COMBAT MYSTIQUE.

Le grand combat actuel.

Ces pages représentent la deuxième partie du livre “Les Temps à venir”, de Johannes De Parvulis.

(Publié en Suisse par les Éditions du Parvis, et disponible aussi au Canada à la librairie Médiaspaul, de Sherbrooke, Qc., tél. : 819-569-5535)

 

 

COMBAT MYSTIQUE

nemici_c_pp

Le grand combat actuel.

COMBAT MYSTIQUE

Le grand combat actuel.

* * *

Ce combat aura des vainqueurs, qui par cette victoire pourront entrer dans l’Ère nouvelle.

 

 

INDEX DE LA MATIÈRE

 

 

Chapitre 1

La lutte entre le Sacré et le Profane.

1 -    Le Dogme eucharistique menacé.

2 -    Sur la valeur de la Messe comme Sacrifice d’expiation. (Texte de 1931).

3 -    L’Eucharistie: Jésus à Mgr Michelini.

4 -    Kérizinen. (Sur l’Eucharistie).

5 -    L’Eucharistie: la Vierge à don Gobbi.

6 -    L’Eucharistie: Jésus à Vassula Ryden.

7 -    Lanciano. (Le Miracle eucharistique).

8 -    L’ADN du Christ.

9 -    Hymne aux Tabernacles. (Alexandrina-Maria Da Costa).

 

Chapitre 2

La lutte entre le Vrai et le Faux.

1 -    Jean-Paul II: le Ciel nous en parle.

2 -    La Vérité, une opinion ?

3 -    Démocratie et Théocratie.

4 -    Quand la démocratie entre à l’Église.

5 -    Péché et pécheur.

6 -    Primauté de Pierre.

7 -    L’élection d’un Pape: conditions de validité.

8 -    Synodes épiscopaux: infaillibilité conditionnelle.

9 -    La boussole des évêques: l’infaillibilité papale.

10 - Question de fidélité.

11 - Abomination et Désolation.

12 - Dans le Divin Vouloir, le remède.

Chapitre 3

Lutte entre les Charismes et les “Puissances”.

1 -    Le “Culte Vineyard” (ou “Toronto Blessing”, ou: “du Saint Rire” ).

2 -    Les “Glisseurs”, ou “Faufileurs”.

3 -    Un détail pouvant servir à identifier les faux mystiques.

 

 

 

 

Appendice

Récits

 

1 -    Trois exemples sur la Divine Volonté:

        (1 - Chauffeur privé. 2 - Les échecs. 3 - L’amour à son meilleur).

2 -    La centrale hydroélectrique.

3 -    L’Arbre aux dévotions.

4 -    La source assoiffée.

5 -    Le Ciel… mais comment est-il?

6 -    Les athlètes dans le stade.

7 -    L’oiseau sans ailes.

8 -    Manger, mais au sens spirituel.

9 -    Deux figures d’Israël.

10 - Temps de moisson: le temps actuel.

 

 

 

Avant propos :

Ce livre décrit la lutte qui aujourd’hui fait rage entre la Vérité et le Mensonge, le Bien et le Mal, le Sacré et le Profane, les Charismes et les “Puissances”. Les Charismes sont accordés par Dieu, les “Puissances” ou “Pouvoirs” sont accordés par Satan. Bien que ce combat titanesque soit surtout de nature mystique, ses répercussions dans notre vie quotidienne sont inévitables. Ceux qui en sortiront vainqueurs gagneront le droit d’accès au Royaume messianique, le nouvel Éden que les Prophètes chrétiens contemporains nous présentent comme imminent.

 

 

---

 

Chapitre 1

Lutte entre le Sacré et le Profane.

 

 

 

1 – Le Dogme eucharistique menacé.

L’extrait qui suit nous parle du danger que représente pour chaque chrétien catholique l’abolition du saint Sacrifice de la Messe. Son but est de nous préparer à la lecture de la section # 2 qui, elle, nous offre un texte rédigé en 1931 (et appuyé d’un “Imprimatur” officiel) sur “la valeur de la sainte Messe comme Sacrifice d’expiation”. Une lecture calme de ces deux textes permettra au lecteur chrétien d’apprécier encore plus le privilège qu’il a de pouvoir assister à la célébration de la sainte Eucharistie, pour le temps que cela va encore durer (avant que les persécutions ne commencent sur une grande échelle). Par la bouche de son prophète, qui dans ce cas est le Père Gobbi, la Sainte Vierge nous avertit que les signes qui vont précéder et accompagner la grande Purification (préparatoire au retour du Christ) sont au nombre de cinq. D’après le quatrième de ces signes, le saint Sacrifice de la Messe sera aboli pendant un certain temps. Si la Sainte Vierge se donne la peine de nous avertir à l’avance de ces choses, cela doit avoir son importance. Et d’ailleurs il existe un proverbe très connu qui dit: “Un homme averti en vaut deux”. Voici donc les paroles de la Sainte Vierge au Père Gobbi: don Stefano Gobbi:

«Le quatrième signe est l’horrible sacrilège commis par celui qui s’oppose au Christ, c’est-à-dire l’anti-Christ.

[Consulter: 2 Th 2, 4]: “Il entrera dans le temple saint de Dieu et siégera sur son trône, se faisant adorer lui-même comme Dieu”.

 [Consulter: Mt 24, 15]: “Un jour vous verrez dans le lieu saint celui qui commet l’horrible sacrilège”.

[Consulter: Dn 12, 11-12]: “À partir du moment où sera aboli le sacrifice quotidien et sera érigée l’abomination de la désolation, il y aura 1290 jours. Heureux celui qui attendra avec patience, et atteindra 1335 jours”.

La sainte Messe est le sacrifice quotidien, l’offrande pure offerte partout au Seigneur, du lever au coucher du soleil. Le sacrifice de la Messe renouvelle celui accompli par Jésus sur le Calvaire. Si on accueille la doctrine protestante, on dira que la Messe n’est pas un sacrifice, mais seulement une cène, c’est-à-dire le souvenir de ce que Jésus a fait à la dernière cène. Ainsi on supprimera la célébration de la sainte Messe. C’est dans cette abolition du Sacrifice quotidien que consiste l’horrible sacrilège accompli par l’anti-Christ. Il durera environ trois ans et demi, c’est-à-dire 1290 jours. »

Le message ci-haut rapporté a été reçu par don Gobbi le 31 décembre 1992, à Rubbio, Italie. Si ce qui est dit dans le message se réalise tel qu’annoncé, la vraie Messe ne sera plus célébrée dans les églises, mais en cachette, dans des maisons privées. Les maisons privées remplaceront les anciennes catacombes. Concernant la durée de ce temps de purification, la Sainte Vierge répète textuellement les mots de la Bible, où il est question de 1290 et de 1335 jours. Par l’entremise de Maria Valtorta nous savons toutefois que l’Apocalypse finale (celle de la Fin du Monde), sera trois fois pire que celle qui frappera la génération actuelle. Donc, étant donné que Maria Valtorta nous dit que l’apocalypse actuelle sera trois fois moins grave que celle de la Fin du Monde, devrions-nous diviser par trois les chiffres des citations bibliques qui, nous le savons bien, se réfèrent à l’Apocalypse finale, celle de la Fin du Monde? La question demeure ouverte. Aussi, étant donné que l’Apocalypse actuelle se situe entre la première (celle du Déluge) et la troisième (celle de la Fin du Monde), est-ce qu’elle ne devrait pas être considérée comme étant l’Apocalypse intermédiaire? La logique le voudrait.

Retour à l’index

 

2 - Sur la valeur de la Messe comme Sacrifice d’expiation.

Texte de 1931.

«La mort de Notre Seigneur sur la Croix, au Calvaire, voilà le grand trésor. Le saint Sacrifice de la Messe est la clé avec laquelle nous avons accès au coffre qui renferme ce trésor, et le Bon Dieu nous permet d’y puiser à pleines mains. Chaque fois que nous assistons à la sainte Messe, nous obtenons les mêmes faveurs que si nous étions présents à la mort de Jésus, sur le Calvaire. Lorsque Jésus descend sur l’autel, il vient avec beaucoup d’anges, qui eux aussi prient avec nous et pour nous. Après la consécration, Jésus est réellement présent sur l’autel. Il est présent de façon aussi réelle que lorsqu’il était dans ce monde, sa présence ayant commencé dans l’étable de Bethléem, la nuit de Noël. Sur l’autel, Jésus s’offre pour nous, prie avec nous, et appuie nos demandes.

À Sainte Mecthilde, Notre-Seigneur a révélé que nous pouvons offrir la sainte Messe au Père éternel en même temps que le prêtre, comme un trésor qui nous appartient totalement. La récompense que Dieu nous réserve va être très généreuse. Au moment de l’élévation, Sainte Colette a vu Notre-Seigneur sur la Croix, couvert de sang et de plaies, priant pour les pécheurs. Saint Laurent Justinien dit que des centaines de pécheurs sont sauvés par les prières que Jésus offre pour eux à la Sainte Messe.

En participant avec dévotion à la sainte Messe, nous procurons à Dieu plus de gloire et amassons plus de mérites que par toutes les autres prières et bonnes œuvres. Par une seule Messe nous expions plus de péchés que par les pénitences les plus austères. Par la Messe nous témoignons à la Sainte Trinité, d’une manière digne d’Elle, toute la reconnaissance que nous lui devons. Une seule Messe à laquelle nous assistons nous-mêmes, nous sera plus utile que plusieurs que l’on fera dire pour nous après notre mort. En assistant avec dévotion à la Sainte Messe, nous nous préservons des malheurs qui nous arriveraient si volontairement nous refusions ce secours. Même les affaires temporelles vont mieux grâce aux bénédictions que nous procure la sainte Messe.

La Messe nous obtient le pardon des fautes vénielles, celles que nous sommes résolus à corriger. Elle nous obtient aussi la grâce et la force de vaincre les tentations, la conversion des pécheurs, la guérison des malades. La sainte Messe nous permet d’obtenir la grâce d’une sainte mort. À chaque Messe à laquelle nous participons avec foi et piété, nous diminuons un peu notre purgatoire, de sorte que nous pouvons espérer un purgatoire moins souffrant, et de plus courte durée. En plus, à chaque Messe on obtient une augmentation de gloire et de bonheur pour le ciel.

Si nous ne pouvons pas faire célébrer de Messe pour les défunts qui nous sont chers, nous pouvons délivrer entièrement les âmes de ces mêmes défunts en assistant dévotement pour eux à une ou plusieurs Messes. Lorsque nous assistons à la sainte Messe pour honorer un saint, nous ne pourrions rien faire qui lui soit plus agréable. Il prend alors nos intentions très à cœur. Au sortir de la vie, lorsque nous paraîtrons en présence du Juge souverain qui nous montrera toute notre vie et nous demandera de lui en rendre compte, les Messes auxquelles nous aurons participé seront notre consolation.

Si on tient compte du cercle complet de la terre, le saint Sacrifice de la Messe est offert jour et nuit, et nous pouvons nous unir à ces Sacrifices offerts en continuation. Cela a pour effet de donner plus d’efficacité à toutes nos prières. Lorsque le prêtre bénit le peuple, Jésus ratifie cette bénédiction, et par ce moyen il éloigne de nous l’ennemi infernal. Si nous nous privons d’assister à la Messe, et cela par négligence, nous subissons une perte considérable. »

Imprimatur: P. Cloutier  (Delegatus Vicarii Capitularis). Québec, 18 août 1931

Retour à l’index

 

3 - L’Eucharistie: Jésus à Mgr Ottavio Michelini.

Le livre “Confidences de Jésus à ses prêtres et à ses fidèles”, a été écrit par Mgr Ottavio Michelini sous la dictée de Jésus. Voici ce qu’on peut y lire à la page 279 au sujet du Mystère eucharistique.

28 mai 1978. «Aujourd’hui, c’est la fête de mon Corps et de mon Sang. Ce mystère doit être accepté et vécu sur la base de la véracité de ma Parole. Ce mystère, déjà annoncé à plusieurs reprises dans la sainte Bible, révélé ensuite par Moi, institué durant la dernière Cène, est le don le plus grand que Dieu pouvait faire à l’humanité, mais spécialement à son Église, pour la vie même de cette dernière. Il est au centre des épreuves exigées par le Père pour l’entrée dans le Royaume des Cieux. Il est l’objet de ces épreuves. Il en constitue l’âme, qui se transforme en vie par l’espérance et l’amour.

Oh! Si les hommes, mon fils, savaient préserver leur cœur pur et exempt du péché, quelle force, quelle lumière ils trouveraient dans ce mystère d’amour. Le mystère de mon Corps et de mon Sang est tout ce que Dieu, dans son infinie miséricorde, a pu et voulu donner à l’humanité comme témoignage de son Amour infini pour cette humanité.

 

L’amour me tient prisonnier dans le Mystère eucharistique.

Mon fils, le Mystère eucharistique est un miracle continuel qui ne cède en rien au miracle de la création de l’univers, et à celui de la Rédemption. ( ... )  L’amour qui me tient prisonnier dans le Mystère eucharistique est le même amour qui m’a conduit sur la Croix.

Mon fils, les motifs de crédibilité de ce grand mystère ne manquent pas; bien plus, non seulement ils ne manquent pas, mais ils abondent. S’il y a des chrétiens qui affirment ne pas y croire, c’est uniquement par une volontaire et coupable ignorance religieuse. S’il y a des chrétiens qui profanent le Mystère de l’amour, c’est parce qu’ils se sont donnés corps et âme à Satan, qui a pénétré si profondément dans leur cœur qu’il en est devenu le maître absolu.

 

L’heure est proche, et elle est inévitable.

Il y a des prêtres - il y en a tant, et pas seulement des simples prêtres - qui célèbrent de façon sacrilège le saint sacrifice de la Messe. Ceux-ci, comme les anciens prêtres hébreux, dominés par les deux concupiscences de l’esprit et de la chair, ne peuvent ni voir ni comprendre parce qu’ils sont enveloppés de la même obscurité démoniaque que les anciens prêtres hébreux, de sorte qu’on peut dire d’eux, et avec raison:

“L’homme naturel n’est pas en état de recevoir ce qui vient de l’Esprit de Dieu”. Mon fils, tu connais bien l’état de terrible dépression dans lequel est tombée mon Église. Désormais elle en est saturée. Tous les appels n’ont servi à rien. L’heure approche de façon inévitable où mes ennemis, les nouveaux Judas vendus aux puissances obscures du Mal, seront détruits et dispersés comme poussière au vent.

Prie, mon fils, répare par tes souffrances! Il importe peu que tu comprennes; il importe qu’avec une grande humilité tu puisses croire, croire fermement en Moi, Parole vivante et éternelle de Dieu, présent dans mon Église dans le grand Mystère de l’amour et de la Foi; présent et très souvent “seul” dans mes tabernacles. »

Retour à l’index

 

4 - Kérizinen. (Sur l’Eucharistie).

Au sujet du Mystère eucharistique, la voyante de Kérizinen nous dit que Jésus lui a confié les paroles suivantes:

1. - «De vos jours plus que jamais les hommes sont avides de voir des miracles, d’entendre des nouveautés. Et passe inaperçu pour un grand nombre le plus beau des miracles: mon Eucharistie. Beaucoup désireraient même me voir extérieurement; mais toutes ces faveurs que j’accorde ne valent pas une seule communion: elle vous donne l’Auteur de tout bien. Venez souvent au pieds de mes autels. Vous entendrez les battements de mon Cœur eucharistique, qui sont des battements d’amour. Mon Cœur vivant dans l’Hostie est un miracle constant, perpétuel. Que vous faut-il de plus?» (22 juin 1962).

2. - «Venez souvent à la Table sainte. Venez-y malgré vos misères spirituelles et vos défauts. Venez-y précisément à cause de vos imperfections. Car l’Eucharistie n’est pas la récompense du mérite et de la sainteté, mais le moyen d’y parvenir. L’Eucharistie fortifie la vie spirituelle de l’homme, réconforte et refait vos âmes sous tous les rapports. Et si vous me laissez agir, bien vite Je transformerai vos âmes en ciboires vivants où Je pourrai demeurer constamment et, en vous, on ne connaîtrait alors rien autre que votre Jésus, vivant en vous, laissant derrière Lui un sillage de lumière et le baume de son Cœur.» (23 juin, 1962).

3. - «Je suis si heureux de naître entre les mains d’un prêtre rempli d’amour! Je m’appuie sur lui. Je le serre sur mon Cœur comme Je le fis autrefois à Jean, mon disciple bien-aimé.» (24 juin, 1962).

4. - «J’ai soif d’âmes. J’aime toutes les âmes d’un tendre amour, car chacune d’elles est comme une partie de Moi-même. Elle est le prix de mon Sang, versé lors de ma Passion douloureuse. Je suis si seul dans mes tabernacles de pierre! Je veux des tabernacles vivants qui me consolent par leur amour. Mes délices sont d’être avec les enfants des hommes.» (26 juin, 1962).

5. - «Aimez-Moi pour ceux qui ne m’aiment pas, pour ceux qui me persécutent. Si les bons étaient meilleurs, il n’y aurait pas tant de méchants. Or ils ne seront meilleurs qu’en honorant et en aimant davantage mon divin Cœur caché dans l’hostie.» (27 juin, 1962).

6. - «Je cherche partout des âmes fidèles, des apôtres à qui faire des confidences, mais J’en trouve si peu parce que Je prêche, Je rachète, Je sanctifie les âmes sur la Croix. Or cette Croix, la plupart de mes amis l’ont en horreur. Mais vous qui m’aimez sincèrement, offrez-moi votre amour, vos sacrifices, vos désirs de sainteté. Offrez-moi souvent vos communions réparatrices. Soyez des apôtres de feu. Gagnez-moi des âmes. Contemplez mon Cœur qui a tant aimé les hommes. Contemplez-le, rassasié d’opprobres dans l’Hostie divine. Entendez les palpitations de son amour. Regardez les flammes de charité qui le dévorent.

Petites âmes, hosties simples et bien oublieuses de vous-mêmes, voici mon Cœur: Je vous le donne en échange du vôtre, chétif et ingrat. L’acceptez-vous? Alors, tendez-moi vos mains, ouvrez-moi vos âmes pour recevoir le don suprême de ma Miséricorde rédemptrice. Gardez vos yeux fixés sur la blessure de mon Cœur et contemplez, à travers cette plaie divine le Cœur qui vous a tant aimés. Le voici, entièrement vôtre, dans le buisson ardent du saint Autel, dans la sainte Eucharistie.» (29 juin, 1962).

La Sainte Vierge aurait à son tour parlé, en prononçant les paroles suivantes:

«Et maintenant, mon enfant, moi qui te parle, je te dis: écoute sur mes lèvres, qui sont les lèvres de ta Maman, le cri d’amour que mon Fils a lancé un jour pour toi: “C’est à la veille de ma mort que J’ai créé l’Eucharistie... après avoir trouvé dans mon Cœur, et dans ma Puissance aussi, le secret d’être en même temps le Dieu qui s’en va et Celui qui reste. Comprenez la joie débordante de mon divin Cœur, ce soir-là, après l’institution du Sacrement. C’est là que j’ai pensé à toutes les âmes qui, dans la suite des temps, trouveraient force, joie, amour et paix dans mon Cœur eucharistique”. » (4 décembre 1964).

Retour à l’index

 

5 - L’Eucharistie: La Sainte Vierge à don Stefano Gobbi.

Les trois textes qui suivent, présentés en ordre chronologique, ont été écrits par don Stefano Gobbi. Pour les lire au complet il suffit de consulter le “Livre bleu” du Mouvement Sacerdotal Marial, aux dates indiquées.

