ECOUTE ISRAËL

Tellement grand est le marasme provoqué dans le monde d'aujourd'hui par certains Fils d'Israël que bien de gens se demandent: «En continuant de la sorte, quand est-ce que nous verrons sur terre le magnifique Royaume que depuis des siècles Dieu nous promet comme anticipation de son Royaume céleste?

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CHAPITRE 7
RÉFÉRENCES SUR LES ISRAËLITES

1) - Sept personnes illustres s'expriment au sujet des Israélites.
2) - Pie XII et les Israélites.
3) - Témoignage émouvant de J. Lémann.

 

1) - Sept personnes illustres s'expriment au sujet des Israélites.

Parmi les experts contemporains de la question juive il n'y a pas seulement des membres de la hiérarchie catholique, comme Mgr Benigni de Rome, Mgr Treczak de Varsovie, Mgr Delassus de Lille, mais aussi des laïques ordinaires, politiciens comme Winston Churchill, entrepreneurs industriels comme Henri Ford, journalistes, écrivains, etc. ... Le but de cette section est de recueillir l'opinion d'au moins quelques unes de ces personnes au sujet de la race juive, qui dans certains cas est leur propre race.

A) L'extrait qui suit est tiré d'un article que Winston Churchill a écrit au sujet des Israélites, et que le journal londonien “Sunday Herald” a publié en 1920. Alors Churchill était âgé de 46 ans. L'article permet de voir de quelle façon les Israélites sont perçus par le futur statiste qui en 1920 n'avait pas encore goûté au pouvoir politique et pouvait se permettre d'écrire ce que le cœur lui dictait. Churchill semble surpris de découvrir que le comble du bien et le comble du mal donnés au monde passent par la race juive. Voici ses paroles:

“Voyez comment en notre temps cette race curieuse a créé un autre système de moralité et de philosophie, rempli d'autant de haine que le Christianisme est rempli d'amour, un système qui, à moins qu'on n'y remédie, renversera tout ce qui a été édifié par le Christianisme. On est impressionné par l'idée que l'Évangile du Christ et la doctrine de l'anti-Christ aient eu pour destin de surgir au sein du même peuple, et que cette race mystérieuse ait été choisie aussi bien comme champ de la Révélation divine, que comme champ de la puissance diabolique. (…) Comme l'a tout récemment si bien prouvé l'auteur Nesta H. Webster, cette conspiration juive a joué un rôle remarquable dans la tragédie de la Révolution Française, elle a suscité tous les mouvements révolutionnaires du 19e siècle, puis elle a soulevé la révolte parmi les déchets de toutes le grandes villes d'Europe et d'Amérique”.

B) Le docteur Oscar Lévy, Juif éminent de Londres, avoue ceci: «Nous avons tout renversé, tout sali, tout pourri, tout détruit. Oui, nous sommes les incendiaires du monde, ses destructeurs, ses tyrans. Nous avons saboté votre morale, qui ne peut plus progresser parce que nous lui barrons la route. Combien grande, prospère et prodigieuse aurait été votre destinée, ô Chrétiens, si nous n'avions pas été là pour l'en empêcher! » [145]

145
  • [145] Le Dr Oscar Lévy a écrit ces paroles en 1920 dans une lettre qu'il a adressée à M. Pitt-Rivers, auteur du livre: The World Significance of the Russian Revolution. Par la suite M. Pitt-Rivers a publié cette lettre dans son livre, en tant que préface. (V. le site en langue anglaise:http://holywar.org/txt/Thetribulation/drlevy.htm )

C) En 1924 le Cardinal Pierre-Paulin Andrieu, alors archevêque de Bordeaux, a dénoncé l'idée d'une république universelle de la façon suivante: “Les gouvernements dominés par les loges maçonniques poursuivent un but: déchristianiser le monde. (…) Une fois que peuples et nations auront été déchristianisés il sera facile de les réduire en poussière, (…) afin de les incorporer dans une “république universelle” dont la capitale sera Jérusalem, et dont le grand architecte, Satan, tiendra les rênes du pouvoir sous le manteau de pourpre de quelques fils d'Israël”.

D) Monseigneur Ernest Jouin est considéré comme l'un des plus grands spécialistes contemporains de la question maçonnique et juive. Il a publié, entre autres, un ouvrage en 6 volumes, intitulé: “Le Péril Judéo Maçonnique”. Pour cet ouvrage le Pape Benoît XV lui a adressé le bref: “Præstantes animi laudes”, contenant félicitations, remerciements, et une bénédiction spéciale. Au tome 2 du “Le Péril Judéo Maçonnique” on peut lire ce qui suit: “Si l'on dégage la pensée des contingences humaines et des évènements fortuits pour embrasser dans son ensemble l'histoire du monde et la marche des âges, on se trouve en face de deux immenses cités, la Cité de Dieu et la Cité du Mal. Or depuis vingt siècles la cité de Dieu est l'Église catholique, et la cité du Mal est le Peuple juif, peuple international répandu sur la terre non pas à l'état dissociable comme la maçonnerie peut l'être, mais à l'état de peuple uni et cosmopolite, uni de façon indissoluble et cosmopolite de façon indéracinable. Ici-bas la lutte éternelle du bien et du mal, du Christ et de Satan, se joue entre le Peuple catholique et le Peuple juif. Et son caractère particulier, à l'heure actuelle, est qu'elle se joue au grand jour”. 

E) Dans son Motu Proprio “Bonum Sane”, Benoît XV – qui fut Pape de 1914 à 1922 – nous a légué le texte qui suit: “L'avènement d'une République universelle, désirée par tous les pires éléments de désordre, attendue par eux avec confiance, est une idée déjà mûre pour sa réalisation. De cette République … seraient bannies les distinctions nationales, l'autorité du père sur ses enfants n'y serait pas reconnue, ni celle de Dieu sur la société humaine. Si ces idées sont mises en application, il s'ensuivra inévitablement un règne de terreur inouïe. De nos jours une vaste portion de l'Europe passe déjà par cette triste expérience, et nous voyons que l'on cherche à étendre cet état de choses à d'autres régions”. [146]

F) Au début du 20e siècle, suite au cri d'alarme que les responsables de plusieurs capitales avaient lancé à propos du péril Judéo-maçonnique, Henry Ford a publié dans son “Dearborn Independent” un énorme dossier détaillé et bien documenté sur la conspiration Juive. La réponse de Wall Street a été si dure que Ford, menacé de faillite, a dû baisser pavillon, répudier ses écrits, et cesser toute publication à ce sujet.

