Chapitre 2
1 - Jean-Paul II: le Ciel nous en parle.
2 - La Vérité, une opinion ?
3 - Démocratie et Théocratie.
4 - Quand la démocratie entre à l’Église.
5 - Péché et pécheur.
6 - Primauté de Pierre.
7 - L’élection d’un Pape: conditions de validité.
8 - Synodes épiscopaux: infaillibilité conditionnelle.
9 - La boussole des évêques: l’infaillibilité papale.
10 - Question de fidélité.
11 - Abomination et Désolation.
12 - Dans le Divin Vouloir, le remède.
Chapitre 2
Lutte entre le Vrai et le Faux.
1 - Jean-Paul II: le Ciel nous en parle.
En 1978, après la mort soudaine du Pape Luciani (Jean-Paul I), un nouveau Pape a été élu à la tête de l’Église avec le nom de Jean-Paul II. En cette occasion la Sainte Vierge a donné à don Stefano Gobbi le message suivant:
«Tu as prié aujourd’hui pour le nouveau Pape que mon Cœur Immaculé a obtenu de Jésus pour le bien de son Église. C’est un fils qui jouit de ma particulière prédilection parce qu’il s’est consacré à mon Cœur dès le début de son sacerdoce. ( ... ) Vous devez le défendre dans les moments où mon adversaire se déchaînera contre lui, et parviendra à tromper ceux de mes pauvres fils qui s’opposeront à lui. » (Extrait du message du 17 octobre 1978).
Pour se rendre compte du rôle important que Jean-Paul II, notre Pape actuel, joue en faveur de l’Église et de l’humanité entière, un moyen très simple consiste à lire les messages que la Sainte Vierge confie depuis 1973 à son instrument, don Stefano Gobbi. Dans ces messages, notre Maman du Ciel fait souvent référence au Pape Jean-Paul II, et les paroles qui font référence à ce pape sont remplies de tendresse maternelle, de respect, et de vénération. Les deux extraits qui suivent nous en donnent un aperçu:
1. - «C’est mon Pape; il a été formé par moi. Il est conduit par moi, à tout instant, sur le chemin de sa consécration personnelle à votre céleste Maman. Il parcourt ce chemin avec docilité, dans un abandon filial et une grande confiance. Il est une partie importante de mon dessein. Il est le Pape de ma lumière, qu’il a réussi, en ces années, à répandre dans l’Église et dans toutes les parties de cette humanité si menacée. Je le conduis moi-même sur toutes les routes du monde. Il me suit avec la docilité d’un petit enfant, avec le courage d’un apôtre, avec la générosité d’un martyr, avec l’abandon d’un fils. Ce Pape est le chef-d’œuvre de ma prédilection, et une grande tâche lui incombe, celle de donner à tout le monde le charisme de ma tendresse maternelle. ( ... ) Que de dangers l’entourent! Combien fortes sont les embûches que lui tend mon adversaire! Ceux qui attentent à sa vie sont sur le point de réaliser leur ténébreux dessein. L’heure de son calvaire et de sa personnelle immolation est désormais proche." (Père Gobbi, le 13 août 1987).
2. «La contestation contre le Pape deviendra plus forte: théologiens, évêques, prêtres et fidèles s’opposeront à son Magistère. Mon Pape se sentira de plus en plus seul tandis qu’il sera abandonné, critiqué et tourné en dérision par beaucoup. » (Père Gobbi, le 1er janvier 1992).
Dans le livre: “Témoins de la Croix”, volume 4, l’auteur JNSR [7] nous dévoile les messages qu’elle reçoit du Ciel. Certains de ces messages concernent le Pape Jean-Paul II. En particulier, le 31 mai 1997 le Père éternel l’aurait chargée de nous transmettre les paroles suivantes:
«Souvenez-vous que seule la voix de Dieu peut arrêter les éléments déchaînés. Entrez dans la Barque de Pierre. Réfugiez-vous près de lui. Lui seul a l’autorité que je lui confère aujourd’hui pour calmer les vents de la discorde, (... ) et éteindre le feu allumé sur la terre par les hommes de la guerre. »
7
- [7] “JNSR” est un nom de plume qui signifie: “Je ne suis rien”. Il s’agit d’une mystique qui vit en France. Elle a écrit 4 volumes qui ont pour titre: “Témoins de la Croix”. Le 4e volume de cette série a été publié le 8 décembre 1997 à Montsûr, France, par Résiac.
Le 7 juin de la même année Jésus lui aurait dicté ceci:
«Par dessus tout, je demande à mon Église de rester fidèle à son divin maître Jésus-Christ, et de suivre aujourd’hui celui qui est devenu, par la grâce de Dieu, son Chef sur la terre, votre saint Pape, mon Pierre. Obéissez-lui comme si J’étais à sa place. Tous les membres doivent rester unis, car il est en Moi comme Je suis en lui. » (7 juin 1997).
Quelques jours après, le 11 juin, Jésus lui aurait encore fait la déclaration suivante:
«Dieu a choisi votre Pape, mais c’est dans le Cœur de Marie qu’Il a lu son nom. Le Cœur de ma sainte Mère est si transparent! Elle l’avait déjà préparé à sa propre ressemblance. Le Cœur de Marie a pénétré au cœur même de la Sainte Trinité pour demander à Dieu de reconnaître son enfant privilégié, son Pape, qui allait l’accompagner sur le chemin de tous les peuples pour entreprendre la grande évangélisation des derniers temps. ( ... )
Il fera passer sur l’autre rive le Peuple que Dieu lui a confié, tous les enfants de Marie. Il sera la lumière dans ces ténèbres qui recouvrent les esprits des hommes qui veulent marcher sans Dieu. L’embarcation sera secouée; mais la Barque de Pierre est comme l’Arche de Noé: rien ne peut la démolir, car sa charge est précieuse aux yeux de Dieu. Elle entrera au Port du Salut avec toutes les Brebis et les Agneaux qui lui ont été confiés. Pierre ne sera déjà plus là. Il aura accompli sa mission. Comme Moïse, il n’entrera pas avec son Peuple dans la Jérusalem Nouvelle que Dieu prépare pour accueillir le Peuple élu. » (Extrait du message du 11 juin, 1997).
Ici je voudrais que le lecteur double son attention. En voici la raison : De nos jours il n’est pas difficile de rencontrer des gens fort “catholiques”, enclins malgré tout à considérer le Pape Jean-Paul II comme une sorte d’anti-Christ, du fait qu’il est trop progressiste, disent-ils. D’autres par contre, les plus nombreux, le considèrent trop conservateur, voire rétrograde. Ces deux extrêmes sont-ils irréconciliables? Aux uns et aux autres j’aimerais proposer de réfléchir sur la métaphore suivante :
«Toutes les villes modernes ont des feux de circulation. Sans ces feux de circulation il y aurait beaucoup trop d’accidents, et il y en auraient encore plus si, du jour au lendemain, les feux qui sont en place devenaient tous verts. Or le Pape Jean-Paul II est celui qui s’efforce de maintenir en vigueur les feux rouges, là où Dieu les a placés. Mais cela déplaît à la plupart des chauffeurs, très pressés, trop pressés, et qui passent leur temps à maudire ces feux rouges. Le jour où Satan, notre adversaire, réussira à faire monter sur le Trône pontifical l’un de ses suppôts, les feux rouges seront tous abolis. Alors tout le monde applaudira en criant: Hourra! Voilà enfin un pape qui nous comprend! Mais quelle suite aura une telle affaire? Que deviendra la cité humaine une fois que tous ses feux de circulation seront verts? »
Ceux qui ont pris l’habitude de dénigrer la personne de Jean-Paul II et son Magistère ne devrait pas oublier que son élection a été régulière, et qu’il n’y a pas de contradictions entre son Magistère et celui de ses prédécesseurs. Les choses étant ce qu’elles sont, où est l’intérêt de lui désobéir? Pourquoi vouloir imiter le geste fou de l’Ange suprême, qui par orgueil s’est mis jadis contre Dieu en disant “Non serviam”? N’est-ce pas de cette façon que l’on crée son propre enfer?
Pour appuyer ces paroles qui sont humaines, en voici d’autres, d’origine céleste. Il s’agit d’un message que la Sainte Vierge a confié à don Stefano Gobbi à l’occasion d’une retraite organisée pour les prêtres et les évêques d’Irlande réunis au Sanctuaire de Knock. C’était le 29 juin 1988. La Sainte Vierge leur a dit:
«Fils, conduisez les hommes au Christ avec la foi de Pierre. Ce n’est que sur Pierre que le Christ a fondé son Église. Ce n’est que sur Pierre que Jésus a prié pour que sa foi reste toujours intègre. Ce n’est qu’à Pierre que le Seigneur a confié la tâche de confirmer ses frères dans la foi.
Vous célébrez aujourd’hui, en cette année mariale à moi consacrée, la solennité des saints apôtres Pierre et Paul. Comme une maman douloureuse et préoccupée, je vous invite tous à regarder aujourd’hui vers le successeur de Pierre, le Pape Jean-Paul II. C’est mon Pape. C’est le Pape formé par moi au plus profond de mon Cœur Immaculé. C’est le Pape de ma grande lumière en ce temps des plus épaisses ténèbres.