1. - Rubbio, Italie. Le 21 août 1987.  «Le Christ instaurera son Règne glorieux dans le triomphe universel de son Règne eucharistique qui se développera dans toute sa puissance et aura la capacité de changer les cœurs, les âmes, les personnes, les familles, la société, la structure même du monde. «Lorsque Jésus aura instauré son Règne eucharistique, il vous conduira à jouir de son habituelle présence que vous sentirez d’une manière nouvelle et extraordinaire, et qui vous amènera à faire l’expérience d’un second Paradis terrestre, renouvelé, plus beau. ( ... ) 

2. - Rubbio, Italie. Le 12 avril, 1990. (Jeudi saint). «... “Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’au bout”. C’est ainsi que Jean, l’Apôtre bien-aimé, introduit dans son Évangile le récit de l’institution de l’Eucharistie, le nouveau sacrifice du nouveau sacerdoce. ( ... )  “Il les aima jusqu’au bout”, c’est-à-dire jusqu’à l’extrême exigence de l’amour, qui veut la présence de la personne aimée. Dans l’Eucharistie Jésus demeure toujours avec vous, réellement présent avec son corps glorieux et sa divinité, comme il l’est au paradis, même s’Il est caché sous le voile des espèces Eucharistiques. “Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des siècles”.

“Il les aima jusqu’au bout”, c’est-à-dire jusqu’à l’extrême limite de votre misère et de votre pauvreté car, dans le Sacrement de l’Eucharistie, Jésus devient une seule chose avec vous. Il devient chair de votre chair, sang de votre sang pour vous communiquer le don précieux de sa Vie divine, vous la communiquer à vous, créatures terrestres. “Je suis le Pain Vivant descendu du Ciel. Celui qui mange de ce pain vivra, et je le ressusciterai au dernier jour”. “Il les aima jusqu’au bout", c’est-à-dire jusqu’à la Fin des temps, parce que la présence du Christ parmi vous en tant que victime, dans tous les tabernacles de la terre, vous donne sécurité et confiance, joie et espérance dans son glorieux retour. “Nous annonçons ta mort, Seigneur, nous proclamons ta résurrection, dans l’attente de ta venue”. ( ... )

Je vous demande en ce jour, mes fils bien-aimés, de renouveler votre engagement d’amour envers Jésus présent dans l’Eucharistie. Faites de la sainte Messe le centre de toute votre piété, le sommet de votre journée sacerdotale, le cœur de votre action apostolique. Célébrez-la avec amour, avec une scrupuleuse observance des règles liturgiques. Vivez-la par une participation personnelle au sacrifice que Jésus renouvelle par vous. Entourez de lumières et de fleurs le tabernacle, où Jésus eucharistique est gardé. Allez souvent devant le tabernacle pour vos rencontres personnelles d’amour avec Jésus qui vous attend. Qu’Il devienne pour vous le trésor unique et précieux qui attire, comme un aimant, votre cœur sacerdotal. Exposez aussi Jésus eucharistique sur l’autel pour des heures solennelles et publiques d’adoration et de réparation, parce que l’avènement de l’Ère nouvelle suscitera une nouvelle efflorescence du culte eucharistique dans toute l’Église. En effet, l’avènement du Règne glorieux du Christ coïncidera avec la plus grande splendeur de son règne eucharistique parmi vous. Jésus eucharistique libérera toute sa puissance d’amour, qui transformera les âmes, l’Église, et toute l’humanité.

L’Eucharistie devient ainsi un signe de Jésus qui, aujourd’hui encore, “vous aime jusqu’au bout”, parce qu’il vous conduit jusqu’à la fin de vos temps pour vous introduire dans l’Ère nouvelle de sainteté et de grâce vers laquelle vous êtes tous acheminés, et qui commencera au moment où Jésus aura instauré son règne glorieux parmi vous.»

3. - Sydney, Australie. Le 21novembre 1993. «Le Règne glorieux du Christ coïncidera avec le triomphe du règne eucharistique de Jésus. Parce que dans un monde purifié, sanctifié, et complètement renouvelé par l’Amour, Jésus se manifestera surtout dans le mystère de sa Présence eucharistique. L’Eucharistie répandra toute sa divine puissance et deviendra le Nouveau Soleil qui reflétera ses rayons lumineux dans les cœurs, dans les âmes, dans la vie des individus, des familles, des peuples, faisant de tous une seule bergerie, docile et paisible, dont Jésus sera le seul Pasteur.

C’est vers ces Cieux nouveaux et cette Terre nouvelle que votre Maman du Ciel vous conduit, elle qui vous rassemble aujourd’hui de toutes les parties du monde pour vous préparer à recevoir le Seigneur qui vient. »

Retour à l’index

 

6 - L’Eucharistie: Jésus à Vassula Ryden.

Le 29 septembre 1989 Jésus aurait donné à Vassula Ryden le message suivant:

«Comment certains d’entre vous peuvent-ils douter de mon Amour, et profaner cet Amour pur et saint? Comment tant d’entre vous peuvent-ils douter de ma sainte présence dans l’Hostie? Ma sainte Eucharistie ne devrait pas être gaspillée ou traitée comme si elle n’était pas sainte. Si seulement vous compreniez pleinement ce que je vous offre, et qui est Celui que vous recevez en vous, vous me béniriez sans cesse. Regardez! Même mes anges, qui vous contemplent d’en haut désirent ce Repas que vous pouvez prendre, alors qu’eux ne le peuvent pas. Cependant beaucoup d’entre vous ne semblent pas percevoir sa plénitude. ...

Je suis un prisonnier d’amour derrière chaque tabernacle, un prisonnier qui attend et espère de vous voir venir. Approchez-vous de moi, vous tous qui errez encore dans ce désert. Venez à moi purs, propres. Laissez-moi me réjouir en vous. Soyez donc encore plus agréables à mon Cœur en vous repentant, en reconnaissant vos péchés. Ne dites pas: “Pourquoi me confesser? Je n’ai rien à dire à mon confesseur.”  Ne soyez pas l’un de ceux qui ont perdu le sens du péché. Vous êtes loin d’être parfaits.

Certains d’entre vous se conduisent encore comme s’ils étaient sans souillure, comme s’ils avaient déjà atteint la perfection. Soyez humbles. Soyez humbles. Vos péchés peuvent être discernés facilement si vous priez avec un cœur sincère, si vous me demandez de l’aide pour les discerner. »

Retour à l’index

 

7 - Lanciano: le Miracle eucharistique.

Il s’agit d’un miracle véritable, prouvé par des tests scientifiques réalisés de la façon la plus rigoureuse qui soit. Les résultats de ces tests sont toujours accessibles à Lanciano, petite ville du centre de l’Italie. Voici les faits:

Au début du 7e siècle un moine basilien était en train de célébrer la Messe. Après avoir consacré le pain et le vin, il se mit à douter que le Corps et le Sang du Christ étaient présents réellement et substantiellement dans l’hostie et le calice. Au même moment il vit l’hostie devenir un morceau de chair vivante, et le vin consacré devenir du sang réel, qui se coagula en cinq caillots inégaux. Plusieurs siècles après, soit le 17 février 1574, un fait inexplicable se produisit à propos de ce miracle: devant l’archevêque Rodriguez et la foule réunie, on pesa les cinq caillots de Sang coagulé, et on découvrit avec stupeur que chacun d’entre eux, bien que de grosseur différente, était du même poids que les autres, et que les cinq caillots réunis au lieu de donner un poids multiplié par cinq, donnaient encore le même poids, celui de chaque caillot individuel. On en déduit que par ce fait le Seigneur veut peut-être nous montrer ce que l’Église enseigne: que le Christ est totalement présent dans la plus petite partie de l’hostie et du vin consacré. Cette Chair et ce Sang miraculeux furent conservés, et plusieurs analyses en furent faites au cours des siècles. On peut les vénérer encore aujourd’hui dans l’église Saint-François de Lanciano.

Lors des derniers tests scientifiques pratiqués entre le 18 novembre 1970 et le 4 mars 1971 par les professeurs Linoli et Bertelli, on découvrit entre autres que ces substances organiques ne présentaient aucune trace de corruption, alors que depuis des siècles elles se trouvent exposées à l’action d’agents physiques, atmosphériques et biologiques. [1]

 

LANCIANO


Église de Saint-François :


Voilà comment se présente l’Ostensoir Reliquaire qui contient le Miracle Eucharistique: les cinq caillots de Sang  sont dans le calice transparent qui se trouve en bas, la Chair du Christ est dans l’ostensoir en haut. (Il s’agit d’une section horizontale du myocarde, la partie médiane du cœur humain).

LE MIRACLE DE LANCIANO

 

Retour à l’index

 

8 - L’ADN du Christ.

Quel serait le code génétique de Jésus, fils de la Vierge Marie et du Saint-Esprit: le Dieu incarné? Grâce aux découvertes réalisées au cours des dernières années dans le domaine médical et biologique, les savants d’aujourd’hui seraient en mesure d’effectuer des tests scientifiques sur des traces de sang vieilles de plusieurs milliers d’années. Mais alors, est-ce que l’ADN du Christ, son code génétique, son groupe sanguin, pourraient être identifiés à partir… du Saint Suaire? Oui, ils le pourraient, mais pour appliquer le savoir humain à la personne du Christ il faudrait de la bonne volonté, et celle-ci, malheureusement, n’est pas toujours au rendez-vous. J’en suis extrêmement convaincu, surtout après avoir découvert récemment les choses que voici:

En 1997, suite aux controverses provoquées plus tôt par la publication des résultats de l’analyse du Linceul de Turin au moyen du test au carbone 14, je me suis rappelé que le Seigneur avait parlé du Saint Suaire à Maria Valtorta. J’ai cherché le texte en question, et j’ai fini par le trouver dans le troisième volume de “I Quaderni”, en date du 20 mai 1949 (aux pages 509-510). [2] Voici la traduction française de ce passage:

« Pour qui sait voir, Maria, mon Saint Suaire ne témoigne pas seulement du fait que Je suis vraiment mort et ressuscité, mais aussi de comment J’ai été conçu, et de comment je suis né, pas selon les lois de l’humanité. Mon Saint Suaire est donc une confirmation des vérités que ma religion vous enseigne: ma Conception par l’opération du Saint-Esprit, la divine maternité de Marie, sa perpétuelle Virginité, ma Passion, ma Mort, et ma glorieuse Résurrection. Mais cela ne constitue une confirmation que pour ceux à qui il est donné de voir dans la lumière de Dieu. »

Au cours de la même année j’ai eu connaissance que quelques années plus tôt le docteur français Jean Caux avait proposé au CIELT (Centre International d’Études sur le Linceul de Turin), [3] de prélever du Sang sur la célèbre relique, et d’en vérifier l’ADN pour savoir si ce Sang comportait 24 gênes maternels et 24 gênes paternels comme n’importe quel autre sang humain. Malheureusement la proposition du Dr Caux n’avait pas été retenue par ladite Commission (le CIELT), qui s’est contentée d’autoriser un seul examen, celui du test au carbone 14 sur le tissu, laissant de côté le projet du Dr Caux au sujet du Sang. [4] Or la publication des résultats de l’analyse au carbone 14 sur le tissu a provoqué partout une grande confusion, d’autant plus que l’Église continue d’opter pour l’authenticité de la sainte relique. [5]

J’ai donc contacté le titulaire suisse des Éditions du Parvis, éditeur aussi de la revue “Stella Maris”, et je l’ai mis au courant de ces choses. Celui-ci, souhaitant obtenir confirmation des nouvelles qu’il venait d’apprendre et désireux d’en savoir davantage, s’est mis en contact avec le Dr Caux, qui à son tour lui a fait parvenir des documents relatifs à la question. Par ces documents l’éditeur suisse apprenait que le 7 janvier 1996 le Dr Caux avait renouvelé sa demande au CIELT, en souhaitant que l’on procède sans autres délais à une analyse génétique de ce Sang et, si possible, qu’on pratique le même type d’analyse sur un échantillon du Sang provenant du miracle de Lanciano, et sur celui de la sainte Ampoule de Bruges. [6] Pour justifier sa proposition le Dr Caux s’est toujours déclaré convaincu que l’examen de l’ADN du Sang prélevé sur le Saint Suaire pourrait nous dévoiler des choses étonnantes, ce que le texte dicté par Jésus le 20 mai 1949 à Maria Valtorta laisse également entrevoir. De plus, il est fort probable que la réalisation de ce projet mettrait fin au conflit qui est né entre la science et la Foi à propos du Saint Suaire.

Retour à l’index

 

9 - Hymne aux Tabernacles. (Alexandrina-Maria Da Costa).

Alexandrina-Maria Da Costa s’éteignit le soir du 13 octobre 1955. Ses funérailles furent une véritable apothéose. En signe de respect, et pendant une semaine entière, les paysans et les artisans de son village (Balazar, au Portugal) cessèrent de chanter et portèrent le deuil. Tous ceux qui connaissaient Alexandrina la considéraient comme une crucifiée de l’Amour. Aujourd’hui la petite chambre où s’est consommé son sacrifice est visitée par des gens qui arrivent des quatre coins du monde. L’autorité ecclésiastique du diocèse a pris des dispositions pour que soient recueillies dans l’ordre les nombreux témoignages de grâces que les gens reçoivent par son intercession. Alexandrina a écrit une prière, que les gens qui la récitent ont fini par appeler: “Hymne aux Tabernacles”.

Hymne aux Tabernacles.

«Jésus, voici votre Maman. Je vous prie de l’écouter. ( ... )  Et vous, chère Maman, allez embrasser avec amour tous les Tabernacles du monde. Je vous prie de leur donner une infinité de baisers, accompagnés d’un océan de caresses. Tout cela pour Jésus qui est présent dans le saint Sacrement de l’autel, et pour la Sainte Trinité.

Multipliez vos baisers d’amour pur, et offrez-les pour ceux qui voudraient se rendre jusque là mais ne peuvent pas le faire à cause de la maladie qui les tient prisonniers.

Ô mon Jésus, je veux que chaque seconde de ma vie, que chaque palpitation de mon cœur, que chacune de mes respirations et chacune de mes douleurs, soit reçue par Vous comme un acte d’amour, en l’honneur de vos Tabernacles.

Je veux que chaque mouvement de mes pieds, de mes mains, de mes lèvres, de ma langue, de mes yeux, soit reçu par Vous comme un acte d’amour, en l’honneur de vos Tabernacles.

Je veux que chacune de mes larmes, que chacun de mes sourires, que chaque mouvement de gaîté ou de tristesse, chaque tribulation, distraction, ou contrariété soit reçu par Vous comme un acte d’amour, en l’honneur de vos Tabernacles.

Je veux que chaque lettre des oraisons que je réciterai, ou que j’entendrai réciter par d’autres, que chaque lettre que je prononcerai ou que j’entendrai prononcer, que chaque lettre que je lirai ou que j’entendrai lire, que j’écrirai ou que je verrai écrire, que je chanterai ou que j’entendrai chanter, soit reçue par Vous comme un acte d’amour, en l’honneur de vos Tabernacles.

Je veux que chaque baiser que je Vous donne dans vos saintes images, dans celles de votre Mère bien-aimée, qui est aussi la mienne, et dans celles de vos saints et de vos saintes, soit reçu par Vous comme un acte d’amour, en l’honneur de vos Tabernacles.

Ô Jésus, je veux que chaque goutte de pluie qui tombe du ciel sur la terre, que tout le sable de la mer, que tout ce que la mer contient, que toute l’eau du monde offerte goutte à goutte soient reçus par Vous comme autant d’actes d’amour, en l’honneur de vos Tabernacles.

Je Vous offre les feuilles des arbres et tous les fruits que ces arbres peuvent produire; je Vous offre les fleurs qui sont dans le monde, pétale après pétale, et toutes les graines de semence qui sont sur la terre; je Vous offre tout ce qui se trouve dans les jardins potagers et dans les champs cultivés, dans les vallées et dans les montagnes, je Vous offre ces choses comme autant d’actes d’amour, en l’honneur de vos Tabernacles.

Ô Jésus, je Vous offre les plumes des oiseaux et leurs chants, les poils des animaux et leurs voix comme autant d’actes d’amour, en l’honneur de vos Tabernacles.

Ô Jésus, le jour et la nuit, le chaud et le froid, le vent, la neige, la lune, ses rayons, le soleil, l’obscurité, les étoiles du firmament, mon sommeil, mes rêves, je Vous les offre avec amour, en l’honneur de vos Tabernacles.

Ô Jésus, je Vous offre tout ce qu’il y a dans le monde, grandeurs, richesses, et trésors; je vous offre tout ce qui m’arrive, tout ce que j’ai l’habitude de Vous offrir, et tout ce qu’on peut imaginer Vous offrir. Veuillez l’accepter comme acte d’amour, en l’honneur de vos Tabernacles.

Ô Jésus, veuillez accepter le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent comme si tout cela était à moi, et que je pouvais en faire ce que je veux. Je Vous l’offre comme un acte d’amour, en l’honneur de vos Tabernacles. »

Retour à l’index

 

 

---

 

Chapitre 2

Lutte entre le Vrai et le Faux.

 

 

 

 

1 - Jean-Paul II: le Ciel nous en parle.

En 1978, après la mort soudaine du Pape Luciani (Jean-Paul I), un nouveau Pape a été élu à la tête de l’Église avec le nom de Jean-Paul II. En cette occasion la Sainte Vierge a donné à don Stefano Gobbi le message suivant:

«Tu as prié aujourd’hui pour le nouveau Pape que mon Cœur Immaculé a obtenu de Jésus pour le bien de son Église. C’est un fils qui jouit de ma particulière prédilection parce qu’il s’est consacré à mon Cœur dès le début de son sacerdoce. ( ... )  Vous devez le défendre dans les moments où mon adversaire se déchaînera contre lui, et parviendra à tromper ceux de mes pauvres fils qui s’opposeront à lui. »  (Extrait du message du 17 octobre 1978).

Pour se rendre compte du rôle important que Jean-Paul II, notre Pape actuel, joue en faveur de l’Église et de l’humanité entière, un moyen très simple consiste à lire les messages que la Sainte Vierge confie depuis 1973 à son instrument, don Stefano Gobbi. Dans ces messages, notre Maman du Ciel fait souvent référence au Pape Jean-Paul II, et les paroles qui font référence à ce pape sont remplies de tendresse maternelle, de respect, et de vénération. Les deux extraits qui suivent nous en donnent un aperçu:

1. - «C’est mon Pape; il a été formé par moi. Il est conduit par moi, à tout instant, sur le chemin de sa consécration personnelle à votre céleste Maman. Il parcourt ce chemin avec docilité, dans un abandon filial et une grande confiance. Il est une partie importante de mon dessein. Il est le Pape de ma lumière, qu’il a réussi, en ces années, à répandre dans l’Église et dans toutes les parties de cette humanité si menacée. Je le conduis moi-même sur toutes les routes du monde. Il me suit avec la docilité d’un petit enfant, avec le courage d’un apôtre, avec la générosité d’un martyr, avec l’abandon d’un fils. Ce Pape est le chef-d’œuvre de ma prédilection, et une grande tâche lui incombe, celle de donner à tout le monde le charisme de ma tendresse maternelle. ( ... )   Que de dangers l’entourent! Combien fortes sont les embûches que lui tend mon adversaire! Ceux qui attentent à sa vie sont sur le point de réaliser leur ténébreux dessein. L’heure de son calvaire et de sa personnelle immolation est désormais proche." (Père Gobbi, le 13 août 1987).

2. «La contestation contre le Pape deviendra plus forte: théologiens, évêques, prêtres et fidèles s’opposeront à son Magistère. Mon Pape se sentira de plus en plus seul tandis qu’il sera abandonné, critiqué et tourné en dérision par beaucoup. »  (Père Gobbi, le 1er janvier 1992).