G) L'abbé Joseph Lémann, Juif converti au catholicisme, dans ses livres qui forment un plaidoyer de charité passionné en faveur de sa race, se sent obligé de dire: “L'émancipation des Juifs et leur entrée de plain-pied dans la société européenne [147] a marqué le commencement de la déchéance des états chrétiens et la mise en marche d'Israël vers la domination mondiale”. »

146, 147
  • [146] Parmi les Papes qui se sont prononcés au sujet des Juifs il y a : Innocent III, Innocent IV, Clément VIII, Grégoire X, Jean XXII, Benoît XII, Benoît XIV, Jules III, Paul IV, Pie IV, Pie V, Benoît XV.
  • [147] L'admission des Israélites dans une société consiste à leur permettre de se mêler complètement aux citoyens qui forment leur nation d'accueil, et de se confondre avec eux.

 

2) - Pie XII et les Israélites

 

L'attitude de Pie XII envers les Israélites n'a pas été comprise de la même façon par tout le monde. Dernièrement il y a eu un livre, intitulé “Hitler's Pope” (“Le Pape de Hitler”), qui a réussi a semer le doute au sujet des sentiments de Pie XII envers les Juifs, comme si le Pape Pie XII était coupable d'antisémitisme. Histoire de remettre un peu les pendules à l'heure, voici une série de témoignages historiques, douze en tout, qui démontrent la véritable attitude de Pie XII, de la papauté, et des “justes” en général envers les Juifs persécutés par les nazi.

Témoignage # 1

Le 3 mars 1939, le Berliner Morgenpost(organe officiel du mouvement nazi) a publié un article intitulé: “L'Allemagne n'accueille pas favorablement l'élection du cardinal Pacelli à la papauté, car il s'est toujours opposé au nazisme”.

Témoignage # 2

Rapport de la Gestapo. “D'une façon jamais vue auparavant le pape a rejeté le Nouvel Ordre Européen National-socialiste. Il faut dire que le pape ne fait jamais référence au National-socialisme germanique en le nommant, mais son discours attaque longuement tout ce que nous soutenons, et tout ce à quoi nous croyons (...) En outre il a parlé clairement en faveur des Juifs”. [148]

148
  • [148] Ce rapport se trouve dans le service “Judging Pope Pius XII”; titre: “Inside the Vatican”; date: juin 1997; p. 12.

Témoignage # 3

Après la deuxième guerre mondiale, les Communautés Juives Italiennes se sont adressées officiellement à Pie XII pour le remercier des efforts qu'il avait accomplis en faveur des Juifs lorsque l'Italie et sa capitale, Rome, étaient sous le contrôle des troupes allemandes. Le document original se trouve au Musée de la Libération, rue Tasso, à Rome. La traduction française du texte italien donne ceci.“Le Congrès des Délégués des Communautés Juives Italiennes, qui pour la première fois après la libération s'est tenu à Rome, sent le devoir d'adresser à Votre Sainteté un hommage révérenciel, et de lui exprimer la profonde gratitude qui anime tous les Juifs qui pendant les années de persécution, et lorsque leur vie était menacée par la barbarie nazi fasciste, ont reçu des preuves de fraternité humaine de la part de l'Église”.

Témoignage # 4

Au cours du procès Eichmann qui a eu lieu le 18 octobre 1961, monsieur Gideon Hausner – qui était le Procurateur juif – au sujet du pape Pie XII et du clergé italien s'est exprimé de la façon suivante: “Le clergé italien a aidé de nombreux Juifs en les cachant dans les monastères, et le Pape est intervenu personnellement en faveur de ceux que les nazi avaient arrêtés”.

Témoignage # 5

Le témoignage suivant porte la signature du Rabbin Maurice Perizweig, directeur du World Jewish Congress. “Les interventions répétées du Saint-Père en faveur des communautés juives d'Europe évoquent un sentiment d'appréciation et de profonde gratitude de la part des Juifs du monde entier”.

Témoignage # 6

Le 5 novembre 1963 l'agence de presse danoise KNA a rapportée une déclaration du Dr. Marcus Melchior, le Grand Rabbin du Danemark, qui dit simplement ceci: «Mon avis est le suivant: s'imaginer que Pie XII aurait pu exercer une quelconque influence sur un taré psychique tel que Hitler, relève d'un malentendu. Si le Pape avait ouvert la bouche, Hitler aurait probablement massacré bien plus de six millions de Juifs, et peut-être qu'il aurait assassiné des centaines de milliers de catholiques ( ... ). Nous sommes à la veille du 9 novembre, jour du 25e anniversaire de la Nuit des Cristaux. En ce jour anniversaire nous aurons en mémoire la protestation flamboyante que Pie XII fit à cette occasion pour intercéder contre les horreurs qui à ce moment-là bouleversèrent le monde. » 

Témoignage # 7.

Albert Einstein

Déclaration de Albert Einstein publiée dans Time magazine, le 23 décembre 1940, à la page 40.

“Étant épris de liberté, quand en Allemagne a éclaté la révolution j'ai regardé avec confiance vers les universités, conscient que celles-ci s'étaient toujours vantées de leur dévotion à la cause de la liberté. Mais les universités ont été bâillonnées. Alors j'ai regardé vers les grands quotidiens qui, par des ardents éditoriaux, avaient toujours proclamé leur amour pour la liberté. Mais comme les universités, eux aussi ont été réduits au silence, suffoqués dans l'espace de quelques semaines. Seulement l'Église a continué à se tenir fermement debout pour barrer le chemin aux campagnes de Hitler, qui avaient pour but la suppression de la vérité. Auparavant je n'avais jamais ressenti aucun intérêt particulier pour l'Église, mais maintenant j'éprouve envers elle une grande affection et une grande admiration, car l'Église a eu le courage et l'obstination de soutenir la vérité intellectuelle et la liberté morale. Je confesse que ce que je méprisais autrefois, maintenant je le loue, et de façon inconditionnelle”.