Avec la foi de Pierre, il illumine la terre et confirme toute l’Église dans la Vérité. Comme un nouveau Pierre, le Pape réaffirme aujourd’hui la foi totale dans le Christ, Fils de Dieu; et comme un nouveau Paul, il parcourt toutes les régions du monde pour proclamer avec courage l’évangile le salut. Soutenez le Pape par votre filiale unité. Priez pour lui, souffrez avec lui, aimez-le, entourez-le d’une force puissante, d’humble et courageuse obéissance.
Le cœur du Pape saigne aujourd’hui à cause d’un évêque de la sainte Église de Dieu qui, par une ordination épiscopale arbitraire, décidée contre sa volonté, ouvre dans l’Église catholique un schisme douloureux. [8] Mais ce n’est que le commencement. De fait, beaucoup d’évêques ne sont plus unis au Pape à présent, et parcourent un chemin opposé à celui qu’il indique. C’est là une division encore plus grande et plus dangereuse, même si elle n’est pas encore visible, qui fait souffrir et saigner mon Cœur de Maman, et qui fait presque chanceler mon Pape sous le poids d’une croix trop pesante.
Je vous ai préparés afin que vous puissiez l’aider à porter sa grande croix. C’est pourquoi a sonné l’heure où doit apparaître dans toute sa force et dans toute sa splendeur la grande armée qu’en ces années, dans le silence et le secret, je me suis formée dans toutes le parties du monde par mon Mouvement Sacerdotal Marial pour la défense et le puissant soutient du Pape. Aussi, commence à apparaître de plus en plus clair le dessein du petit troupeau qui restera fidèle au Christ et à son Église, gardée dans le jardin de mon Cœur Immaculé." (29 juin 1988).
8
- [8] Selon toute vraisemblance il s’agit du schisme de Mgr Lefebvre (Écône, Suisse).
JEAN-PAUL II
Par la bouche de ses prophètes, Dieu nous dit de rester spirituellement unis à Jean-Paul II.
Bien que contesté par plusieurs, le Magistère de Jean-Paul II nous offre la certitude d’être sur le bon chemin.
Le piège le plus redoutable du Mystère d’Iniquité est celui de l’infidélité, synonyme d’apostasie. Certains parmi les plus importants messages que Jésus nous envoie pour nous aider à reconnaître ce piège, se trouvent dans les livres de Vassula Ryden: “La vraie vie en Dieu”. [9] Par exemple, à la page 3 du volume n. 3 on peut lire ce qui suit:
«N’écoutez pas ceux qui s’opposent à Pierre, ce Pierre-de-mes-agneaux qui à présent est Jean-Paul II. Il a été choisi par moi, et il est le bien-aimé de mon âme. N’écoutez pas ceux qui le condamnent. Ils se sont égarés. » (Extrait du message du 3 décembre 1988).
Dans le “Livre bleu” il y a un texte intitulé: “Le dessein de l’amour miséricordieux”. Nous y apprenons que le monde sera sauvé de l’autodestruction par le moyen d’une épreuve que la Sainte Vierge nous aurait annoncée, et pas seulement une fois. En le lisant je pense au Secret de La Salette, à celui de Fatima; aux messages prophétiques de Medjugorje, San Damiano, Kibého, Naju, Akita, l’Escorial, Garabandal... Je pense aussi au Mystère d’Iniquité qui s’installera au sein du Corps Mystique du Christ pour le faire mourir. Je reprends ma lecture, et voici la suite du texte:
«Dans la personne et dans l’œuvre du Saint-Père Jean-Paul II je reflète ma grande lumière. ( ... ) Serrez-vous autour du Pape, et vous serez alors revêtus de ma propre force et de ma merveilleuse lumière! Aimez-le, priez pour lui, écoutez-le! Obéissez-lui en toutes choses, même dans le port de l’habit ecclésiastique. ( ... ) Pour l’Église aussi, qui a dans le Pape son guide sûr, sera abrégé le temps de la purification selon mon dessein d’amour. » (1 janvier 1979).
Pour conclure cette section, voici un rappel prophétique provenant du manuscrit écrit par un fermier américain : “Messages du Ciel, dédiés aux deux Cœurs”. [10]
«À qui tous les membres du Corps Mystique doivent-ils totale obéissance? à Moi, par le biais de mon représentant légitime, celui qui chausse les souliers de saint Pierre, et qui présentement porte le nom de Jean-Paul II. Quand vous paraîtrez devant Moi, vous qui appartenez à l’Église catholique, vous aurez à répondre de toutes les fois où vous lui aurez désobéi!»
9, 10
- [9] Au sujet de Vassula, revoir ch. 1, section # 5, note 2. Aussi ch. 2, section # 7, note 1. Aussi h. 3, section # 2, note 3. Aussi ch. 3, section # 3, note 3. Aussi ch. 3, section # 4, note 1 et note 5. Aussi ch. 4, toute la section #6.
- [10] Ce manuscrit, rédigé en anglais, est formé de 68 pages dactylographiées, puis photocopiées. L’extrait rapporté est à la page 28 d’une version française qui circule parmi les groupes de prière de la Province de Québec, au Canada. L’auteur s’est contenté de s’identifier comme: “Un fermier américain”.
2 - La Vérité, une opinion?
En 1993 les journaux ont rapporté que des évêques catholiques canadiens ont rendu visite au Souverain Pontife, et qu’au cours de cette visite “ad limina” ils lui ont montré les résultats de certains sondages effectués dans leurs diocèses respectifs. Selon ces sondages, 67% des fidèles s’étaient exprimés en faveur de l’ordination des femmes à la prêtrise. D’autres sujets tels que les pratiques de fécondation, d’anti-fécondation, l’euthanasie, l’avortement, le divorce, le célibat ecclésiastique, les prétendus droits à l’homosexualité, etc., ont été présentés au Saint-Père sur la base du même critère exprimant les opinions des gens sous forme de pourcentages.
Le Saint-Père Jean-Paul II, tout en sachant que son attitude n’aurait pas fait le bonheur de tout le monde, n’a pas accepté ce critère. Comment aurait-il pu? Chacun sait que l’opinion des gens est chose instable. Même si elle est majoritaire sur un sujet aujourd’hui, il n’y a rien qui nous assure que demain elle le sera encore. La Vérité, elle, est immuable. Immuable par définition. Ce qui est vrai aujourd’hui, reste vrai demain, après-demain, toujours. Un principe aussi évident ne devrait pas avoir besoin de discussions. Je l’ai toutefois mentionné afin de pouvoir formuler la question suivante: «Est-il permis aujourd’hui de remplacer la loi de Dieu par une loi humaine dans le cas où une majorité de personnes se déclare en faveur de ce changement?»
La prochaine section “Démocratie et Théocratie” tâchera de répondre à cette question.
3 - Démocratie et Théocratie.
La question est donc la suivante: «Est-il permis de remplacer la loi de Dieu par une loi humaine dans le cas où une majorité de personnes se déclare aujourd’hui en faveur de ce changement?» Il y a des gens, on le sait, qui aimeraient répondre oui à cette question. Ils sont peut-être convaincus que la démocratie peut s’appliquer à la religion de la même façon qu’elle s’applique à la politique. Cela est une erreur, et je m’efforcerai de dire le pourquoi dans les lignes qui suivent.
Ceux qui vivent dans le monde occidental de ce 20e siècle sont poussés, malgré eux, à considérer la démocratie comme une valeur absolue (plutôt que relative), et à considérer la théocratie comme une valeur relative (plutôt qu’absolue). D’où l’importance de commencer le raisonnement en expliquant l’origine et la valeur des deux concepts. Le concept de démocratie exprime l’idée d’un pouvoir qui appartient au peuple [demos = peuple; kratos = pouvoir, autorité], et que le peuple transfère à des personnes élues périodiquement au gouvernement de la nation. Le concept de théocratie au contraire exprime l’idée d’un pouvoir qui appartient à Dieu [theos = dieu]. Ce pouvoir est spirituel, non politique, et il est exercé par les représentants directs de Dieu que sont les évêques, ceux qui vivent en communion spirituelle avec le Pape.
Nos gouvernements les plus récents ont été fondés sur la démocratie. L’Église, par contre, a été fondée comme une théocratie. Le peuple d’Israël, à ses débuts, lui aussi avait été fondé par Dieu comme une nation théocratique. Or dans une théocratie les lois de gouvernement ne changent pas, à moins que Dieu n’intervienne Lui-même pour les changer. Cela nous prouve au moins une chose: que théocratie et démocratie sont deux choses différentes. [11] La logique nous dit que si deux choses sont identiques, elles sont interchangeables, mais si deux choses ne sont pas identiques, elles ne sont pas interchangeables, et il serait absurde d’agir comme si elles l’étaient. Alors, puisque théocratie et démocratie ne sont pas identiques, et que de ce fait elles ne sont pas interchangeables, si quelqu’un voulait remplacer la première avec la deuxième, ou vice-versa, comme s’il s’agissait du pareil au même, il commettrait une absurdité.