Dans le livre: “Témoins de la Croix”, volume 4, l’auteur JNSR [7] nous dévoile les messages qu’elle reçoit du Ciel. Certains de ces messages concernent le Pape Jean-Paul II. En particulier, le 31 mai 1997 le Père éternel l’aurait chargée de nous transmettre les paroles suivantes:

«Souvenez-vous que seule la voix de Dieu peut arrêter les éléments déchaînés. Entrez dans la Barque de Pierre. Réfugiez-vous près de lui. Lui seul a l’autorité que je lui confère aujourd’hui pour calmer les vents de la discorde, ( ... )  et éteindre le feu allumé sur la terre par les hommes de la guerre. »

Le 7 juin de la même année Jésus lui aurait dicté ceci:

«Par dessus tout, je demande à mon Église de rester fidèle à son divin maître Jésus-Christ, et de suivre aujourd’hui celui qui est devenu, par la grâce de Dieu, son Chef sur la terre, votre saint Pape, mon Pierre. Obéissez-lui comme si J’étais à sa place. Tous les membres doivent rester unis, car il est en Moi comme Je suis en lui. »  (7 juin 1997).

Quelques jours après, le 11 juin, Jésus lui aurait encore fait la déclaration suivante:

«Dieu a choisi votre Pape, mais c’est dans le Cœur de Marie qu’Il a lu son nom. Le Cœur de ma sainte Mère est si transparent! Elle l’avait déjà préparé à sa propre ressemblance. Le Cœur de Marie a pénétré au cœur même de la Sainte Trinité pour demander à Dieu de reconnaître son enfant privilégié, son Pape, qui allait l’accompagner sur le chemin de tous les peuples pour entreprendre la grande évangélisation des derniers temps. ( ... ) 

Il fera passer sur l’autre rive le Peuple que Dieu lui a confié, tous les enfants de Marie. Il sera la lumière dans ces ténèbres qui recouvrent les esprits des hommes qui veulent marcher sans Dieu. L’embarcation sera secouée; mais la Barque de Pierre est comme l’Arche de Noé: rien ne peut la démolir, car sa charge est précieuse aux yeux de Dieu. Elle entrera au Port du Salut avec toutes les Brebis et les Agneaux qui lui ont été confiés. Pierre ne sera déjà plus là. Il aura accompli sa mission. Comme Moïse, il n’entrera pas avec son Peuple dans la Jérusalem Nouvelle que Dieu prépare pour accueillir le Peuple élu. »  (Extrait du message du 11 juin, 1997).

Ici je voudrais que le lecteur double son attention. En voici la raison : De nos jours il n’est pas difficile de rencontrer des gens fort “catholiques”, enclins malgré tout à considérer le Pape Jean-Paul II comme une sorte d’anti-Christ, du fait qu’il est trop progressiste, disent-ils. D’autres par contre, les plus nombreux, le considèrent trop conservateur, voire rétrograde. Ces deux extrêmes sont-ils irréconciliables? Aux uns et aux autres j’aimerais proposer de réfléchir sur la métaphore suivante :

«Toutes les villes modernes ont des feux de circulation. Sans ces feux de circulation il y aurait beaucoup trop d’accidents, et il y en auraient encore plus si, du jour au lendemain, les feux qui sont en place devenaient tous verts. Or le Pape Jean-Paul II est celui qui s’efforce de maintenir en vigueur les feux rouges, là où Dieu les a placés. Mais cela déplaît à la plupart des chauffeurs, très pressés, trop pressés, et qui passent leur temps à maudire ces feux rouges. Le jour où Satan, notre adversaire, réussira à faire monter sur le Trône pontifical l’un de ses suppôts, les feux rouges seront tous abolis. Alors tout le monde applaudira en criant: Hourra! Voilà enfin un pape qui nous comprend! Mais quelle suite aura une telle affaire? Que deviendra la cité humaine une fois que tous ses feux de circulation seront verts? »

Ceux qui ont pris l’habitude de dénigrer la personne de Jean-Paul II et son Magistère ne devrait pas oublier que son élection a été régulière, et qu’il n’y a pas de contradictions entre son Magistère et celui de ses prédécesseurs. Les choses étant ce qu’elles sont, où est l’intérêt de lui désobéir? Pourquoi vouloir imiter le geste fou de l’Ange suprême, qui par orgueil s’est mis jadis contre Dieu en disant “Non serviam”? N’est-ce pas de cette façon que l’on crée son propre enfer?

Pour appuyer ces paroles qui sont humaines, en voici d’autres, d’origine céleste. Il s’agit d’un message que la Sainte Vierge a confié à don Stefano Gobbi à l’occasion d’une retraite organisée pour les prêtres et les évêques d’Irlande réunis au Sanctuaire de Knock. C’était le 29 juin 1988. La Sainte Vierge leur a dit:

«Fils, conduisez les hommes au Christ avec la foi de Pierre. Ce n’est que sur Pierre que le Christ a fondé son Église. Ce n’est que sur Pierre que Jésus a prié pour que sa foi reste toujours intègre. Ce n’est qu’à Pierre que le Seigneur a confié la tâche de confirmer ses frères dans la foi.

Vous célébrez aujourd’hui, en cette année mariale à moi consacrée, la solennité des saints apôtres Pierre et Paul. Comme une maman douloureuse et préoccupée, je vous invite tous à regarder aujourd’hui vers le successeur de Pierre, le Pape Jean-Paul II. C’est mon Pape. C’est le Pape formé par moi au plus profond de mon Cœur Immaculé. C’est le Pape de ma grande lumière en ce temps des plus épaisses ténèbres.

Avec la foi de Pierre, il illumine la terre et confirme toute l’Église dans la Vérité. Comme un nouveau Pierre, le Pape réaffirme aujourd’hui la foi totale dans le Christ, Fils de Dieu; et comme un nouveau Paul, il parcourt toutes les régions du monde pour proclamer avec courage l’évangile le salut. Soutenez le Pape par votre filiale unité. Priez pour lui, souffrez avec lui, aimez-le, entourez-le d’une force puissante, d’humble et courageuse obéissance.

Le cœur du Pape saigne aujourd’hui à cause d’un évêque de la sainte Église de Dieu qui, par une ordination épiscopale arbitraire, décidée contre sa volonté, ouvre dans l’Église catholique un schisme douloureux. [8] Mais ce n’est que le commencement. De fait, beaucoup d’évêques ne sont plus unis au Pape à présent, et parcourent un chemin opposé à celui qu’il indique. C’est là une division encore plus grande et plus dangereuse, même si elle n’est pas encore visible, qui fait souffrir et saigner mon Cœur de Maman, et qui fait presque chanceler mon Pape sous le poids d’une croix trop pesante.

Je vous ai préparés afin que vous puissiez l’aider à porter sa grande croix. C’est pourquoi a sonné l’heure où doit apparaître dans toute sa force et dans toute sa splendeur la grande armée qu’en ces années, dans le silence et le secret, je me suis formée dans toutes le parties du monde par mon Mouvement Sacerdotal Marial pour la défense et le puissant soutient du Pape. Aussi, commence à apparaître de plus en plus clair le dessein du petit troupeau qui restera fidèle au Christ et à son Église, gardée dans le jardin de mon Cœur Immaculé." (29 juin 1988).

 

JEAN-PAUL II

1984 - Au Canada

JEAN-PAUL II

 

Par la bouche de ses prophètes, Dieu nous dit de rester spirituellement unis à Jean-Paul II.

Bien que contesté par plusieurs, le Magistère de Jean-Paul II nous offre la certitude d’être sur le bon chemin.

 

Le piège le plus redoutable du Mystère d’Iniquité est celui de l’infidélité, synonyme d’apostasie. Certains parmi les plus importants messages que Jésus nous envoie pour nous aider à reconnaître ce piège, se trouvent dans les livres de Vassula Ryden: “La vraie vie en Dieu”.  [9] Par exemple, à la page 3 du volume n. 3 on peut lire ce qui suit:

«N’écoutez pas ceux qui s’opposent à Pierre, ce Pierre-de-mes-agneaux qui à présent est Jean-Paul II. Il a été choisi par moi, et il est le bien-aimé de mon âme. N’écoutez pas ceux qui le condamnent. Ils se sont égarés. »  (Extrait du message du 3 décembre 1988).

Dans le “Livre bleu” il y a un texte intitulé: “Le dessein de l’amour miséricordieux”. Nous y apprenons que le monde sera sauvé de l’autodestruction par le moyen d’une épreuve que la Sainte Vierge nous aurait annoncée, et pas seulement une fois. En le lisant je pense au Secret de La Salette, à celui de Fatima; aux messages prophétiques de Medjugorje, San Damiano, Kibého, Naju, Akita, l’Escorial, Garabandal... Je pense aussi au Mystère d’Iniquité qui s’installera au sein du Corps Mystique du Christ pour le faire mourir. Je reprends ma lecture, et voici la suite du texte:

«Dans la personne et dans l’œuvre du Saint-Père Jean-Paul II je reflète ma grande lumière. ( ... )  Serrez-vous autour du Pape, et vous serez alors revêtus de ma propre force et de ma merveilleuse lumière! Aimez-le, priez pour lui, écoutez-le! Obéissez-lui en toutes choses, même dans le port de l’habit ecclésiastique. ( ... )  Pour l’Église aussi, qui a dans le Pape son guide sûr, sera abrégé le temps de la purification selon mon dessein d’amour. »  (1 janvier 1979).

Pour conclure cette section, voici un rappel prophétique provenant du manuscrit écrit par un fermier américain : “Messages du Ciel, dédiés aux deux Cœurs”.  [10]  

«À qui tous les membres du Corps Mystique doivent-ils totale obéissance? à Moi, par le biais de mon représentant légitime, celui qui chausse les souliers de saint Pierre, et qui présentement porte le nom de Jean-Paul II. Quand vous paraîtrez devant Moi, vous qui appartenez à l’Église catholique, vous aurez à répondre de toutes les fois où vous lui aurez désobéi!»

Retour à l’index

 

2 - La Vérité, une opinion?

En 1993 les journaux ont rapporté que des évêques catholiques canadiens ont rendu visite au Souverain Pontife, et qu’au cours de cette visite “ad limina” ils lui ont montré les résultats de certains sondages effectués dans leurs diocèses respectifs. Selon ces sondages, 67% des fidèles s’étaient exprimés en faveur de l’ordination des femmes à la prêtrise. D’autres sujets tels que les pratiques de fécondation, d’anti-fécondation, l’euthanasie, l’avortement, le divorce, le célibat ecclésiastique, les prétendus droits à l’homosexualité, etc., ont été présentés au Saint-Père sur la base du même critère exprimant les opinions des gens sous forme de pourcentages.

Le Saint-Père Jean-Paul II, tout en sachant que son attitude n’aurait pas fait le bonheur de tout le monde, n’a pas accepté ce critère. Comment aurait-il pu? Chacun sait que l’opinion des gens est chose instable. Même si elle est majoritaire sur un sujet aujourd’hui, il n’y a rien qui nous assure que demain elle le sera encore. La Vérité, elle, est immuable. Immuable par définition. Ce qui est vrai aujourd’hui, reste vrai demain, après-demain, toujours. Un principe aussi évident ne devrait pas avoir besoin de discussions. Je l’ai toutefois mentionné afin de pouvoir formuler la question suivante: «Est-il permis aujourd’hui de remplacer la loi de Dieu par une loi humaine
dans le cas où une majorité de personnes se déclare en faveur de ce changement?»

La prochaine section “Démocratie et Théocratie” tâchera de répondre à cette question.

Retour à l’index

 

3 - Démocratie et Théocratie.

La question est donc la suivante: «Est-il permis de remplacer la loi de Dieu par une loi humaine dans le cas où une majorité de personnes se déclare aujourd’hui en faveur de ce changement?»  Il y a des gens, on le sait, qui aimeraient répondre oui à cette question. Ils sont peut-être convaincus que la démocratie peut s’appliquer à la religion de la même façon qu’elle s’applique à la politique. Cela est une erreur, et je m’efforcerai de dire le pourquoi dans les lignes qui suivent.

Ceux qui vivent dans le monde occidental de ce 20e siècle sont poussés, malgré eux, à considérer la démocratie comme une valeur absolue (plutôt que relative), et à considérer la théocratie comme une valeur relative (plutôt qu’absolue). D’où l’importance de commencer le raisonnement en expliquant l’origine et la valeur des deux concepts. Le concept de démocratie exprime l’idée d’un pouvoir qui appartient au peuple [demos = peuple; kratos = pouvoir, autorité], et que le peuple transfère à des personnes élues périodiquement au gouvernement de la nation. Le concept de théocratie au contraire exprime l’idée d’un pouvoir qui appartient à Dieu [theos = dieu]. Ce pouvoir est spirituel, non politique, et il est exercé par les représentants directs de Dieu que sont les évêques, ceux qui vivent en communion spirituelle avec le Pape.

Nos gouvernements les plus récents ont été fondés sur la démocratie. L’Église, par contre, a été fondée comme une théocratie. Le peuple d’Israël, à ses débuts, lui aussi avait été fondé par Dieu comme une nation théocratique. Or dans une théocratie les lois de gouvernement ne changent pas, à moins que Dieu n’intervienne Lui-même pour les changer. Cela nous prouve au moins une chose: que théocratie et démocratie sont deux choses différentes. 1 [11] La logique nous dit que si deux choses sont identiques, elles sont interchangeables, mais si deux choses ne sont pas identiques, elles ne sont pas interchangeables, et il serait absurde d’agir comme si elles l’étaient. Alors, puisque théocratie et démocratie ne sont pas identiques, et que de ce fait elles ne sont pas interchangeables, si quelqu’un voulait remplacer la première avec la deuxième, ou vice-versa, comme s’il s’agissait du pareil au même, il commettrait une absurdité.

Malgré cela on constate qu’il existe de nos jours un mouvement qui se propose d’agir exactement de cette façon absurde. En effet, depuis quelques années des membres de la hiérarchie catholique, des prêtres, des évêques, et même des cardinaux, semblent refuser l’autorité du Souverain Pontife sous prétexte que le Pape n’a pas le droit d’aller contre l’opinion majoritaire des gens. En agissant de la sorte, ces prélats semblent déterminés à faire fonctionner l’Église, qui est théocratique par définition, avec les règles démocratiques. On constate qu’ils voudraient que les sondages d’opinion, fondement du processus démocratique, puissent servir la religion comme ils servent la politique des nations. Ils agissent comme s’il était permis de remplacer une loi de Dieu par une loi humaine, là où aujourd’hui la majorité des gens serait d’accord pour le faire.

Y a-t-il une attitude plus pernicieuse? Pour vérifier la nature de ce piège, il suffit de repenser au film “Les dix commandements”: On sait que Moïse, après quarante jours d’absence, est descendu du mont Sinaï avec la Loi que le Seigneur lui a donnée; et qu’au pied de la montagne il a découvert que pendant son absence les gens de son peuple se sont presque tous détournés du vrai Dieu. Leur nouveau dieu est uni idole, un veau d’or. La question que je me pose est la suivante: si au moment de découvrir l’infidélité du peuple Moïse avait décidé de soumettre démocratiquement la Loi de Dieu au vote de ce peuple, qui aurait obtenu la majorité des suffrages? Dieu ou l’idole?

Le piège d’aujourd’hui est le même. Mais qui peut encore le voir? Seulement celui qui n’est pas malade d’orgueil, une maladie qui détruit les pupilles de l’âme et finit par rendre l’homme spirituellement aveugle. L’homme dont la vue intérieure est encore bonne n’a pas de difficulté à reconnaître la vérité présente dans l’affirmation qui suit: «La Démocratie n’est pas faite pour les rapports qui unissent Dieu à l’homme. Elle est faite seulement pour les rapports qui unissent les humains entre eux. »  Même l’étymologie des mots exige cette interprétation: la théocratie exprime une relation qui existe entre l’homme et Dieu, la démocratie, elle, une relation qui s’établit entre des personnes humaines.

Exemple: la théocratie pourrait être représentée par une ligne verticale unissant le Ciel à la Terre, la démocratie, elle, par une ligne horizontale qui irait d’un point à l’autre du globe, mais toujours au niveau terrestre.

 

Théo-dém

Théocratie = verticalité.
Theos + Kratos:

l’autorité est à Dieu. La loi est divine.

Démocratie = horizontalité.
Demos + Kratos:

l’autorité est à l’homme. La loi est humaine.

* * *

On voit bien que théocratie et démocratie

ne sont pas la même chose. En plus, chacune

occupe une place qui lui est propre.

 

 

Conclusion : Les choses étant ce qu’elles sont, on ne peut s’imaginer que la Loi humaine puisse remplacer la Loi de Dieu sans que rien ne change. Est-il permis alors au chrétien de remplacer la Loi de Dieu avec une loi humaine, et d’agir ensuite envers cette loi comme si elle venait de Dieu? Sûrement pas! L’Écriture nous dit que l’homme qui sciemment essaye de monter la loi humaine au niveau de la Loi divine (comme on a essayé de faire pendant la Révolution Française avec le couronnement de la déesse Raison sur l’autel de Dieu), pèche contre l’Esprit.

Retour à l’index

 

4 - Quand la Démocratie entre à l’Église.

Quand la démocratie décide d’entrer à l’église, est-ce pour prier? Il faudrait être bien naïf pour le croire. Prenons l’exemple des évêques. Est-ce que le vrai évêque est celui qui fait des sondages pour vérifier de quel côté souffle le vent démocratique, ou bien celui qui, à l’exemple de Moïse, met ses talents au service de la Loi de Dieu pour la protéger contre les caprices des hommes?

De nos jours il arrive que certains évêques et cardinaux ne soient plus attirés par l’exemple de Moïse. Pourtant, ils sont les successeurs directs de ceux qui, siècle après siècle, nous ont enseigné que le bien est bien même si personne ne le fait, et que le mal est mal même si tous le font. Lorsque la loi humaine est contraire à la loi de Dieu, il n’y a pas un prélat qui ne sache ce qui lui reste à faire, même au prix de sa vie si nécessaire. Le martyre? Pourquoi pas? Y a-t-il un privilège plus grand, une grâce plus grande que le martyre?

La palme du martyre est un signe de prédilection de Dieu, proclamaient autrefois du haut de leurs chaires les voix consacrées. Mais alors, pourquoi aujourd’hui un nombre si élevé de ces prélats catholiques préfèrent-ils le rang de professionnels du culte religieux plutôt que celui de Pasteurs d’âmes? Auraient-ils oublié que leur activité n’est pas un métier, mais une mission? [12] “Grande est ma douleur” est le titre du message que la Sainte Vierge confie à don Stefano Gobbi le 15 septembre 1989, à Fatima. Ce message nous permet de comprendre la gravité de la situation actuelle à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église catholique. En voici une partie importante:

«Participez à ma douleur, ô fils bien-aimés. Je suis votre Mère douloureuse. Mon Cœur Immaculé est transpercé d’épines nombreuses et douloureuses. La domination de mon adversaire s’est intensifiée, et de jour en jour son pouvoir se répand dans les cœurs et dans les âmes. De denses ténèbres enveloppent le monde à présent. Les ténèbres du refus obstiné de Dieu. Les ténèbres du péché, qui est commis, justifié, et qui n’est plus confessé. Les ténèbres de la luxure et de l’impureté. Les ténèbres de l’égoïsme effréné et de la haine, de la division et de la guerre. Les ténèbres de la perte de la foi, et de l’apostasie. Dans le calice de mon Cœur Immaculé, je recueille encore toute la douleur de mon fils Jésus qui revit mystiquement les heures sanglantes de son agonie. Pour Jésus, c’est un nouveau Gethsémani que de voir son Église si violée et si désertée aujourd’hui. C’est un nouveau Gethsémani que de voir la plus grande partie des Pasteurs dormir dans l’indifférence et la tiédeur, tandis que d’autres répètent le geste de Judas, et trahissent en raison de leur soif du pouvoir et de l’argent. Le Dragon exulte devant l’ampleur de la conquête qu’il vient de réaliser avec l’aide de la bête noire et de la bête semblable à un agneau. [13] En ces jours le diable se déchaîne contre vous sachant qu’il lui reste peu de temps. Ainsi sont arrivés les jours de ma grande douleur.