Témoignage # 8

Le 3 septembre 2006, l'agence de presse Zenit rapporte que le rabbin argentin David G. Dalin affirme que Pie XII a sauvé de nombreux Juifs de la déportation. Le communiqué de presse se lit comme suit:

Rome, dimanche 3 sept. 2006 (ZENIT.org) – Un nouveau livre vient d'être publié aux États-Unis sur les relations du pape Pie XII avec le Peuple juif en pleine guerre mondiale. Ce livre s'intitule : “The Myth of Hitler's Pope: How Pius XII rescued Jews from the Nazis. L'auteur de l'ouvrage, le rabbin David G. Dalin, a consacré à ce thème plusieurs années de recherche. Il montre que Pie XII a réussi à sauver de nombreuses vies au cours de l'Holocauste. Il cite les remerciements de Golda Meir, ministre des Affaires étrangères en Israël au moment de la mort de Pie XII, qui à l'occasion du décès du pape a envoyé au Vatican un message qui disait: « Nous sommes désolés, nous avons perdu un serviteur de la paix. La voix du pape durant le nazisme fut claire, et défendit les victimes ». Dalin analyse et documente de manière exhaustive le chapitre tragique de la déportation des Juifs de Rome à Auschwitz en 1943, en mentionnant différentes sources.

Pie XII a dit à son secrétaire d'État, le cardinal Luigi Maglione: « Essayez de sauver les innocents qui souffrent du fait de leur appartenance à une race déterminée ». À la demande du cardinal Maglione, l'ambassadeur allemand auprès du Saint-Siège, Ernst von Weizsacker, a donné l'ordre d'interrompre la déportation. Le pape a fait ouvrir les portes du Vatican pour cacher les Juifs de Rome qui ont été recueillis dans des couvents et des monastères. Si parmi les villes occupées par les nazis Rome a eu le plus grand pourcentage de survivants juifs, c'est grâce à l'intervention du pape Pie XII. Sur les 5.715 Juifs de Rome enregistrés par l'Allemagne pour être déportés, 4.715 furent accueillis dans 150 institutions catholiques (477 dans des lieux appartenant au Vatican). L'ambassadeur britannique auprès du Saint-Siège a confirmé ce fait. Le pape a eu une attitude similaire en Hongrie. À travers le nonce apostolique Angelo Rotta, il a contribué à sauver la vie de 5000 Juifs. La Bulgarie est également citée par Dalin, qui souligne l'attitude de l'archevêque Angelo Roncalli (futur Jean XXIII) et celle de plusieurs autres catholiques qui ont sauvé des Juifs en affirmant qu'ils le faisaient sur ordre du pape.

Baruj Tenembaum [149] a dit: «J'invite tout le monde à chercher la vérité, à ne pas s'attacher à des idées préconçues, à ne pas répandre des calomnies!» Il conclut en s'exclamant: «Suivons le chemin de la réconciliation avec l'esprit ouvert! Nous, les Juifs, souhaitons défendre la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité ». 

149
  • [149] Baruj Tenembaum est à l'origine de la "Fondation internationale Raoul Wallenberg". Il est professeur d'histoire de la Bible et d'hébreu dans différents centres d'étude, et conseiller de rabbins, d'intellectuels, et de prêtres. Il a été l'un des pionniers du mouvement interconfessionnel, ce qui lui a valu de recevoir des décorations du pape Paul VI et de différents gouvernements.

Témoignage # 9

Le 25 janvier 2007, l'agence de presse Zenit présente le point de vue du Secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, sur un ouvrage qui traite du sujet qui nous concerne. Le communiqué de presse se lit comme suit:

Rome, jeudi 25 janvier 2007 (ZENIT.org) – La présentation du livre de Martin Gilbert “Les Justes, les héros méconnus de la Shoah” (Éditions “Città Nuova"), organisée à Rome le mercredi 24 janvier, a permis aux prélats, aux historiens et aux représentants de la communauté juive de redécouvrir l'énorme travail que l'Église catholique, et le Pape Pie XII en particulier, ont déployé pour défendre et protéger la vie des juifs. L'auteur du livre est sir Martin Gilbert. [150]

150
  • [150] Sir Martin Gilbert est un historien britannique de renom, considéré comme l'un des meilleurs experts au monde de la Seconde guerre mondiale et de la Shoah. Âgé de 70 ans, et auteur de 72 ouvrages, Martin Gilbert enseigne l'Histoire de la Shoah à la «University College» de Londres. En 1995 il a été fait chevalier de l'ordre britannique pour sa contribution à l'histoire de la Grande-Bretagne et aux relations internationales.

Le cardinal Bertone a évoqué l'histoire de la famille Ulma, dont le procès diocésain de béatification a commencé dans le diocèse de Przemysl, en Pologne. Joseph Ulma, son épouse Victoire, leurs six enfants et un autre encore à naître (Victoire était à ses derniers mois de grossesse) furent exécutés le 24 mars 1944 par des gendarmes allemands dans le village de Markowa, pour avoir caché huit juifs chez eux.

