AVORTEMENT (Implications)

Qu'ils soient du monde végétal ou animal, tous les embryons nous parlent de vie. C'est normal, tout le monde sait qu'ils la contiennent, et que cette vie qu'ils contiennent est celle de leur espèce. Est-il possible que l'embryon humain fasse exception à cette règle? Et que parmi toutes les espèces il soit seul à faire exception? En d'autres mots, est-il possible que la vie présente dans un embryon humain ne soit pas humaine mais simplement végétale, ou animale?

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Chapitre II
DEUXIÈME CHAPITRE - Réflexions
Un livre spécial : la Bible
1 - Première réflexion (Deux analogies)
2 - Deuxième réflexion (Auto génocide)
3 - Troisième réflexion (Hérode).
4 - Quatrième réflexion (Continence et Providence)
5 - Cinquième réflexion (Mariage chrétien)
6 - Sixième réflexion (Le “Peuple élu” du N.T.)
7 - Septième réflexion (Parallèle)
8 - Un statut légal pour l'enfant à naître

DEUXIÈME CHAPITRE
Réflexions.

 

Un livre spécial : la Bible

Un jour un ami, voyant que sur mon bureau de travail il y avait une Bible, un peu surpris m'a dit:  “Je ne crois pas en Dieu.  S'il existait vraiment comme on le décrit, bon et tout-puissant, il n'y aurait pas d'injustices sociales, ni de guerres, ni d'enfants malades comme on voit partout”.  J'ai trouvé le propos très dur, mais en la circonstance je n'ai pas réagi.  Quelques temps après, cependant, la même phrase est sortie de la bouche d'un avorteur allemand qui parlait à la télévision, et c'est alors que j'ai réagi.  Ces jours-là je réfléchissais au phénomène de l'avortement, et la phrase entendue me plaça devant la question suivante : «“Les injustices sociales, les guerres, les maladies infantiles que l'on voit partout” sont-elles vraiment l'œuvre de Dieu, comme ces gens le prétendent, ou l'œuvre des hommes?» [16]  Il m'était difficile de répondre, si bien que je finis par ouvrir la Bible de façon un peu mécanique.  Je commençai à lire au hasard.  C'était le livre de l'Exode.  Il montrait comment Dieu avait agi avec les hommes au moment de l'exode des Hébreux du pays d'Égypte.  J'ai continué à lire car au fur et à mesure que je progressais dans cette lecture j'avais l'impression de découvrir les réponses aux questions que je m'étais posées sur l'avortement.  Mais voici d'abord un résumé des événements historiques relatés dans le livre en question :

«Égypte.  Treizième siècle avant J. C.  Les Hébreux descendants des fils de Jacob se sont beaucoup multipliés en territoire égyptien, mais le Pharaon les considère des esclaves, et comme tels il les traite.  Ce Pharaon finit par trouver que ce peuple étranger et non assimilable menace son royaume par son taux de croissance qui augmente sans arrêt.  En effet les naissances régulières et fréquentes qu'on dénombre au sein du peuple hébraïque prouvent que son taux de croissance dépasse celui des Égyptiens.  Pour empêcher que les Hébreux dépassent les Égyptiens en nombre, le Pharaon ordonne que tous les enfants mâles de race hébraïque soient supprimés à la naissance, noyés dans le Nil.  Une jeune mère hébraïque tente de sauver son enfant.  Au lieu de le noyer dans le Nil elle le place dans un panier flottant, et le confie au courant du fleuve.  Le panier finit par aboutir près d'une princesse royale qui par hasard est en train de se baigner dans le Nil, près du rivage.  L'enfant est récupéré, protégé, et éduqué à la cour du Pharaon.  On l'appelle Moïse, c'est-à-dire: “Sauvé des eaux”.  Vers l'âge de quarante ans Moïse est chargé par Dieu d'une mission apparemment impossible: reconduire tous les Hébreux en Palestine, la terre de Canaan, appelée aussi “Terre Promise”.  Moïse présente au Pharaon sa requête.  Premier refus.  Soutenu par Dieu, Moïse réitère sa pétition plusieurs fois.  Il est repoussé, mais à chaque fois Dieu revient le secourir.  Au début la réaction divine se manifeste par de simples avertissements, ensuite par des punitions de plus en plus sévères.  Des fléaux frappent l'Égypte, comme les trois jours de ténèbres, et la mort des premiers-nés de ses familles.  Face à ces châtiments extrêmes, qui sont une réplique proportionnée aux crimes que l'Égypte avaient perpétrés contre les enfants du Peuple de Moïse, le Pharaon cède.  Moïse et son peuple reçoivent la permission de partir, et se mettent en chemin vers leur Terre Promise, la terre de Canaan, en Palestine.  À la surprise générale, au lendemain de ce grand départ le Pharaon change d'avis et lance son armée à la poursuite du peuple de Moïse.  L'armée du Pharaon rejoint les Hébreux mais ne parvient pas à les attaquer, car les eaux de la mer se referment sur elle alors qu'en vain elle essaie de la traverser à pied sec, comme les Hébreux ont fait.» 

