- CHAPITRE 7 -
RÉFÉRENCES
SUR LES ISRAËLITES 1) - Sept personnes illustres s'expriment au sujet des Israélites. 2) - Pie XII et les
Israélites. 3) - Témoignage émouvant de J. Lémann. |
1) - Sept
personnes illustres s'expriment au sujet des Israélites.
Parmi les experts contemporains de la
question juive il n'y a pas seulement des membres de la hiérarchie catholique,
comme Mgr Benigni de Rome, Mgr Treczak de Varsovie, Mgr Delassus de Lille, mais
aussi des laïques ordinaires, politiciens comme Winston Churchill,
entrepreneurs industriels comme Henri Ford, journalistes, écrivains, etc. ...
Le but de cette section est de recueillir l'opinion d'au moins quelques unes de
ces personnes au sujet de la race juive, qui dans certains cas est leur propre
race.
A) L'extrait qui suit est tiré d'un
article que Winston Churchill a
écrit au sujet des Israélites, et que le journal londonien “Sunday Herald” a
publié en 1920. Alors Churchill était âgé de 46 ans. L'article permet de voir
de quelle façon les Israélites sont perçus par le futur statiste qui en 1920
n'avait pas encore goûté au pouvoir politique et pouvait se permettre d'écrire
ce que le cœur lui dictait. Churchill semble surpris de découvrir que le comble
du bien et le comble du mal donnés au monde passent par la race juive. Voici
ses paroles:
“Voyez comment en notre temps cette
race curieuse a créé un autre système de moralité et de philosophie, rempli
d'autant de haine que le Christianisme est rempli d'amour, un système qui, à
moins qu'on n'y remédie, renversera tout ce qui a été édifié par le
Christianisme. On est impressionné par l'idée que l'Évangile du Christ et la
doctrine de l'anti-Christ aient eu pour destin de surgir au sein du même
peuple, et que cette race mystérieuse ait été choisie aussi bien comme champ de
la Révélation divine, que comme champ de la puissance diabolique. (…) Comme l'a
tout récemment si bien prouvé l'auteur Nesta H. Webster, cette conspiration
juive a joué un rôle remarquable dans la tragédie de la Révolution Française,
elle a suscité tous les mouvements révolutionnaires du 19e siècle, puis elle a
soulevé la révolte parmi les déchets de toutes le grandes villes d'Europe et
d'Amérique”.
B) Le docteur Oscar Lévy, Juif éminent de Londres, avoue ceci: «Nous avons
tout renversé, tout sali, tout pourri, tout détruit. Oui, nous sommes les
incendiaires du monde, ses destructeurs, ses tyrans. Nous avons saboté votre
morale, qui ne peut plus progresser parce que nous lui barrons la route.
Combien grande, prospère et prodigieuse aurait été votre destinée, ô Chrétiens,
si nous n'avions pas été là pour l'en empêcher! » [145]
C) En 1924 le Cardinal Pierre-Paulin Andrieu, alors archevêque de Bordeaux, a
dénoncé l'idée d'une république universelle de la façon suivante: “Les
gouvernements dominés par les loges maçonniques poursuivent un but:
déchristianiser le monde. (…) Une fois que peuples et nations auront été
déchristianisés il sera facile de les réduire en poussière, (…) afin de les
incorporer dans une “république universelle” dont la capitale sera Jérusalem,
et dont le grand architecte, Satan, tiendra les rênes du pouvoir sous le
manteau de pourpre de quelques fils d'Israël”.
D) Monseigneur Ernest Jouin est considéré comme l'un des plus grands spécialistes
contemporains de la question maçonnique et juive. Il a publié, entre autres, un
ouvrage en 6 volumes, intitulé: “Le Péril Judéo Maçonnique”. Pour
cet ouvrage le Pape Benoît XV
lui a adressé le bref: “Præstantes animi laudes”, contenant félicitations,
remerciements, et une bénédiction spéciale. Au tome 2 du “Le Péril Judéo Maçonnique” on
peut lire ce qui suit: “Si l'on dégage la pensée des contingences
humaines et des évènements fortuits pour embrasser dans son ensemble l'histoire
du monde et la marche des âges, on se trouve en face de deux immenses cités, la
Cité de Dieu et la Cité du Mal. Or depuis vingt siècles la cité de Dieu est
l'Église catholique, et la cité du Mal est le Peuple juif, peuple international
répandu sur la terre non pas à l'état dissociable comme la maçonnerie peut
l'être, mais à l'état de peuple uni et cosmopolite, uni de façon indissoluble
et cosmopolite de façon indéracinable. Ici-bas la lutte éternelle du bien et du
mal, du Christ et de Satan, se joue entre le Peuple catholique et le Peuple
juif. Et son caractère particulier, à l'heure actuelle, est qu'elle se joue au
grand jour”.
E) Dans son Motu Proprio “Bonum Sane”,
Benoît XV – qui fut Pape de 1914
à 1922 – nous a légué le texte qui suit: “L'avènement d'une République
universelle, désirée par tous les pires éléments de désordre, attendue par eux
avec confiance, est une idée déjà mûre pour sa réalisation. De cette République
… seraient bannies les distinctions nationales, l'autorité du père sur ses
enfants n'y serait pas reconnue, ni celle de Dieu sur la société humaine. Si
ces idées sont mises en application, il s'ensuivra inévitablement un règne de
terreur inouïe. De nos jours une vaste portion de l'Europe passe déjà par cette
triste expérience, et nous voyons que l'on cherche à étendre cet état de choses
à d'autres régions”. [146]
F) Au début du 20e siècle, suite au
cri d'alarme que les responsables de plusieurs capitales avaient lancé à propos
du péril Judéo-maçonnique, Henry Ford
a publié dans son “Dearborn Independent” un énorme dossier détaillé et bien
documenté sur la conspiration Juive. La réponse de Wall Street a été si dure
que Ford, menacé de faillite, a dû baisser pavillon, répudier ses écrits, et
cesser toute publication à ce sujet.
Benoît XV
G) L'abbé Joseph Lémann, Juif converti au catholicisme, dans ses livres qui
forment un plaidoyer de charité passionné en faveur de sa race, se sent obligé
de dire: “L'émancipation des Juifs et leur entrée de plain-pied dans la
société européenne [147] a marqué le commencement de la
déchéance des états chrétiens et la mise en marche d'Israël vers la domination
mondiale”. »
2) - Pie XII
et les Israélites.