Concernant l'intervention de l'Église et en particulier celle de Pie XII en faveur des Juifs,  le cardinal Bertone a dit: “Il ne s'agissait pas seulement d'organiser la recherche des disparus et l'assistance aux prisonniers, mais d'avoir une attitude précise vis-à-vis des juifs poursuivis par les nazis. Il fallait les aider par n'importe quel moyen”. A propos des prétendus silences de Pie XII,  le cardinal Bertone a affirmé : “Il est clair que le silence du pape n'était pas un silence mais un 'parler' intelligent et stratégique, comme le montre le radio-message de Noël, prononcé en 1942, qui a provoqué une grande colère chez Hitler”. Le Secrétaire d'État a ajouté: “Les preuves se trouvent dans les Archives du Vatican. Par exemple, en 1928 la déclaration de l'ancienne Congrégation du Saint-Office a condamné l'antisémitisme de façon claire et nette. Contre l'antisémitisme il y a eu plusieurs déclarations officielles de la part de l'Église catholique, pas seulement celle de Vatican II”. Le cardinal Bertone a conclu en disant: “L'histoire racontée dans le volume de Martin Gilbert mérite d'être connue pour une autre raison encore: car il ne s'agit pas seulement de l'histoire de ces 'Justes' proclamés comme tels à la face du monde, mais de celle de tous ces nombreux 'Justes implicites' dont on a perdu la mémoire historique, et qui par conséquent n'ont jamais pu être honorés”. ZF07012504

Témoignage # 10
Brève histoire de l'encyclique “Mit brennender Sorge”

ROME, Dimanche 1er avril 2007 (ZENIT.org). L'encyclique anti nazie de Pie XI, «Mit brennender Sorge» (“Avec un souci brûlant”) rédigée en allemand, avec pour cheville ouvrière le futur Pie XII, Eugenio Pacelli, a eu ses 70 ans le 21 mars dernier: un enseignement encore actuel, estime le Père Peter Gumpel, s.j., spécialiste des relations entre le Saint-Siège et l'Allemagne à cette période, et témoin des événements. Le P. Gumpel dit : “J'avais 14 ans. J'étais dans la cathédrale de Berlin lorsque le texte de l'encyclique a été lu”.

Le dimanche des Rameaux de 1937 en effet, un 21 mars en cette année là, l'encyclique a été lue dans toutes les églises d'Allemagne. Elle apparaît comme la critique la plus dure jamais exprimée par le Saint-Siège contre un régime en place. Avec soixante-dix ans de recul, on comprend en effet que le Saint-Siège avait compris la nature et les dangers du régime national-socialiste instauré alors depuis quatre ans par Hitler. Le développement sur la séparation entre la foi et la morale, qui conduit à la décadence et à la guerre n'a rien perdu de sa force, estime le P. Gumpel. Le P. Gumpel a expliqué qu'après la Première guerre mondiale le Saint-Siège a fait différentes – et vaines – tentatives pour obtenir un concordat avec l'Allemagne. Des concordats furent signés avec la Bavière, avec la Prusse, avec le Bade mais non avec l'Allemagne dans son ensemble. Avec l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler, qui devient chancelier le 30 janvier 1933, le Saint-Siège se voit offrir un concordat avec des articles favorables. Mais Rome se méfiait de Hitler, l'ancien nonce à Berlin, Eugenio Pacelli avait confié à sa secrétaire, sr Pasqualina Lenhert, que cet homme serait capable de « marcher sur des cadavres » pour arriver à ses fins.

Il était cependant difficile au Saint-Siège de refuser: Pacelli, alors secrétaire d'État de Pie XI, estimait que le régime n'allait “absolument pas respecter” le concordat, mais qu'il restait à “espérer qu'il ne viole pas tous les articles à la fois”, comme il le confiait à l'époque à un diplomate britannique. Rappelons qu'un concordat n'est pas un “traité d'alliance” avec un régime, mais une forme de contrat qui règle les rapports entre l'Église et l'État dans une Nation donnée de façon à assurer le libre exercice de sa mission. La signature du concordat fut suivie d'une persécution systématique des catholiques dans tous les domaines de leur activité. Pour défendre les catholiques le Saint-Siège adressa par voie diplomatique plus de 50 protestations, naguère rassemblées dans un livre intitulé “L'échange de notes diplomatiques entre le Saint-Siège et le gouvernement du Reich – de la ratification du concordat à l'encyclique Mit brennender Sorge”. (Der Notenwechsel zwischen dem Heiligen Stuhl und der Deutchen Reichsregierung”, Ed. Matthias Grunewald, Mayence, 1965).

Les protestations du Saint-Siège n'avaient d'autre effet que de durcir les vexations imposées par le régime aux écoles et à la presse catholiques, avec l'emprisonnement et la déportation de prêtres, au point qu'en 1936 l'Église allemande avait réclamé une intervention publique de Rome. Les évêques allemands étaient attendus en visite ad limina en 1938. La date fut anticipée d'un an : ils vinrent à Rome en 1937. Les évêques demandèrent au Saint-Siège un document condamnant le nazisme. “Le cardinal archevêque de Munich, Michael von Faulhaber, écrivit en secret un texte pour l'encyclique, à la main, pour ne pas le dicter à qui que ce soit, et maintenir le secret”, a expliqué à Zenit le P. Gumpel. “Ce texte, continuait l'expert, servit de base à l'encyclique, et s'y ajoutèrent les interventions du secrétaire d'État, Eugenio Pacelli : au cours d'un travail de sept semaines, fut rédigé un texte comportant des passages encore plus forts et plus explicites que les protestations du cardinal von Faulhaber”.

A ce sujet, le P. Gumple renvoie au livre de Heinz Albert Raem sur l'histoire de cette encyclique : “Pie XI et le national-socialisme” (“Pius XI un der Nazionalsozialismus”, éd. Ferdinand Schöningh, Paderborn-München-Wien-Zürich, 1979). Le texte définitif de l'encyclique fut signé par le pape Pie XI le 14 mars 1937. Des exemplaires transitèrent par la valise diplomatique et arrivèrent au nonce apostolique à Berlin, qui le transmit à l'archevêque de Berlin, puis par courriers secrets, ils furent remis à tous les évêques allemands. A l'insu de la police secrète d'État, la Gestapo, le texte fut imprimé dans 12 typographies : certains évêques firent tirer des centaines de milliers d'exemplaires. Puis, toujours en secret, les textes furent distribués à tous les curés, aux aumôniers, aux couvents, et l'encyclique fut proclamée dans toutes les églises catholiques allemandes le 21 mars 1937, Dimanche des Rameaux.