On sait que le peuple de Moïse a continué sa marche dans le désert pendant quarante ans, que Dieu a profité de ces quarante ans pour l'instruire, le nourrir, l'aider à grandir, et qu'à la fin des quarante ans, ce Peuple est entré en Palestine, et a pu s'y installer. 

16
  • [16]  Réponse à la question.  L'Église enseigne que lorsque Dieu a créé l'être humain, Il s'est lié à la décision de le laisser libre de faire le bien ou de faire le mal.  Ce don de Dieu à l'homme s'appelle libre arbitre.  Quand l'homme choisit le mal, il le veut, et il le fait.  Dieu pourrait bien l'interdire de force, mais cela irait contre l'engagement qu'Il a pris de respecter le don qu'Il nous a fait une fois pour toutes, et qui est devenu notre privilège : le libre arbitre.  Si Dieu nous enlevait ce don nous glisserions dans la condition des bêtes de zoo, ce que Dieu ne veut pas. 

Pendant toute ma lecture, je n'ai pas cessé de recevoir des lumières sous forme de réflexions.  En voici le compte rendu :

 

1 - Première réflexion (Deux analogies)

Pour supprimer un enfant dans le sein maternel il y a trois techniques de base, qui parfois sont employées en concomitance. 

1 - Asphyxie,

2 - Déchiquetage,

3 - Succion.

L'avortement m'est apparu comme un duplicata de la technique pharaonique d'éliminer les enfants hébreux.  Je l'ai perçu à travers les deux analogies suivantes :

Première analogie : on sait que l'asphyxie est réalisée par l'ajout de sels ou de produits chimiques dans le liquide amniotique, et que ces sels tuent le bébé en le déshydratant ou en l'empoisonnant.  Cela n'est pas sans rappeler la noyade du nouveau-né jeté dans le Nil.  Ensuite, le déchiquetage aveugle que les outils chirurgicaux opèrent sur l'enfant dans le sein de sa mère correspond au déchiquetage du bébé par les dents du crocodile.  Enfin, la succion opérée par l'aspirateur pour faire disparaître ce qui reste du bébé pourrait être comparée à la déglutition du bébé par le crocodile affamé!

Deuxième analogie:  les soldats d'élite du Pharaon lancés à la poursuite du Peuple hébreu meurent noyés ou mangés par les crocodiles.  On dirait que la justice de Dieu s'arrange pour que le même sort que le Pharaon a fait subir aux nouveau-nés israélites s'applique aussi aux soldats d'élite de son armée.  

 

2 - Deuxième réflexion (Auto génocide).

Le Pharaon veut que les Hébreux demeurent ses esclaves.  Pour cela il ne faut pas qu'ils deviennent trop prospères.  Pour éviter qu'ils deviennent prospères le Pharaon décide de les soumettre à une rigoureuse politique de non prolifération. [17]

Si l'avortement et les moyens de stérilisation réduisent un peuple au dessous du seuil de continuité, qui pour nos pays est de [2,1], ce peuple est fatalement condamné au déclin.  C'est ungénocide lent.  Si l'avortement est imposé, le génocide est contrôlé par celui qui l'impose, mais si la population l'assume librement sans rien faire pour éviter son propre déclin, (chez nous, au Canada, l'indice de reproduction est à 1,4) alors on peut parler d'auto génocide.  L'économie risque à tout moment de s'effondrer, à moins que l'on fasse appel à l'immigration, ce qui retarde le mal mais ne le soigne pas. 