L'attitude de Pie XII envers les
Israélites n'a pas été comprise de la même façon par tout le monde.
Dernièrement il y a eu un livre, intitulé “Hitler's Pope” (“Le Pape de
Hitler”), qui a réussi a semer le doute au sujet des sentiments de Pie XII
envers les Juifs, comme si le Pape Pie XII était coupable d'antisémitisme.
Histoire de remettre un peu les pendules à l'heure, voici une série de
témoignages historiques, douze en tout, qui démontrent la véritable attitude de
Pie XII, de la papauté, et des “justes” en général envers les Juifs persécutés
par les nazi.
Témoignage # 1. Le 3 mars 1939, le Berliner
Morgenpost (organe officiel du mouvement nazi) a publié un
article intitulé: “L'Allemagne n'accueille pas favorablement l'élection du
cardinal Pacelli à la papauté, car il s'est toujours opposé au nazisme”.
Témoignage # 2. Rapport de la Gestapo. “D'une façon jamais vue
auparavant le pape a rejeté le Nouvel Ordre Européen National-socialiste. Il
faut dire que le pape ne fait jamais référence au National-socialisme
germanique en le nommant, mais son discours attaque longuement tout ce que nous
soutenons, et tout ce à quoi nous croyons (...) En outre il a parlé clairement
en faveur des Juifs”. [148]
Témoignage # 3. Après la deuxième
guerre mondiale, les Communautés Juives
Italiennes se sont adressées officiellement à Pie XII pour le remercier
des efforts qu'il avait accomplis en faveur des Juifs lorsque l'Italie et sa
capitale, Rome, étaient sous le contrôle des troupes allemandes. Le document
original se trouve au Musée de la Libération, rue Tasso, à Rome. La traduction
française du texte italien donne ceci. “Le Congrès des Délégués des
Communautés Juives Italiennes, qui pour la première fois après la libération
s'est tenu à Rome, sent le devoir d'adresser à Votre Sainteté un hommage
révérenciel, et de lui exprimer la profonde gratitude qui anime tous les Juifs
qui pendant les années de persécution, et lorsque leur vie était menacée par la
barbarie nazi fasciste, ont reçu des preuves de fraternité humaine de la part
de l'Église”.
Témoignage # 4. Au cours du procès
Eichmann qui a eu lieu le 18 octobre 1961, monsieur Gideon Hausner – qui était le Procurateur juif – au sujet du pape
Pie XII et du clergé italien s'est exprimé de la façon suivante: “Le clergé
italien a aidé de nombreux Juifs en les cachant dans les monastères, et le Pape
est intervenu personnellement en faveur de ceux que les nazi avaient arrêtés”.
Témoignage # 5. Le témoignage suivant
porte la signature du Rabbin Maurice
Perizweig, directeur du World Jewish Congress. “Les interventions
répétées du Saint-Père en faveur des communautés juives d'Europe évoquent un
sentiment d'appréciation et de profonde gratitude de la part des Juifs du monde
entier”.
Témoignage # 6. Le 5 novembre 1963 l'agence de presse
danoise KNA a rapportée une déclaration du Dr. Marcus Melchior, le Grand Rabbin du Danemark, qui dit simplement
ceci: «Mon avis est le suivant: s'imaginer que Pie XII aurait pu exercer une
quelconque influence sur un taré psychique tel que Hitler, relève d'un
malentendu. Si le Pape avait ouvert la bouche, Hitler aurait probablement
massacré bien plus de six millions de Juifs, et peut-être qu'il aurait
assassiné des centaines de milliers de catholiques ( ... ). Nous sommes à la
veille du 9 novembre, jour du 25e anniversaire de la Nuit des Cristaux. En ce
jour anniversaire nous aurons en mémoire la protestation flamboyante que Pie
XII fit à cette occasion pour intercéder contre les horreurs qui à ce moment-là
bouleversèrent le monde. »
Témoignage # 7. Déclaration de Albert Einstein publiée dans Time magazine, le 23 décembre
1940, à la page 40.
“Étant épris de liberté, quand en
Allemagne a éclaté la révolution j'ai regardé avec confiance vers les
universités, conscient que celles-ci s'étaient toujours vantées de leur
dévotion à la cause de la liberté. Mais les universités ont été bâillonnées.
Alors j'ai regardé vers les grands quotidiens qui, par des ardents éditoriaux,
avaient toujours proclamé leur amour pour la liberté. Mais comme les
universités, eux aussi ont été réduits au silence, suffoqués dans l'espace de
quelques semaines. Seulement l'Église a continué à se tenir fermement debout
pour barrer le chemin aux campagnes de Hitler, qui avaient pour but la
suppression de la vérité. Auparavant je n'avais jamais ressenti aucun intérêt particulier
pour l'Église, mais maintenant j'éprouve envers elle une grande affection et
une grande admiration, car l'Église a eu le courage et l'obstination de
soutenir la vérité intellectuelle et la liberté morale. Je confesse que ce que
je méprisais autrefois, maintenant je le loue, et de façon inconditionnelle”.
Témoignage # 8. Le 3 septembre 2006,
l'agence de presse Zenit rapporte que le rabbin argentin David G. Dalin affirme que Pie XII a sauvé de nombreux Juifs de la déportation. Le
communiqué de presse se lit comme suit:
Rome, dimanche 3 sept. 2006 (ZENIT.org) – Un nouveau livre vient d'être
publié aux États-Unis sur les relations du pape Pie XII avec le Peuple juif en
pleine guerre mondiale. Ce livre s'intitule : “The Myth of Hitler's Pope: How Pius
XII rescued Jews from the Nazis”. L'auteur de l'ouvrage, le rabbin David G. Dalin, a
consacré à ce thème plusieurs années de recherche. Il montre que Pie XII a
réussi à sauver de nombreuses vies au cours de l'Holocauste. Il cite les
remerciements de Golda Meir, ministre des Affaires étrangères en Israël au
moment de la mort de Pie XII, qui à l'occasion du décès du pape a envoyé au
Vatican un message qui disait: « Nous
sommes désolés, nous avons perdu un serviteur de la paix. La voix du pape
durant le nazisme fut claire, et défendit les victimes ». Dalin analyse et
documente de manière exhaustive le chapitre tragique de la déportation des
Juifs de Rome à Auschwitz en 1943, en mentionnant différentes sources.