Le P. Gumpel raconte : “J'avais 14 ans. J'étais dans la cathédrale de Berlin lorsque le texte de l'encyclique a été lu en guise d'homélie. La cathédrale était comble. Et la réaction générale fut une approbation convaincue”. Le P. Gumpel souligne que le langage employé par l'encyclique était “clair et explicite” : Hitler trompait les Allemands et la communauté internationale, il était perfide, dangereux, voulait se substituer à Dieu.

“La réaction des catholiques fut enthousiaste”, raconte le P. Gumpel, “mais Hitler était furibond. Pendant trois jours il annula tous ses rendez-vous”. La veille de la lecture publique, la Gestapo avait été avertie par un employé d'une typographie, mais le projet était trop avancé pour qu'il puisse être arrêté : entrer dans les églises aurait provoqué une révolte. Pourtant la Gestapo envoya des hommes aux abords des églises, pour contrôler si les gens sortaient avec le texte en main : l'arrestation s'ensuivait. Les premières typographies furent confisquées sans indemnité et différents responsables furent jetés en prison. La communauté internationale réagit positivement au courage de l'Église. Les communautés juives se réjouirent de cette condamnation explicite du racisme. La presse juive accueillit avec une grande satisfaction la protestation du pape, du Saint-Siège et de l'Église d'Allemagne.

“Mais – déplore le P. Gumpel – alors que le pape avait explicitement dit que Hitler n'était pas fiable, cela n'a pas empêché l'Angleterre, la France et l'Italie de se mettre d'accord avec le régime nazi en 1938, lors de la conférence de Munich”. Pour ce qui est des passages les plus significatifs de l'encyclique, le P. Gumpel précise qu'il s'agit “d'un document dont la valeur dépasse la contingence historique” et que “certains passages revêtent une signification prophétique de grande actualité”. 'Mit brennender Sorge' n'a pas seulement une importance symbolique,précise l'expert. Elle est fondée sur les principes de la loi morale naturelle et de la foi. Elle est prophétique aussi pour aujourd'hui : elle a une valeur permanente. Si l'on ne se réfère ni à la loi naturelle ni à la foi, on tombe dans la décadence, et l'histoire a amplement démontré que c'est la source permanente de troubles au niveau international”.

La première partie de l'encyclique présente l'histoire du concordat et souligne les violations continuelles du régime par ses attaques contre l'Église catholique et les fidèles. « “Mit brennender Sorge” dénonce également le néo paganisme nazi en affirmant : “Qui, par une confusion panthéiste, identifie Dieu avec l'univers, en matérialisant Dieu dans le monde, et en déifiant le monde en Dieu, n'appartient pas aux vrais croyants”. » L'encyclique condamne sans ambages la conception raciale du nazisme qui “divinise dans un culte idolâtre” la terre et le sang, et “pervertit et falsifie l'ordre créé et imposé par Dieu”. Elle dénonce “l'erreur de parler d'un dieu national, d'une religion nationale, et la tentative d'emprisonner dans les limites d'un seul peuple, de réduire ethniquement à une seule race, le Dieu créateur du monde devant la grandeur face à laquelle les nations sont petites comme des gouttes d'eau”.

Du point de vue de l'Écriture Sainte, l'encyclique défend la valeur de l'Ancien Testament et condamne qui voudrait “bannir l'histoire biblique de l'église et de l'école et les sages enseignements de l'Ancien Testament” comme “blasphématoire” contre la Parole de Dieu et contre“le dessein de salut du Tout puissant”. Elle dénonce la prétention du Führer de se présenter come le dieu de l'Allemagne. Mais l'encyclique évoque aussi les victimes du régime parmi les catholiques qui, pour défendre la foi, “subissent une violence illégale autant qu'inhumaine” et dénonce ouvertement des “tentations sataniques de faire sortir les fidèles de l'Église”, et la tentative d'imposer une “Église allemande nationale”. Du point de vue moral, l'encyclique s'oppose ouvertement aux “tentatives de détacher la doctrine de l'ordre moral”, une voie, qui “conduit à la décadence morale individuelle et des Nations”. Le principe nazi selon lequel est “juste ce qui est utile à la Nation” est condamné : “Ce principe, détaché de la loi éthique signifierait, pour ce qui concerne la vie internationale, un état de guerre permanent entre Nations”.

L'encyclique met enfin en garde la jeunesse contre qui est “anathème” en “voulant annoncer un Évangile différent” de celui qu'ils ont reçu. Le P. Gumpel souligne que “les formules les plus dures contre le nazisme sont de Pacelli, et Hitler le savait”. D'où sa fureur contre le secrétaire d'État de Pie XI, et futur Pie XII : Hitler le considérait comme son adversaire numéro un.

Un quotidien italien, “La Repubblica” a par ailleurs cité, le 29 mars, des documents des archives de l'ex-Allemagne de l'Est ou République démocratique d'Allemagne (RDA), sous régime soviétique, affirmant que le plus grand adversaire d'Hitler était à l'époque Pacelli, et que c'est le régime soviétique qui a fomenté la campagne de calomnies contre Pie XII. A ce propos, le P. Gumpel écrit: “Ces révélations n'ajoutent rien à ce que le Saint-Siège sait déjà, mais elles sont utiles à ceux qui ont été jusqu'à penser ou même écrire que Pacelli a été le pape de Hitler. On a maintenant d'autres documents qui prouvent combien de fausses accusations ont été lancées contre Pie XII. La responsabilité des soviétiques dans la campagne de calomnies contre le pape Pacelli est également évidente”.

Témoignage # 11
14/01/2010 (5:06)

Pie XII créa un réseau clandestin pour sauver la vie de juifs poursuivis par les nazis. Un des membres de ce réseau est encore en vie: il s’agit d’un prêtre italien , le père Giancarlo Centioni, classe 1912. Entre 1940 et 1945, il travaillait à Rome comme aumônier militaire au sein de la Milice volontaire pour la Sécurité nationale et vivait chez des prêtres allemands qui l’ont impliqué dans le réseau.