Aujourd'hui l'avortement systématique est pratiqué partout.  Même les pays pauvres et peuplées acceptent de le pratiquer, en y ajoutant la stérilisation et les moyens de contraception.  Mais ces pays “pauvres” savent-ils qu'ils sont manipulées par les pays “riches”?  En effet, la première condition que les pays industrialisés imposent aux pays en voie de développement pour recevoir de l'aide économique, c'est d'appliquer cette politique de génocide contrôlé appelé “planification des naissances”.  Voilà qui explique le nombre de 60 millions d'enfants avortés annuellement dans le monde. [18]

Une telle imposition vient d'un esprit Malthusien qui domine les hautes sphères de la hiérarchie politique et financière mondiale.  Celle-ci, qui n'a pas l'habitude de s'appuyer sur les lois divines, aurait déjà exprimé son intention de réduire de 11/12 la population mondiale. [19]  Il ne faudrait pas, semble-t-il, que la population globale de la terre dépasse les cinq cent millions de personnes. Les arguments invoqués, comme par hasard, ressemblent à ceux du Pharaon d'Égypte. [20]

On peut s'attendre à tout de la part de l'homme à partir du moment où Dieu n'est plus présent dans sa vie, car Il a été renié.  Mais les vrais chrétiens ne se laissent pas influencer par des idées aussi folles et aussi délétères. [21]  

17, 18, 19, 20, 21
  • [17] Ce sont les nouveau-nés (les plus faibles) qui en paient le prix.  “La fin justifie les moyens”, dira plus tard Machiavel.
  • [18] Ce chiffre ne tient pas compte du nombre de bébés éliminés par les moyens contraceptifs.  Ce nombre aussi semble augmenter constamment.
  • [19] Un gros monument de granit existe près de Elberton, dans l'état de Géorgie, aux États-Unis.  Il a été érigé par un groupe de personnes qui, sous prétexte de refaire l'équilibre perpétuel de la race humaine, se proposent d'exterminer au plus vite 11/12 de l'humanité.  (Publication :  Les Temps à Venir, disponible chez Mediaspaul, chez Parvis, et aux Éditions St Raphaël, de Sherbrooke.  Voir aussi la photo de ce “monument à la mort” à la dernière page de ce livret).
  • [20] Si nécessaire, consulter le désormais tristement célèbre “National Security Study Memorandum 200”, USA.
  • [21] Cela permet de comprendre pourquoi, en 1995, la “Conférence Mondiale sur la Femme”, à Beijing, n'a pas réussi à mettre d'accord les déléguées des différentes nations.

 

 3 - Troisième réflexion (Hérode)

L'avènement du Christ survient treize siècles après l'Exode des Hébreux du pays d'Égypte.  La Palestine du temps de Jésus est administrée par les Romains et par le roi Hérode.  Des Mages arrivent de différentes parties du monde pour rendre hommage au “très grand Roi” qui vient de naître.  Un astre lumineux les a conduits, une comète.  Consulté par ces Mages, Hérode répond que d'après les Écritures ce Roi naîtrait à Bethléem, mais comme il ne tolère pas l'idée d'un “concurrent”, secrètement il se propose de le supprimer à la première occasion.  Lorsqu'il s'aperçoit que les Mages se sont retirés sans aller le voir pour lui dire tel que convenu où est l'Enfant, il envoie ses soldats tuer tous les enfants de la région de Bethléem âgés de moins de deux ans.  C'est le massacre des Sains Innocents.  Heureusement que le petit Jésus est sauvé par sa Mère et son père nourricier, Joseph, qu'un ange a averti en songe de fuir en Égypte, et au plus vite!  Les enfants tués par Hérode sont depuis lors considérés par la Sainte Église catholique comme des proto-martyrs du Christ.