11
- [11] Le divin a toujours une valeur absolue, l’humain, au contraire, une valeur relative.
Malgré cela on constate qu’il existe de nos jours un mouvement qui se propose d’agir exactement de cette façon absurde. En effet, depuis quelques années des membres de la hiérarchie catholique, des prêtres, des évêques, et même des cardinaux, semblent refuser l’autorité du Souverain Pontife sous prétexte que le Pape n’a pas le droit d’aller contre l’opinion majoritaire des gens. En agissant de la sorte, ces prélats semblent déterminés à faire fonctionner l’Église, qui est théocratique par définition, avec les règles démocratiques. On constate qu’ils voudraient que les sondages d’opinion, fondement du processus démocratique, puissent servir la religion comme ils servent la politique des nations. Ils agissent comme s’il était permis de remplacer une loi de Dieu par une loi humaine, là où aujourd’hui la majorité des gens serait d’accord pour le faire.
Y a-t-il une attitude plus pernicieuse? Pour vérifier la nature de ce piège, il suffit de repenser au film “Les dix commandements”: On sait que Moïse, après quarante jours d’absence, est descendu du mont Sinaï avec la Loi que le Seigneur lui a donnée; et qu’au pied de la montagne il a découvert que pendant son absence les gens de son peuple se sont presque tous détournés du vrai Dieu. Leur nouveau dieu est uni idole, un veau d’or. La question que je me pose est la suivante: si au moment de découvrir l’infidélité du peuple Moïse avait décidé de soumettre démocratiquement la Loi de Dieu au vote de ce peuple, qui aurait obtenu la majorité des suffrages? Dieu ou l’idole?
Le piège d’aujourd’hui est le même. Mais qui peut encore le voir? Seulement celui qui n’est pas malade d’orgueil, une maladie qui détruit les pupilles de l’âme et finit par rendre l’homme spirituellement aveugle. L’homme dont la vue intérieure est encore bonne n’a pas de difficulté à reconnaître la vérité présente dans l’affirmation qui suit: «La Démocratie n’est pas faite pour les rapports qui unissent Dieu à l’homme. Elle est faite seulement pour les rapports qui unissent les humains entre eux. » Même l’étymologie des mots exige cette interprétation: la théocratie exprime une relation qui existe entre l’homme et Dieu, la démocratie, elle, une relation qui s’établit entre des personnes humaines.
Exemple: la théocratie pourrait être représentée par une ligne verticale unissant le Ciel à la Terre, la démocratie, elle, par une ligne horizontale qui irait d’un point à l’autre du globe, mais toujours au niveau terrestre.
Théocratie = verticalité.
Theos + Kratos:
l’autorité est à Dieu. La loi est divine.
Démocratie = horizontalité.
Demos + Kratos:
l’autorité est à l’homme. La loi est humaine.
* * *
On voit bien que théocratie et démocratie ne sont pas la même chose. En plus, chacune occupe une place qui lui est propre.
Conclusion : Les choses étant ce qu’elles sont, on ne peut s’imaginer que la Loi humaine puisse remplacer la Loi de Dieu sans que rien ne change. Est-il permis alors au chrétien de remplacer la Loi de Dieu avec une loi humaine, et d’agir ensuite envers cette loi comme si elle venait de Dieu? Sûrement pas! L’Écriture nous dit que l’homme qui sciemment essaye de monter la loi humaine au niveau de la Loi divine (comme on a essayé de faire pendant la Révolution Française avec le couronnement de la déesse Raison sur l’autel de Dieu), pèche contre l’Esprit.
4 - Quand la Démocratie entre à l’Église.
Quand la démocratie décide d’entrer à l’église, est-ce pour prier? Il faudrait être bien naïf pour le croire. Prenons l’exemple des évêques. Est-ce que le vrai évêque est celui qui fait des sondages pour vérifier de quel côté souffle le vent démocratique, ou bien celui qui, à l’exemple de Moïse, met ses talents au service de la Loi de Dieu pour la protéger contre les caprices des hommes?
De nos jours il arrive que certains évêques et cardinaux ne soient plus attirés par l’exemple de Moïse. Pourtant, ils sont les successeurs directs de ceux qui, siècle après siècle, nous ont enseigné que le bien est bien même si personne ne le fait, et que le mal est mal même si tous le font. Lorsque la loi humaine est contraire à la loi de Dieu, il n’y a pas un prélat qui ne sache ce qui lui reste à faire, même au prix de sa vie si nécessaire. Le martyre? Pourquoi pas? Y a-t-il un privilège plus grand, une grâce plus grande que le martyre?
La palme du martyre est un signe de prédilection de Dieu, proclamaient autrefois du haut de leurs chaires les voix consacrées. Mais alors, pourquoi aujourd’hui un nombre si élevé de ces prélats catholiques préfèrent-ils le rang de professionnels du culte religieux plutôt que celui de Pasteurs d’âmes? Auraient-ils oublié que leur activité n’est pas un métier, mais une mission? [12] “Grande est ma douleur” est le titre du message que la Sainte Vierge confie à don Stefano Gobbi le 15 septembre 1989, à Fatima. Ce message nous permet de comprendre la gravité de la situation actuelle à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église catholique. En voici une partie importante:
«Participez à ma douleur, ô fils bien-aimés. Je suis votre Mère douloureuse. Mon Cœur Immaculé est transpercé d’épines nombreuses et douloureuses. La domination de mon adversaire s’est intensifiée, et de jour en jour son pouvoir se répand dans les cœurs et dans les âmes. De denses ténèbres enveloppent le monde à présent. Les ténèbres du refus obstiné de Dieu. Les ténèbres du péché, qui est commis, justifié, et qui n’est plus confessé. Les ténèbres de la luxure et de l’impureté. Les ténèbres de l’égoïsme effréné et de la haine, de la division et de la guerre. Les ténèbres de la perte de la foi, et de l’apostasie. Dans le calice de mon Cœur Immaculé, je recueille encore toute la douleur de mon fils Jésus qui revit mystiquement les heures sanglantes de son agonie. Pour Jésus, c’est un nouveau Gethsémani que de voir son Église si violée et si désertée aujourd’hui. C’est un nouveau Gethsémani que de voir la plus grande partie des Pasteurs dormir dans l’indifférence et la tiédeur, tandis que d’autres répètent le geste de Judas, et trahissent en raison de leur soif du pouvoir et de l’argent. Le Dragon exulte devant l’ampleur de la conquête qu’il vient de réaliser avec l’aide de la bête noire et de la bête semblable à un agneau. [13] En ces jours le diable se déchaîne contre vous sachant qu’il lui reste peu de temps. Ainsi sont arrivés les jours de ma grande douleur.
Grande est ma douleur à voir mon fils Jésus encore méprisé et flagellé dans sa Parole, que les hommes refusent par orgueil, et déchirent par des interprétations rationalistes.
Grande est ma douleur à contempler Jésus, réellement présent dans l’Eucharistie, mais de plus en plus oublié, abandonné, offensé, piétiné.
Grande est ma douleur à voir mon Église divisée, trahie, dépouillée et crucifiée.
Grande est ma douleur à voir que mon Pape est en train de ployer sous le poids d’une croix très pesante, tandis qu’il est entouré de la plus grande indifférence de la part d’évêques, de prêtres et de fidèles.
Grande est ma douleur en raison du nombre de plus en plus vaste de mes pauvres enfants qui parcourent le chemin du mal et du péché, du vice et de l’impureté, de l’égoïsme et de la haine, avec le grand danger de se perdre éternellement en enfer. ( ... ) Si vous saviez le châtiment qui vous attend si vous fermez encore la porte de vos cœurs à la voix angoissée de votre céleste Maman! Car, le divin Cœur de mon fils Jésus a confié à mon Cœur Immaculé le soin de vous conduire tous au salut par une tentative ultime et extrême.»
12, 13
- [12] “Vous êtes le sel de la terre”. Si le sel se gâte, à quoi sert-il? “Vous êtes la lanterne placée au-dessus de la table”. Si la lanterne s’éteint, à quoi sert-elle?
- [13] Dans le message que le Père Gobbi a reçu à Milan le 17 juin 1989, la Sainte Vierge explique la signification du numéro de la bête: 666, et dévoile le sens des principales images de l’Apocalypse, comme celle de la Bête (Franc-maçonnerie), et celle de la Bête qui ressemble à un agneau (Franc-maçonnerie ecclésiastique).
5 - Péché et pécheur.