Giancarlo Centioni: « J’habitais à la Maison générale des Pallotins, C’est là que mes confrères prêtres allemands m’ont demandé de m’impliquer. Comme j’étais un aumônier fasciste, il était plus facile d’aider les juifs. Mes confrères Pallotins, venus de Hambourg, avaient alors fondé une société qui s’appelait la « Raphael's Verein » (société de Saint Raphael), instituée pour venir en aide aux juifs. D’abord pour les aider à quitter l’Allemagne pour l’Italie, et puis.. ou pour la Suisse ou pour Lisbonne".

En Allemagne, se souvient don Centioni, la société était conduite par le père Josef Kentenich, connu dans le monde comme le fondateur du Mouvement apostolique de Schönstatt. Ce prêtre Pallotin a ensuite été fait prisonnier et enfermé au camp de concentration de Dachau, jusqu’à la fin de la guerre.

Giancarlo Centioni: "A Rome, toujours au numéro 57 de la Via Pettinari, le chef de toute cette activité était le père (Anton) Weber, qui entretenait des liens directs avec Pie XII et la Secrétairerie d’État. Passeports et argent étaient donnés par le père Anton Weber et remis aux personnes. Mais lui il obtenait tout ça directement de la Secrétairerie d’État, au nom et pour le compte de Pie XII. J’ai remis moi-même beaucoup de cet argent aux juifs. A Rome, 12 prêtres allemands au moins ont participé avec moi à cette aide."

Les interventions de ce réseau ont commencé avant l’invasion allemande de l’Italie.

Giancarlo Centioni: "Ils ont commencé avant la guerre et, d’après ce que je sais, continuaient encore après 1945, car les relations avec le père Weber, surtout, étaient intenses... au Vatican, avec les juifs... tant de braves gens dont deux qui nous ont d’ailleurs ensuite aidés… deux juifs que nous avions cachés : un homme de lettres (Melchiorre) Gioia, et un grand musicien de Vienne de l’époque, qui écrivait des chansons et composait des opérettes, Erwin Frimm Kozab… Je l’ai caché Via Giuseppe, Via Bari, l'autre à Via Pettinari 57, et eux m’ont beaucoup aidé en me donnant des indications précises, etc., etc."

Cette activité était très risquée.

Giancarlo Centioni: "J’ai aidé Ivan Basilius, un espion russe, sans savoir qu’il était russe ou un espion. Hélas les SS l’arrêtèrent et dans son calepin il y avait mon nom. Alors, ciel ouvre-toi! Le Saint-Siège m’appela, Son excellence Hudal [haut et influent prélat allemand à Rome] me dit: « Venez ici, les SS viennent vous arrêtez » . «Qu’est-ce que j’ai fait? ». «Vous avez aidé un espion russe » . «Moi? Qu’est-ce que j’en sais? C’est qui? ». Alors je me suis enfui."

Don Centioni, en tant qu’aumônier, connaissait l’officier allemand Herbert Kappler, le commandant de la Gestapo a Roma et auteur de la tuerie des Fosses ardéatines, où furent assassinés 335 italiens, dont beaucoup de civils et de juifs.

Giancarlo Centioni: «A l’époque des allemands, après le massacre du mois de mars [aux Fosses Ardéatines], j’ai dis à Kappler, que je voyais souvent (…), “Pourquoi n’avez-vous pas appelé les aumôniers militaires aux Fosses Ardéatines?”. “Parce que je les aurais éliminés, et vous aurais éliminé aussi”. »

Don Centioni assure que les centaines de personnes qu’il a pu aider savaient qui était derrière tout ça.

Giancarlo Centioni: "Pie XII les aidait, à travers nous les prêtres, à travers la « Raphael's Verein », à travers les Verbites allemands de la Société du verbe Divin à Rome". [151]

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Témoignage # 12

Dans les ténèbres d’une Europe dominée par le nazisme, nombreux furent ceux qui mettaient leur vie en péril et celle de leurs familles pour sauver les juifs de la persécution et de la discrimination des lois raciales en vigueur sous le régime d’Hitler.

Emmanuele Pacifici: “Tous les documents que nous avions, les cartes d’identités... avaient écrit dessus : de “race juive”.

Settimio di Porto: “Nous avions perdu nos droits civils... ne pouvions rien faire. Nous n’avions même pas de cartes de rationnement”.

Emanuele Pacifici: “Toutes ces lois ont fait que nous n’avions le droit de rien... j’ai été expulsé de mon école. Le directeur de l’école a été expulsé, parce qu’il était juif... qui travaillait dans une banque, le notaire, l’avocat, le médecin... le médecin ne pouvait s’occuper de personne, si ce n’est de juifs uniquement.”

Le Yad Vashem, musée et archives de l’holocauste à Jérusalem, conservent la mémoire de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui ont arraché de la mort tant de juifs, et que l’on honore sous le nom de « Justes d’Israël ».

Lisa Palmieri-Billig: “Ce sont des gens qui ont obéi à un appel de leur conscience.”

Andrea Tornielli: “Ils ont agi pour sauver les juifs, à un moment où l’on ne savait pas quelle aurait été l’issue de la guerre... donc d’une façon totalement désintéressée”.

Pour la communauté juive à Rome, la journée du 16 octobre 1943 avait été une journée particulièrement douloureuse : Plus de 10.000 juifs déportés. Une opération qui s’est répétée ailleurs dans toute l’Europe.

Settimio Di Porto: La matinée du 16 octobre a été terrible. Je vois encore la scène. Ils ont tous été emportés dans des camions,… il y a eu une grande razzia... ils entraient dans les maisons et emmenaient les familles : femmes, vieillards, enfants, malades.".

Les autorités allemandes avaient promis d’épargner ces juifs en échange de 50 kg d’or. Toute la ville s’est alors unie et, dans un grand geste de solidarité, a tout fait pour réunir toute cette quantité d’or.

Emanuele Pacifici: “Ils prétendaient 50 kg de kilos d’or de la communauté juive. Mais c’était impossible... réunir 50 kg d’or en quelques heures seulement ! Sans faire de bruits, la ville de Rome a collaboré de mille manières, les gens donnant ce qu’ils pouvaient : des dents en or (car avant on portait des dents en or), une bague… ce qu’ils avaient… Et les 50 kg d’or furent trouvés”.