Pie XII a dit à son secrétaire d'État,
le cardinal Luigi Maglione: « Essayez de
sauver les innocents qui souffrent du fait de leur appartenance à une race
déterminée ». À la demande du cardinal Maglione, l'ambassadeur allemand
auprès du Saint-Siège, Ernst von Weizsacker, a donné l'ordre d'interrompre la
déportation. Le pape a fait ouvrir les portes du Vatican pour cacher les Juifs
de Rome qui ont été recueillis dans des couvents et des monastères. Si parmi
les villes occupées par les nazis Rome a eu le plus grand pourcentage de
survivants juifs, c'est grâce à l'intervention du pape Pie XII. Sur les 5.715
Juifs de Rome enregistrés par l'Allemagne pour être déportés, 4.715 furent
accueillis dans 150 institutions catholiques (477 dans des lieux appartenant au
Vatican). L'ambassadeur britannique auprès du Saint-Siège a confirmé ce fait.
Le pape a eu une attitude similaire en Hongrie. À travers le nonce apostolique
Angelo Rotta, il a contribué à sauver la vie de 5000 Juifs. La Bulgarie est
également citée par Dalin, qui souligne l'attitude de l'archevêque Angelo
Roncalli (futur Jean XXIII) et celle de plusieurs autres catholiques qui ont
sauvé des Juifs en affirmant qu'ils le faisaient sur ordre du pape.
Baruj Tenembaum [149] a dit: «J'invite tout le monde à chercher la vérité, à ne pas s'attacher à des
idées préconçues, à ne pas répandre des calomnies!» Il conclut en
s'exclamant: «Suivons le chemin de la
réconciliation avec l'esprit ouvert! Nous, les Juifs, souhaitons défendre la
vérité, toute la vérité, et rien que la vérité ».
Témoignage # 9. Le 25 janvier 2007,
l'agence de presse Zenit présente le
point de vue du Secrétaire
d'État du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, sur un ouvrage qui traite du sujet qui nous concerne. Le communiqué de presse se lit comme
suit:
Rome, jeudi 25 janvier 2007 (ZENIT.org) – La présentation du livre de Martin
Gilbert “Les Justes, les héros méconnus de la Shoah” (Éditions “Città
Nuova"), organisée à Rome le mercredi 24 janvier, a permis aux prélats,
aux historiens et aux représentants de la communauté juive de redécouvrir
l'énorme travail que l'Église catholique, et le Pape Pie XII en particulier,
ont déployé pour défendre et protéger la vie des juifs. L'auteur du livre est
sir Martin Gilbert. [150]
Le cardinal Bertone a évoqué l'histoire de la famille Ulma, dont le procès diocésain de
béatification a commencé dans le diocèse de Przemysl, en Pologne. Joseph Ulma,
son épouse Victoire, leurs six enfants et un autre encore à naître (Victoire
était à ses derniers mois de grossesse) furent exécutés le 24 mars 1944 par des
gendarmes allemands dans le village de Markowa, pour avoir caché huit juifs
chez eux.
Concernant l'intervention de l'Église et en particulier
celle de Pie XII en faveur des Juifs, le cardinal Bertone a dit: “Il ne
s'agissait pas seulement d'organiser la recherche des disparus et l'assistance
aux prisonniers, mais d'avoir une attitude précise vis-à-vis des juifs
poursuivis par les nazis. Il fallait les aider par n'importe quel moyen”. A
propos des prétendus silences de Pie XII, le cardinal Bertone a affirmé : “Il est clair que le silence du pape n'était
pas un silence mais un 'parler' intelligent et stratégique, comme le montre le
radio-message de Noël, prononcé en 1942, qui a provoqué une grande colère chez
Hitler”. Le Secrétaire d'État a ajouté: “Les
preuves se trouvent dans les Archives du Vatican. Par exemple, en 1928 la
déclaration de l'ancienne Congrégation du Saint-Office a condamné
l'antisémitisme de façon claire et nette. Contre l'antisémitisme il y a eu
plusieurs déclarations officielles de la part de l'Église catholique, pas
seulement celle de Vatican II”. Le cardinal Bertone a conclu en disant: “L'histoire racontée dans le volume de
Martin Gilbert mérite d'être connue pour une autre raison encore: car il ne
s'agit pas seulement de l'histoire de ces 'Justes' proclamés comme tels à la
face du monde, mais de celle de tous ces nombreux 'Justes implicites' dont on a
perdu la mémoire historique, et qui par conséquent n'ont jamais pu être
honorés”. ZF07012504
Témoignage # 10. Brève histoire de l'encyclique “Mit brennender Sorge”.
ROME, Dimanche 1er avril 2007 (ZENIT.org). L'encyclique anti nazie de Pie XI,
«Mit brennender Sorge» (“Avec un souci brûlant”) rédigée en allemand, avec pour
cheville ouvrière le futur Pie XII, Eugenio Pacelli, a eu ses 70 ans le 21 mars
dernier: un enseignement encore actuel, estime le Père Peter Gumpel, s.j.,
spécialiste des relations entre le Saint-Siège et l'Allemagne à cette période,
et témoin des événements. Le P. Gumpel dit : “J'avais 14 ans. J'étais dans la cathédrale de Berlin lorsque le texte
de l'encyclique a été lu”.
Le dimanche des Rameaux de 1937 en effet, un 21 mars en
cette année là, l'encyclique a été lue dans toutes les églises d'Allemagne.
Elle apparaît comme la critique la plus dure jamais exprimée par le Saint-Siège
contre un régime en place. Avec soixante-dix ans de recul, on comprend en effet
que le Saint-Siège avait compris la nature et les dangers du régime
national-socialiste instauré alors depuis quatre ans par Hitler. Le
développement sur la séparation entre la foi et la morale, qui conduit à la
décadence et à la guerre n'a rien perdu de sa force, estime le P. Gumpel. Le P.