Grande est ma douleur à voir mon fils Jésus encore méprisé et flagellé dans sa Parole, que les hommes refusent par orgueil, et déchirent par des interprétations rationalistes.

Grande est ma douleur à contempler Jésus, réellement présent dans l’Eucharistie, mais de plus en plus oublié, abandonné, offensé, piétiné.

Grande est ma douleur à voir mon Église divisée, trahie, dépouillée et crucifiée.

Grande est ma douleur à voir que mon Pape est en train de ployer sous le poids d’une croix très pesante, tandis qu’il est entouré de la plus grande indifférence de la part d’évêques, de prêtres et de fidèles.

Grande est ma douleur en raison du nombre de plus en plus vaste de mes pauvres enfants qui parcourent le chemin du mal et du péché, du vice et de l’impureté, de l’égoïsme et de la haine, avec le grand danger de se perdre éternellement en enfer. ( ... )  Si vous saviez le châtiment qui vous attend si vous fermez encore la porte de vos cœurs à la voix angoissée de votre céleste Maman! Car, le divin Cœur de mon fils Jésus a confié à mon Cœur Immaculé le soin de vous conduire tous au salut par une tentative ultime et extrême.»

Retour à l’index

 

5 - Péché et pécheur.

Jésus aime le pécheur, mais non le péché. Son adversaire, qui est aussi le nôtre, aime le péché et déteste le pécheur. Jésus absout le pécheur mais condamne le péché. Son adversaire, qui est aussi le nôtre, “absout” le péché et accuse le pécheur. [14] (S’il avait le pouvoir de condamner, nous serions déjà tous en enfer). Bénir le pécheur est un acte de miséricorde. Cela est digne de Jésus. Mais bénir le péché n’est pas un acte de miséricorde. C’est une chose voulue par le démon. Absoudre le pécheur est un acte digne de Jésus, mais absoudre le péché n’est pas digne de Jésus. Cela vient du démon. Voici l’argument: Au début du mois de février 1996 un collège d’évêques français s’est déclaré officiellement en faveur de l’utilisation des condoms, en opposition avec le Magistère de l’Église, c’est-à-dire en opposition avec les enseignements et les directives du Pape. (Prétexte officiel: prévenir le SIDA). Pour approuver la décision prise par ces évêques, des chrétiens m’ont fait remarquer que Jésus n’a pas condamné la femme adultère. C’est vrai - ai-je pensé - mais en lui disant: “Va en paix”, Jésus lui a dit aussi: “et ne pèche plus”. Le “Va en paix” de Jésus m’est alors apparu comme l’absolution constante du pécheur, et le “et ne pèche plus” comme la condamnation constante du péché. Absoudre et bénir le pécheur (l’homosexuel par exemple), c’est un acte de miséricorde, et c’est digne de Jésus, mais absoudre ou bénir le péché (l’homosexualité), ce n’est pas un acte de miséricorde, et ce n’est pas digne de Jésus. C’est un acte digne du démon, son adversaire et le nôtre. C’est une abomination. Le Pape Jean-Paul II a dit:

“Dans certaines situations, l’observation de la Loi de Dieu est difficile, très difficile même. Elle n’est cependant jamais impossible”. Et pour compléter sa pensée il a cité des paroles de St Augustin : “Dieu ne commande jamais des choses impossibles, mais en commandant il t’invite à faire ce que tu peux et à demander ce que tu ne peux pas; et il t’aide à pouvoir”.

Il est évident que le fait de rendre officiellement légitime l’usage des condoms sous n’importe quel prétexte équivaut à absoudre le péché, non le pécheur. C’est un piège digne de l’adversaire de Dieu et des hommes. De ce pas on voudra bientôt bénir des mariages entre personnes du même sexe, et on trouvera des raisons “légitimes” pour le faire. A-t-on déjà vu un médecin cesser de lutter contre la maladie? Jamais un médecin ne voudrait cesser de lutter contre la maladie, sinon à quoi servirait-il? Or un évêque qui renonce à lutter contre le péché, à quoi sert-il? Nous ne pouvons pas concevoir qu’un collège de médecins déclare que le cancer ne constitue plus une maladie. Or, pourrions-nous concevoir qu’un collège d’évêques déclare que le péché n’est plus péché? Eh bien, même si cela semble impossible, cela s’est effectivement produit. Cela s’est produit au mois de février 1996, en France, la nation que les chrétiens ont toujours reconnue comme étant la “fille aînée de l’Église”.

Comment donc des évêques ont-ils pu en arriver là? Pourquoi ont-ils défié le Magistère sur cela? Mystère! Cela demeure un mystère, sans doute relié au Mystère d’Iniquité qui fait que le Bon Dieu permet que les forces du Mal aient le dessus sur les forces du Bien pour un certain temps, avant que le Mal ne soit écrasé complètement par l’intervention divine. Cela s’est déjà produit une fois lors de la mise à mort de Notre-Seigneur. Cette mise à mort a été une victoire temporaire du Mal sur le Bien, mais elle a été promptement transformée en victoire du Bien sur le Mal par la Résurrection du Sauveur. Il est impossible d’oublier les paroles prononcées par Jésus à propos du grain de semence: que s’il ne meurt pas d’abord, il ne peut germer et produire trente, soixante, cent pour un. C’est une loi inscrite partout dans la nature. Mais l’Église, peut-elle mourir? La question me pousse encore vers les messages de don Stefano Gobbi, et en date du 1er janvier 1992 je trouve les paroles suivantes:

«Dans l’Église, les ténèbres descendront encore plus denses. Elles réussiront à envelopper toutes choses. Les erreurs se répandront davantage, et beaucoup de personnes s’éloigneront de la vraie foi. L’apostasie se répandra comme une épidémie: les pasteurs et leurs troupeaux en seront frappés. Dans toutes les parties de la terre, l’Église, ma pauvre fille crucifiée et agonisante, aura beaucoup à souffrir. » (1er janvier 1992).

L’apostasie semble annoncer la mort prochaine de l’Église, mais les chrétiens qui n’appartiennent pas à l’esprit du monde savent que la mort physique n’est pas dangereuse, car elle n’est pas véritable. Elle offre à l’être humain le privilège de la résurrection, qui est une libération. Pour prouver qu’il s’agit de libération, voici un autre message que la Sainte Vierge a confié à don Stefano Gobbi le 31 décembre 1992. Notre Mère céleste nous dévoile les cinq signes qui vont précéder notre libération. L’extrait choisi décrit le premier de ces signes, celui des faux maîtres:

«Ne passez pas ces heures dans le vacarme et la dissipation. Passez-les plutôt dans le silence, le recueillement et la contemplation. Je vous ai annoncé plusieurs fois que la fin des temps et la venue de Jésus dans la gloire sont très proches. Maintenant je veux vous aider à comprendre les signes décrits dans la divine Écriture. Ces signes vous signifient que son glorieux retour est imminent. Ils sont clairement indiqués dans les Évangiles, dans les lettres de St Pierre et de St Paul; et ils sont en train de se réaliser maintenant, en ces années.

Le premier signe, c’est la diffusion des erreurs qui conduisent à la perte de la foi et à l’apostasie. Ces erreurs sont propagées par des faux maîtres, par des théologiens célèbres qui n’enseignent plus les vérités de l’Évangile, mais au contraire, des hérésies pernicieuses, basées sur des erreurs et des raisonnements humains. C’est à cause de l’enseignement de ces erreurs que se perd la vraie foi et que se répand partout la Grande Apostasie.

“Soyez attentifs. Ne vous laissez pas tromper. Beaucoup chercheront à tromper bien des gens. Des faux prophètes viendront et tromperont un très grand nombre de personnes”. [15] “Le jour du Seigneur ne viendra pas avant que ne se répande la Grande Apostasie”.  [16] “Des faux maîtres viendront parmi vous. Ils chercheront à répandre des hérésies désastreuses, et ils se dresseront même contre le Seigneur qui les a sauvés. Beaucoup les écouteront et mèneront comme eux une vie immorale. Par leur faute la foi chrétienne sera méprisée. Par cupidité, ils vous emberlificoteront avec de faux raisonnements”. »   [17] (31 décembre 1992).

Il est évident que des erreurs de cette nature ne sont pas des erreurs de distraction. La rébellion devient de plus en plus ouverte, visible, officielle, ce qui constitue une menace pour le Trône pontifical lui-même. En effet, c’est la première fois que dans l’histoire de l’Église des Évêques apostasient en groupe. Il est évident, d’après ces signes, que le temps prophétisé de l’Abomination et de la Désolation approche à grands pas.

Retour à l’index

 

6 - Primauté de Pierre.

Qui donc a reçu le charisme pour être le fondement de l’unité de l’Église? Le Pape ou les évêques? Sûrement pas les évêques. En effet, c’est à l’apôtre Pierre que le Seigneur a dit: Je te donne les clés du Royaume des Cieux. [18] Ce principe d’unité porte un nom officiel depuis 2000 ans. Son nom est: Primauté de Pierre. Sur la base de ce principe, les évêques n’ont jamais eu le droit de remplacer le Pape, ni en tant qu’individus, ni en tant que groupe d’individus, ou collège épiscopal, ou synode épiscopal. Si le Seigneur avait voulu s’adresser à l’ensemble des Apôtres, il aurait dit: “Je vous donne...”, au lieu de: “Je te donne...”. D’aucuns se demandent si les membres du collège des évêques français ont tous voté en faveur de cette prise de position contraire aux enseignements du Pape. [19] Non, pas tous. Mais en ce moment les évêques fidèles au Pape se sentent repoussés aux arrière-bans, comme si au lieu d’être des Pasteurs d’âmes ils étaient des députés parlementaires; comme si leur religion n’était plus une religion mais un parti politique; comme si le collège épiscopal n’était plus un collège épiscopal mais un parlement républicain, où siègent des députés appartenant à des idéologies divergentes, suffisamment divergentes pour créer des factions rivales.

Voilà la situation dans laquelle nous ont placés les évêques qui ont osé remplacer l’autorité de Dieu (théocratie) par l’autorité de l’homme (démocratie) au sein de l’Église. [20] Leur esprit de contestation a engendré la division au sein du Corps Mystique, une maladie qui conduit à la mort, car tout royaume divisé en lui-même est destiné à s’effondrer. [21] D’après le Secret de La Salette “Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’anti-Christ”. Il semble que le troisième Secret de Fatima redise la même chose, avec plus de détails. Sur la base de ces révélations beaucoup de personnes sont convaincues que cette crise aiguë pourrait survenir au tournant du siècle. «Mais que deviendra donc l’Église, une, sainte, catholique, apostolique et romaine, s’il faut que le Trône pontifical soit un jour occupé par l’Adversaire, le “Singe de Dieu” ? » [22] La réponse est simple: si le Trône pontifical est occupé par un usurpateur, la Chaire de St Pierre demeure vacante. Autrement dit, l’occupant du Trône n’étant pas un vrai Pape, mais un simple fantoche (habillé en pape), la Chaire de St Pierre à toute fin pratique sera vacante.  [23]

Retour à l’index

 

7 - L’élection d’un Pape: conditions de validité.

Nombreux sont ceux qui se demandent s’il existe une façon d’établir avec certitude l’authenticité d’un pape. Par exemple, y a-t-il des arguments qui peuvent permettre d’établir avec précision si un pape est faux? [24] Oui, car on nous a toujours enseigné que pour que l’élection d’un Pape soit valide il y a des conditions à respecter, et ces conditions sont de trois types.

Le premier type ainsi que le deuxième ont trait aux modalités d’élection. Le troisième, par contre, est basé sur le Magistère. Voici, pour les trois, des exemples présentés les uns après les autres:

 

A. - Élection irrégulière (cas n. 1):

Si le Pape n’est pas encore mort, ou s’il n’a pas démissionné de son propre chef, sans contraintes d’aucun genre, l’élection est irrégulière. Le nouveau “pape” est un imposteur, un corps étranger, un pape-fantoche.

B. - Élection irrégulière (cas n. 2):

Si au Conclave le nombre de cardinaux n’est pas le nombre requis, dans ce cas l’élection est irrégulière, et le nouveau “pape” est un imposteur, un pape-fantoche.

Pour garantir la non altération de ce nombre au cours d’une élection, le vote doit être personnel et secret. Par exemple, il ne doit pas être électronique, public, donné par procuration, ou donné à distance en dehors du Conclave, à partir d’un hôtel, etc...

C. - Contradictions (sur le Magistère):

Par définition le Magistère de l’Église ne peut se contredire. Un “pape” qui parviendrait à dire le contraire [25] de ses prédécesseurs sur le plan du Magistère, ne serait pas un Pape mais un imposteur, un fantoche habillé en pape.

 

Dans le cas d’un futur pape-fantoche, une ou plusieurs de ces conditions seront présentes. [26] Cela permettra aux gens de bonne volonté de savoir où chercher la vérité. À ce sujet, il est intéressant d’écouter les explications que nous donne le responsable national du Mouvement Sacerdotal Marial pour la France et la Suisse Romande, le Père Georges Flieg. [27]

«À propos du Pape il faut dire que:

1) - L’Église n’appartient pas au clergé. Les évêques et les prêtres n’en sont que les serviteurs, les gérants, et non les propriétaires. Les fidèles ont le droit de demander à leurs évêques et à leurs prêtres l’enseignement correct et intégral de la Foi.

2) - La garantie que cet enseignement est correct et intégral, c’est l’unité avec le Pape. Jésus a placé l’apôtre Pierre comme fondement de son Église, et le Pape est le successeur de Pierre. Nous devons aimer nos évêques et nos prêtres, mais nous avons le droit d’exiger l’unité parfaite avec le Pape, car nous ne suivrons pas ceux qui renient son autorité.

Et pour être encore plus clair, j’ajouterai ceci: Le jour où le Pape meurt, on parle de “vacance du Saint-Siège”. Jusqu’à l’élection d’un nouveau Pape, aucun cardinal, aucun évêque ne peut changer quoi que ce soit dans l’enseignement du Pape.  Le nouveau Pape, pour pouvoir être reconnu par tous comme le vrai successeur de Pierre, sera évidemment fidèle aux dogmes de l’Église. Tous. L’élection seule n’est pas suffisante, car l’histoire de l’Église parle de certains papes qui ont été des antipapes.

Supposons que le nouvel élu dise que les femmes peuvent désormais devenir Prêtres (ce que Jean-Paul II a déjà définitivement écarté), ou qu’il nie une vérité du Credo, par exemple la divinité du Christ, la présence réelle du Christ et de son Sacrifice dans la célébration de la Sainte Eucharistie, ou quelque autre vérité de la foi (purgatoire, enfer, etc.), il serait clair alors que ce nouveau pape n’est qu’un faux pasteur, et nous ne devrons pas le suivre.

Quelle que soit la durée de cette “vacance”, il faudra s’en tenir à l’enseignement du Catéchisme catholique. Nous savons que le Seigneur dénouera la crise. Ce temps sera celui de la Grande Apostasie. ( ... )  Ce sera aussi le temps de la fidélité héroïque ( ... )  des brebis qui formeront le “tout petit reste” dont l’Écriture et les messages du “Livre bleu” nous parlent. Ceux qui sont consacrés à Marie en font déjà partie. »

Retour à l’index

 

8 - Synodes épiscopaux: infaillibilité conditionnelle.

Un collège épiscopal est une équipe d’évêques qui se réunissent pour coordonner leur travail de pasteurs d’Église. On appelle parfois cette réunion: un synode épiscopal. Aussi longtemps que les évêques sont soumis au Pape, soit à titre individuel soit à titre collectif, c’est-à-dire collégial, ou de groupe, ils sont infaillibles autant que le Pape. Et puisque à travers le Pape on se soumet à Dieu, lorsqu’une équipe d’évêques se soumet à Dieu à travers la soumission vouée au Pape, cette collégialité s’appelle: collégialité théocratique.

Or, depuis quelques années le principe de collégialité théocratique est en compétition, pour ne pas dire en guerre ouverte, avec celui de collégialité démocratique, une nouvelle invention qui consiste à remplacer l’autorité papale avec celle du collège épiscopal lui-même, lequel s’exprime par voix de majorité. Ainsi donc, une majorité de voix humaines, celles des évêques insoumis, pourrait s’arroger le droit de prendre la place du Pape pour décider du vrai et du faux, du bien et du mal.

Vu que le nombre d’évêques qui embrassent cette hérésie ne cesse d’augmenter, je me suis posé la question à savoir si ces évêques demeurent infaillibles même une fois séparés du Pape. La réponse est non. Il serait absurde de continuer à leur attribuer l’infaillibilité s’il devient évident qu’ils ne sont plus en communion spirituelle avec le Pape, qui en tant que Vicaire du Christ sur terre demeure la source infaillible de la Vérité, et le fondement d’unité de toute l’Église.

Afin que le phénomène de la Tour de Babel ne se reproduise pas au sein de son Église, le Christ l’a pourvue d’un fondement d’unité: un Chef infaillible. Donc, l’héritage spirituel de l’Église du Christ n’est pas démocratique, mais théocratique. Les évêques le savent, et ils savent aussi, par voie de conséquence, que la connotation attribuée par Vatican II au terme collégialité n’a rien à voir avec la collégialité démocratique. Au sein de l’Église tout est théocratique, tout relève d’un pouvoir - ou autorité - qui vient de Dieu, et qui est d’ordre spirituel.

Ceci étant dit, comment interpréter les efforts que font certains évêques pour essayer de placer l’autorité de leur collège épiscopal au-dessus de celle du Souverain Pontife? Comment expliquer des déviations aussi graves et évidentes chez des personnes qui en principe sont la lumière du monde et le sel de la terre?

Conclusion: Qui dirait “Non Serviam” au Saint-Père, le dirait à Dieu lui-même. Il briserait la garantie d’unité que Dieu a placé dans son Église en la personne de son Vicaire. (Au besoin, revoir la section # 6 intitulée “Primauté de Pierre”).

Retour à l’index

 

9 - La boussole des évêques: l’infaillibilité papale.

Ce qui précède nous permet de comprendre au moins une chose: que les évêques qui décident de faire des sondages pour savoir ce que le peuple pense de la loi de Dieu, dévaluent la loi de Dieu et finissent par se dévaluer eux-mêmes. Contester l’autorité du Saint-Père, ou la refuser en se servant du concept de démocratie comme s’il s’agissait de théocratie, n’est pas une erreur banale. [28] Qu’adviendra-t-il des brebis si le berger auquel elles ont été confiées refuse d’utiliser la précieuse boussole que Jésus, Berger divin, lui a laissée en héritage: la Chaire de St Pierre, l’infaillibilité pontificale en matière de foi, doctrine et morale? Chaque catholique sait que celui qui représente la Vérité sur la terre, c’est le Vicaire du Christ. Pourquoi le contester? Pourquoi vouloir crucifier la Vérité? Pourquoi refaire ce qu’ont fait les membres du Sanhédrin il y a deux mille ans? Les trois extraits qui suivent ont pour but de nous dévoiler la prise de position du Ciel au sujet du Pape Jean-Paul II et de son magistère infaillible. Le premier nous est donné par le Père Éternel. Il a été reçu le 30 octobre 1995 par un Fermier américain [29] qui a préféré l’anonymat.