Mais la promesse n’a pas été tenue et ils ont du fuir pour essayer d’échapper à une mort certaine. L’action du Pape Pie XII fut essentielle dans ces moments de grande difficulté.

Matteo Luigi Napoletano: Les documents des services secrets américains nous disent aussi la raison pour laquelle Hitler haïssait le Pape: parce qu’il cachait des juifs... il donnait des ordres aux couvents, aux sanctuaires ... en cachaient lui-même au Vatican.”

Settimio Di Porto: “Ici, à Rome, tous les couvents ont ouvert leurs portes”.

Emanuele Pacifici: “Le Vatican était plein. Il y a avait des gens qui dormaient dans les couloirs.”

Claudio Della Sera (montrant une photo): “Là c’est moi. Je suis Claudio Della Sera, né le 31 janvier 1931, et suis de religion juive. J’ai été sauvé aux temps des allemands par les Frères Maristes du Collège Saint-Léon-le-Grand”.

Settimio Di Porto: “Dans les couvents on était tranquilles”.

Emanuele Pacifici: “L’aide que nous, juifs italiens ou étrangers avons reçu ici était exceptionnelle”.

Don Aldo: “À Assise nous avions près de 6000-7000 réfugiés de guerre du sud de l’Italie. Au milieu de tous ces réfugiés, il a été facile de cacher quelques centaines de juifs”.

Settimio di Porto: “Beaucoup de vies sauvées”.

Oser aider les juifs impliquait se mettre en grave et réel danger.

Don Aldo: Le 15 mai 1945, j’ai été arrêté. J’ai trouvé la police à ma porte”.

Emanuele Pacifici: “Les allemands sont entrés à l’intérieur et ont déporté de ce couvent 33 femmes, dont la mère supérieure qui se trouvait là. Vous comprenez? La Mère supérieure, Sœur Ester Busnelli, a été arrêtée pour avoir fait quelque chose qu’elle ne devait pas faire”.

Don Aldo: “Ils m’ont emmené dans un camp de concentration à Pérouse”.

Emanuele Pacifici: “Il faut comprendre le risque que c’était … le risque qu’avait couru Pie XII en sauvant 8.000 personnes”. [152]

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3) - Témoignage émouvant de J. Lémann

Deux frères juifs, les frères Lémann, vers 1866 ont embrassé la religion catholique et en même temps sont devenus prêtres. Après leur conversion ils ont beaucoup écrit au sujet de leur race. Ce qui donne une valeur de premier ordre aux œuvres des abbés Lémann, et en même temps les rend suggestives, c'est qu'après leur conversion les deux frères ont conservé pour cette race l'affectueuse piété que des fils bien nés peuvent avoir pour leur mère déchue.

L'abbé Joseph Lémann dit que dans les souffrances du Juif il faut d'abord reconnaître un châtiment permis par Dieu. Cette affirmation est expliquée au début de son livre: “L'Entrée des Israélites dans la société française”. On y explique aussi que dans la vie des Israélites exilés se retrouvent les mêmes opprobres que le Christ s'est vu infliger par volonté des pharisiens juifs. Les quelques Juifs qui se convertissent au Christianisme acceptent ces peines de bon cœur – nous laisse-t-il deviner – comme contribution personnelle à la Rédemption du Christ, en réparation de leurs péchés et de ceux de leur race, mais les autres transforment leur révolte en sentiments de haine universelle. Le lecteur qui veut savoir à quel genre d'opprobres pouvaient être soumis les Juifs pendant leur exil n'a qu'à réfléchir sur les exemples suivants: [153]

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  • [153] Ce texte est tiré du livre de Joseph Lémann : L'Entrée des Israélites dans la société française. Mgr Henri Delassus le reprend dans son livre: La conjuration anti-chrétienne, pp. 528-530. (Éd. Scivias, Qc, Canada).

“Le Juste avait été par nous abreuvé d'outrages. Nous avions mis un manteau de dérision sur ses épaules, une couronne d'épines sur sa tête, un roseau à sa main. Coups, crachats, insultes, hontes de toutes sortes lui avaient été prodigués; rien de ce qui est opprobre ne lui avait été épargné par nous. Et comme dernier trait, lorsqu'il s'était agi de l'acheter à prix d'argent pour le faire mourir, nous l'avions estimé un être vil: trente deniers! Ces opprobres se sont retrouvés dans la vie du Peuple juif comme châtiment et peine du talion. Rien de ce qui est avanies et tristesses ne lui a manqué. Qui oserait le nier ? 'Peuple malheureux que toutefois on ne sait comment plaindre!' a écrit saint Jérôme. Réflexion qui semble douce à côté de l'arrêt prononcé par notre grand législateur lui-même, par Moïse: 'Vous serez comme la fable et la risée de tous les peuples où le Seigneur vous aura conduits!' Pour être devenu la fable et la risée de l'univers, alors qu'on avait été le peuple de Dieu, il faut assurément avoir commis un grand crime! L'histoire en main, dressons le catalogue de quelques-unes de ces humiliations qui nous ont rendu la fable et la risée des autres peuples. Nous énumérons sans développer; par exemple:

1: La vente des Juifs comme bétail en foire, après la ruine de Jérusalem. Nous avions vendu le Juste pour trente deniers: à la foire de Térébinthe on donna trente Juifs pour un denier.

2: La défense, pendant plusieurs siècles, de venir pleurer sur les ruines de Jérusalem. On repoussait les pauvres Juifs visiteurs avec dureté et mépris. Plus tard, on leur accorda cette faveur un seul jour dans l'année. Mais il fallait alors payer nos larmes, et acheter bien cher le droit de regarder et de pleurer du haut d'une colline.

3: L'exclusion des Juifs des rangs de la société, et cela partout. Nous étions moins que des lépreux. Mais Lui aussi, ne l'avions-nous pas traité et regardé comme un lépreux?

4: La gifle qu'à Toulouse, à Béziers et ailleurs, un député de la communauté juive était obligé de venir recevoir publiquement... le jour du Vendredi Saint.

5: L'étoile jaune. C'était un morceau d'étoffe jaune sur nos poitrines, ou une corne de cette même couleur à nos chapeaux, afin que, de loin, chacun pût nous apercevoir et dire: C'est un Juif!