Gumpel a expliqué qu'après la Première guerre mondiale le Saint-Siège a fait
différentes – et vaines – tentatives pour obtenir un concordat avec
l'Allemagne. Des concordats furent signés avec la Bavière, avec la Prusse, avec
le Bade mais non avec l'Allemagne dans son ensemble. Avec l'accession au
pouvoir d'Adolf Hitler, qui devient chancelier le 30 janvier 1933, le
Saint-Siège se voit offrir un concordat avec des articles favorables. Mais Rome
se méfiait de Hitler, l'ancien nonce à Berlin, Eugenio Pacelli avait confié à
sa secrétaire, sr Pasqualina Lenhert, que cet homme serait capable de « marcher
sur des cadavres » pour arriver à ses fins.
Il était cependant difficile au Saint-Siège de refuser:
Pacelli, alors secrétaire d'État de Pie XI, estimait que le régime n'allait
“absolument pas respecter” le concordat, mais qu'il restait à “espérer qu'il ne viole pas tous les
articles à la fois”, comme il le confiait à l'époque à un diplomate
britannique. Rappelons qu'un concordat n'est pas un “traité d'alliance” avec un
régime, mais une forme de contrat qui règle les rapports entre l'Église et
l'État dans une Nation donnée de façon à assurer le libre exercice de sa
mission. La signature du concordat fut suivie d'une persécution systématique
des catholiques dans tous les domaines de leur activité. Pour défendre les
catholiques le Saint-Siège adressa par voie diplomatique plus de 50
protestations, naguère rassemblées dans un livre intitulé “L'échange de notes diplomatiques entre le Saint-Siège et le
gouvernement du Reich – de la ratification du concordat à l'encyclique Mit
brennender Sorge”. (“Der Notenwechsel zwischen dem Heiligen
Stuhl und der Deutchen Reichsregierung”, Ed. Matthias Grunewald, Mayence, 1965).
Les protestations du Saint-Siège n'avaient d'autre effet
que de durcir les vexations imposées par le régime aux écoles et à la presse
catholiques, avec l'emprisonnement et la déportation de prêtres, au point qu'en
1936 l'Église allemande avait réclamé une intervention publique de Rome. Les
évêques allemands étaient attendus en visite ad limina en 1938. La date
fut anticipée d'un an : ils vinrent à Rome en 1937. Les évêques demandèrent au
Saint-Siège un document condamnant le nazisme. “Le cardinal archevêque de Munich, Michael von Faulhaber, écrivit en
secret un texte pour l'encyclique, à la main, pour ne pas le dicter à qui que
ce soit, et maintenir le secret”, a expliqué à Zenit le P. Gumpel. “Ce texte, continuait l'expert, servit de base à l'encyclique, et s'y
ajoutèrent les interventions du secrétaire d'État, Eugenio Pacelli : au cours
d'un travail de sept semaines, fut rédigé un texte comportant des passages
encore plus forts et plus explicites que les protestations du cardinal von
Faulhaber”.
A ce sujet, le P. Gumple renvoie au livre de Heinz
Albert Raem sur l'histoire de cette encyclique : “Pie XI et le national-socialisme” (“Pius XI un der Nazionalsozialismus”, éd. Ferdinand Schöningh,
Paderborn-München-Wien-Zürich, 1979). Le texte définitif de l'encyclique fut
signé par le pape Pie XI le 14 mars 1937. Des exemplaires transitèrent par la
valise diplomatique et arrivèrent au nonce apostolique à Berlin, qui le
transmit à l'archevêque de Berlin, puis par courriers secrets, ils furent remis
à tous les évêques allemands. A l'insu de la police secrète d'État, la Gestapo,
le texte fut imprimé dans 12 typographies : certains évêques firent tirer des
centaines de milliers d'exemplaires. Puis, toujours en secret, les textes
furent distribués à tous les curés, aux aumôniers, aux couvents, et
l'encyclique fut proclamée dans toutes les églises catholiques allemandes le 21
mars 1937, Dimanche des Rameaux.
Le P. Gumpel raconte : “J'avais 14 ans. J'étais dans la cathédrale de Berlin lorsque le texte de
l'encyclique a été lu en guise d'homélie. La cathédrale était comble. Et la
réaction générale fut une approbation convaincue”. Le P. Gumpel souligne
que le langage employé par l'encyclique était “clair et explicite” : Hitler
trompait les Allemands et la communauté internationale, il était perfide,
dangereux, voulait se substituer à Dieu.
“La réaction des catholiques fut
enthousiaste”, raconte le
P. Gumpel, “mais Hitler était furibond.
Pendant trois jours il annula tous ses rendez-vous”. La veille de la lecture
publique, la Gestapo avait été avertie par un employé d'une typographie, mais
le projet était trop avancé pour qu'il puisse être arrêté : entrer dans les
églises aurait provoqué une révolte. Pourtant la Gestapo envoya des hommes aux
abords des églises, pour contrôler si les gens sortaient avec le texte en main
: l'arrestation s'ensuivait. Les premières typographies furent confisquées sans
indemnité et différents responsables furent jetés en prison. La communauté
internationale réagit positivement au courage de l'Église. Les communautés
juives se réjouirent de cette condamnation explicite du racisme. La presse
juive accueillit avec une grande satisfaction la protestation du pape, du
Saint-Siège et de l'Église d'Allemagne.
“Mais – déplore le P. Gumpel – alors que le pape avait explicitement dit que Hitler n'était pas
fiable, cela n'a pas empêché l'Angleterre, la France et l'Italie de se mettre
d'accord avec le régime nazi en 1938, lors de la conférence de Munich”. Pour
ce qui est des passages les plus significatifs de l'encyclique, le P. Gumpel
précise qu'il s'agit “d'un document dont
la valeur dépasse la contingence historique” et que “certains passages revêtent une signification prophétique de grande
actualité”. “'Mit brennender Sorge' n'a pas seulement une importance
symbolique, précise l'expert. Elle
est fondée sur les principes de la loi morale naturelle et de la foi. Elle est
prophétique aussi pour aujourd'hui : elle a une valeur permanente. Si l'on ne
se réfère ni à la loi naturelle ni à la foi, on tombe dans la décadence, et
l'histoire a amplement démontré que c'est la source permanente de troubles au
niveau international”.