Jésus aime le pécheur, mais non le péché. Son adversaire, qui est aussi le nôtre, aime le péché et déteste le pécheur. Jésus absout le pécheur mais condamne le péché. Son adversaire, qui est aussi le nôtre, “absout” le péché et accuse le pécheur. [14] (S’il avait le pouvoir de condamner, nous serions déjà tous en enfer). Bénir le pécheur est un acte de miséricorde. Cela est digne de Jésus. Mais bénir le péché n’est pas un acte de miséricorde. C’est une chose voulue par le démon. Absoudre le pécheur est un acte digne de Jésus, mais absoudre le péché n’est pas digne de Jésus. Cela vient du démon. Voici l’argument: Au début du mois de février 1996 un collège d’évêques français s’est déclaré officiellement en faveur de l’utilisation des condoms, en opposition avec le Magistère de l’Église, c’est-à-dire en opposition avec les enseignements et les directives du Pape. (Prétexte officiel: prévenir le SIDA). Pour approuver la décision prise par ces évêques, des chrétiens m’ont fait remarquer que Jésus n’a pas condamné la femme adultère. C’est vrai - ai-je pensé - mais en lui disant: “Va en paix”, Jésus lui a dit aussi: “et ne pèche plus”. Le “Va en paix” de Jésus m’est alors apparu comme l’absolution constante du pécheur, et le “et ne pèche plus”comme la condamnation constante du péché. Absoudre et bénir le pécheur (l’homosexuel par exemple), c’est un acte de miséricorde, et c’est digne de Jésus, mais absoudre ou bénir le péché (l’homosexualité), ce n’est pas un acte de miséricorde, et ce n’est pas digne de Jésus. C’est un acte digne du démon, son adversaire et le nôtre. C’est une abomination. Le Pape Jean-Paul II a dit:
“Dans certaines situations, l’observation de la Loi de Dieu est difficile, très difficile même. Elle n’est cependant jamais impossible”. Et pour compléter sa pensée il a cité des paroles de St Augustin : “Dieu ne commande jamais des choses impossibles, mais en commandant il t’invite à faire ce que tu peux et à demander ce que tu ne peux pas; et il t’aide à pouvoir”.
14
- [14] Ap 12, 10.
Il est évident que le fait de rendre officiellement légitime l’usage des condoms sous n’importe quel prétexte équivaut à absoudre le péché, non le pécheur. C’est un piège digne de l’adversaire de Dieu et des hommes. De ce pas on voudra bientôt bénir des mariages entre personnes du même sexe, et on trouvera des raisons “légitimes” pour le faire. A-t-on déjà vu un médecin cesser de lutter contre la maladie? Jamais un médecin ne voudrait cesser de lutter contre la maladie, sinon à quoi servirait-il? Or un évêque qui renonce à lutter contre le péché, à quoi sert-il? Nous ne pouvons pas concevoir qu’un collège de médecins déclare que le cancer ne constitue plus une maladie. Or, pourrions-nous concevoir qu’un collège d’évêques déclare que le péché n’est plus péché? Eh bien, même si cela semble impossible, cela s’est effectivement produit. Cela s’est produit au mois de février 1996, en France, la nation que les chrétiens ont toujours reconnue comme étant la “fille aînée de l’Église”.
Comment donc des évêques ont-ils pu en arriver là? Pourquoi ont-ils défié le Magistère sur cela? Mystère! Cela demeure un mystère, sans doute relié au Mystère d’Iniquité qui fait que le Bon Dieu permet que les forces du Mal aient le dessus sur les forces du Bien pour un certain temps, avant que le Mal ne soit écrasé complètement par l’intervention divine. Cela s’est déjà produit une fois lors de la mise à mort de Notre-Seigneur. Cette mise à mort a été une victoire temporaire du Mal sur le Bien, mais elle a été promptement transformée en victoire du Bien sur le Mal par la Résurrection du Sauveur. Il est impossible d’oublier les paroles prononcées par Jésus à propos du grain de semence: que s’il ne meurt pas d’abord, il ne peut germer et produire trente, soixante, cent pour un. C’est une loi inscrite partout dans la nature. Mais l’Église, peut-elle mourir? La question me pousse encore vers les messages de don Stefano Gobbi, et en date du 1er janvier 1992 je trouve les paroles suivantes:
«Dans l’Église, les ténèbres descendront encore plus denses. Elles réussiront à envelopper toutes choses. Les erreurs se répandront davantage, et beaucoup de personnes s’éloigneront de la vraie foi. L’apostasie se répandra comme une épidémie: les pasteurs et leurs troupeaux en seront frappés. Dans toutes les parties de la terre, l’Église, ma pauvre fille crucifiée et agonisante, aura beaucoup à souffrir. »(1er janvier 1992).
L’apostasie semble annoncer la mort prochaine de l’Église, mais les chrétiens qui n’appartiennent pas à l’esprit du monde savent que la mort physique n’est pas dangereuse, car elle n’est pas véritable. Elle offre à l’être humain le privilège de la résurrection, qui est une libération. Pour prouver qu’il s’agit de libération, voici un autre message que la Sainte Vierge a confié à don Stefano Gobbi le 31 décembre 1992. Notre Mère céleste nous dévoile les cinq signes qui vont précéder notre libération. L’extrait choisi décrit le premier de ces signes, celui des faux maîtres:
«Ne passez pas ces heures dans le vacarme et la dissipation. Passez-les plutôt dans le silence, le recueillement et la contemplation. Je vous ai annoncé plusieurs fois que la fin des temps et la venue de Jésus dans la gloire sont très proches. Maintenant je veux vous aider à comprendre les signes décrits dans la divine Écriture. Ces signes vous signifient que son glorieux retour est imminent. Ils sont clairement indiqués dans les Évangiles, dans les lettres de St Pierre et de St Paul; et ils sont en train de se réaliser maintenant, en ces années.
Le premier signe, c’est la diffusion des erreurs qui conduisent à la perte de la foi et à l’apostasie. Ces erreurs sont propagées par des faux maîtres, par des théologiens célèbres qui n’enseignent plus les vérités de l’Évangile, mais au contraire, des hérésies pernicieuses, basées sur des erreurs et des raisonnements humains. C’est à cause de l’enseignement de ces erreurs que se perd la vraie foi et que se répand partout la Grande Apostasie.
“Soyez attentifs. Ne vous laissez pas tromper. Beaucoup chercheront à tromper bien des gens. Des faux prophètes viendront et tromperont un très grand nombre de personnes”. [15] “Le jour du Seigneur ne viendra pas avant que ne se répande la Grande Apostasie”. [16] “Des faux maîtres viendront parmi vous. Ils chercheront à répandre des hérésies désastreuses, et ils se dresseront même contre le Seigneur qui les a sauvés. Beaucoup les écouteront et mèneront comme eux une vie immorale. Par leur faute la foi chrétienne sera méprisée. Par cupidité, ils vous emberlificoteront avec de faux raisonnements”. » [17] (31 décembre 1992).
15
- [15] Mt 24, 4-5.
- [16] 2 Th 2,3.
- [17] 2P 2, 1-3.
Il est évident que des erreurs de cette nature ne sont pas des erreurs de distraction. La rébellion devient de plus en plus ouverte, visible, officielle, ce qui constitue une menace pour le Trône pontifical lui-même. En effet, c’est la première fois que dans l’histoire de l’Église des Évêques apostasient en groupe. Il est évident, d’après ces signes, que le temps prophétisé de l’Abomination et de la Désolation approche à grands pas.
6 - Primauté de Pierre.
Qui donc a reçu le charisme pour être le fondement de l’unité de l’Église? Le Pape ou les évêques? Sûrement pas les évêques. En effet, c’est à l’apôtre Pierre que le Seigneur a dit: Je te donne les clés du Royaume des Cieux. [18] Ce principe d’unité porte un nom officiel depuis 2000 ans. Son nom est: Primauté de Pierre. Sur la base de ce principe, les évêques n’ont jamais eu le droit de remplacer le Pape, ni en tant qu’individus, ni en tant que groupe d’individus, ou collège épiscopal, ou synode épiscopal. Si le Seigneur avait voulu s’adresser à l’ensemble des Apôtres, il aurait dit: “Je vous donne...”, au lieu de: “Je te donne...”. D’aucuns se demandent si les membres du collège des évêques français ont tous voté en faveur de cette prise de position contraire aux enseignements du Pape. [19] Non, pas tous. Mais en ce moment les évêques fidèles au Pape se sentent repoussés aux arrière-bans, comme si au lieu d’être des Pasteurs d’âmes ils étaient des députés parlementaires; comme si leur religion n’était plus une religion mais un parti politique; comme si le collège épiscopal n’était plus un collège épiscopal mais un parlement républicain, où siègent des députés appartenant à des idéologies divergentes, suffisamment divergentes pour créer des factions rivales.
Voilà la situation dans laquelle nous ont placés les évêques qui ont osé remplacer l’autorité de Dieu (théocratie) par l’autorité de l’homme (démocratie) au sein de l’Église. [20] Leur esprit de contestation a engendré la division au sein du Corps Mystique, une maladie qui conduit à la mort, car tout royaume divisé en lui-même est destiné à s’effondrer. [21] D’après le Secret de La Salette “Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’anti-Christ”. Il semble que le troisième Secret de Fatima redise la même chose, avec plus de détails. Sur la base de ces révélations beaucoup de personnes sont convaincues que cette crise aiguë pourrait survenir au tournant du siècle. «Mais que deviendra donc l’Église, une, sainte, catholique, apostolique et romaine, s’il faut que le Trône pontifical soit un jour occupé par l’Adversaire, le “Singe de Dieu” ? » [22] La réponse est simple: si le Trône pontifical est occupé par un usurpateur, la Chaire de St Pierre demeure vacante. Autrement dit, l’occupant du Trône n’étant pas un vrai Pape, mais un simple fantoche (habillé en pape), la Chaire de St Pierre à toute fin pratique sera vacante. [23]
18, 19, 20, 21, 22, 23
- [18] Mt 16, 19. Au besoin, voir aussi Ac 2, 14.