Qui est Hérode pour se permettre un crime aussi abominable?  Est-il un roi qui considère que sa royauté est au service du peuple, ou un roi qui considère que le peuple est au service de sa royauté?  Pire, serait-il un roi que l'égoïsme et l'orgueil ont transformé en tyran?  Le massacre des Innocents est un événement dont l'atrocité dépasse notre entendement.  Il suffit à démontrer, à lui tout seul, que le roi qui en est à l'origine n'agit plus en fonction des intérêts du peuple qu'il est chargée de conduire mais en fonction des intérêts et de l'orgueil de sa personne.  Rendu à ce stade un roi n'est plus un roi mais un tyran.  C'est dans une tyrannie que les gens forts écrasent impunément les gens faibles, que les innocents payent pour les coupables, que l'orgueil et l'égoïsme des tyrans petits, moyens, et grands, ont le champ libre pour tuer le faible, celui qui ne peut vraiment rien faire pour se défendre.

Oui, oui, dites-vous, mais aujourd'hui les choses sont différentes; du moins chez nous.  Nous vivons, nous, dans un pays bien plus civilisé que le pays d'Hérode ne pouvait l'être en ce temps-là, il y a deux mille ans!

Vraiment?  Vous pensez?  Veuillez me répondre : Est-ce que chez nous aujourd'hui l'amour l'emporte sur l'égoïsme?  Est-ce que les abus de pouvoir n'existent plus?  Si cela est vrai, d'où vient le phénomène des avortements?  Nos égoïsmes d'adultes nous imposent toujours plus de commodités, toujours plus de luxe, toujours plus de carrières, toujours plus de caprices, et vu que cela entraîne un déséquilibre, une note à payer, on s'organise pour que la note soit payée une fois de plus par les plus faibles : les enfants, les bébés, les bébés en formation!  Des êtres sans défense sont ainsi forcés à payer de leur vie la note engendrée par nos excès, nos abus, nos égoïsmes éhontés.  Cela prouve au moins une chose, que notre société ne mérite pas d'être considérée plus “civilisée” que celle d'Hérode. 

 

4 - Quatrième réflexion (Continence et Providence).

Il existe de nos jours des jeunes qui choisissent de vivre chastement leur vie pré matrimoniale, ayant compris ce que d'autres s'obstinent à ne pas comprendre : que la continence n'est pas un vice, mais une discipline, une vertu, et que l'hédonisme effréné ne conduit nulle part, en plus des dangers qu'il cache pour la santé du corps.  À l'opposé, nous savons que non seulement la continence n'est pas dommageable, mais qu'elle est bonne pour la santé, et qu'après le mariage elle est encore bonne.

Une autre vertu importante est celle qui nous permet d'avoir confiance en Dieu, notre Créateur, notre Père, notre Providence.  Dans l'état de mariage cela devrait pouvoir s'appliquer aussi aux projets qui concernent les enfants à venir.  Il est évident que les méthodes qui contrôlent les naissances de façon artificielle (la pilule, etc.) sont plus sûres que les méthodes naturelles, mais elles ont le défaut de rejeter la Providence de Dieu, de la nier totalement.  Elles lui ferment la porte à clé, l'empêchant d'agir avec nous comme peut-être Dieu aimerait faire.  Au contraire les méthodes naturelles sont permises par l'Église parce que même si la porte est fermée, elle n'est pas verrouillée à clé.  Une petite possibilité est laissée à la Providence d'intervenir dans nos vies si elle le juge vraiment opportun d'après ses critères à elle.  Mais ce qui fait le plus plaisir à Dieu, c'est la preuve que nous Lui donnons d'avoir plus confiance en Lui qu'en nous-mêmes.  C'est une manière que nous choisissons pour Lui dire que nous préférons Ses choix aux nôtres, et cela malgré toutes nos appréhensions humaines.  Quoi de plus agréable pour un Dieu, Père tout-puissant? À partir d'un geste d'amour et de confiance semblable pourra-t-Il par la suite nier à notre enfant les moyens de subsister?  Si tel était le cas, pour qui le peuple italien aurait-il inventé le proverbe:«Ogni bambino viene al mondo col suo fagottino»?  [22] 

22
  • [22] Cela signifie : «Chaque nouveau-né vient au monde avec son petit balluchon».