La première partie de l'encyclique présente l'histoire
du concordat et souligne les violations continuelles du régime par ses attaques
contre l'Église catholique et les fidèles. «
“Mit brennender Sorge” dénonce également le néo paganisme nazi en affirmant :
“Qui, par une confusion panthéiste, identifie Dieu avec l'univers, en
matérialisant Dieu dans le monde, et en déifiant le monde en Dieu, n'appartient
pas aux vrais croyants”. » L'encyclique condamne sans ambages la conception
raciale du nazisme qui “divinise dans un
culte idolâtre” la terre et le sang, et “pervertit
et falsifie l'ordre créé et imposé par Dieu”. Elle dénonce “l'erreur de parler d'un dieu national,
d'une religion nationale, et la tentative d'emprisonner dans les limites d'un
seul peuple, de réduire ethniquement à une seule race, le Dieu créateur du
monde devant la grandeur face à laquelle les nations sont petites comme des
gouttes d'eau”.
Du point de vue de l'Écriture Sainte, l'encyclique
défend la valeur de l'Ancien Testament et condamne qui voudrait “bannir l'histoire biblique de l'église et
de l'école et les sages enseignements de l'Ancien Testament” comme “blasphématoire” contre la Parole de
Dieu et contre “le dessein de salut du
Tout puissant”. Elle dénonce la prétention du Führer de se présenter come
le dieu de l'Allemagne. Mais l'encyclique évoque aussi les victimes du régime
parmi les catholiques qui, pour défendre la foi, “subissent une violence illégale autant qu'inhumaine” et dénonce
ouvertement des “tentations sataniques de
faire sortir les fidèles de l'Église”, et la tentative d'imposer une “Église allemande nationale”. Du point de
vue moral, l'encyclique s'oppose ouvertement aux “tentatives de détacher la doctrine de l'ordre moral”, une voie,
qui “conduit à la décadence morale
individuelle et des Nations”. Le principe nazi selon lequel est “juste ce qui est utile à la Nation” est
condamné : “Ce principe, détaché de la
loi éthique signifierait, pour ce qui concerne la vie internationale, un état
de guerre permanent entre Nations”.
L'encyclique met enfin en garde la jeunesse contre qui
est “anathème” en “voulant annoncer un Évangile différent” de celui qu'ils ont
reçu. Le P. Gumpel souligne que “les
formules les plus dures contre le nazisme sont de Pacelli, et Hitler le
savait”. D'où sa fureur contre le secrétaire d'État de Pie XI, et futur Pie
XII : Hitler le considérait comme son adversaire numéro un.
Un quotidien italien, “La Repubblica”
a par ailleurs cité, le 29 mars, des documents des archives de l'ex-Allemagne
de l'Est ou République démocratique d'Allemagne (RDA), sous régime soviétique,
affirmant que le plus grand adversaire d'Hitler était à l'époque Pacelli, et
que c'est le régime soviétique qui a fomenté la campagne de calomnies contre
Pie XII. A ce propos, le P. Gumpel écrit: “Ces
révélations n'ajoutent rien à ce que le Saint-Siège sait déjà, mais elles sont
utiles à ceux qui ont été jusqu'à penser ou même écrire que Pacelli a été le
pape de Hitler. On a maintenant d'autres documents qui prouvent combien de
fausses accusations ont été lancées contre Pie XII. La responsabilité des
soviétiques dans la campagne de calomnies contre le pape Pacelli est également
évidente”.
Témoignage # 11.
14/01/2010 (5:06)
Pie XII créa un réseau clandestin pour sauver la vie de juifs poursuivis
par les nazis. Un des membres de ce réseau est encore en vie: il s’agit d’un
prêtre italien , le père Giancarlo Centioni, classe 1912. Entre 1940 et 1945,
il travaillait à Rome comme aumônier militaire au sein de la Milice volontaire
pour la Sécurité nationale et vivait chez des prêtres allemands qui l’ont
impliqué dans le réseau.
Giancarlo Centioni: « J’habitais à la Maison générale des Pallotins,
C’est là que mes confrères prêtres allemands m’ont demandé de m’impliquer.
Comme j’étais un aumônier fasciste, il était plus facile d’aider les juifs. Mes
confrères Pallotins, venus de Hambourg, avaient alors fondé une société qui s’appelait
la « Raphael's Verein » (société de Saint Raphael), instituée pour venir en
aide aux juifs. D’abord pour les aider à quitter l’Allemagne pour l’Italie, et
puis.. ou pour la Suisse ou pour Lisbonne".
En Allemagne, se souvient don Centioni, la société était conduite par le
père Josef Kentenich, connu dans le monde comme le fondateur du Mouvement
apostolique de Schönstatt. Ce prêtre Pallotin a ensuite été fait prisonnier et
enfermé au camp de concentration de Dachau, jusqu’à la fin de la guerre.
Giancarlo Centioni: "A Rome, toujours au numéro 57 de la Via
Pettinari, le chef de toute cette activité était le père (Anton) Weber, qui
entretenait des liens directs avec Pie XII et la Secrétairerie d’État.
Passeports et argent étaient donnés par le père Anton Weber et remis aux
personnes. Mais lui il obtenait tout ça directement de la Secrétairerie d’État,
au nom et pour le compte de Pie XII. J’ai remis moi-même beaucoup de cet argent
aux juifs. A Rome, 12 prêtres allemands au moins ont participé avec moi à cette
aide."
Les interventions de ce réseau ont commencé avant l’invasion allemande de
l’Italie.
Giancarlo Centioni: "Ils ont commencé avant la guerre et, d’après
ce que je sais, continuaient encore après 1945, car les relations avec le père
Weber, surtout, étaient intenses... au Vatican, avec les juifs... tant de
braves gens dont deux qui nous ont d’ailleurs ensuite aidés… deux juifs que
nous avions cachés : un homme de lettres (Melchiorre) Gioia, et un grand
musicien de Vienne de l’époque, qui écrivait des chansons et composait des
opérettes, Erwin Frimm Kozab… Je l’ai caché Via Giuseppe, Via Bari, l'autre à
Via Pettinari 57, et eux m’ont beaucoup aidé en me donnant des indications
précises, etc., etc."
Cette activité était très risquée.
Giancarlo Centioni: "J’ai aidé Ivan Basilius, un espion russe, sans
savoir qu’il était russe ou un espion. Hélas les SS l’arrêtèrent et dans son
calepin il y avait mon nom. Alors, ciel ouvre-toi! Le Saint-Siège m’appela, Son
excellence Hudal [haut et influent prélat allemand à Rome] me dit: « Venez ici,
les SS viennent vous arrêtez » . «Qu’est-ce que j’ai fait? ». «Vous avez aidé
un espion russe » . «Moi? Qu’est-ce que j’en sais? C’est qui? ». Alors je me
suis enfui."