- [19] Il s’agit de la prise de position décrite un peu plus tôt. (Voir la section # 5).
- [20] Au besoin, consulter à nouveau les sections 3 et 4 du présent chapitre.
- [21] Tout indique que l’Humanité se rendra coupable d’un deuxième “Scandale de la Croix”, à être perpétré, cette fois, sur le Corps Mystique du Christ. Mais l’Écriture continue à dire: “Malheur à celui par qui le scandale arrive”. Si les responsables de la mort du Christ ont payé pour leur crime, les responsables de la mort de son Corps Mystique pourront-ils espérer un traitement différent?
- [22] Le Singe de Dieu est Lucifer. L’ex ange de lumière connaît les projets de Dieu et en prépare des versions négatives, véritables singeries destinées à nous tromper. Ces versions surnaturelles diaboliques sont lancées avant les versions divines, dans le but de semer la confusion. Déçues par les fausses alarmes, les personnes peu attirées par le spirituel auront tendance par la suite à refuser en bloc toutes les manifestations du surnaturel, ce qui correspond au but visé par l’Adversaire.
- [23] Il y a sûrement une distinction à faire entre: 1) Trône pontifical (siège matériel) et 2) Chaire de St Pierre (siège spirituel). Si à la place du Pape il y a un corps étranger, la Chaire de St Pierre est vide (vacante) même si le Trône pontifical est occupé. Pour comprendre cette partie du Mystère d’Iniquité il suffit de songer à la liturgie de la Semaine sainte. Du Vendredi au Samedi saint il n’y a pas de Messe, et le Tabernacle est vide, vide comme le sera la Chaire de St Pierre quandl’abomination et la désolation se seront installées dans les lieux saints. Cela se produira lorsque nous verrons un faux-pape, un imposteur, assis sur le Trône pontifical.
7 - L’élection d’un Pape: conditions de validité.
Nombreux sont ceux qui se demandent s’il existe une façon d’établir avec certitude l’authenticité d’un pape. Par exemple, y a-t-il des arguments qui peuvent permettre d’établir avec précision si un pape est faux? [24] Oui, car on nous a toujours enseigné que pour que l’élection d’un Pape soit valide il y a des conditions à respecter, et ces conditions sont de trois types.
Le premier type ainsi que le deuxième ont trait aux modalités d’élection. Le troisième, par contre, est basé sur le Magistère. Voici, pour les trois, des exemples présentés les uns après les autres:
A. - Élection irrégulière (cas n. 1):
Si le Pape n’est pas encore mort, ou s’il n’a pas démissionné de son propre chef, sans contraintes d’aucun genre, l’élection est irrégulière. Le nouveau “pape” est un imposteur, un corps étranger, un pape-fantoche.
B. - Élection irrégulière (cas n. 2):
Si au Conclave le nombre de cardinaux n’est pas le nombre requis, dans ce cas l’élection est irrégulière, et le nouveau “pape” est un imposteur, un pape-fantoche. Pour garantir la non altération de ce nombre au cours d’une élection, le vote doit être personnel et secret. Par exemple, il ne doit pas être électronique, public, donné par procuration, ou donné à distance en dehors du Conclave, à partir d’un hôtel, etc...
C. - Contradictions (sur le Magistère):
Par définition le Magistère de l’Église ne peut se contredire. Un “pape” qui parviendrait à dire le contraire [25] de ses prédécesseurs sur le plan du Magistère, ne serait pas un Pape mais un imposteur, un fantoche habillé en pape.
Dans le cas d’un futur pape-fantoche, une ou plusieurs de ces conditions seront présentes. [26] Cela permettra aux gens de bonne volonté de savoir où chercher la vérité. À ce sujet, il est intéressant d’écouter les explications que nous donne le responsable national du Mouvement Sacerdotal Marial pour la France et la Suisse Romande, le Père Georges Flieg. [27]
«À propos du Pape il faut dire que:
1) - L’Église n’appartient pas au clergé. Les évêques et les prêtres n’en sont que les serviteurs, les gérants, et non les propriétaires. Les fidèles ont le droit de demander à leurs évêques et à leurs prêtres l’enseignement correct et intégral de la Foi.
2) - La garantie que cet enseignement est correct et intégral, c’est l’unité avec le Pape. Jésus a placé l’apôtre Pierre comme fondement de son Église, et le Pape est le successeur de Pierre. Nous devons aimer nos évêques et nos prêtres, mais nous avons le droit d’exiger l’unité parfaite avec le Pape, car nous ne suivrons pas ceux qui renient son autorité.
Et pour être encore plus clair, j’ajouterai ceci: Le jour où le Pape meurt, on parle de “vacance du Saint-Siège”. Jusqu’à l’élection d’un nouveau Pape, aucun cardinal, aucun évêque ne peut changer quoi que ce soit dans l’enseignement du Pape. Le nouveau Pape, pour pouvoir être reconnu par tous comme le vrai successeur de Pierre, sera évidemment fidèle aux dogmes de l’Église. Tous. L’élection seule n’est pas suffisante, car l’histoire de l’Église parle de certains papes qui ont été des antipapes.
Supposons que le nouvel élu dise que les femmes peuvent désormais devenir Prêtres (ce que Jean-Paul II a déjà définitivement écarté), ou qu’il nie une vérité du Credo, par exemple la divinité du Christ, la présence réelle du Christ et de son Sacrifice dans la célébration de la Sainte Eucharistie, ou quelque autre vérité de la foi (purgatoire, enfer, etc.), il serait clair alors que ce nouveau pape n’est qu’un faux pasteur, et nous ne devrons pas le suivre.
Quelle que soit la durée de cette “vacance”, il faudra s’en tenir à l’enseignement du Catéchisme catholique. Nous savons que le Seigneur dénouera la crise. Ce temps sera celui de la Grande Apostasie. (...) Ce sera aussi le temps de la fidélité héroïque (...) des brebis qui formeront le “tout petit reste” dont l’Écriture et les messages du “Livre bleu” nous parlent. Ceux qui sont consacrés à Marie en font déjà partie. »
24, 25, 26, 27
- [24] Il existe deux expressions similaires qui méritent de ne pas être confondues. Il s’agit de l’expression “antipape”, et de l’expression “faux pape” (ou: pape-fantoche). L’expression “antipape” implique l’existence de deux papes, dont l’un serait faux et l’autre vrai. Cette réalité a déjà existé dans l’histoire. Mais l’expression “faux pape” suppose l’existence d’un seul personnage papal, qui par un étrange concours de circonstances serait faux. Cette réalité n’a pas encore existé dans l’histoire. S’il fallait qu’un jour elle existe, mieux vaut l’appeler par son vrai nom.
- [25] Ce que le Magistère a déjà déclaré faux dans le passé en matière de religion ne peut être déclaré vrai aujourd’hui ou demain, et ce qui a déjà été déclaré vrai continue à être vrai. Si un prétendu pape change quelque chose dans le Magistère déjà établi, ce geste constitue une preuve supplémentaire de sa fausse identité en tant que pape.
- [26] La présence d’une ou plusieurs de ces conditions suffit à prouver que le pape est faux.
- [27] Cet extrait se trouve dans le Bulletin du Mouvement Sacerdotal Marial pour la France et la Suisse Romande. (Juillet 1995, pages 4-5).
8 - Synodes épiscopaux: infaillibilité conditionnelle.
Un collège épiscopal est une équipe d’évêques qui se réunissent pour coordonner leur travail de pasteurs d’Église. On appelle parfois cette réunion: un synode épiscopal. Aussi longtemps que les évêques sont soumis au Pape, soit à titre individuel soit à titre collectif, c’est-à-dire collégial, ou de groupe, ils sont infaillibles autant que le Pape. Et puisque à travers le Pape on se soumet à Dieu, lorsqu’une équipe d’évêques se soumet à Dieu à travers la soumission vouée au Pape, cette collégialité s’appelle: collégialité théocratique.
Or, depuis quelques années le principe de collégialité théocratique est en compétition, pour ne pas dire en guerre ouverte, avec celui de collégialité démocratique, une nouvelle invention qui consiste à remplacer l’autorité papale avec celle du collège épiscopal lui-même, lequel s’exprime par voix de majorité. Ainsi donc, une majorité de voix humaines, celles des évêques insoumis, pourrait s’arroger le droit de prendre la place du Pape pour décider du vrai et du faux, du bien et du mal.
Vu que le nombre d’évêques qui embrassent cette hérésie ne cesse d’augmenter, je me suis posé la question à savoir si ces évêques demeurent infaillibles même une fois séparés du Pape. La réponse est non. Il serait absurde de continuer à leur attribuer l’infaillibilité s’il devient évident qu’ils ne sont plus en communion spirituelle avec le Pape, qui en tant que Vicaire du Christ sur terre demeure la source infaillible de la Vérité, et le fondement d’unité de toute l’Église.