 

5 - Cinquième réflexion (Mariage chrétien)

Le mariage chrétien a une valeur que l'union libre n'a pas, mais les mariages vraiment chrétiens sont rares.  Officiellement il y en a encore beaucoup, mais 99% d'entre eux ne sont chrétiens que pour la forme (la cérémonie).  Dans ce type d'union, chrétienne dans la forme mais païenne (plus ou moins) dans la substance, une fois l'amour physique “habitué” le jeune couple se sent épuisé, et les proches constatent, parfois avec une vive douleur, que d'un côté il reste un faible sans ressources, et de l'autre un fort qui instinctivement d'abord, ensuite par la force, s'attribue tous les droits.  Le rêve magnifique que le couple a préféré cultiver loin de Dieu s'est cassé en mille morceaux comme un verre de cristal tombé à terre.  La petite société que Dieu aurait voulu bâtir à partir d'un homme et d'une femme s'est révélée impossible à bâtir, vu que l'homme s'est substitué à Dieu pour ce qui est de l'essentiel, et Dieu, exclu du projet, n'a pu rien bâtir.

Dans le mariage chrétien Dieu joue un rôle de témoin et d'ami aux yeux de chacun des époux, qui au départ savent déjà ce que le temps leur confirmera par la suite, et de plus en plus : que Dieu tient à leur union harmonieuse, et qu'en vertu du “pacte de la Nouvelle Alliance” Il les aide en tout.  C'est le même Dieu qui a aidé Abraham à recevoir une “très grande récompense” (Gn, 7), celle d'avoir une descendance innombrable, avec en plus le privilège de pouvoir lui transmettre son Nom, sa Promesse, et son Culte.  C'est le même Dieu qui a aidé les Hébreux à sortir du pays d'Égypte, à traverser le désert, à conquérir la Terre Promise, et à s'y installer.  C'est le même Dieu qui dans la personne de Jésus a permis qu'aux noces de Cana l'eau devienne vin, et cela dans le but tout simple de sortir de l'embarras deux jeunes époux.  Qui peut dire, après cela, que Dieu n'est pas présent dans notre vie de tous les jours?  Qui peut encore prétendre que : «la meilleure solution, c'est l'avortement» ?   Encore faut-il que l'homme Lui parle, et qu'il le fasse comme un vrai fils le fait avec son vrai Père!

 

6 - Sixième réflexion (Le “Peuple élu” du N.T.)

 L'histoire racontée dans l'Exode nous montre comment Dieu agit avec nous, son Peuple.  Par exemple, dès que le Pharaon promulgue sa loi de mort contre les bébés mâles des Hébreux, Dieu conçoit un plan qui prévoit qu'un Hébreu tout petit soit sauvé et éduqué à la cour du Pharaon, par la famille royale elle-même.  Plus tard Il dialogue avec cet individu devenu homme, appelé Moïse, et s'Il voit que Moïse ne sait plus quoi faire pour vaincre l'obstination du Pharaon, Il lui donne le “truc” qui va lui permettre de s'en sortir haut la main.  Tout d'abord Dieu se révèle au Pharaon comme étant le protecteur du peuple de Moïse, ensuite Il lui donne des avertissements, enfin Il lui envoie des punitions, la plus sévère étant de même nature et gravité que celle que le Pharaon avait lui-même infligée aux Hébreux.  Cela nous montre que Dieu prend soin de son peuple à Lui. 

Au cours de cette lecture, le lien qui m'est apparu comme étant le plus important à retenir est le suivant: les chrétiens ont un grand avantage sur le non chrétiens, car ils sont le “Peuple élu” du Nouveau Testament, ceux que le Père des cieux considère ses fils par adoption, et que Jésus, l'incarnation du Fils Unique du Père, considère ses frères par adoption. [23]  Ce qui a poussé Dieu le Fils à s'incarner en la personne de Jésus de Nazareth, le Christ, le Messie, c'est justement son désir de nous faire participer au Nouveau Baptême, le Baptême chrétien, grâce auquel l'homme de bonne volonté retrouve la maison de son Père, celle que le Péché originel lui a fait quitter en la personne d'Adam. [24] 