6: Les quartiers à part, ou juiveries, ruelles étroites, insuffisantes, souvent infectes, où nos familles étaient parquées à l'écart, et entassées.

7: L'obligation, dans certaines villes, de payer en quelque sorte l'air qu'ils y respiraient, comme à Augsbourg où ils payaient un florin par heure, et à Brême un ducat par jour.

8: La défense de paraître en public certains jours de l'année. Presque partout nous deviens nous cacher depuis le matin des Rameaux jusqu'au jour de Pâques. Nous semblions rayés de la liste des vivants... Mais Lui aussi, ne l'avions-nous pas rayé? N'avions-nous pas, chez Caïphe, caché son divin visage pour mieux le frapper: devine qui t'a frappé? (Joseph Lémann cite ici les insultes faites aux Juifs en Orient, en Perse, en Turquie, en Afrique, etc.)

9: Les supplices infâmes. On suppliciait un Juif entre deux chiens. En Allemagne, en Suisse, on les pendait par les pieds, à côté d'un chien, par dérision, parce que le chien est le symbole de la fidélité.

10: La permission donnée à tout officier public d'user d'épithètes flétrissantes envers les Juifs, dans les plaidoyers, dans les actes judiciaires... Mais Lui, lorsqu'il était devant les tribunaux de Jérusalem, ne l'avions-nous pas accablé de désignations odieuses, le poursuivant et l'insultant jusque sur la croix?

1l: L'expulsion de certaines villes, tous les soirs, au son de la trompette. Quand la trompette sonnait, les Juifs devaient se disposer à partir, et avoir quitté la ville à l'heure de la fermeture des portes.

12: La défense de se baigner dans les rivières où se baignaient les Chrétiens. En Provence et en Bourgogne les Juifs étaient exclus des bains publics, sauf le vendredi, jour où ces établissements étaient ouverts aux danseuses et aux prostituées.

13: L'interdiction de certaines promenades, places, jardins publics. Il n'y a pas encore cinquante ans que dans une cité d'Allemagne on lisait encore à l'entrée de la promenade publique cette inscription: «Défense aux Juifs et aux porcs d'entrer ici.»

14: Mais ce qui nous a semblé vraiment amer et douloureux, c'étaient les empêchements mis au baptême par la saisie des biens du Juif qui se faisait baptiser. En effet, le Juif qui devenait Chrétien cessait d'être soumis aux taxes qui pesaient sur ceux de sa nation; il diminuait donc d'autant le fief de son seigneur. Or, un tel acte était défendu, et le suzerain croyait compenser cette diminution de fief par la saisie de tous les biens du Juif. Il lui rendait ensuite la portion qu'il estimait convenable. Vrai ou pas?...

Tels furent nos opprobres. On peut dire qu'il y eut pour les Juifs des institutions de mépris, un mépris organisé publiquement. Nous étions enveloppés de ce mépris, de la tête aux pieds... Mais en Lui aussi, des pieds à la tête, quand il fut l'homme de douleurs, il n'y avait pas eu un seul endroit que nous eussions laissé sans plaies. Comme la Providence en courroux avait dispersé Israël dans tous les pays, ces opprobres se sont retrouvés sous une forme ou sous une autre dans tous les pays. Ils ont duré chaque jour de l'année, durant 1800 ans. Ô Moïse, vous n'aviez rien exagéré en annonçant que nous serions la fable et la risée de tous les peuples! David également, dans ses visions sur le Christ, avait vu que nous lui donnerions du vinaigre à boire; il avait annoncé, tout de suite après, que notre dos serait contraint de se courber. Sa prophétie, comme celle de Moïse, s'est réalisée à la lettre. Notre dos s'est littéralement courbé sous le mépris qui a pesé sur nous. Ô Dieu des justices et des miséricordes, si en acceptant ces opprobres nous pouvons vous faire oublier ceux dont nous avons abreuvé votre Fils, notre Messie, eh bien, nous inclinons la tête, et nous vous disons maintenant: pitié!”

Avaient-ils tort ou raison, les Papes du passé, de suggérer aux chefs des nations d'accueillir seulement les Juifs disposés à vivre séparés des Chrétiens, comme leur propre loi l'exige aussi? Les Papes contemporains ne s'occupent plus de ce problème de façon directe, et les Juifs, ceux qui engendrent le mal, sont en mesure d'en engendrer et d'en répandre autant qu'ils en veulent. Résultat? Julio Mainvielle affirme qu'au cours des trois derniers siècles les citoyens de la terre se sont tous judaïsés : les riches avec le libéralisme, les pauvres avec le socialisme. Ils ont tous l'impression d'être libres – dit-il – mais chacun pense par le cerveau judaïsé de son journal, de son livre, de sa revue. Personne n'a de haine ou d'amour qu'à travers l'artiste ou l'acteur de son film préféré qui, sans que personne n'y songe, est judaïsé. Les Chrétiens ne se rendent pas compte de la servitude dans laquelle l'esprit judéo-pharisaïque les a plongés. Exemple : face à la mondialisation, qui est un projet conçu pour servir uniquement les intérêts du puissant cartel judéo-pharisaïque des Illuminati, l'aveuglement collectif est si profond qu'il est pratiquement impossible de trouver un seul groupe capable de prendre position contre le danger représenté par ce terrible projet de dictature mondiale.

Les Chrétiens ont commencé à se laisser infiltrer par l'esprit judéo-pharisaïque au cours des trois derniers siècles. Cela les a éloignés toujours plus de leurs pratiques religieuses. Étant donné qu'une société déchristianisée est condamnée à subir les excès que lui inflige le Judaïsme pharisaïque, l'esclavage des Chrétiens, qui au début était seulement monétaire, maintenant est devenu général, et s'exprime par des excès de toute sorte: excès de capitalisme, de libéralisme, de socialisme, de communisme et, dernièrement, excès de sionisme. Il ne manque plus que l'excès des excès, le Gouvernement mondial, la pire des dictatures que la terre n'ait jamais supporté.