Afin que le phénomène de la Tour de Babel ne se reproduise pas au sein de son Église, le Christ l’a pourvue d’un fondement d’unité: un Chef infaillible. Donc, l’héritage spirituel de l’Église du Christ n’est pas démocratique, mais théocratique. Les évêques le savent, et ils savent aussi, par voie de conséquence, que la connotation attribuée par Vatican II au terme collégialité n’a rien à voir avec la collégialité démocratique. Au sein de l’Église tout est théocratique, tout relève d’un pouvoir - ou autorité - qui vient de Dieu, et qui est d’ordre spirituel.
Ceci étant dit, comment interpréter les efforts que font certains évêques pour essayer de placer l’autorité de leur collège épiscopal au-dessus de celle du Souverain Pontife? Comment expliquer des déviations aussi graves et évidentes chez des personnes qui en principe sont la lumière du monde et le sel de la terre?
Conclusion: Qui dirait “Non Serviam” au Saint-Père, le dirait à Dieu lui-même. Il briserait la garantie d’unité que Dieu a placé dans son Église en la personne de son Vicaire. (Au besoin, revoir la section # 6 intitulée “Primauté de Pierre”).
9 - La boussole des évêques: l’infaillibilité papale.
Ce qui précède nous permet de comprendre au moins une chose: que les évêques qui décident de faire des sondages pour savoir ce que le peuple pense de la loi de Dieu, dévaluent la loi de Dieu et finissent par se dévaluer eux-mêmes. Contester l’autorité du Saint-Père, ou la refuser en se servant du concept de démocratie comme s’il s’agissait de théocratie, n’est pas une erreur banale. [28] Qu’adviendra-t-il des brebis si le berger auquel elles ont été confiées refuse d’utiliser la précieuse boussole que Jésus, Berger divin, lui a laissée en héritage: la Chaire de St Pierre, l’infaillibilité pontificale en matière de foi, doctrine et morale? Chaque catholique sait que celui qui représente la Vérité sur la terre, c’est le Vicaire du Christ. Pourquoi le contester? Pourquoi vouloir crucifier la Vérité? Pourquoi refaire ce qu’ont fait les membres du Sanhédrin il y a deux mille ans? Les trois extraits qui suivent ont pour but de nous dévoiler la prise de position du Ciel au sujet du Pape Jean-Paul II et de son magistère infaillible. Le premier nous est donné par le Père Éternel. Il a été reçu le 30 octobre 1995 par un Fermier américain [29] qui a préféré l’anonymat.
1. - «Mes chers enfants, tous doivent savoir, et c’est ma volonté que vous le sachiez, qu’il est important, pour le destin de votre âme, que vous soyez fidèles et obéissants à votre Pontife, l’homme que j’ai choisi de toute éternité pour vous diriger, vous, mon Israël, mon peuple choisi, à travers le désert de ce temps du second exode. L’homme qui maintenant occupe la Chaire de Pierre a reçu son autorité de Moi, et quiconque lui désobéit, lui fait obstruction, ou rajoute au poids de sa croix, n’échappera pas à ma justice. Je suis un Dieu de miséricorde et de justice. Je peux aussi être un Dieu sévère. Si le ton des messages qui vous sont donnés par les prophètes d’aujourd’hui vous semble sévère, c’est parce qu’il reflète votre infidélité, ainsi que l’orgueil qui vous amène à prendre le chemin de la perdition. ...
Celui qui maintenant est assis dans la Chaire de Pierre a reçu avec cette Chaire la plus grande croix et la plus lourde que quelqu’un ait porté jusqu’à présent. En acceptant sa charge, votre Pontife a hérité d’une accumulation considérable d’erreurs humaines de jugement. Le poids de toutes ces erreurs, additionné au poids d’enseigner le véritable Évangile dans un monde dominé par Satan, forme la croix la plus lourde qui ait jamais existé, exception faite de celle que mon Fils a porté en gravissant son propre Calvaire. Je dis malheur à tous ceux qui, dans l’Église de mon Fils, se sont placés hors de l’autorité du Pape, et ont donné l’exemple de la désobéissance en remettant en question son autorité et son enseignement.
Malheur, malheur, malheur à tous ceux qui présentement complotent contre lui, font obstruction à son enseignement, défient son autorité, et nient son infaillibilité lorsque, assis dans la Chaire de Pierre, il enseigne la doctrine et la morale. En tant que votre Dieu et Créateur, je vous exhorte à vous soumettre avec une parfaite humilité à l’autorité et aux enseignements de votre Pontife avant que ma main de justice ne tombe sur vous. Mes anges ont pris position et attendent. La séparation du blé d’avec la paille va commencer quand votre Pontife, fatigué, montera au Calvaire et que, conformément à ce qui lui a été mis dans le cœur, il fera connaître les vérités qui divisent l’Église dont il est le Pasteur.
Ceux qui maintenant le servent, mais seulement du bout des lèvres, ceux-là briseront les rangs et se joindront à ceux qui, nombreux, complotent présentement pour s’emparer de son pouvoir. Voyant ceci comme sa plus grande chance, Satan lancera une grande attaque contre l’Église de mon Fils afin de l’écraser une fois pour toutes. La souffrance de tous les fidèles deviendra la semence de laquelle jaillira une nouvelle grande et glorieuse Église. L’Église de mon Fils parcourra le même chemin que son Fondateur a parcouru jusqu’au sommet du Calvaire. “Le Pasteur sera frappé, et le troupeau dispersé”.
N’abandonnez pas le Pontife que Je vous ai choisi! Offrez même vos vies en holocauste. Votre sacrifice me sera agréable. Puis viendra la résurrection. Le Royaume de mon Fils atteindra sa maturité. Des nuages du Ciel Je ferai descendre la Cité Sainte entourée de splendeur et de gloire, et voilà que le Repas de Noces mentionné par mon Fils pourra commencer. Maintenant veuillez recevoir ma Justice et ma Miséricorde avec repentir. Ce sont mes dernières paroles. Votre Père qui vous aime.»
Les deux prochains extraits proviennent de la série: “La Vraie Vie en Dieu”, écrite par Vassula Ryden. [30] Le premier contient des paroles sévères de Jésus à l’adresse de ceux qui trahissent son Église en se moquant du Pape Jean-Paul II et de son Magistère. Le deuxième, du 22 octobre 1996, contient des paroles d’encouragement de Jésus à ses brebis fidèles. Si le ton du premier est sévère, le ton du deuxième est en revanche très doux.
28, 29, 30
- [28] Même si les hommes habillent la démocratie avec les vêtements sacrés de la théocratie, il n’en demeure pas moins que la démocratie est une création humaine, pas divine.
- [29] Fermier américain (anonyme): “Messages du Ciel dédiés aux deux Cœurs”. Il s’agit de 68 pages dactylographiées, puis photocopiés, contenant les messages qu’un fermier américain a reçus du Ciel entre le 26 mars et le 30 octobre 1995. La traduction française de ce fascicule circule parmi les groupes de prière de l’Amérique du Nord depuis 1996. Le fascicule original est en anglais. Son titre: Messages from Heaven. Dedicated to the Two Hearts. Au bas de la page, après l’image des deux Cœurs Unis, deux dates sont indiquées de la façon suivante: «From 3/26/95 to 10/30/95.»
- [30] Tout récemment - le 6 mai 1997 - Jésus aurait dit à Vassula: «Ma bien-aimée, Je t’ai ointe pour que tu ailles proclamer que Je suis en train de renouveler ma Création, et que mon retour est imminent». Cf.: “La Vraie Vie en Dieu”. (Novembre 1997. Supplément n. 10, p. 141).
Premier extrait:
«Ces Caïns ont persisté dans l’apostasie durant plusieurs décennies, ne démordant pas de leur scélératesse. Ils s’accrochent aux illusions et au mensonge. Ils piétinent mes dévots et ceux qui restent fidèles à mon Pierre. Oui, ils ridiculisent tous ceux qui croient encore à lui. Ces Caïns nuisent à mon Église, au point qu’ils ont transformé mes yeux en une fontaine de larmes...» [31]
Deuxième extrait:
«Restez fidèles aux enseignements de ce Pape, qui sont sains parce que fondés dans la Vérité. Je suis la Vérité. Mes petits enfants, ne vous égarez pas loin de la Vérité. Restez dans la Vérité. En restant dans la Vérité, vous resterez en Moi. » [32]
Nous venons de constater que les messages que Jésus nous fait parvenir par l’entremise de Vassula sont parfois tendres, parfois véhéments. Lorsqu’ils sont véhéments ils ont pour but de démasquer l’Adversaire [33] et ses acolytes humains. On a l’impression de revivre l’Évangile, là où Jésus s’en prenait aux pharisiens, les traitant de “sépulcres blanchis”. Et qui voudra-t-on crucifier cette fois-ci, étant donné que Jésus n’est plus là pour payer de sa vie?