Don Centioni, en tant qu’aumônier, connaissait l’officier allemand Herbert
Kappler, le commandant de la Gestapo a Roma et auteur de la tuerie des Fosses
ardéatines, où furent assassinés 335 italiens, dont beaucoup de civils et de
juifs.
Giancarlo Centioni: «A l’époque des allemands, après le massacre du mois
de mars [aux Fosses Ardéatines], j’ai dis à Kappler, que je voyais souvent (…),
“Pourquoi n’avez-vous pas appelé les aumôniers militaires aux Fosses
Ardéatines?”. “Parce que je les aurais éliminés, et vous aurais éliminé aussi”.
»
Don Centioni assure que les centaines de personnes qu’il a pu aider
savaient qui était derrière tout ça.
Giancarlo Centioni: "Pie XII les aidait, à travers nous les
prêtres, à travers la « Raphael's Verein », à travers les Verbites allemands de
la Société du verbe Divin à Rome". [151]
Témoignage # 12.
Dans les ténèbres d’une Europe dominée par le
nazisme, nombreux furent ceux qui mettaient leur vie en péril et celle de leurs
familles pour sauver les juifs de la persécution et de la discrimination des
lois raciales en vigueur sous le régime d’Hitler.
Emmanuele Pacifici: “Tous les documents que
nous avions, les cartes d’identités... avaient écrit dessus : de “race juive”.
Settimio di Porto: “Nous avions perdu nos droits civils... ne
pouvions rien faire. Nous n’avions même pas de cartes de rationnement”.
Emanuele Pacifici: “Toutes ces lois ont fait que nous n’avions le droit de rien... j’ai été
expulsé de mon école. Le directeur de l’école a été expulsé, parce qu’il était
juif... qui travaillait dans une banque, le notaire, l’avocat, le médecin... le
médecin ne pouvait s’occuper de personne, si ce n’est de juifs uniquement.”
Le Yad Vashem, musée et archives
de l’holocauste à Jérusalem, conservent la mémoire de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui ont arraché de la mort tant
de juifs, et que l’on honore sous le nom de « Justes
d’Israël ».
Lisa Palmieri-Billig: “Ce sont des gens qui ont obéi à un appel de leur conscience.”
Andrea Tornielli: “Ils ont agi pour sauver les juifs, à un moment
où l’on ne savait pas quelle aurait été l’issue de la guerre... donc d’une
façon totalement désintéressée”.
Pour la communauté juive à Rome, la journée du
16 octobre 1943 avait été une journée particulièrement douloureuse : Plus de
10.000 juifs déportés. Une opération qui s’est répétée ailleurs dans toute
l’Europe.
Settimio Di Porto: “La matinée du 16 octobre a été terrible. Je vois encore la scène. Ils
ont tous été emportés dans des camions,… il y a eu une grande razzia... ils
entraient dans les maisons et emmenaient les familles : femmes, vieillards,
enfants, malades.".
Les autorités allemandes avaient promis
d’épargner ces juifs en échange de 50 kg d’or. Toute la ville s’est alors unie et,
dans un grand geste de solidarité, a tout fait pour réunir toute cette quantité
d’or.
Emanuele Pacifici: “Ils prétendaient 50 kg de kilos d’or de la
communauté juive. Mais c’était impossible... réunir 50 kg d’or en quelques
heures seulement ! Sans faire de bruits, la ville de Rome a collaboré de mille
manières, les gens donnant ce qu’ils pouvaient : des dents en or (car avant on
portait des dents en or), une bague… ce qu’ils avaient… Et les 50 kg d’or
furent trouvés”.
Mais la promesse n’a pas été tenue et ils ont du
fuir pour essayer d’échapper à une mort certaine. L’action du Pape Pie XII fut
essentielle dans ces moments de grande difficulté.
Matteo Luigi Napoletano: “Les documents des services secrets américains nous disent aussi la
raison pour laquelle Hitler haïssait le Pape: parce qu’il cachait des juifs...
il donnait des ordres aux couvents, aux sanctuaires ... en cachaient lui-même
au Vatican.”
Settimio Di Porto: “Ici, à Rome, tous les couvents ont ouvert
leurs portes”.
Emanuele Pacifici: “Le Vatican était plein. Il y a avait des gens
qui dormaient dans les couloirs.”
Claudio Della Sera (montrant
une photo): “Là c’est moi. Je suis Claudio Della Sera, né le 31 janvier 1931, et
suis de religion juive. J’ai été sauvé aux temps des allemands par les Frères
Maristes du Collège Saint-Léon-le-Grand”.
Settimio Di Porto: “Dans les couvents on était tranquilles”.
Emanuele Pacifici: “L’aide que nous, juifs italiens ou étrangers
avons reçu ici était exceptionnelle”.
Don Aldo: “À Assise nous avions près de 6000-7000
réfugiés de guerre du sud de l’Italie. Au milieu de tous ces réfugiés, il a été
facile de cacher quelques centaines de juifs”.
Settimio di Porto: “Beaucoup de vies sauvées”.
Oser aider les juifs impliquait se mettre en
grave et réel danger.
Don Aldo: “Le 15 mai 1945, j’ai été
arrêté. J’ai trouvé la police à ma porte”.
Emanuele Pacifici: “Les allemands sont entrés à l’intérieur et ont
déporté de ce couvent 33 femmes, dont la mère supérieure qui se trouvait là.
Vous comprenez? La Mère supérieure, Sœur Ester Busnelli, a été arrêtée pour
avoir fait quelque chose qu’elle ne devait pas faire”.
Don Aldo: “Ils m’ont emmené dans un camp de concentration
à Pérouse”.
Emanuele Pacifici: “Il faut comprendre le risque que c’était … le
risque qu’avait couru Pie XII en sauvant 8.000 personnes”. [152]
3) - Témoignage émouvant de J.
Lémann.
Deux frères juifs, les frères Lémann, vers 1866 ont embrassé la religion catholique et en même
temps sont devenus prêtres. Après leur conversion ils ont beaucoup écrit au
sujet de leur race. Ce qui donne une valeur de premier ordre aux œuvres des
abbés Lémann, et en même temps les rend suggestives, c'est qu'après leur
conversion les deux frères ont conservé pour cette race l'affectueuse piété que
des fils bien nés peuvent avoir pour leur mère déchue.