23, 24
  • [23] Marc 3, 35.
  • [24] Relire au besoin les paroles de Jésus à Nicodème, et aussi les livres de Luisa Piccarreta, qui parlent de la Divine Volonté re-greffée en nous.  Comment décrire le mariage mystique qui se réalise entre Dieu et l'homme lorsque l'Un et l'autre se rencontrent et décident de s'aimer?  Notre volonté humaine accepte d'épouser la Volonté divine, et la Volonté divine accepte d'épouser la volonté humaine. (Cela est possible grâce aux mérites que le Christ nous a acquis par son Sacrifice).  Donc, pour que ce mariage mystique se réalise, l'homme doit renoncer à sa propre volonté et demander à Dieu de la remplacer avec la sienne, qui est divine.  Il s'agit du chemin inverse à celui qu'Adam et Ève ont parcouru lors du Péché originel.  De même qu'avec ce Péché nos Premiers Parents ont donné priorité à leur volonté humaine en déclassant la Volonté divine, de même aujourd'hui Dieu nous appelle à donner priorité à sa Volonté en déclassant la nôtre.  Cela, nous dit Luisa, aura pour effet de ramener l'Ordre initial dans la Création.  C'est le retour au Paradis Terrestre!  (Publications conseillées : Le Divin Vouloir greffé en nous, ou bien Les Temps à Venir, de Johannes De Parvulis; disponibles chez Mediaspaul, Parvis, Spirimedia, et aux Éditions St Raphaël, de Sherbrooke). 

Lorsqu'un homme et une femme réalisent leur rencontre nuptiale dans un esprit vivifié par les sentiments chrétiens, ils accomplissent un acte qui est beaucoup plus qu'un simple acte physiologique.  Leur geste est chargé de signification spirituelle : Dieu leur délègue sa puissance créatrice pour qu'un nouveau fils de Dieu soit éventuellement engendré à la Terre grâce à leur union.  La dignité de cet acte est très haute.  Sa transcendance le place au dessus des gestes physiologiques ordinaires, vraiment très ordinaires par rapport à lui. 

La cérémonie du mariage chrétien, elle, en plus d'être la cérémonie où Dieu bénit le nouveau couple et la communauté qui l'entoure, en est une pendant laquelle les deux époux signent un contrat double.  La première partie du contrat consolide l'entente qui a lieu entre les deux époux, la deuxième partie consolide l'entente qui a lieu entre les époux d'un côté, et Dieu de l'autre.  On peut dire que cette deuxième partie ressemble au contrat de Dieu avec Abraham.  Le couple s'engage à faire connaître et aimer Dieu à sa propre descendance, et Dieu s'engage à donner aux époux “une bonne rétribution”, tout comme Il a fait avec Abraham. 

Que signifie “avorter” un enfant d'après l'optique chrétienne à peine contemplée?  Cela signifie que l'homme s'arroge le droit d'éliminer l'enfant, de l'arracher des mains créatrices de Dieu (et du ventre de sa mère) parce que c'est lui, homme, qui l'a décidé!  Cela signifie que ce même homme refuse d'admettre que le premier Père de l'enfant est Dieu.

Or ce crime si exécrable est pratiqué avec insouciance à l'échelle planétaire!  Et c'est la plaie la plus honteuse de toute l'histoire civile et religieuse de l'humanité!  Guerres du passé, persécutions, massacres, rien n'a jamais sali l'humanité autant que les avortements la salissent aujourd'hui!

Sodome et Gomorrhe ont fini par récolter ce qu'elles avaient semé.  Est-ce que la même chose ne pourrait pas nous arriver?  Face à une aberration de si grande envergure est-ce possible que le Ciel reste silencieux bien longtemps? 