1. - «Mes chers enfants, tous doivent savoir, et c’est ma volonté que vous le sachiez, qu’il est important, pour le destin de votre âme, que vous soyez fidèles et obéissants à votre Pontife, l’homme que j’ai choisi de toute éternité pour vous diriger, vous, mon Israël, mon peuple choisi, à travers le désert de ce temps du second exode. L’homme qui maintenant occupe la Chaire de Pierre a reçu son autorité de Moi, et quiconque lui désobéit, lui fait obstruction, ou rajoute au poids de sa croix, n’échappera pas à ma justice. Je suis un Dieu de miséricorde et de justice. Je peux aussi être un Dieu sévère. Si le ton des messages qui vous sont donnés par les prophètes d’aujourd’hui vous semble sévère, c’est parce qu’il reflète votre infidélité, ainsi que l’orgueil qui vous amène à prendre le chemin de la perdition. ...

Celui qui maintenant est assis dans la Chaire de Pierre a reçu avec cette Chaire la plus grande croix et la plus lourde que quelqu’un ait porté jusqu’à présent. En acceptant sa charge, votre Pontife a hérité d’une accumulation considérable d’erreurs humaines de jugement. Le poids de toutes ces erreurs, additionné au poids d’enseigner le véritable Évangile dans un monde dominé par Satan, forme la croix la plus lourde qui ait jamais existé, exception faite de celle que mon Fils a porté en gravissant son propre Calvaire. Je dis malheur à tous ceux qui, dans l’Église de mon Fils, se sont placés hors de l’autorité du Pape, et ont donné l’exemple de la désobéissance en remettant en question son autorité et son enseignement.

Malheur, malheur, malheur à tous ceux qui présentement complotent contre lui, font obstruction à son enseignement, défient son autorité, et nient son infaillibilité lorsque, assis dans la Chaire de Pierre, il enseigne la doctrine et la morale. En tant que votre Dieu et Créateur, je vous exhorte à vous soumettre avec une parfaite humilité à l’autorité et aux enseignements de votre Pontife avant que ma main de justice ne tombe sur vous. Mes anges ont pris position et attendent. La séparation du blé d’avec la paille va commencer quand votre Pontife, fatigué, montera au Calvaire et que, conformément à ce qui lui a été mis dans le cœur, il fera connaître les vérités qui divisent l’Église dont il est le Pasteur.

Ceux qui maintenant le servent, mais seulement du bout des lèvres, ceux-là briseront les rangs et se joindront à ceux qui, nombreux, complotent présentement pour s’emparer de son pouvoir. Voyant ceci comme sa plus grande chance, Satan lancera une grande attaque contre l’Église de mon Fils afin de l’écraser une fois pour toutes. La souffrance de tous les fidèles deviendra la semence de laquelle jaillira une nouvelle grande et glorieuse Église. L’Église de mon Fils parcourra le même chemin que son Fondateur a parcouru jusqu’au sommet du Calvaire. “Le Pasteur sera frappé, et le troupeau dispersé”.

N’abandonnez pas le Pontife que Je vous ai choisi! Offrez même vos vies en holocauste. Votre sacrifice me sera agréable. Puis viendra la résurrection. Le Royaume de mon Fils atteindra sa maturité. Des nuages du Ciel Je ferai descendre la Cité Sainte entourée de splendeur et de gloire, et voilà que le Repas de Noces mentionné par mon Fils pourra commencer. Maintenant veuillez recevoir ma Justice et ma Miséricorde avec repentir. Ce sont mes dernières paroles. Votre Père qui vous aime.»

Les deux prochains extraits proviennent de la série: La Vraie Vie en Dieu, écrite par Vassula Ryden. [30] Le premier contient des paroles sévères de Jésus à l’adresse de ceux qui trahissent son Église en se moquant du Pape Jean-Paul II et de son Magistère. Le deuxième, du 22 octobre 1996, contient des paroles d’encouragement de Jésus à ses brebis fidèles. Si le ton du premier est sévère, le ton du deuxième est en revanche très doux.

Premier extrait: - «Ces Caïns ont persisté dans l’apostasie durant plusieurs décennies, ne démordant pas de leur scélératesse. Ils s’accrochent aux illusions et au mensonge. Ils piétinent mes dévots et ceux qui restent fidèles à mon Pierre. Oui, ils ridiculisent tous ceux qui croient encore à lui. Ces Caïns nuisent à mon Église, au point qu’ils ont transformé mes yeux en une fontaine de larmes...» [31]

Deuxième extrait: - «Restez fidèles aux enseignements de ce Pape, qui sont sains parce que fondés dans la Vérité. Je suis la Vérité. Mes petits enfants, ne vous égarez pas loin de la Vérité. Restez dans la Vérité. En restant dans la Vérité, vous resterez en Moi. » [32]

Nous venons de constater que les messages que Jésus nous fait parvenir par l’entremise de Vassula sont parfois tendres, parfois véhéments. Lorsqu’ils sont véhéments ils ont pour but de démasquer l’Adversaire [33] et ses acolytes humains. On a l’impression de revivre l’Évangile, là où Jésus s’en prenait aux pharisiens, les traitant de “sépulcres blanchis”. Et qui voudra-t-on crucifier cette fois-ci, étant donné que Jésus n’est plus là pour payer de sa vie?

Retour à l’index

 

10 - Une question de fidélité.

Au temps du Concile Vatican II le Pape Paul VI a exprimé son désarroi en criant au monde: La fumée de Satan est entrée dans le Temple Saint de Dieu”. Il s’était rendu compte que certains Pères Conciliaires ne suivaient pas le chemin de la Vérité. Or de nos jours cette fumée semble toujours présente. Elle a même augmenté, dans le sens que la moitié des évêques sont contre l’autre moitié. Les premiers obéissent au Pape, les autres le critiquent. Les premiers se plient à son Magistère, les autres préfèrent y aller de leurs initiatives personnelles, même si contraires au Magistère de Jean-Paul II. On dirait que la “fumée de Satan” que Paul VI a aperçue à l’intérieur du Concile - symbole vivant du Temple Saint de Dieu - n’était pas un phénomène transitoire. En effet au cours des années cette même fumée a persisté et s’est développée au point de constituer une menace pour le Trône Pontifical lui-même.

Étant donné qu’à l’heure du Grand Schisme prophétisé et donné comme imminent il faudra choisir entre l’une ou l’autre de ces deux parties, laquelle allons-nous choisir? La réponse est simple: la partie qui mérite notre fidélité est celle qui sait donner l’exemple de la fidélité au Berger Suprême et légitime, le Pape de Rome élu régulièrement. Aujourd’hui ce Berger porte le nom de Jean-Paul II. L’évêque véritable ne le conteste pas mais se soumet fidèlement à son Magistère infaillible.

Il est reconnu que rien n’est vraiment acquis de façon absolue et définitive le temps que dure notre vie en ce monde. À chaque instant nous pouvons tout gagner et tout perdre. Bien que conçu à l’article de la mort, un acte de parfait repentir a permis à Dismas - le Bon Larron - de tout gagner. Mais pour d’autres il pourrait s’agir du contraire. Salomon lui-même, qui pourtant avait reçu le don de sagesse, une sagesse proverbiale, l’a perdue le jour où il a décidé de suivre les conseils des ses épouses étrangères et idolâtres. Or il semble qu’aujourd’hui des savants théologiens et des Pères Conciliaires cherchent à imiter Salomon jusque dans sa faute. Au lieu d’écouter les conseils de leurs épouses légitimes: Soumission, Obéissance, Humilité, Chasteté, “Serviam”, ils préfèrent se laisser séduire par des épouses nouvelles, étrangères et idolâtres, dont les noms signifient exactement le contraire. Il y a cinquante ans ils étaient encore tous unanimes dans l’enseignement de la Vérité. Ils nous disaient que l’homme ne doit pas modifier la Loi divine, que la loi divine est déjà parfaite, que si on corrige la Loi divine on fait un pas vers le désordre, et que ce désordre est péché, et que le salaire du péché est la mort. [34]

Aujourd’hui certains d’entre eux font vraiment le contraire de ce que tous ont enseigné pendant des siècles. Ils se permettent de contester l’enseignement du Pape, fondement d’unité. Et leur savoir humain les rend d’autant plus agressifs. Devant cette situation critique, la Sainte Vierge elle-même s’empresse de nous donner quelques conseils. Elle le fait par l’entremise de son instrument, don Stefano Gobbi, qui le 2 septembre 1980, à New York, a reçu le message suivant.

«Regardez vers la grande lumière que mon Cœur Immaculé a donné à l’Église: mon premier fils de prédilection, le Pape Jean-Paul II. À partir de maintenant cette lumière deviendra beaucoup plus forte, tandis que la bataille se fera plus âpre. Ce Pape est signe de mon extraordinaire présence auprès de vous. Il devient la pierre d’achoppement pour tous mes ennemis, et l’écueil qui suscitera la grande division. Peu nombreux sont ceux qui suivent son enseignement sûr et inspiré! ( ... )  Même certains de mes fils de prédilection continuent à ne pas tenir compte de lui, et l’on tombe ainsi dans les plus profondes ténèbres. L’Église de ce pays est tellement malade et blessée.

Vous, fils consacrés à mon Cœur Immaculé, soyez l’exemple vécu de l’amour au Pape, de la fidélité au Pape, de la totale unité au Pape. Ainsi un grand nombre de fils désorientés se sentiront attirés par vous sur le chemin de l’unité et du salut dans la foi. Bientôt l’Apostasie éclatera au grand jour. Seuls se sauveront de la menace du naufrage, dans la foi, ceux qui seront avec le Pape. Avec lui je vous bénis tous, et vous encourage à marcher dans la confiance et le filial abandon. »

Retour à l’index

 

11 - Abomination et Désolation.

Comment interpréter ces exemples de rébellion au Magistère du Saint-Père le Pape Jean-Paul II? Est-ce que cela signifie que l’abomination et la désolation annoncées par le Christ et ses prophètes sont déjà là, présentes et actuelles? Pas vraiment. L’abomination et la désolation véritables ne parviendront à leur apogée que lorsqu’il n’y aura plus de Pape, et qu’à sa place il y aura un imposteur habillé en pape (d’où l’expression: “pape-fantoche”). Les prophètes nous disent qu’il sera très applaudi par les masses. Pourquoi? Parce qu’il leur dira des choses agréables à entendre.

Pour que l’élection d’un pape soit régulière, nous savons que le magistère (l’enseignement) de ce dernier doit être en accord avec celui de ses prédécesseurs, à défaut de quoi il y a des fortes chances que le Mensonge se soit installé à la tête de l’Église pour la diriger à la place de la Vérité. Il est évident, en effet, que la présence d’un faux pape sur le Trône Pontifical engendrerait la plus aberrante des situations, la plus abominable aussi, et que l’apothéose des applaudissements orientés vers sa personne ne ferait que souligner davantage l’étendue de la Grande Apostasie prophétisée. Voici ce que Jésus nous dit à ce sujet par l’entremise d’une autre de ses petites voix: Maria Valtorta. [35]

«Que personne ne vous égare en aucune manière: il faut au préalable que se produise l’Apostasie, et que se révèle l’homme de péché, l’être de perdition, l’adversaire qui s’élève contre tout ce qui porte le nom de Dieu, ou reçoit un culte, au point de trôner en personne dans le temple de Dieu, et de se donner lui-même pour Dieu.  Ne vous souvient-il pas qu’étant parmi vous je vous disais ces choses? Vous savez bien maintenant ce qui lui fait obstacle, et le contraint de ne se révéler qu’en son temps. Oui, déjà le Mystère d’Iniquité est à l’œuvre. Que seulement soit écarté celui qui lui fait obstacle, et alors se révélera l’Impie. »

Nous savons que le Christ a agonisé sur la croix pendant trois heures. Il est possible qu’à l’Église aussi soit réservée une agonie de trois “heures”, l’équivalent pour nous de trois semaines, ou de trois mois. (On ne peut exclure la possibilité que cette période soit celle de l’exil que le Pape semble destiné à subir juste avant sa mort. Aux yeux du monde cette mort pourra apparaître naturelle ou accidentelle. Le sera-t-elle vraiment?) Suivra la mise au tombeau, et les “trois jours” d’attente. Pour nous ces trois jours signifieront peut-être trois mois, ou trois ans. Mais à la fin le Bien triomphera sur le Mal, la Vie sur la Mort, grâce à la Résurrection qui nous attend.

La troisième partie du Secret de Fatima, celle qui officiellement n’a pas été dévoilée, semble résumée dans deux messages que don Stefano Gobbi a reçu respectivement le 1er mai 1994, et le 11 mars 1995, à Rome le premier, à Fatima le deuxième. Les voici un à la suite de l’autre, à commencer par celui de Rome.

Message de Rome: «L’heure du calvaire est arrivée pour l’Église, appelée à s’offrir en holocauste, et à être immolée sur la Croix de son martyre sanglant. L’heure du calvaire est arrivée pour cette pauvre humanité qui commence déjà à vivre les heures douloureuses de son châtiment. »  (1er mai 1994).

Message de Fatima: «Ici, Je vous veux spirituellement avec Moi parce que maintenant vous entrez dans la dernière période de votre siècle, au cours de laquelle les événements prédits par Moi parviendront à leur plein accomplissement. C’est pourquoi aujourd’hui, dans ce lieu même où je suis apparue, je veux vous manifester mon secret. Mon secret concerne l’Église. Dans l’Église se répandra au niveau mondial et parviendra à son terme la Grande Apostasie. Le schisme s’accomplira dans un éloignement général de l’Évangile et de la vraie foi. Dans l’Église entrera l’homme inique qui s’oppose au Christ. Il portera en son sein l’abomination de la désolation en accomplissant l’horrible sacrilège [36] dont a parlé le prophète Daniel. [37] Mon secret concerne l’humanité. L’humanité atteindra le sommet de la corruption et de l’impiété, de la rébellion contre Dieu, et de l’opposition ouverte à sa loi d’amour. Elle connaîtra l’heure de son plus grand châtiment, celui qui vous a déjà été prédit par le prophète Zacharie.» (11 mars 1995). [38]

Aujourd’hui la réaction que plusieurs ecclésiastiques ont devant l’annonce de la mort de leur Église semble identique à celle qu’autrefois les douze Apôtres ont eue devant l’annonce de la mort de leur Maître. Pour comprendre les deux réactions, celle des Apôtres d’autrefois et celle des Apôtres d’aujourd’hui, il serait convenable de relire l’Évangile, là où Jésus parle à ses Apôtres de la façon dont il va mourir. [39] La réaction des Douze? Refus. Obstruction. Surdité. Les Apôtres (qui n’avaient pas encore reçu le Saint-Esprit) aimaient “trop” leur Maître pour accepter des prédictions aussi “saugrenues”. Au moins à une reprise l’apôtre Pierre s’est permis de dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas, pour essayer de convaincre Jésus de changer d’idée. On sait la réponse que Jésus lui a donnée: Vade retro, Satana! (Recule loin de Moi, Satan!). La leçon que nous pourrions en tirer est la suivante: l’amour vrai préfère se sacrifier lui-même plutôt que de sacrifier la volonté de Celui qui le dirige d’en haut. La caractéristique principale de l’amour vrai est qu’il pense aux intérêts de Dieu (et du prochain) avant même de penser à ses propres intérêts. [40]

Retour à l’index

 

12 - Dans le Divin Vouloir, le remède.

Dans le fascicule: “Messages du Ciel, dédiées aux deux Cœurs” l’auteur, un Fermier américain anonyme, nous confie le message suivant:

«L’horrible abomination dont parle mon loyal serviteur et prophète Daniel est l’esprit de rébellion qui s’infiltre maintenant dans mon saint Temple, ma seule et véritable Église. Si vous pouviez seulement comprendre comment et pourquoi la première abomination Nous fut si détestable, vous pourriez voir clairement pourquoi Nous sommes si rebutés par la présente abomination qui empeste et fermente partout à travers l’Église, en commençant par l’intérieur même des murs du Vatican, et en se poursuivant dans chacun de ses segments (les diocèses). Étant donné que plusieurs bons évêques, prêtres, hommes et femmes nous aiment, Moi et mon Église, alors ils refusent de se laisser aller à reconnaître cette abomination à l’intérieur de mon Église, telle que décrite par Daniel. Ils essaient de l’expliquer en la repoussant, en la minimisant, ou en prétendant qu’elle n’existe pas.

Je connais leur grand amour pour mon Église, mais Je leur dis qu’ils ne me font pas plaisir en niant cette abomination, en la minimisant, ou en l’ignorant. En outre, plusieurs autres de mes bons enfants, afin de ne pas voir cette “horrible abomination” se tiennent occupés à combattre tous les autres maux, tels que l’avortement et l’injustice sociale, ce qui est important. Mais tous ces autres maux ne sont que le fruit de la grande et horrible abomination. ( ... )

Alors, où est le remède? Je suis le remède! Un retour à l’obéissance est le remède aussi bien pour les maux spirituels qui envahissent tout mon Corps Mystique, que pour mes enfants qui souffrent de maladies physiques. Avant qu’une guérison physique, en dehors de la médecine, puisse arriver, la personne malade ou en mauvaise santé devra d’abord se réconcilier avec Moi. »  (12 juin, 1995). [41]

L’Esprit Saint transformera l’humanité comme il a autrefois transformé les Apôtres réunis au Cénacle avec Marie. L’Esprit Saint remplira la terre de ses dons, et les hommes pourront enfin compter sur un courage, une force, une intelligence, un savoir, une sagesse, une piété très au-dessus des niveaux actuels, puisqu’ils accepteront de sacrifier leur volonté humaine au profit de la Volonté Divine, et que de cette “greffe mystique” naîtra l’amour vrai. [42] À preuve, voici ce que Jésus a dicté, le 28 juillet 1995, au Fermier américain, rédacteur des “Messages du Ciel dédiés aux deux Cœurs”. [43]

«Le Royaume de Dieu, c’est la “Volonté de Dieu”. L’humanité fut créée pour habiter le Royaume de Dieu. Par sa désobéissance, l’homme a quitté le Royaume de Dieu. Depuis ce temps il a erré sur la terre, et il a même perdu sa royauté sur elle. Dieu a promis de restaurer son Royaume, et le temps de la restauration de ce royaume est MAINTENANT arrivé. ( ... )  Mes enfants, je veux que vous sachiez plus de choses au sujet de mon “Royaume”. Alors que Dieu est partout, sa demeure se trouve seulement là où règne sa Volonté.

Quand Je me suis incarné dans le sein de ma sainte Mère, elle est devenue la sainte demeure de Dieu. La Trinité entière a fait sa demeure en son sein. Pour rendre cela possible, le “Royaume de Dieu” devait être présent en elle. Ceci veut dire qu’elle a renoncé à sa volonté, et que la Volonté de Dieu est devenue sa volonté. ( ... )  Le “Royaume de Dieu” demeurait en elle comme il demeurait en Adam et Ève avant que leur désobéissance n’entraîne la perte de la grâce. S’il en avait été autrement je n’aurais pu m’incarner et faire en elle ma demeure. Toute la Rédemption aurait été perdue. Tout cela était présent dans la pensée de Dieu avant la Création. Vous pouvez maintenant voir comment j’ai élevé la Vierge pure au-dessus de toute créature afin qu’elle puisse devenir ma Mère. Maintenant je fais appel à vous tous, mes enfants, afin que vous sachiez ce qu’il faut savoir, vous reconnaissiez ma Mère, et vous lui accordiez l’honneur que Moi-même lui accorde. Ceci est ma volonté.