31, 32, 33
- [31] “La Vraie Vie en Dieu”. Vol. 3, p. 106. Le message est daté du 9 juillet 1989. Ceux qui ne digèrent pas ces paroles refusent de reconnaître Vassula comme une messagère de Dieu. Jésus a subi le même traitement de la part de l’establishment de son temps, et lors de sa Crucifixion les chefs religieux du Peuple juif ont crié: “Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants”. Quarante ans plus tard, c’était la chute de Jérusalem, la destruction du Temple de Salomon, le suicide collectif des rebelles assiégés dans la forteresse de Massada. Un exil de deux mille ans attendait les quelques rescapés.
- [32] “La Vraie Vie en Dieu”. Supplément n. 10, page 59.
- [33] À titre d’exemple, voici un texte où Jésus s’adresse directement au Rebelle (Satan): «Ce jour où tu apparaîtras, Je démasquerai au nations ton plan de destruction tout entier. Je révélerai au monde tout entier les intentions de ton cœur...» Cf.: “La Vraie Vie en Dieu”. Supplément n. 10, p. 59.
10 - Une question de fidélité.
Au temps du Concile Vatican II le Pape Paul VI a exprimé son désarroi en criant au monde: “La fumée de Satan est entrée dans le Temple Saint de Dieu”. Il s’était rendu compte que certains Pères Conciliaires ne suivaient pas le chemin de la Vérité. Or de nos jours cette fumée semble toujours présente. Elle a même augmenté, dans le sens que la moitié des évêques sont contre l’autre moitié. Les premiers obéissent au Pape, les autres le critiquent. Les premiers se plient à son Magistère, les autres préfèrent y aller de leurs initiatives personnelles, même si contraires au Magistère de Jean-Paul II. On dirait que la “fumée de Satan” que Paul VI a aperçue à l’intérieur du Concile - symbole vivant du Temple Saint de Dieu - n’était pas un phénomène transitoire. En effet au cours des années cette même fumée a persisté et s’est développée au point de constituer une menace pour le Trône Pontifical lui-même.
Étant donné qu’à l’heure du Grand Schisme prophétisé et donné comme imminent il faudra choisir entre l’une ou l’autre de ces deux parties, laquelle allons-nous choisir? La réponse est simple: la partie qui mérite notre fidélité est celle qui sait donner l’exemple de la fidélité au Berger Suprême et légitime, le Pape de Rome élu régulièrement. Aujourd’hui ce Berger porte le nom de Jean-Paul II. L’évêque véritable ne le conteste pas mais se soumet fidèlement à son Magistère infaillible.
Il est reconnu que rien n’est vraiment acquis de façon absolue et définitive le temps que dure notre vie en ce monde. À chaque instant nous pouvons tout gagner et tout perdre. Bien que conçu à l’article de la mort, un acte de parfait repentir a permis à Dismas - le Bon Larron - de tout gagner. Mais pour d’autres il pourrait s’agir du contraire. Salomon lui-même, qui pourtant avait reçu le don de sagesse, une sagesse proverbiale, l’a perdue le jour où il a décidé de suivre les conseils des ses épouses étrangères et idolâtres. Or il semble qu’aujourd’hui des savants théologiens et des Pères Conciliaires cherchent à imiter Salomon jusque dans sa faute. Au lieu d’écouter les conseils de leurs épouses légitimes: Soumission, Obéissance, Humilité, Chasteté, “Serviam”, ils préfèrent se laisser séduire par des épouses nouvelles, étrangères et idolâtres, dont les noms signifient exactement le contraire. Il y a cinquante ans ils étaient encore tous unanimes dans l’enseignement de la Vérité. Ils nous disaient que l’homme ne doit pas modifier la Loi divine, que la loi divine est déjà parfaite, que si on corrige la Loi divine on fait un pas vers le désordre, et que ce désordre est péché, et que le salaire du péché est la mort. [34]
34
- [34] Rm 6, 23: “Le salaire du péché, c’est la mort”.
Aujourd’hui certains d’entre eux font vraiment le contraire de ce que tous ont enseigné pendant des siècles. Ils se permettent de contester l’enseignement du Pape, fondement d’unité. Et leur savoir humain les rend d’autant plus agressifs. Devant cette situation critique, la Sainte Vierge elle-même s’empresse de nous donner quelques conseils. Elle le fait par l’entremise de son instrument, don Stefano Gobbi, qui le 2 septembre 1980, à New York, a reçu le message suivant.
«Regardez vers la grande lumière que mon Cœur Immaculé a donné à l’Église: mon premier fils de prédilection, le Pape Jean-Paul II. À partir de maintenant cette lumière deviendra beaucoup plus forte, tandis que la bataille se fera plus âpre. Ce Pape est signe de mon extraordinaire présence auprès de vous. Il devient la pierre d’achoppement pour tous mes ennemis, et l’écueil qui suscitera la grande division. Peu nombreux sont ceux qui suivent son enseignement sûr et inspiré! ( ... ) Même certains de mes fils de prédilection continuent à ne pas tenir compte de lui, et l’on tombe ainsi dans les plus profondes ténèbres. L’Église de ce pays est tellement malade et blessée.
Vous, fils consacrés à mon Cœur Immaculé, soyez l’exemple vécu de l’amour au Pape, de la fidélité au Pape, de la totale unité au Pape. Ainsi un grand nombre de fils désorientés se sentiront attirés par vous sur le chemin de l’unité et du salut dans la foi. Bientôt l’Apostasie éclatera au grand jour. Seuls se sauveront de la menace du naufrage, dans la foi, ceux qui seront avec le Pape. Avec lui je vous bénis tous, et vous encourage à marcher dans la confiance et le filial abandon. »
11 - Abomination et Désolation.
Comment interpréter ces exemples de rébellion au Magistère du Saint-Père le Pape Jean-Paul II? Est-ce que cela signifie que l’abomination et la désolation annoncées par le Christ et ses prophètes sont déjà là, présentes et actuelles? Pas vraiment. L’abomination et la désolation véritables ne parviendront à leur apogée que lorsqu’il n’y aura plus de Pape, et qu’à sa place il y aura un imposteur habillé en pape (d’où l’expression: “pape-fantoche”). Les prophètes nous disent qu’il sera très applaudi par les masses. Pourquoi? Parce qu’il leur dira des choses agréables à entendre.
Pour que l’élection d’un pape soit régulière, nous savons que le magistère (l’enseignement) de ce dernier doit être en accord avec celui de ses prédécesseurs, à défaut de quoi il y a des fortes chances que le Mensonge se soit installé à la tête de l’Église pour la diriger à la place de la Vérité. Il est évident, en effet, que la présence d’un faux pape sur le Trône Pontifical engendrerait la plus aberrante des situations, la plus abominable aussi, et que l’apothéose des applaudissements orientés vers sa personne ne ferait que souligner davantage l’étendue de laGrande Apostasie prophétisée. Voici ce que Jésus nous dit à ce sujet par l’entremise d’une autre de ses petites voix: Maria Valtorta. [35]
«Que personne ne vous égare en aucune manière: il faut au préalable que se produise l’Apostasie, et que se révèle l’homme de péché, l’être de perdition, l’adversaire qui s’élève contre tout ce qui porte le nom de Dieu, ou reçoit un culte, au point de trôner en personne dans le temple de Dieu, et de se donner lui-même pour Dieu. Ne vous souvient-il pas qu’étant parmi vous je vous disais ces choses? Vous savez bien maintenant ce qui lui fait obstacle, et le contraint de ne se révéler qu’en son temps. Oui, déjà le Mystère d’Iniquité est à l’œuvre. Que seulement soit écarté celui qui lui fait obstacle, et alors se révélera l’Impie. »
35
- [35] L’extrait rapporté se trouve à la page 39 du livre: À l’aube d’une ère nouvelle, paru aux Éditions du Parvis, Suisse. (Voir aussi: 2Th 2, 1-12).
Nous savons que le Christ a agonisé sur la croix pendant trois heures. Il est possible qu’à l’Église aussi soit réservée une agonie de trois “heures”, l’équivalent pour nous de trois semaines, ou de trois mois. (On ne peut exclure la possibilité que cette période soit celle de l’exil que le Pape semble destiné à subir juste avant sa mort. Aux yeux du monde cette mort pourra apparaître naturelle ou accidentelle. Le sera-t-elle vraiment?) Suivra la mise au tombeau, et les “trois jours” d’attente. Pour nous ces trois jours signifieront peut-être trois mois, ou trois ans. Mais à la fin le Bien triomphera sur le Mal, la Vie sur la Mort, grâce à la Résurrection qui nous attend.
La troisième partie du Secret de Fatima, celle qui officiellement n’a pas été dévoilée, semble résumée dans deux messages que donStefano Gobbi a reçu respectivement le 1er mai 1994, et le 11 mars 1995, à Rome le premier, à Fatima le deuxième. Les voici un à la suite de l’autre, à commencer par celui de Rome.
Message de Rome:
«L’heure du calvaire est arrivée pour l’Église, appelée à s’offrir en holocauste, et à être immolée sur la Croix de son martyre sanglant. L’heure du calvaire est arrivée pour cette pauvre humanité qui commence déjà à vivre les heures douloureuses de son châtiment. » (1er mai 1994).