 

7 - Septième réflexion (Parallèle)

Faire cesser l'avortement, est-ce que cela pourrait se faire sans d'abord extirper le mal qui présentement s'attaque aux racines de la société, et qui s'appelle égoïsme, convoitise, impiété?  La réponse est “non”, car l'avortement a ses racines dans l'immoralité générale.  Notre société n'a plus de morale, étant devenue matérialiste.  Sa morale n'est plus dans les valeurs spirituelles et éternelles, mais dans l'homme remplaçant Dieu, et dans le robot remplaçant l'homme.  On veut le profit, le pouvoir, et la gloire d'ici-bas.  De ce pas, nos écoles sont en train de devenir écoles d'immoralité, lieux de rendez-vous pour des pactes suicidaires, lieux favorisant l'utilisation de la drogue, la propagation de la pornographie, les habitudes débilitantes, les homicides à la bravade, etc.  Avant de parler de morale des naissances, il faudrait donc assurer à notre société de jeunes et de moins jeunes des bases morales plus solides, un savoir collectif capable de tous nous convaincre qu'en abusant des bonnes choses nous les rendons mauvaises, et que si on abuse du sexe, le sexe devient dangereux. 

En poursuivant ma lecture, au deuxième livre des Chroniques, celui qui parle de la première destruction du temple de Jérusalem et de la déportation des Hébreux à Babylone, j'ai été saisi par le texte suivant : 

« Sous le règne de Sédécias, tous les chefs des prêtres et le peuple multipliaient les infidélités, en imitant toutes les pratiques sacrilèges des nations païennes.  Et ils profanaient le temple de Jérusalem consacré par le Seigneur.  Le Dieu de leurs pères, sans attendre et sans se lasser leur envoyait des messagers, car il avait pitié de sa demeure, et de son peuple.  Mais eux tournaient en dérision les envoyés de Dieu, méprisant leurs paroles.  Ils se moquaient des prophètes.  Finalement il n'y eut plus de remède à la colère grandissante du Seigneur contre son peuple.  Il fit monter vers eux le roi des Chaldéens qui passa au fil de l'épée leurs jeunes guerriers et n'épargna ni le jeune homme, ni la jeune fille, ni le vieillard.  Dieu les livra tous entre ses mains.  On brûla le Temple de Dieu, on abattit les murailles de Jérusalem, on incendia tous les palais  … puis Nabuchodonosor déporta à Babylone ceux qui avaient échappé à l'épée.  Et les déportés durent servir le roi Nabuchodonosor, ainsi que ses fils, jusqu'à l'établissement du royaume perse, accomplissant ainsi ce que Yahvé avait dit par la bouche de Jérémie…»  (Chroniques, 36, 14-20).

Si cette lecture m'a saisi autant, en voici la raison : je me suis rendu compte que la situation actuelle ressemble beaucoup à celle qui a précédé la destruction du temple de Salomon par les Romains.  L'immoralité déferle, et l'Église  –  le monde entier avec elle  –  n'accorde pas assez d'intérêt aux nombreux messages que de nos jours le Ciel fait pleuvoir sur la Terre par l'entremise de ses instruments, les voyants et les prophètes chrétiens contemporains, par qui nous apprenons l'imminence de la Parousie intermédiaire. [25]  Il est pourtant clair que ces avertissements, présents aux quatre coins de la Planète, confirment les vérités de notre Foi chrétienne, et nous appellent à la pénitence. [26]