Aujourd’hui vous êtes tous invités à venir dans mon Royaume pour y vivre dans ma Divine Volonté, tout comme ma Mère l’a fait. Pour faire cela vous devez apprendre à renoncer complètement à faire votre volonté. Ceci ne peut se faire en un jour, et ne se fera pas en un jour. Vous devez d’abord convertir vos cœurs de façon sincère, vous repentir, faire pénitence, et prier. Demandez-moi chaque jour de prendre votre volonté et de l’échanger contre la mienne. Allez à ma Mère qui a passé toute sa vie dans ma Volonté, et demandez-lui de prendre votre volonté pour l’échanger contre la mienne. Plus tôt vous ferez cela, plus tôt Je reviendrai. »  (28 juillet 1995).

Retour à l’index

 

 

---

 

Chapitre 3

Lutte entre les Charismes et les “Puissances”.

 

 

 

1 - Le “Culte Vineyard” (ou “Toronto Blessing”, ou “du Saint Rire” ).

Une vision intérieure [44] m’avait permis de constater deux choses importantes; la première, que dans la nature le bon Dieu a mis toutes sortes d’énergies nécessaires à la vie; la deuxième, que ces mêmes énergies, normalement faites pour la vie, entraînent la mort si de façon explicite nous accordons au diable l’autorisation de se mêler de nos affaires. J’avais compris aussi que leur abus (utilisation excessive, mais aussi mauvaise utilisation) pouvait transformer toutes les forces vitales en forces mortelles, les formes de vie en formes de mort. Pour finir, j’avais reçu confirmation que le maître de l’abus et du désordre, c’était bel et bien celui que nous appelons “l’Adversaire”. Dans tout cela, il me manquait peut-être une dernière partie, car à l’intérieur de moi il y avait d’autres questions qui tâchaient de se frayer un chemin. Par exemple, dans des moments de calme il m’arrivait de réfléchir de la façon suivante: “Vu que les forces présentes dans l’univers (visible et invisible) appartiennent à Dieu qui les a créées, comment l’Adversaire peut-il s’en servir pour nous nuire? Qui lui donne tous ces droits, toutes ces permissions? Est-ce Dieu? Pourquoi Dieu, qui est tout puissant, souverain, maître de tout, permettrait au démon d’utiliser contre nous les énergies de l’univers ?”

Dans sa bonté, le Seigneur a bien voulu m’aider encore une fois sur une question intrigante. Voici ses explications.

«Celui qui fait entrer le démon dans la danse, et lui donne tous les droits, c’est l’homme. Lorsque Dieu a créé l’être humain, Il s’est lié à la décision de le laisser libre de faire alliance soit avec les puissances du bien soit avec les puissances du mal. Ce don de Dieu à l’homme s’appelle, comme tu sais, libre arbitre. Lorsque l’homme choisit de s’allier à l’Adversaire, celui-ci agit avec l’autorité qui lui est conférée par l’homme. Dieu pourrait bien interdire au démon d’agir, mais cela irait contre l’engagement qu’Il a pris de toujours respecter la liberté de choix déjà accordée aux hommes de se faire aider par qui ils veulent. Même lorsque Dieu a permis le massacre des Innocents, puis la crucifixion de l’Innocent, Satan est entré dans la danse sur invitation, une invitation faite par les hommes. Dieu laisse faire. Devrait-il s’interposer de force? Et dans ce cas, où trouver le mérite dont l’homme a besoin pour accéder au Paradis, sa récompense éternelle?»

Ici j’ai compris le pourquoi réel de la prière, la raison importante qui pousse la Sainte Vierge à nous répéter sans cesse: priez, mes enfants, priez, priez, priez. En effet, si l’homme a le droit d’appeler à son service les forces du mal (les esprits démoniaques) et d’en profiter, comme certains en profitent, il a aussi le droit d’appeler à son service les forces du bien (les esprits angéliques), et d’en profiter. Puisque certains d’entre nous se spécialisent dans le mal, pourquoi d’autres ne se spécialiseraient pas dans le bien? Puisque par volonté divine nous avons le droit fondamental de choisir avec qui nous voulons faire alliance, le bien ou le mal, pourquoi ne pas exercer ce droit en choisissant le bien? Ce droit, me semble-t-il, devient même un devoir pour ceux qui veulent le triomphe du Bien, et le cherchent de façon active, au lieu d’attendre passivement qu’il leur tombe dessus.

J’ai aussi compris le sens profond de la phrase de St Paul aux Éphésiens: “Notre lutte n’est pas contre des créatures de chair et de sang, mais contre des Puissances et des Dominations”. [45] Puissances et Dominations ne sont pas faites de chair et de sang comme nous. Ce sont des esprits angéliques supérieurs. Depuis que certains d’entre eux se sont révoltés contre Dieu, d’angéliques qu’ils étaient, ils sont devenus démoniaques, mais sans pour cela perdre leur intelligence et leur force nettement supérieures à la nôtre. D’où la nécessité pour nous de demander aux esprits célestes de veiller sur nous et de venir à notre aide si les démons nous menacent. Et la menace est pratiquement continuelle. La preuve est dans les textes qui suivent, quatre en tout. Le premier nous vient de Maria Valtorta: message reçu en 1943. Le deuxième et le troisième sont du Père Gobbi, qui les a publiés dans le “Livre bleu” du MSM. Le quatrième est un article déjà publié en 1996 dans un journal d’Ottawa, et qui dénonce certaines pratiques charismatiques à l’allure passablement loufoque.

 

1. - Maria Valtorta: “I Quaderni”, vol. 1 (1943), p. 183.

Le 19 juillet 1943. Jésus dit: «Lucifer, dans ses manifestations, a toujours voulu imiter Dieu. De même que Dieu donne à chaque nation du monde son ange protecteur, Lucifer lui donne son démon. ( ... )  Or l’ordre de Lucifer à ses démons est le suivant: “Semez partout horreur, erreur, désespoir. Faites en sorte que les peuples se détachent de Dieu en le maudissant”. Les démons obéissent, et sèment horreur et désespoir. Ils éteignent la foi, étouffent l’espoir, détruisent la charité. Sur ces ruines, ils sèment la haine, la luxure, l’athéisme. Ils sèment l’enfer. Et ils y réussissent parce qu’ils trouvent du terrain propice. Mes anges aussi luttent pour la défense de la nation qui leur est confiée. Mais ils ne trouvent pas du terrain propice, et à cause de cela ils se voient contraints de céder du terrain à leurs ennemis de l’enfer. Pour vaincre, mes anges auraient besoin d’être aidés par des humains vivant dans le bien et pour le bien. Ils en trouvent. Mais leur nombre est trop petit par rapport à celui des humains qui ne croient pas, n’aiment pas, ne pardonnent pas, ne savent pas souffrir. Je vous répète ce que je vous ai déjà dit: ( ... )  Au-dessus de vos rangs, la vraie guerre est entre les anges et les démons. »

 

2. - Stefano Gobbi: Message de la Sainte Vierge.

Milan, le 2 octobre, 1993. «Dans le temps de la grande épreuve, je vous invite à rendre plus fort le lien qui vous unit à vos Anges gardiens. Ils ont une tâche particulière et importante à exercer envers vous, surtout en ces derniers temps. ( ... )  C’est à vos Anges gardiens qu’est confiée la tâche de vous protéger des grandes ténèbres qui vous entourent, pour vous faire marcher dans la lumière de la vérité, de la sainteté, de la pureté, de l’humilité, de la confiance, de l’amour. Les Anges gardiens ont ensuite la tâche d’être la défense de votre vie. Nombreuses et sournoises sont les embûches que vous dressent chaque jour les esprits mauvais, les démons qui se sont répandus dans le monde, et qui agissent partout pour conduire les âmes à la damnation éternelle. Leur action est maintenant devenue puissante parce qu’elle s’est associée à la force qu’ont les moyens de communication sociale, comme la presse et la télévision. Avec un raffinement sournois, le mal est diffusé sous la forme de bien, le péché comme un exercice de la liberté personnelle, la transgression de la Loi de Dieu comme une nouvelle conquête de cette pauvre humanité pervertie. Fortes et continuelles sont les attaques des esprits mauvais pour vous frapper, même dans votre vie physique, par des accidents, des malheurs, des attentats, des maladies, des calamités, des explosions de violence, des guerres, des révolutions! C’est à vos Anges gardiens qu’est confiée la tâche de vous protéger contre tous ces maux.  ( ... )

Les Anges gardiens ont enfin la tâche de combattre avec vous dans la même bataille, pour obtenir la même victoire. Dans la grande épreuve qui est désormais arrivée, la grande lutte devient plus forte et sanglante entre la Femme vêtue de soleil et le Dragon rouge, entre les forces du bien et les forces du mal, entre le Christ et l’anti-Christ. C’est une bataille qui se déroule surtout au niveau des esprits: les esprits bons contre les esprits mauvais, les anges contre les démons, St Michel Archange contre Lucifer. Vous êtes impliqués dans cette grande lutte qui vous dépasse. Vous devez alors être particulièrement unis à ceux qui vous sont proches dans ce grand combat, qui ont une grande puissance dans cette lutte, vous aident à combattre et vous assurent la victoire. »

 

3. - Stefano Gobbi: Message de la Sainte Vierge.

Rio de Janeiro, Brésil. Le 29 septembre 1995. «Grâce à la réponse que partout je reçois de mes petits enfants, j’interviens pour abréger les temps de la grande épreuve, si douloureuse pour vous.  ( ... )   Les temps seront abrégés parce que la grande lutte qui se livre entre Dieu et son Adversaire se déroule surtout au niveau des Esprits, au-dessus de vous. Cette terrible bataille se déroule entre les Esprits célestes et les Esprits infernaux, entre les anges du Seigneur et les démons, entre les Puissances du ciel et les Puissances de l’enfer.

Dans cette grande lutte, une tâche particulière est confiée à l’archange Gabriel, qui vous revêt de la force même de Dieu; à l’archange Raphaël, qui verse un baume de guérison sur toutes vos blessures; à l’archange Michel, qui conduit toutes les cohortes angéliques à la victoire complète sur les cohortes infernales. C’est pourquoi je vous confie à la puissante protection de ces Archanges, ainsi que de vos Anges gardiens, afin que vous soyez guidés et défendus dans la lutte qui se déroule maintenant entre ciel et terre, entre le Paradis et l’Enfer, entre saint Michel archange et Lucifer lui-même. Celui-ci apparaîtra bientôt avec toute la puissance de l’anti-Christ. Vous êtes ainsi préparés au grand prodige qui s’accomplira quand, par le triomphe de mon Cœur Immaculé, descendra sur le monde la rosée de la Miséricorde divine. »

 

4. - “Toronto Blessing”

Le quatrième texte, découvert par hasard il y a quelques mois, m’a fourni une preuve supplémentaire de la présence réelle des Esprits maléfiques, qui sont aussi très sournois car ils savent se déguiser d’une manière tellement sophistiquée que sans l’aide spéciale du Saint-Esprit (une aide désirée, voulue, et humblement demandée dans la prière), il est pratiquement impossible de les reconnaître. Toutefois, que le lecteur se sente libre de croire ou de ne pas croire à l’interprétation des faits qu’ici lui est proposée. Sauf que... le refus de croire devrait tôt ou tard être mis à l’épreuve par une lecture calme et détendue réalisée devant le Saint Sacrement, comme un acte d’adoration. S’exposer au rayonnement salutaire du Très-saint Sacrement offert à l’adoration des humbles est un geste vraiment très important lorsqu’on a besoin d’aide surnaturelle pour exercer notre discernement, ou découvrir où passe la ligne qui sépare l’univers du bien de celui du mal! [46] Il s’agit d’un article de journal qui en même temps est un témoignage. La personne relate les faits qui se sont produits devant elle. [47] Le sujet traité est un nouveau culte, que certains appellent le “Saint Rire”. D’autres l’appellent encore “Toronto Blessing” (en français: Bénédiction de Toronto) parce que les rendez-vous internationaux réservés à ce genre de “culte” (plusieurs voudraient qu’on le qualifie d’ “activité pieuse”, mais eux-mêmes se sentent gênés de le faire) ont connu leur premier essor important dans la ville de Toronto. L’expérience rapportée a été vécue en 1996. La journaliste Sylvia MacEachern a assisté à une séance de “Saint Rire”, et son témoignage a été ensuite publié en anglais par le journal d’Ottawa: “The Orator” (vol. 6, n. 1). En voici la traduction:



ADORATEURS SELON LE STYLE “VINEYARD”.

 

«Il y avait une foule d’environ 1000 personnes, y compris des catholiques romains. Le programme type était:

 

1) Musique rock (avec tambour).

2) Enseignement.

3) “Ministère”.

 

Durant les séances de “ministère” des gens poussaient des cris aigus comme à l’annonce d’une mortalité, ou se lamentaient comme des pleureurs à gage, ou pleuraient comme des bébés, aboyaient comme des chiens, gloussaient comme des poulets, chantaient comme des coqs, sifflaient comme des serpents, grognaient comme des cochons, rugissaient comme des lions. L’un d’eux émettait même des bruits semblables à un fil électrique qui éclate et fait des étincelles. [48] Un bon nombre des personnes présentes se crispaient, tremblaient, s’élançaient, ou tournoyaient. Dans certains cas leurs contorsions débutaient sans l’intervention de personne, en d’autres cas elles commençaient quand une équipe chargée de faire du “ministère” priait sur elles. Les contorsions s’intensifiaient pendant la prière. Le refrain de ces prières était: “Encore! Encore! Encore! Mettez-en encore Seigneur! Allez-y, Seigneur! Emplissez! Emplissez! Emplissez-le!”  Puis il y avait ceux qui riaient de façon incontrôlable, ceux qui faisaient du lèche et suce, ceux qui se roulaient sur le plancher, ceux qui passaient leur temps étendus au sol, ( ... )  et une femme qui donnait l’impression de vivre l’expérience sexuelle de sa vie ( ... )  Il y avait un jeune homme qui ressemblait au “Roi Lion”, et qui rugissait comme lui. Il émettait des rugissement rauques, essayait de se relever du plancher, découvrait qu’il y était fixé, riait de ne pas pouvoir se lever, puis rugissait de nouveau. Finalement, en dépit de cette “sainte colle”, de ses rires et de ses rugissements, ce jeune homme trouva moyen de ramper jusqu’au mur. À ce moment il était en état d’“ébriété”. Il donnait l’impression d’être ivre, et se conduisait comme une personne ivre, vraiment ivre. Le pauvre type essayait désespérément de se mettre debout en appuyant son corps chancelant contre le mur. Il se levait à moitié, puis, l’air hébété, s’arrêtait un moment pour faire l’inventaire de la situation. Pour finir, il glissait à nouveau sur le plancher.

Parmi toute cette foule turbulente, il y avait ceux qui étaient frappés par une sorte de force invisible. ( ... )  Chaque coup invisible envoyait leur corps, ou des parties de leur corps, dans une nouvelle direction. Clac! La partie supérieure du torse partait vers l’avant. Clac! Le torse était envoyé violemment en arrière. Clac! Le torse allait vers la gauche. Clac! La tête basculait avec violence vers l’avant. Une jeune femme attrayante, aux cheveux coulants et foncés, était prise par ce jeu de “frappe” et se laissait “frapper” à une vitesse incroyable. Parfois tout ce que l’on pouvait voir dans la foule, c’était une longue crinière de cheveux noirs flottant dans les airs. Elle s’en servait pour fouetter l’air dans un sens, ensuite dans un autre. Pendant ce temps les deux membres de l’équipe en charge du “ministère” se tenaient non loin d’elle, et riaient. Ils riaient tellement qu’ils avaient de la difficulté à se tenir debout! Il y avait des corps dans les allées, sur les chaises, et sous les chaises. Alors on a vite empilé les chaises pour faire place au nombre grandissant de ceux qui voulaient que l’on prie sur eux, et ensuite vivaient le “repos dans l’esprit” étendus par terre. Leurs corps couvraient littéralement le plancher, comme des ordures. Le samedi après-midi l’effervescence était à son comble. Il ne restait plus rien à faire, excepté rire, se crisper, tournoyer. Même l’équipe en charge du “ministère” était dans cet état. Les “prieurs”, de même que les “catcheurs”, [49] donnaient l’impression d’être partis vers un monde onirique. Ils étaient incapables de se tenir. Cela défie toute description. Il est vrai qu’au cours de ce rassemblement les gens ne sont pas tombés tous à terre. Ils n’ont pas tous fait des bruits d’animaux, et ils ne sont pas tous tombés dans un état d’ébriété. Mais cela est arrivé à un grand nombre. Au fait, pour devenir adorateurs selon le style “vineyard”, nombreux sont ceux qui reviennent deux ou trois fois à ce genre de séances.

À présent les promoteurs de ces activités “religieuses” ont pris l’habitude de nous mettre en garde en disant: “Ne mettez pas toute votre attention sur les manifestations”. Mais ensuite ils se lancent dans des rapports variés sur la façon dont “Dieu s’est montré” ou “Dieu est venu” (expressions à la mode) à l’occasion de rassemblements qui ont déjà eu lieu. Comme preuve que “Dieu s’est montré”, ils décrivent ce beau chaos, et racontent l’état d’enfer qui en est résulté! Plus cet état d’enfer est grand, plus les promoteurs sont convaincus que “Dieu est venu”, et qu’Il les a bénis de sa “présence manifeste”. Cette “présence”, disent-ils, est prouvée par les manifestations. »  [50]

Oui, la lecture de cet article m’a appris quelque chose de nouveau, mais elle m’a surtout permis de prendre conscience que dans mon âme il y avait encore quelque chose d’irrésolu. J’aurais voulu en savoir plus sur les signes tangibles qui permettent aux hommes de reconnaître la présence d’esprits démoniaques dans leur vie, ou dans celle des autres. Des mots tels que: spiritisme, occultisme, satanisme, envoûtements, tarots, magie noire, magie blanche (!), maléfices, sciences occultes, exorcismes, messes noires, sectes, étaient pour moi comme des êtres vivants, mais sombres, hermétiques, impénétrables, entourés de mystère. Et à cette belle liste venait se joindre maintenant un nouveau né: le culte Style Vineyard, le Toronto Blessing, le Saint Rire. Un jour je réfléchissais sur la signification réelle qu’il faudrait attribuer au mot occulte, lequel s’emploie pour quelque chose qu’on ne voit pas, ne remarque pas, ne soupçonne peut-être pas, mais qui existe réellement. Il existe caché. Caché comment? De façon absolue, ou bien...

- “Tu es né curieux, Johannes. Mais maintenant il importe que tu me dises si tu cherches le savoir pour le savoir, ou si tu cherches le savoir pour améliorer ton sort et celui de ton prochain”.

- “Seigneur, lisez Vous-même dans mon cœur. Le savoir pour le savoir ne m’intéresse pas”.

Sur le moment cette phrase n’a pas eu de suite, mais un mois plus tard un ami m’a donné des feuilles qui contenaient un message “du Ciel”, selon lui. Vu le nombre effarant de faux messages qui circulent parmi les fidèles et les demi-fidèles, les convertis et les faux-convertis, les mystiques et les faux-mystiques, j’ai commencé à lire le dit “message” avec la plus grande méfiance, prêt à contre-attaquer sur ce qui aurait pu m’apparaître contraire à l’orthodoxie ou au bon sens. Mais... surprise! Au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, j’avais l’impression que le dit message était en ligne avec ce que le bon Dieu m’avait déjà appris sur les forces cosmiques et les ondes électromagnétiques si convoitées par l’Adversaire. Le texte, qui était rédigé en anglais, avait comme titre: “The Sliders”, autrement dit: Les “Faufileurs”. Étant donné qu’il répondait, mais pas n’importe comment, à des questions qui germent dans l’esprit de plusieurs d’entre nous, l’idée de “faire aux autres ce que je voudrais que les autres me fassent” m’a poussé à le traduire en français. Le résultat, me suis-je dit, finira inévitablement entre les mains de personnes intéressées à ce genre de questions. Et en attendant que l’Église se prononce, cela aura au moins permis à ces personnes de bénéficier d’un minimum d’information sur le sujet. (Au besoin, lire l’article qui fait l’objet de la section # 2 de ce même chapitre).