L'abbé Joseph Lémann dit que dans les souffrances du Juif il faut d'abord
reconnaître un châtiment permis par Dieu. Cette affirmation est expliquée au
début de son livre: “L'Entrée des Israélites dans la société
française”. On y explique aussi que dans la vie des Israélites
exilés se retrouvent les mêmes opprobres que le Christ s'est vu infliger par
volonté des pharisiens juifs. Les quelques Juifs qui se convertissent au
Christianisme acceptent ces peines de bon cœur – nous laisse-t-il deviner –
comme contribution personnelle à la Rédemption du Christ, en réparation de
leurs péchés et de ceux de leur race, mais les autres transforment leur révolte
en sentiments de haine universelle. Le lecteur qui veut savoir à quel genre
d'opprobres pouvaient être soumis les Juifs pendant leur exil n'a qu'à
réfléchir sur les exemples suivants: [153]
“Le Juste avait été par nous abreuvé d'outrages. Nous avions mis un manteau
de dérision sur ses épaules, une couronne d'épines sur sa tête, un roseau à sa
main. Coups, crachats, insultes, hontes de toutes sortes lui avaient été
prodigués; rien de ce qui est opprobre ne lui avait été épargné par nous. Et
comme dernier trait, lorsqu'il s'était agi de l'acheter à prix d'argent pour le
faire mourir, nous l'avions estimé un être vil: trente deniers! Ces opprobres
se sont retrouvés dans la vie du Peuple juif comme châtiment et peine du
talion. Rien de ce qui est avanies et tristesses ne lui a manqué. Qui oserait le
nier ? 'Peuple malheureux que
toutefois on ne sait comment plaindre!' a écrit saint Jérôme. Réflexion
qui semble douce à côté de l'arrêt prononcé par notre grand législateur
lui-même, par Moïse: 'Vous serez comme
la fable et la risée de tous les peuples où le Seigneur vous aura conduits!'
Pour être devenu la fable et la risée de l'univers, alors qu'on avait été le
peuple de Dieu, il faut assurément avoir commis un grand crime! L'histoire en
main, dressons le catalogue de quelques-unes de ces humiliations qui nous ont
rendu la fable et la risée des autres peuples. Nous énumérons sans développer;
par exemple:
1: La vente des Juifs comme bétail en foire, après la
ruine de Jérusalem. Nous avions vendu le Juste pour trente deniers: à la foire
de Térébinthe on donna trente Juifs pour un denier.
2: La défense, pendant plusieurs siècles, de venir
pleurer sur les ruines de Jérusalem. On repoussait les pauvres Juifs visiteurs
avec dureté et mépris. Plus tard, on leur accorda cette faveur un seul jour
dans l'année. Mais il fallait alors payer nos larmes, et acheter bien cher le
droit de regarder et de pleurer du haut d'une colline.
3: L'exclusion des Juifs des rangs de la société, et
cela partout. Nous étions moins que des lépreux. Mais Lui aussi, ne
l'avions-nous pas traité et regardé comme un lépreux?
4: La gifle qu'à Toulouse, à Béziers et ailleurs, un
député de la communauté juive était obligé de venir recevoir publiquement... le
jour du Vendredi Saint.
5: L'étoile jaune. C'était un morceau d'étoffe jaune sur
nos poitrines, ou une corne de cette même couleur à nos chapeaux, afin que, de
loin, chacun pût nous apercevoir et dire: C'est un Juif!
6: Les quartiers à part, ou juiveries, ruelles étroites,
insuffisantes, souvent infectes, où nos familles étaient parquées à l'écart, et
entassées.
7: L'obligation, dans certaines villes, de payer en
quelque sorte l'air qu'ils y respiraient, comme à Augsbourg où ils payaient un
florin par heure, et à Brême un ducat par jour.
8: La défense de paraître en public certains jours de
l'année. Presque partout nous deviens nous cacher depuis le matin des Rameaux
jusqu'au jour de Pâques. Nous semblions rayés de la liste des vivants... Mais
Lui aussi, ne l'avions-nous pas rayé? N'avions-nous pas, chez Caïphe, caché son
divin visage pour mieux le frapper: devine qui t'a frappé? (Joseph Lémann cite
ici les insultes faites aux Juifs en Orient, en Perse, en Turquie, en Afrique,
etc.)
9: Les supplices infâmes. On suppliciait un Juif entre
deux chiens. En Allemagne, en Suisse, on les pendait par les pieds, à côté d'un
chien, par dérision, parce que le chien est le symbole de la fidélité.
10: La permission donnée à tout officier public d'user d'épithètes
flétrissantes envers les Juifs, dans les plaidoyers, dans les actes
judiciaires... Mais Lui, lorsqu'il était devant les tribunaux de Jérusalem, ne
l'avions-nous pas accablé de désignations odieuses, le poursuivant et
l'insultant jusque sur la croix?
1l: L'expulsion de certaines villes, tous les soirs, au son de la
trompette. Quand la trompette sonnait, les Juifs devaient se disposer à partir,
et avoir quitté la ville à l'heure de la fermeture des portes.
12: La défense de se baigner dans les rivières où se baignaient les
Chrétiens. En Provence et en Bourgogne les Juifs étaient exclus des bains
publics, sauf le vendredi, jour où ces établissements étaient ouverts aux
danseuses et aux prostituées.
13: L'interdiction de certaines promenades, places, jardins publics. Il n'y
a pas encore cinquante ans que dans une cité d'Allemagne on lisait encore à
l'entrée de la promenade publique cette inscription: «Défense aux Juifs et aux
porcs d'entrer ici.»
14: Mais ce qui nous a semblé vraiment amer et douloureux, c'étaient les
empêchements mis au baptême par la saisie des biens du Juif qui se faisait
baptiser. En effet, le Juif qui devenait Chrétien cessait d'être soumis aux
taxes qui pesaient sur ceux de sa nation; il diminuait donc d'autant le fief de
son seigneur. Or, un tel acte était défendu, et le suzerain croyait compenser
cette diminution de fief par la saisie de tous les biens du Juif. Il lui
rendait ensuite la portion qu'il estimait convenable. Vrai ou pas?...