Message de Fatima:
«Ici, Je vous veux spirituellement avec Moi parce que maintenant vous entrez dans la dernière période de votre siècle, au cours de laquelle les événements prédits par Moi parviendront à leur plein accomplissement. C’est pourquoi aujourd’hui, dans ce lieu même où je suis apparue, je veux vous manifester mon secret. Mon secret concerne l’Église. Dans l’Église se répandra au niveau mondial et parviendra à son terme la Grande Apostasie. Le schisme s’accomplira dans un éloignement général de l’Évangile et de la vraie foi. Dans l’Église entrera l’homme inique qui s’oppose au Christ. Il portera en son sein l’abomination de la désolation en accomplissant l’horrible sacrilège [36] dont a parlé le prophète Daniel. [37] Mon secret concerne l’humanité. L’humanité atteindra le sommet de la corruption et de l’impiété, de la rébellion contre Dieu, et de l’opposition ouverte à sa loi d’amour. Elle connaîtra l’heure de son plus grand châtiment, celui qui vous a déjà été prédit par le prophète Zacharie.» (11 mars 1995). [38]
Aujourd’hui la réaction que plusieurs ecclésiastiques ont devant l’annonce de la mort de leur Église semble identique à celle qu’autrefois les douze Apôtres ont eue devant l’annonce de la mort de leur Maître. Pour comprendre les deux réactions, celle des Apôtres d’autrefois et celle des Apôtres d’aujourd’hui, il serait convenable de relire l’Évangile, là où Jésus parle à ses Apôtres de la façon dont il va mourir. [39] La réaction des Douze? Refus. Obstruction. Surdité. Les Apôtres (qui n’avaient pas encore reçu le Saint-Esprit) aimaient “trop” leur Maître pour accepter des prédictions aussi “saugrenues”. Au moins à une reprise l’apôtre Pierre s’est permis de dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas, pour essayer de convaincre Jésus de changer d’idée. On sait la réponse que Jésus lui a donnée: Vade retro, Satana! (Recule loin de Moi, Satan!). La leçon que nous pourrions en tirer est la suivante: l’amour vrai préfère se sacrifier lui-même plutôt que de sacrifier la volonté de Celui qui le dirige d’en haut. La caractéristique principale de l’amour vrai est qu’il pense aux intérêts de Dieu (et du prochain) avant même de penser à ses propres intérêts. [40]
36, 37, 38, 39, 40
- [36] Dans le message du 31 décembre 1992 la Sainte Vierge confirme que le Sacrifice quotidien est celui de la Messe, et que l’horrible sacrilège est l’abolition de la Messe. Voici un extrait du message en question: «La sainte Messe est le sacrifice quotidien, l’offrande pure offerte partout au Seigneur, du lever au coucher du soleil. Le sacrifice de la Messe renouvelle celui accompli par Jésus sur le Calvaire. Si on accueille la doctrine protestante, on dira que la Messe n’est pas un sacrifice, mais seulement la sainte cène, c’est-à-dire le souvenir de ce que Jésus a fait à la dernière cène.»
- [37] Dn 12, 9-12; Mt 24, 15; 2 Th 2, 3-4.
- [38] Dans Za 13, 7-9 il est dit que deux tiers de l’humanité disparaîtront, et un tiers survivra. D’après ce texte, la mort de l’Église et celle de l’humanité se reflètent l’une dans l’autre.
- [39] Mc 9, 30-32, etc...
- [40] Pour apprendre à faire passer la Volonté de Dieu avant notre propre volonté humaine, le meilleur enseignement est celui que Jésus nous donne à travers Luisa Piccarreta. (Sur Luisa Piccarreta, voir au besoin le chapitre 3, les sections # 6 et 7).
12 - Dans le Divin Vouloir, le remède.
Dans le fascicule: “Messages du Ciel, dédiées aux deux Cœurs” l’auteur, un Fermier américain anonyme, nous confie le message suivant:
«L’horrible abomination dont parle mon loyal serviteur et prophète Daniel est l’esprit de rébellion qui s’infiltre maintenant dans mon saint Temple, ma seule et véritable Église. Si vous pouviez seulement comprendre comment et pourquoi la première abomination Nous fut si détestable, vous pourriez voir clairement pourquoi Nous sommes si rebutés par la présente abomination qui empeste et fermente partout à travers l’Église, en commençant par l’intérieur même des murs du Vatican, et en se poursuivant dans chacun de ses segments (les diocèses). Étant donné que plusieurs bons évêques, prêtres, hommes et femmes nous aiment, Moi et mon Église, alors ils refusent de se laisser aller à reconnaître cette abomination à l’intérieur de mon Église, telle que décrite par Daniel. Ils essaient de l’expliquer en la repoussant, en la minimisant, ou en prétendant qu’elle n’existe pas.
Je connais leur grand amour pour mon Église, mais Je leur dis qu’ils ne me font pas plaisir en niant cette abomination, en la minimisant, ou en l’ignorant. En outre, plusieurs autres de mes bons enfants, afin de ne pas voir cette “horrible abomination” se tiennent occupés à combattre tous les autres maux, tels que l’avortement et l’injustice sociale, ce qui est important. Mais tous ces autres maux ne sont que le fruit de la grande et horrible abomination. ( ... )
Alors, où est le remède? Je suis le remède! Un retour à l’obéissance est le remède aussi bien pour les maux spirituels qui envahissent tout mon Corps Mystique, que pour mes enfants qui souffrent de maladies physiques. Avant qu’une guérison physique, en dehors de la médecine, puisse arriver, la personne malade ou en mauvaise santé devra d’abord se réconcilier avec Moi. » (12 juin, 1995). [41]
L’Esprit Saint transformera l’humanité comme il a autrefois transformé les Apôtres réunis au Cénacle avec Marie. L’Esprit Saint remplira la terre de ses dons, et les hommes pourront enfin compter sur un courage, une force, une intelligence, un savoir, une sagesse, une piété très au-dessus des niveaux actuels, puisqu’ils accepteront de sacrifier leur volonté humaine au profit de la Volonté Divine, et que de cette “greffe mystique” naîtra l’amour vrai. [42] À preuve, voici ce que Jésus a dicté, le 28 juillet 1995, au Fermier américain, rédacteur des “Messages du Ciel dédiés aux deux Cœurs”. [43]
«Le Royaume de Dieu, c’est la “Volonté de Dieu”. L’humanité fut créée pour habiter le Royaume de Dieu. Par sa désobéissance, l’homme a quitté le Royaume de Dieu. Depuis ce temps il a erré sur la terre, et il a même perdu sa royauté sur elle. Dieu a promis de restaurer son Royaume, et le temps de la restauration de ce royaume est MAINTENANT arrivé. ( ... ) Mes enfants, je veux que vous sachiez plus de choses au sujet de mon “Royaume”. Alors que Dieu est partout, sa demeure se trouve seulement là où règne sa Volonté.
Quand Je me suis incarné dans le sein de ma sainte Mère, elle est devenue la sainte demeure de Dieu. La Trinité entière a fait sa demeure en son sein. Pour rendre cela possible, le “Royaume de Dieu” devait être présent en elle. Ceci veut dire qu’elle a renoncé à sa volonté, et que la Volonté de Dieu est devenue sa volonté. ( ... ) Le “Royaume de Dieu” demeurait en elle comme il demeurait en Adam et Ève avant que leur désobéissance n’entraîne la perte de la grâce. S’il en avait été autrement je n’aurais pu m’incarner et faire en elle ma demeure. Toute la Rédemption aurait été perdue. Tout cela était présent dans la pensée de Dieu avant la Création. Vous pouvez maintenant voir comment j’ai élevé la Vierge pure au-dessus de toute créature afin qu’elle puisse devenir ma Mère. Maintenant je fais appel à vous tous, mes enfants, afin que vous sachiez ce qu’il faut savoir, vous reconnaissiez ma Mère, et vous lui accordiez l’honneur que Moi-même lui accorde. Ceci est ma volonté.
Aujourd’hui vous êtes tous invités à venir dans mon Royaume pour y vivre dans ma Divine Volonté, tout comme ma Mère l’a fait. Pour faire cela vous devez apprendre à renoncer complètement à faire votre volonté. Ceci ne peut se faire en un jour, et ne se fera pas en un jour. Vous devez d’abord convertir vos cœurs de façon sincère, vous repentir, faire pénitence, et prier. Demandez-moi chaque jour de prendre votre volonté et de l’échanger contre la mienne. Allez à ma Mère qui a passé toute sa vie dans ma Volonté, et demandez-lui de prendre votre volonté pour l’échanger contre la mienne. Plus tôt vous ferez cela, plus tôt Je reviendrai. » (28 juillet 1995).
41, 42, 43
- [41] L’extrait rapporté se trouve à la p. 27 du manuscrit: “Messages du Ciel dédiés aux Deux Cœurs”. Ce manuscrit est identifié à la section # 9 de ce même chapitre (note n. 2).
- [42] Au besoin, veuillez consulter, au 3e chapitre, les sections # 6 et 7 qui parlent de Luisa Piccarreta et du Royaume du Divin Vouloir.
- [43] L’extrait rapporté se trouve aux pp. 44 et 45 du manuscrit: “Messages du Ciel dédiés aux Deux Cœurs” identifié à la section # 9 de ce chapitre (note n. 2).