Retour à l’index

 

2 - Les “Faufileurs”. (Titre original anglais: “The Sliders”).

Voix surnaturelle:

« Nous les appelons “Sliders” (traduire “Faufileurs”, ou “Glisseurs”). Ce sont des Entités qui n’appartiennent pas au monde qui est le vôtre, mais elles ont l’habitude de se faufiler un peu partout dans les flots invisibles d’énergie naturelle présents dans notre Création. Ces réseaux d’énergie naturelle ne sont pas perceptibles par l’œil humain, mais votre science fait de grands pas dans la compréhension de ce phénomène cosmique. Certains groupes occultes et ésotériques connaissent ces ondes d’énergie, et s’arrangent pour en tirer profit, car l’être humain est en mesure de manipuler ces énergies. La glande pituitaire, la glande pinéale, l’hypothalamus du cerveau, sont des antennes qui absorbent ces courants électromagnétiques cosmiques. C’est à partir de ces glandes que le corps humain est électrifié. Ces longueurs d’onde énergétiques peuvent être utilisées pour la guérison du corps humain, pour susciter miracles et prodiges dans le domaine de la santé, et même pour déplacer des objets. Elles peuvent aussi être utilisées pour modifier ou influencer les perceptions sensorielles et les sentiments humains. Cela est possible parce que, chez l’humain, la vie émotive et sensuelle est régie par un système physique, chimique et bioélectrique, et les champs magnétiques peuvent influer sur ce système. (Voilà pourquoi dans notre dimension spirituelle, la seule chose qui compte pour Nous en ce qui concerne les humains, c’est leur volonté. Elle est toujours libre de ses choix. Et pour être en mesure d’accueillir notre sainte Volonté, elle est guidée et alimentée par une conscience qui la rend capable de triompher de n’importe quelle influence d’origine naturelle, en se projetant au-delà de la matérialité dans laquelle elle se trouve).

Ces puissantes Entités utilisent les mêmes champs magnétiques que Nous. Vos médiums les sollicitent dans le seul but de servir leur volonté humaine. C’est ainsi que pour atteindre leurs objectifs humains ces médiums affectent notre Création. Certains types d’êtres humains absorbent ces énergies comme des éponges. D’autres ont la faculté d’amplifier, manipuler, modifier, ou influencer le champ magnétique autour d’eux. D’autres sont “détecteurs” et peuvent donc percevoir des phénomènes. D’autres encore sont “récepteurs”, ou “transmetteurs”. D’autres possèdent tous ces attributs réunis, ce qui les rend aptes à devenir des médiums puissants, capables de réaliser prodiges et miracles. [51]  Au-delà de leurs intentions ou désirs de surface, les individus qui acceptent de servir comme médiums deviennent les disciples de Satan et de son monde “souterrain”, rempli de puissances et de prodiges naturels. Ce sont de véritables sorciers, les sorciers de vos temps modernes. Ils pénètrent sans autorisation dans la dimension des esprits, bons ou mauvais, et faisant fi de notre Volonté divine et éternelle, ils violent les mystères de notre Création. Ils manipulent à leur gré les individus et le monde matériel. Ils créent le désordre de façon subreptice. Ils seront jugés sévèrement par notre Tribunal, car en secret ils sont motivés par l’orgueil et la présomption. ( ... ) 

Nous sommes ici au prises avec un monde où règne le pouvoir, où dominent les “Puissances”, et où il n’y a pas de dons charismatiques. Ces derniers ne sont pas transmis par contact humain. Ce ne sont pas des “énergies” que l’homme peut manipuler au gré de sa volonté ou de sa fantaisie. Les vrais dons charismatiques se forment d’une façon toute simple là où Nous décidons de réaliser notre œuvre, comme Nous le voulons, quand Nous le voulons, par le biais d’une relation intime réalisée avec un instrument que Nous-mêmes choisissons. À travers notre instrument, c’est Nous qui avons le contrôle, car c’est à Nous que ce contrôle revient, et c’est Nous qui devons continuer à le garder. Pour être en mesure de discerner, il vous faut de l’humilité. L’énergie magnétique naturelle peut être manipulée pour obtenir du pouvoir et des pouvoirs. Satan enseigne ces secrets de notre Création, et en ce moment il prépare sournoisement une stratégie de destruction au cœur même de l’Église.

Certains individus, indépendamment de leurs intentions initiales, ont ouvert les portes de l’enfer en devenant entièrement réceptifs à ces énergies naturelles. Ils ont obtenu des dons médiumniques qui leur fournissent du pouvoir. Maintenant ils sont contaminés par ces entités, qui demeurent accrochées à eux comme des sangsues. Nombreux sont ceux qui ne se rendent pas compte de ce qui se passe, mais les vrais “disciples de Satan” s’ouvrent volontairement et librement. Ils accueillent en eux ces présences obscures afin d’accroître leurs pouvoirs, [52] les accroître par des influences diaboliques. Ce que vous appelez Toronto Blessing, ou “Bénédiction de Toronto” dérive d’une source médiumnique branchée sur des circuits énergétiques naturels, et totalement contaminée par les forces diaboliques. La personne qui a lancé cette “bénédiction” en Afrique du Sud est un médium intégral. Les entités créent de la confusion et des “manifestations” qui ont l’apparence d’effusions du Saint-Esprit, mais elles ne le sont pas. Cette “bénédiction” ne vient pas de Dieu.

Prenez garde mes enfants! Bientôt vous aurez besoin d’exorcismes et de prières de délivrance pour stopper l’invasion de ces puissants intrus qui circulent à travers les circuits énergétiques que les êtres humains, en symbiose avec Satan, se plaisent à manipuler. Ces “Faufileurs” peuvent s’accrocher à vous comme des sangsues, contribuer à dissiper lentement et sûrement votre vie spirituelle, et vous conduire dans des voies sans issue. Ces entités se moquent de vous. Elles font de vous des faux prophètes, et les mots stupides qui sortent de votre bouche ne veulent absolument rien dire, ni pour vous, ni pour Nous. Vous êtes témoins de la façon dont elles s’y prennent pour vous dénaturer outrageusement, et pour vous transformer en animaux rampants, bondissants, et poussant toutes sortes de cris. Dieu ne prend aucun plaisir à voir ses enfants devenir victimes de ces phénomènes diaboliques. Le Prince des ténèbres possède un certain pouvoir sur notre Création. [53] Les circuits d’énergie cosmique nous appartiennent. Ils font partie de notre Création. Mais les “Faufileurs” circulent au cœur de ce monde invisible, et ils en abusent. Ils vont piétiner vos facultés humaines, vous clouer au sol. Ils vont se servir de vous pour réaliser leur plan.

Maintenant cette “confusion” est parmi vous et en vous parce que mon peuple ne profite pas assez de ma sainte Présence eucharistique. Lentement, puissamment, cette “confusion” envahira une grande partie de l’Église, et le Mouvement charismatique se verra totalement contrôlé par des Puissances médiumniques. Bientôt il deviendra sectaire, et des divisions apparaîtront parmi vous. Un certain nombre de prêtres, de pasteurs, de chefs spirituels, gémiront en voyant la dévastation de leur bergerie. D’autres perdront la foi. Des guides spirituels perdront leur réputation. Mes disciples auront à faire face à un temps de grandes humiliations. Le mouvement du Renouveau charismatique tombera à zéro [54] parce que très peu de chefs spirituels répondent vraiment à notre appel qui les invite à venir au désert, pour s’enraciner et vivre dans et par la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. ...

La “Bénédiction de Toronto” n’est pas un “renouvellement”, comme certains l’imaginent. Il s’agit plutôt d’une régression spirituelle complète. ( ... )  Comme conséquence de cette régression l’Église catholique s’effondrera dans plusieurs régions du globe. Les apparences seront bonnes, de l’extérieur. Il s’agira pourtant d’une catastrophe spirituelle majeure. En vérité, les catastrophes naturelles ne sont rien en comparaison de tout ceci. L’œil humain, à lui seul, ne verra rien. La sagesse et l’intelligence des hommes ne sauront ni comprendre ni saisir la supercherie. Pourtant elle sera très présente, et beaucoup s’égareront à cause d’elle. Les gens se réjouiront de ce qu’ils seront témoins d’un flot de miracles et de prodiges. Les gens se sentiront bien. Plusieurs seront séduits par de grandes guérisons et des “manifestations” de toutes sortes. Le phénomène sera identifié et perçu comme un grand mouvement de régénération de l’Église. Les esprits diaboliques susciteront des merveilles pour confondre les gens. [55]

Certains prêtres sont contaminés de la tête aux pieds par la puissance médiumnique transmise par les “Faufileurs”. Ils produisent de véritables “filets d’énergie” qui contrôlent les individus. Ils sont assistés par ces “Faufileurs” qui leur enseignent comment procéder. Les techniques sont celles que les groupes ésotériques venus de l’Orient ont importées. D’ailleurs, la façon dont ils procèdent dans leur imposition des mains est devenue une technique de transfert d’énergie cosmique sur les glandes du cerveau. Certains prêtres et pasteurs se font mener par le bout du nez par ces sociétés de “Faufileurs” puissants et invisibles qui se servent d’eux pour détruire l’Église. La “Bénédiction de Toronto”est une porte qui a été ouverte par ce médium d’Afrique du Sud. Plusieurs d’entre vous l’ont traversée. D’autres la traverseront. Mais attention. C’est un piège! ( ... )  Un temps de grande confusion envahira bientôt le Peuple de Dieu, les pauvres disciples du Seigneur, car leurs chefs charismatiques et leurs prêtres cherchent le pouvoir pour eux-mêmes plutôt que de le chercher pour Dieu uniquement.

Des pouvoirs... Parce que la tentation est trop grande, et l’épreuve de la croix trop difficile à supporter avec patience. [56]

Des pouvoirs... Parce que vous voulez suivre votre propre volonté, et pour cela vous êtes prêts à faire fi de tous les décrets de notre sagesse éternelle. [57]

Des pouvoirs... Parce que toute connaissance spirituelle véritable passe forcément par le dépouillement total de votre moi humain, et parcourt le long chemin de notre désert purificateur. Épreuve pénible, au point que plusieurs choisissent de ne pas passer par cette porte étroite du salut. [58]

Des pouvoirs... Parce que dans votre ambition vous voulez contrôler et dominer, et parce que secrètement vous caressez le rêve de devenir le point de mire de tout le monde. Cela correspond à un faux zèle pour le royaume, et va contre les intérêts spirituels de l’Église.

Moi, J’ai attendu patiemment pendant plusieurs années avant de débuter ma mission en public. Mon ministère était humble et rapide. Les gens voulaient la gloire, et je leur donnais l’amour de Dieu. Je ne vous demande pas de battre des records lorsque vous travaillez pour le Royaume de Dieu le Père. Vous voulez des pouvoirs? Vous en aurez. La puissance que vous convoitez, vous la recevrez de la main des “Faufileurs”. Des phénomènes étranges se produiront parmi vous. Vous deviendrez un sujet de moquerie pour les nations. Tout ceci parce que vous ne voulez pas vous établir et vivre dans mon Cœur eucharistique, ni aimer à travers Lui, qui est l’Alpha et l’Oméga de toute vie spirituelle existante sur la terre. Ce temps de confusion sera votre châtiment. Vous apprendrez la leçon de la façon la plus dure, à travers d’amères humiliations.

On peut s’emparer des puissances et les manipuler, tandis que les dons charismatiques octroyés par le véritable Esprit de Dieu ne peuvent pas être utilisés de cette façon-là. Notre travail à Nous se fait dans le royaume intime de l’instrument que Nous avons choisi, dans un espace très particulier. Pour passer un test comme celui-ci, il n’y a que l’humilité. C’est elle qui vous permettra d’arriver au bon discernement. La clé, c’est l’humilité. Maintenant ( ...) vous allez être livrés à vous-mêmes. Le temps est venu pour Moi de me retirer. Les événements prendront le pli qu’ils voudront. Ce temps de confusion sera le fruit de votre rébellion contre Moi. Je détourne mon visage de ce chaos. [59] Amen. »

Message reçu le 11 juin 1995. (Fête de la Sainte Trinité).

Retour à l’index

 

3 - Un “détail” pouvant servir à identifier les faux mystiques.

Le texte des “Faufileurs” vient de nous signifier qu’aujourd’hui plus que jamais l’Adversaire est prêt à se déguiser en Ange de lumière. Ce contexte favorise l’apparition de prophètes, mystiques, et chefs charismatiques de tout acabit. Certains sont bons en apparence, mais faux dans la substance. Devant cette situation, de nombreuses personnes se demandent comment distinguer le vrai du faux dans ce domaine. L’épisode qui suit sort d’un important chapitre de l’histoire moderne, celui de Napoléon, et semble fournir des éléments de réponse à cette question. Il offre un exemple éloquent qui peut, à mon avis, aider les âmes de bonne volonté à reconnaître ce qui est de Dieu et ce qui ne l’est pas, à l’intérieur du Corps Mystique, l’Église. Voici l’épisode.

Au sommet de la gloire que les succès militaires lui avaient assurée, Napoléon Bonaparte décida de se faire couronner empereur par le Pape, car il voulait que son pouvoir, gagné par les armes, soit reconnu par tous comme venant de Dieu, c’est-à-dire sacré. Pris de court le Pape accepta de le couronner. Or pendant la cérémonie d’investiture qui fut célébrée le 2 décembre 1804 à l’Église Notre-Dame de Paris, Napoléon n’a pas attendu que le Pape accomplisse le geste rituel de prendre la couronne et de la lui poser sur la tête. De façon arbitraire il a lui-même fait ce geste. Il a pris la couronne impériale et l’a placée sur sa tête. Les historiens disent qu’il a fait ce geste en prononçant la phrase: “Dieu me l’a donnée, malheur à celui qui osera y toucher!”

En agissant de la sorte Napoléon a démontré qu’il préférait se couronner lui-même plutôt que de se faire couronner par un autre homme, fût-il Pape, et son geste a transformé la cérémonie religieuse de son investiture en une mise en scène destinée à faire accroire aux gens que l’autorité suprême de l’Empire lui avait été conférée par Dieu, alors qu’en réalité il s’était servi lui-même, et de façon arbitraire. La distance qui sépare un titre reçu d’un titre volé est énorme. Aussi vaste, disons-le, que celle qui sépare le vrai du faux, le bien du mal. Mais dans le temps où ces choses se sont produites personne n’a osé parler. [60]

 

LE FAMEUX “SACRE” DE NAPOLÉON 1er

napol_ss

Tableau de: Jacques Louis David. Musée du Louvre. Paris.

 

À l’exemple de Napoléon, de nos jours certaines personnes refusent toute autorité qui ne soit pas la leur, et même si parfois elles décident de se mettre à genoux devant l’autel de Dieu, elles le font plus par intérêt que pour exprimer leur vraie soumission à la Volonté de Dieu. Comment faire pour connaître les intentions réelles d’une personne qui s’agenouille devant l’autel de Dieu? Existe-t-il un moyen susceptible de nous laisser savoir si une telle personne est vraiment sincère? Heureusement la Providence de Dieu a voulu que ce moyen existe. C’est un “petit” détail (petit et en même temps grandiose, visible et en même temps invisible), qui ressemble au geste de Napoléon. Le faux mystique, ou le chef non légitime (imposteur, usurpateur), est tellement pressé de se voir sacré, consacré, couronné, qu’il fera n’importe quoi pour s’emparer du symbole du pouvoir (la mitre, la crosse, l’habit, la tiare, la couronne, etc...) SANS ATTENDRE que le pouvoir représenté par ce symbole lui soit conféré par qui de droit. [61]

De nos jours, comme par hasard, nombreux sont les personnages qui s’auto proclament évêques, prêtres, abbés, abbesses, et même papes, et qui pour mieux séduire s’habillent en conséquence. Leurs admirateurs nous répètent: Y a-t-il du mal à s’habiller en évêque, ou à se promener avec une crosse? Pourquoi se faire tant de souci pour une crosse qui, au fond, n’est qu’un simple bâton? À qui cela peut-t-il nuire? À personne. Où est donc ce grand mal qu’on prétend, qu’on soupçonne? Le mal n’est peut-être pas très visible, car le Maître de l’occulte l’a occulté, mais il est présent. Il ne se voit pas beaucoup parce qu’il n’est pas dans la crosse comme telle, ou dans la mitre, ou dans la couronne, ou dans l’habit, mais dans l’esprit de l’individu qui s’empare de ce symbole de pouvoir sans que le pouvoir qu’il représente lui ait été conféré ou transmis. C’est l’équivalent d’une auto-proclamation, alors que, nous le savons bien, Dieu seul a le droit de s’auto proclamer. Et d’ailleurs, si dans notre société civile un citoyen non autorisé décidait de s’habiller avec l’uniforme d’un officier de police, d’un juge, d’un roi, ou d’une reine, et d’agir en conséquence, quelle suite un tel geste n’aurait-il?

Le pourquoi de ce détail providentiel est que l’homme ne doit pas être privé de tout moyen susceptible de l’aider à reconnaître où est la vérité. [62] Par exemple, au moment du grand choix décisif, qui est celui de la Grande Apostasie, il faudra s’attendre à ce que certains de nos chefs charismatiques se déclarent en faveur du faux Pape, alors que d’autres se déclareront contre. Chacun choisira en fonction de ce qu’il est, et non en fonction de ce qu’il aura toujours voulu paraître. Cela signifie que malgré leurs nombreux charismes, souvent authentiques, certains de ces grands chefs “mystiques”, au moment crucial du grand choix n’auront pas le charisme essentiel de la fidélité. [63] Manqueront de fidélité ceux qui auront utilisé leurs charismes pour “paraître”. Et il y aura des débandades. Parmi leurs disciples il y en aura qui auront la douloureuse impression de se sentir abandonnés en mer, comme éjectés d’un navire conduit par des traîtres déguisés en amis mais vendus à l’ennemi. S’il est vrai que mieux vaut prévenir que guérir, l’âme de bonne volonté devrait commencer à prévoir ces choses. En effet, lorsque le faux Pasteur (le faux Pape) sera en place, et que les faux charismatiques se rangeront de son côté, [64] la confusion sera grande, et le désespoir risquera de s’emparer de ceux qui n’auront pas été prévenus, ou qui de façon volontaire auront négligé toute forme de préparation. [65]

Retour à l’index

 

 

---

 

Appendice

 

Récits

 

 

 

1 - Trois exemples sur la Divine Volonté.

En parlant de Luisa Piccarreta, nous avons vu que l’objectif de ses écrits est de nous encourager à vivre dans le Divin Vouloir. Poussés par le désir de bien faire, beaucoup de gens se demandent quelle différence il y a entre faire la volonté de Dieu et vivre dans la volonté de Dieu. Puisque j’avais ce problème, j’ai demandé au Bon Dieu [66] de m’aider à le résoudre. Comme réponse explicative j’ai eu trois images mentales.

 

- 1 -

Chauffeur privé.

 

Tout d’abord je me suis trouvé au volant de ma voiture, en train de conduire comme je fais d’ordinaire. Sentant la présence d’un passager à ma droite, j’ai tourné la tête pour voir de qui il s’agissait. À ma grande surprise j’ai découvert qu’il s’agissait de Jésus. De Jésus. Jésus lui-même. Il se tenait là, tranquillement assis, et finissait par me donner toutes sortes de bons conseils sur quel chemin prendre, où tourner, quand ralentir, etc. Moi, je suivais ses conseils, et avec gratitude, car ces conseils, je le voyais bien, m’étaient fort utiles. J’ai alors entendu une voix silencieuse me suggérer de l’intérieur: C’est cela FAIRE ma Volonté”.

