toute intervention de l'Église. Vous avez eu soin tout
particulièrement de faire ressortir, en dépit des mensonges qui trompent
parfois les catholiques eux-mêmes, l'identité de la Franc-maçonnerie avec
elle-même, partout et toujours, comme la continuité du plan des sectes, dont le
dessein est bien la ruine de l'Église catholique. Sa Sainteté se plaît donc à vous
féliciter et à vous encourager dans vos travaux, dont l'influence peut être si
féconde pour mettre en garde les fidèles et les aider à lutter efficacement
contre ce qui tend à détruire l'ordre social aussi bien que la religion.”
Pour lire la suite, cliquer ici.
[131] Cette partie est tirée du site: The
End Days: http://www.aculink.net/~catholic/masonry2.htm#Masonry2-Contents.
[132] V. Paul A. Fisher, Behind the
Lodge Door, Shield Publishing Inc., P.O. Box 90181, Washington D.C., 20090,
p. 24.
[133] L'exil du Peuple juif a commencé en l'an
70 A.D. et il n'est pas terminé complètement.
[134] Jonas Laurent s'est marié deux fois. Avec sa première épouse il a eu un fils –
Samuel – mais plus tard il a marié Janet,
une protestante qui par la suite s'est convertie en Christianisme.
[135] Laurent G. S. Laurent, le traducteur
du dernier manuscrit, est le dernier descendant du propriétaire du manuscrit
hébreu.
[136] En 1717 cette association a changé de nom, de “Force Mystérieuse” elle
est devenue “Franc-maçonnerie”.
[137] Mgr Jouin a vécu
en France de 1844 à 1932. Il a consacré les vingt dernières années de sa vie à
la lutte contre la Franc-maçonnerie et la Judéo-maçonnerie (les Illuminati).
[138] La technologie récente
permet aux Illuminati de s'installer
derrière des vitres transparentes dans un sens et opaques dans l'autre. Cela
leur garantit le privilège de voir sans être vus.
[139] Voir l'avant-propos de
l'édition des Protocoles de Nilas, 1930, p. 1.
[140] Leurs interprétations refusent d'aller
vers le spirituel. Elles s'arrêtent au matériel.
[141] Sur les Protocoles, revoir au besoin la première
section du troisième chapitre.
[142] L'esprit d'amour et l'esprit de domination étant aux antipodes, mon
point de vue est que les Israélites ne pourraient pas exercer leur leadership
avec un esprit d'amour (l'esprit du Christ) sans d'abord se
convertir à la loi d'Amour prêchée par le Christ. S'il fallait que les
Israélites ne se convertissent pas au Christianisme,.
[143] Bernard Lazare : L'Antisémitisme: son histoire, ses causes,
p. 290.
[144] Voir Julio Meinvielle: Les Juifs dans le Mystère de l'Histoire;
Cahiers Scivias, Québec 1997,
(p. 86).