Tels furent nos opprobres. On peut dire qu'il y eut pour les Juifs des
institutions de mépris, un mépris organisé publiquement. Nous étions enveloppés
de ce mépris, de la tête aux pieds... Mais en Lui aussi, des pieds à la tête,
quand il fut l'homme de douleurs, il n'y avait pas eu un seul endroit que nous
eussions laissé sans plaies. Comme la Providence en courroux avait dispersé
Israël dans tous les pays, ces opprobres se sont retrouvés sous une forme ou
sous une autre dans tous les pays. Ils ont duré chaque jour de l'année, durant
1800 ans. Ô Moïse, vous n'aviez rien exagéré en annonçant que nous serions la
fable et la risée de tous les peuples! David également, dans ses visions sur le
Christ, avait vu que nous lui donnerions du vinaigre à boire; il avait annoncé,
tout de suite après, que notre dos serait contraint de se courber. Sa
prophétie, comme celle de Moïse, s'est réalisée à la lettre. Notre dos s'est
littéralement courbé sous le mépris qui a pesé sur nous. Ô Dieu des justices et
des miséricordes, si en acceptant ces opprobres nous pouvons vous faire oublier
ceux dont nous avons abreuvé votre Fils, notre Messie, eh bien, nous inclinons
la tête, et nous vous disons maintenant: pitié!”
Avaient-ils tort ou raison, les Papes du passé, de
suggérer aux chefs des nations d'accueillir seulement les Juifs disposés à
vivre séparés des Chrétiens, comme leur propre loi l'exige aussi? Les Papes
contemporains ne s'occupent plus de ce problème de façon directe, et les Juifs,
ceux qui engendrent le mal, sont en mesure d'en engendrer et d'en répandre
autant qu'ils en veulent. Résultat? Julio Mainvielle affirme qu'au cours des
trois derniers siècles les citoyens de la terre se sont tous judaïsés :
les riches avec le libéralisme, les pauvres avec le socialisme. Ils ont tous
l'impression d'être libres – dit-il – mais chacun pense par le cerveau judaïsé
de son journal, de son livre, de sa revue. Personne n'a de haine ou d'amour
qu'à travers l'artiste ou l'acteur de son film préféré qui, sans que personne
n'y songe, est judaïsé. Les Chrétiens ne se rendent pas compte de la servitude
dans laquelle l'esprit judéo-pharisaïque les a plongés. Exemple : face à
la mondialisation, qui est un projet
conçu pour servir uniquement les intérêts du puissant cartel judéo-pharisaïque
des Illuminati, l'aveuglement collectif est si profond qu'il est
pratiquement impossible de trouver un seul groupe capable de prendre position
contre le danger représenté par ce terrible projet de dictature mondiale.
Les Chrétiens ont commencé à se laisser infiltrer par
l'esprit judéo-pharisaïque au cours des trois derniers siècles. Cela les a
éloignés toujours plus de leurs pratiques religieuses. Étant donné qu'une
société déchristianisée est condamnée à subir les excès que lui inflige le
Judaïsme pharisaïque, l'esclavage des Chrétiens, qui au début était seulement
monétaire, maintenant est devenu général, et s'exprime par des excès de toute
sorte: excès de capitalisme, de libéralisme, de socialisme, de communisme et,
dernièrement, excès de sionisme. Il ne manque plus que l'excès des excès, le
Gouvernement mondial, la pire des dictatures que la terre n'ait jamais
supporté. [154]
Pour
lire la suite, cliquer ici.
[145] Le Dr Oscar Lévy a écrit ces paroles
en 1920 dans une lettre qu'il a adressée à M. Pitt-Rivers, auteur du livre: The World Significance of the Russian
Revolution. Par la suite M.
Pitt-Rivers a publié cette lettre dans son livre, en tant que préface. (V. le
site en langue anglaise: http://holywar.org/txt/Thetribulation/drlevy.htm )
[146] Parmi les Papes qui se sont prononcés
au sujet des Juifs il y a : Innocent
III, Innocent IV, Clément VIII, Grégoire X, Jean XXII, Benoît XII, Benoît XIV, Jules III, Paul IV, Pie IV, Pie V, Benoît XV.
[147] L'admission des Israélites dans
une société consiste à leur permettre de se mêler
complètement aux citoyens qui forment leur nation d'accueil, et de se confondre
avec eux.
[148] Ce rapport se trouve dans le service
“Judging Pope Pius XII”; titre: “Inside the Vatican”; date: juin 1997;
p. 12.
[149] Baruj Tenembaum est à l'origine de la
"Fondation internationale Raoul
Wallenberg". Il est professeur d'histoire de la Bible
et d'hébreu dans différents centres d'étude, et conseiller de rabbins,
d'intellectuels, et de prêtres. Il a été l'un des pionniers du mouvement
interconfessionnel, ce qui lui a valu de recevoir des décorations du pape Paul
VI et de différents gouvernements.
[150] Sir Martin Gilbert est un historien
britannique de renom, considéré comme l'un des meilleurs experts au monde de la
Seconde guerre mondiale et de la Shoah. Âgé de 70 ans, et auteur de 72
ouvrages, Martin Gilbert enseigne l'Histoire de la Shoah à la «University College» de Londres. En 1995
il a été fait chevalier de l'ordre britannique pour sa contribution à
l'histoire de la Grande-Bretagne et aux relations internationales.
[151] Une vidéo de
ce témoignage est disponible sur internet à l'adresse: < http://www.youtube.com/watch?v=7ciLBHwjYCY
>
[152] Une vidéo de
ce témoignage est disponible sur internet à l'adresse: < http://www.youtube.com/watch?v=ktbco4knUq8
>
[153] Ce texte est tiré du livre de Joseph
Lémann : L'Entrée des Israélites dans la société française. Mgr
Henri Delassus le reprend dans son livre: La conjuration anti-chrétienne, pp. 528-530. (Éd. Scivias, Qc,
Canada).
[154] La République universelle (alias
Gouvernement mondial, alias Nouvel Ordre Mondial, alias Empire judaïque
universel) était vue par le Pape Benoît XV comme le plus redoutable des
dangers. Ce Pape a écrit: «Si ces idées sont mises en
application, il s'ensuivra inévitablement un règne de terreur inouïe. » (V. dans ce chapitre la section 1, le point
E).