25, 26
  • [25] La Parousie intermédiaire, c'est la deuxième venue du Christ sur la Terre.  Voir la note qui suit.
  • [26] Selon les prophètes chrétiens contemporains, la première Parousie de Jésus (celle qui a commencé à Bethléem et s'est terminée sur le Golgotha), a marqué la fin de l'ère de Justice (4000 ans) et le début de l'ère de Miséricorde (2000 ans); sa deuxième Parousie, qui est imminente, marquera la fin de l'ère de Miséricorde et le début de l'ère de Sanctification, dont la durée prévue est de mille ans.  Dans Ap 20, 1-6, St Jean annonce un Millénaire de Paix sous le Règne du Christ.  (Les mille ans exprimant la durée de ce Règne y est mentionnée six fois en l'espace de quelques lignes).  Donc la troisième et dernière Parousie, celle de la Fin du Monde, devrait avoir lieu à la fin du Millénaire de Paix, dans une dizaine de siècles, mais son heure exacte demeure cachée dans les secrets du Père.  Pour confirmer cette idée des trois avènements du Christ, voici un extrait tiré du “Livre bleu” de don Stefano Gobbi : «24 décembre 1978:  “La seconde venue de Jésus, son retour dans la gloire, aura lieu avant sa dernière venue pour le Jugement dernier  …  et ressemblera à sa première venue, la nuit de Noël, [dans ce sens que] le monde sera tout enveloppé des ténèbres de la négation de Dieu, [et que] presque personne ne sera prêt à l'accueillir.  Les grands ne se souviendront même pas de lui.  Les riches lui fermeront la porte.  Les siens seront fort occupés à se chercher et à s'affirmer eux-mêmes.  “Lorsque le Fils de l'Homme viendra, trouvera-t-il encore de la foi sur la terre?” Il viendra à l'improviste, et le monde ne sera pas prêt pour sa venue.  Il viendra pour un jugement pour lequel l'homme ne sera pas préparé.  Il viendra pour instaurer son Règne dans le monde après avoir vaincu et anéanti ses ennemis.  Dans cette deuxième venue aussi, le Fils viendra vers vous par sa Mère.  Comme le Verbe du Père s'est servi de mon sein virginal pour venir jusqu'à vous, ainsi Jésus se servira-t-il de mon Cœur Immaculé pour établir son Règne parmi vous”.»  (Des informations supplémentaires se trouvent dans le deuxième chapitre du livre : Les Temps à Venir, de Johannes De Parvulis.  Disponible chez Parvis, chez Mediaspaul, chez Spirimedia, et aux Éditions Saint Raphaël, à Sherbrooke).

Dieu voit de loin nos problèmes, et Il prend l'initiative de nous avertir à travers ses instruments, voyants et prophètes.  Mais on ne L'écoute pas, on ne veut pas L'écouter.  Notre temps ressemble à celui du roi Sédécias :“Ils tournaient en dérision les envoyés de Dieu, méprisaient leurs paroles”.  Beaucoup, même parmi les personnes consacrées, prétendent que Dieu est incapable de punir car, disent-ils, “sa miséricorde est infinie”.  Dieu est-Il bonasse?  Sûrement pas.  Voici la preuve : Finalement il n'y eut plus de remède à la colère grandissante du Seigneur contre son peuple.  Il fit monter vers eux le roi des Chaldéens qui passa au fil de l'épée leurs jeunes guerriers et n'épargna ni le jeune homme, ni la jeune fille, ni le vieillard.  Dieu les livra tous entre ses mains”.  La justice de Dieu est réelle, et lorsqu'elle éclate, elle est inexorable contre ceux qui de façon systématique et obstinée, année après année, jour après jour, se seront moqués de sa Divine Miséricorde.

 

8 - Un statut légal pour l'enfant à naître

On sait que la différence qui sépare un nouveau-né et un “fœtus” de neuf mois moins un jour est pratiquement nulle, mais dans le monde que nous avons contribué à organiser, le nouveau-né est protégé par la loi, tandis que son frère jumeau, en retard de quelques heures, ne l'est pas aussi longtemps qu'il s'obstine à vouloir rester dans le sein de sa mère.  Si quelqu'un lui arrachait les bras, les jambes, les yeux, la tête, ce quelqu'un serait protégé par la loi, tandis que lui non.  Le fait est qu'un bébé canadien n'a pas de statut légal aussi longtemps qu'il est dans le sein de sa mère. [27]  

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  • [27] Certaines législations autorisent l'avortement aux premiers trois mois, celle de Californie l'autorise jusqu'à neuf mois. 

Le rôle du Gouvernement?  Quand une société se donne un Gouvernement, elle lui confie le mandat de protéger la vie de ses membres, les citoyens, et d'harmoniser leurs activités.  Le principe qui veut que le “fœtus” d'une mère canadienne n'ait pas droit à la protection de l'État parce qu'il n'est pas “encore” citoyen de notre société à part entière, est-il juste?  Est-ce justice que de traiter le bébé à naître pire qu'un animal?  Pour faire œuvre de justice le gouvernement d'un État civilisé doit protéger le bébé à naître, et donc lui reconnaître un statut légal.  Cette protection de l'État devrait être mise en application même dans les cas où la mère s'interroge sur l'opportunité ou pas de le confier plus tard à l'adoption.