Quelques instants après je me suis trouvé assis côté passager. En regardant vers ma gauche pour savoir qui conduisait, j’ai découvert, à ma très grande stupéfaction, que mon illustre Passager d’il y a un instant était devenu mon chauffeur privé. Jésus en personne avait pris place au volant de mon auto, et la conduisait très bien. Nous avions simplement changé de place. Et avec Jésus comme chauffeur j’avais l’impression que le monde n’était plus le même, que jamais nous n’aurions pu avoir d’accidents graves. Je me sentais en sécurité. J’aurais même pu fermer les yeux et relaxer pendant que Jésus conduisait. Et la voix silencieuse m’a alors suggéré: C’est cela VIVRE dans ma Volonté”.

Je me souviens d’avoir pensé, à haute voix peut-être: “Est-ce normal tout cela? Est-ce possible que le Bon Dieu devienne maintenant mon chauffeur privé?” À ces paroles, dites ou pensées, Jésus a répondu: “Qu’est-ce qui est plus facile, mourir sur la croix ou te servir en tant que chauffeur privé?”. Puisqu’il continuait à conduire, et de façon très naturelle, je lui ai encore dit: “Si c’est vous qui conduisez à ma place, aurai-je le droit de relaxer? De fermer les yeux si je me sens fatigué? Et si je tombe endormi?”. Mon divin et adorable Chauffeur a souri, puis m’a répondu: “Si tu tombes endormi, je m’occuperai Moi-même de tout”.

  Ici j’ai compris que lorsque l’homme renonce à sa propre volonté pour vivre dans la Volonté divine, c’est comme s’il cédait au Seigneur le volant de son auto (c’est-à-dire la direction de sa propre vie). Les avantages qui en découlent sont sans nombre. [67]

Je me suis encore permis de dire à mon Seigneur: “Seigneur, n’avez-vous pas l’impression qu’il manque quelque chose pour faire comprendre encore mieux, et à tout le monde, ce que vous me permettez de comprendre par intuition et par grâce? N’auriez-vous pas une image supplémentaire pour ceux qui, poussés par la bonne volonté, ont soif de mieux comprendre? J’ai l’impression que cette leçon est trop importante pour ne pas lui donner une suite ...”

 

- 2 -

Les échecs.

 

Comme d’habitude, mais jamais sans surprise, une image s’est présentée. J’ai vu deux Êtres qui jouaient aux échecs. À moi tout seul je n’aurais jamais imaginé que le Bon Dieu puisse jouer aux échecs avec le Diable, et pourtant... Mais il fallait comprendre que c’était juste une image. Je me suis donc appliqué à comprendre l’image.

Tout d’abord j’ai compris que les pièces du jeu représentaient des êtres humains. Je me suis reconnu dans un pion... Et j’ai réalisé qu’aux échecs même un simple pion peut être précieux, si par exemple il se trouve à la bonne place, au bon moment. (Tout dépend du plan stratégique conçu par Celui qui mène le jeu). Je regardais le jeu aller quand tout à coup j’ai réalisé que le Bon Dieu était en position de désavantage. J’ai pensé: “Impossible. Le Bon Dieu est plus fort que le Diable. Le Diable est une simple créature et ne peut gagner contre son Créateur. Le Créateur est forcément plus intelligent et habile que sa créature, quelle qu’elle soit l’intelligence de cette dernière”.

Et pourtant... Le désavantage du Bon Dieu était bien visible, ce qui fait que je me suis mis à regarder mon Créateur avec des yeux suppliants. J’étais l’enfant qui regarde son père tout puissant battre en retraite devant un mystérieux adversaire vêtu de noir. Je le voyais souffrir et presque pleurer chaque fois que le jeu l’obligeait à céder l’une de ses pièces si précieuses. L’enfant que j’étais se révoltait à l’idée de voir son père de lumière perdre du terrain devant un adversaire aussi sombre et repoussant. L’enfant que j’étais découvrait pour la première fois l’existence de la mort, et souffrait lui aussi, mais ne pouvait pas concevoir que la mort l’emporte sur la vie. L’enfant que j’étais avait besoin d’un secours, d’une explication, d’un remède contre un doute aussi cruel, aussi écrasant.

Mon instinct filial me poussa à lancer les mots: “Papa. Papa. Ne vous laissez pas battre. Faites quelque chose. N’êtes-vous pas le Tout-Puissant? N’êtes-vous pas Dieu? Ce n’est pas à vous de perdre. Il faut que vous gagniez. Je veux que vous gagniez!”.

Sans trop savoir pourquoi, mes yeux se sont mis à fixer l’échiquier, et voilà... l’explication! J’ai remarqué que les pièces avec lesquelles mon Père menait son jeu étaient toutes douées de liberté, si bien que certaines d’entre elles, se croyant en position de désavantage, se déplaçaient toutes seules vers un carré voisin, et même plus loin. Ce manque de confiance et d’abandon finissait par entraîner leur perte. Mon Papa avait beau être le Tout-Puissant! La liberté qu’exigeait la loi de son amour à l’égard de toutes ses pièces rendait son jeu extrêmement vulnérable face au camp adverse, où la loi de la peur maintenait chaque pièce solidement ancrée au carré choisi par l’intelligence diabolique de l’Adversaire.

À ce moment je suis revenu de ce côté-ci de la réalité, et la voix silencieuse m’a demandé: «Mon cher petit pion, te souviens-tu d’avoir déjà lu un texte qui disait que “quoi qu’il arrive Je rebâtirai mon Église”?»

Oui, je m’en souvenais, mais pas des mots exacts. Alors je les ai cherchés, et je les ai trouvés à la page 118 du livret: “Le grand message d’amour”. J’ai donc relu très attentivement ce message, et il disait:

«Le monde moderne renouvelle ma Passion! Cependant, même si tous mes Prêtres me quittaient, comme mes Disciples ont fait lors de ma crucifixion sur le Golgotha, même si Je restais avec seulement un seul d’entre eux, comme je suis resté seul avec Jean, eh bien, à travers celui-là Je renouvellerai le monde! »  (19 mars 1969).

Je réfléchissais sur ce que je venais de vivre. Je savais que les messages que je manipulais étaient comme les morceaux d’un puzzle que je m’efforçais de reconstituer. Dans ma boîte, qui était ma banque de messages prophétiques, il y en avait plusieurs qui ne pouvaient pas être d’origine divine, car malgré leur apparence de vérité ils n’allaient bien nulle part, [68] mais d’après moi ce dernier message était sûrement d’origine divine. Je ne lui trouvais aucun défaut, et en plus il épousait à la perfection les morceaux que j’avais déjà reconnus comme véridiques et placés patiemment à l’endroit qui leur convenait.

Je m’attendais à un commentaire de la part de la voix silencieuse, mais je n’en ai pas eu. Sans doute que l’expérience que je venais de vivre était suffisamment claire et éloquente par elle même. Pour moi elle l’était, mais pour les autres? Je sentais que ces images, malgré leur puissance et leur clarté, n’auraient pas réussi à convaincre tout le monde, et je m’interrogeais sur ce qui empêche certaines personnes de se déclarer satisfaites des explications fournies par la Providence. Or voici la réponse que la voix immatérielle m’a suggéré:

«Il y a une différence énorme entre les personnes qu’un rien peut contenter, et celles qui au contraire ne se contentent jamais de rien. Les premières ont une âme de bonne volonté, et elles croient à la Providence. Elles sont comme des fillettes dociles qui inventent leur bonheur à partir de ce qu’elles reçoivent des mains des adultes. Les deuxièmes, au contraire, ont une âme qui ressemble à celle des contestataires professionnels. Rien ne parvient à les convaincre de choisir la Vérité lorsque celle-ci leur est proposée. Pour ces personnes tout est prétexte pour nier la Vérité, comme si la Vérité n’avait pas le droit d’exister. Par exemple, si un témoin de la Vérité ne donne pas son nom, son témoignage n’est pas recevable, mais s’il le donne, c’est son nom qui n’est pas recevable. Si un livre qui témoigne de la Vérité se présente avec “Imprimatur”, c’est du vieux paternalisme, mais s’il se présente sans “Imprimatur” malheur à celui qui a osé le diffuser dans cet état!”»

À ces conditions, me suis-je dit, il vaut mieux que je poursuive mon chemin sans autres délais, que je suive le conseil que Virgile donnait à son cher compagnon, Dante Alighieri, au cours du voyage qu’ils ont effectué dans les méandres de l’enfer: “Non ragioniam di lor, ma guarda e passa”, autrement dit: “Évitons de parler d’eux, mais regarde, et passe”. [69]

 

- 3 -

L’amour à son meilleur.

 

Ayant appris par Luisa Piccarreta qu’au cours de l’Ère nouvelle nous serions capables d’aimer de la bonne façon, j’avais hâte de savoir comment cet amour nouveau serait fait. Or voilà qu’un beau jour j’ai aperçu en esprit trois couples de nouveaux mariés. Les trois étaient dans leur période dite lune de miel. Dans chaque couple les deux époux se témoignaient les mêmes gestes d’affection, d’attachement, de passion amoureuse, mais quand j’ai eu le privilège de “voir” ce qui se passait à l’intérieur de leur âme, j’ai constaté que, malgré leurs gestes apparemment identiques, les trois couples ne s’aimaient pas de la même façon.

Les époux du premier couple s’aimaient de façon tendre et passionnée, mais uniquement par suite du besoin instinctif que l’être humain a de RECEVOIR de l’amour. Les époux du deuxième couple s’aimaient de façon tendre et passionnée aussi, mais en plus de s’aimer par suite du besoin instinctif de recevoir de l’amour, ils s’aimaient aussi par suite d’un besoin supérieur, celui de DONNER de l’amour. Les époux du troisième couple s’aimaient eux aussi de façon tendre et passionnée, mais en plus de s’aimer par suite du besoin de recevoir de l’amour et d’en donner, ils s’aimaient comme conséquence d’un besoin très spécial, supérieur à tout: celui d’aimer Dieu ENSEMBLE. [70]

J’avoue que l’image du troisième couple m’a séduit. Leur façon de s’aimer m’a permis de comprendre que l’amour humain est un amour créé, et que les plus solides et véridiques des amours créés sont ceux qui acceptent le moule, l’image, le reflet de l’Amour incréé. Je me suis dit: l’Amour incréé, c’est Dieu, et Il est au centre de la Communion des Saints. Plus les êtres qui sont autour de Lui sont en mesure de refléter son image comme des “miroirs” fidèles, et plus ils peuvent relancer autour d’eux le même rayonnement que Lui, source première de l’Amour.

Voilà – je me suis dit – voilà l’amour à son meilleur, celui qui conviendrait parfaitement à la période que Luisa Piccarreta nous décrit comme étant celle du triomphe du Divin Vouloir en nous. [71]

Retour à l’index

 

2 - La centrale hydroélectrique.

Le moment est venu, je crois, de vous raconter l’expérience que j’ai vécue il y a un certain temps, au sujet de l’Esprit Saint dans la très Sainte Trinité. J’ai l’impression que le Bon Dieu a voulu me faire une grâce spéciale.

J’étais censé être en prière, mais au lieu de “prier” je disais au Bon Dieu, à ma manière à moi, que le mystère de la très Sainte Trinité me “fatiguait”, et pour cause. La cause, c’était le Saint-Esprit. Je me déclarais satisfait de l’image du Fils, car Jésus était pour moi un visage que je pouvais imaginer, voir, contempler, presque toucher, connaissant bien son histoire. Je me déclarais presque satisfait de l’image du Père, car j’en avais eu un qui pour moi avait été très bon. Mais je ne pouvais me déclarer satisfait de l’image du Saint-Esprit. L’image de la colombe et celle du vent n’avaient jamais réussi à désaltérer ma soif de comprendre le Saint-Esprit à travers quelque chose de suffisamment représentatif et convaincant. Malgré mes efforts et toute ma bonne volonté, je ne parvenais pas à me représenter la troisième Personne de la Très-sainte Trinité de façon satisfaisante. Et je commençais à me sentir frustré.

Un jour que dans la solitude je songeais au Bon Dieu, je me suis rendu compte tout à coup que non seulement je n’étais pas seul, mais que la Présence qui se tenait en face de moi et autour de moi était grande, très grande. C’était la Présence de mon Dieu Créateur. Une fois la surprise passée, je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’une situation de privilège, car j’avais devant moi Celui-là même qui aurait pu m’aider à trouver une solution au problème du Saint-Esprit, c’est-à-dire le problème de sa représentativité.

D’instinct j’ai mis cartes sur table, comme si Dieu le Père était vraiment mon papa ou un copain très responsable. Je me suis permis de dénoncer, ou presque, ce qui m’était toujours apparu comme une lacune; une lacune assez grave et peut-être non justifiée. (Moi, un être créé, je n’ai pas le droit de protester devant mon Créateur, et pourtant j’utilisais devant Lui des mots qui auraient pu être interprétés comme une quasi-protestation. Je me demande si un étranger à cette affaire n’aurait pas trouvé mes propos un peu irrespectueux. Mais à l’époque c’était ma manière à moi de dire au Bon Dieu que je l’aimais…  assez pour lui montrer ma façon de penser!)

Avant même que mon pseudo plaidoyer soit terminé, mon imagination a été saisie par la vision d’une grande centrale hydroélectrique. En même temps une voix silencieuse, immatérielle, m’a suggéré:

- «Voilà ce qui peut représenter Dieu le Père. »

Je contemple pendant un instant la beauté grandiose de cette centrale, puis mon attention et mon regard intérieur se concentrent sur l’ensemble des fils de haute tension qui forment le réseau de distribution de l’énergie produite par cette centrale. Je le vois bien, ce réseau, et je vois aussi les fils de moins haute tension qui pénètrent dans les maisons, les écoles, les usines, les églises, les magasins, les marchés, partout où l’énergie électrique est considérée nécessaire.

- «Vois-tu le réseau de distribution? Il peut Me représenter, car je suis le Fils, et je transporte la divine Énergie partout où doit s’installer la Vie. Et maintenant, es-tu encore intéressé à “voir” le Saint-Esprit?»

L’espace d’un éclair, puis...

- «Non, non... Tout va bien. Tout va bien maintenant. J’ai ma réponse. Je n’ai plus besoin de voir le Saint-Esprit. Je sais où Il est, et même comment Il est. Il est dans les fils électriques. Il est comme l’électricité qui passe dans les fils électriques. Il est inutile pour nous de songer à le voir. Les hommes ne peuvent pas Le voir parce que l’électricité ne se voit pas. On voit seulement les fils qui la transportent. Il y en a à l’intérieur de la centrale, mais la plupart sont à l’extérieur. Ceux qui sont à l’extérieur, je les vois très bien, et ils vont partout. »

En moi, ce phénomène de compréhension n’avait duré qu’une seconde, peut-être moins. Ce que pendant des années j’avais souhaité comprendre, tout à coup je le comprenais, et d’une façon pleine, qui me satisfaisait, qui me remplissait selon mes capacités. Je constatais aussi que les fils qui se trouvaient à l’extérieur de la centrale s’éloignaient à perte de vue dans les quatre directions, soutenus par les pylônes qui se suivaient à distance régulière. Partout où l’homme voulait amener la vie, l’électricité était transportée par le moyen de ce réseau de fils électriques. Je comprenais que ce réseau pouvait représenter Jésus. En effet, Jésus transporte son Esprit vital partout où on a besoin de Lumière, de Chaleur, et de Vie au sens spirituel. Je comprenais que le Saint-Esprit est en Jésus comme l’électricité est dans les fils du réseau électrique.

La Centrale, plus le Réseau, plus l’Électricité, n’étaient au fond qu’une seule et unique chose: trois éléments, mais inséparables comme les trois Personnes de la Très-sainte Trinité. Étant donné que Jésus distribue l’énergie engendrée par la Centrale, on ne pourrait imaginer le Saint-Esprit (l’électricité) sans le Père (la centrale), et sans le Fils (le réseau) desquels Il procède. Enfin! Beaucoup de choses qui auparavant me semblaient incertaines, ou floues, ou hors de la portée de mon intelligence, depuis ce moment-là m’apparaissent claires, d’une clarté exceptionnelle.

La partie “technique” de ce phénomène est que toutes ces belles choses ont été vivantes en moi l’espace d’un flash, d’un déclic d’appareil photo, mais leur trace est fixée pour toujours dans mon subconscient, dont une partie est en train de devenir une sorte de photothèque. Au besoin, je peux rappeler à l’écran de mon esprit n’importe laquelle de ces images, pour la lire, la méditer, ou la décrire selon mes capacités.

«Toutefois, Seigneur, si quelqu’un veut vraiment voir le Saint-Esprit, je crois qu’il le peut, mais seulement dans l’action qui se produit au bout du fil, dans le résultat concret produit par l’électricité: une lampe qui s’allume, une chaufferette qui réchauffe (ou un climatiseur qui réduit la chaleur excessive en été), un moteur électrique qui fait fonctionner la machine à laver, avancer la machine à coudre, tourner le ventilateur, etc... ».

Au cours de cette expérience visuelle je me suis rendu compte que l’électricité engendre trois formes de vie, qui parfois se présentent réunies, et parfois séparées: lumière, chaleur, mouvement. 1) - Lumière: (les lampes électriques); 2) - Chaleur: ( les radiateurs électriques, le fer à repasser, les climatiseurs); 3) - Mouvement: (les moteurs électriques). Or à travers ces images j’ai pu comprendre, et vite, en un clin d’œil, ce que pendant des années j’avais souhaité comprendre sans pouvoir jamais y parvenir. J’entends encore l’écho de deux ou trois mots présents dans une prière qu’étant jeune j’avais l’habitude de réciter en latin en l’honneur du Saint-Esprit: Dulce refrigerium, lumen cordium, lux beatissima... et qui m’étaient revenus à la mémoire parce qu’ils décrivent justement l’activité du Saint-Esprit. Soudain, mon attention a été attirée par la voix d’un appareil de radio. Puis j’ai vu une télévision qui s’allumait et offrait des images et des messages de tout genre... Après avoir écouté, et regardé, et pensé, je me suis permis de dire:

- «Autrefois, Seigneur, tout fonctionnait à la main, ou avec des pédales. Maintenant l’électricité a créé une véritable révolution. C’est pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Regardez... La télévision fait plus de mal que de bien. La radio aussi. »

- «Je le sais, Johannes, mais même si toutes les formes d’énergie appartiennent à Celui qui les a créées, l’Adversaire parvient à s’en servir. Toutes les forces et les énergies présentes dans l’univers ont été créées pour vous, pour votre bien-être. Mais l’homme, vu qu’il possède le don de la liberté, peut s’en servir autant pour le bien que pour le mal. S’il décide de s’en servir pour le mal, l’énergie qui normalement est vitale devient pour lui mortelle. Abuser des bonnes choses, tu le sais, c’est comme si on les rendait mauvaises.

Par exemple, les personnes qui invoquent sur elles l’effusion de l’Esprit Saint, si elles le font sans une préparation adéquate, c’est comme si elles demandaient l’électricité pour leur maison sans avoir préparé les structures adéquates pour recevoir sans danger une surabondance d’énergie nouvelle. En d’autres mots, si l’Adversaire n’a pas été délogé complètement de la dite maison, la personne qui y habite court le risque d’avoir des courts-circuits dévastateurs à la place des bienfaits normalement rattachés à l’arrivée de cette Source d’énergie surnaturelle. Cela s’explique: si vous tolérez la présence de l’Adversaire chez vous, il vous prépare des courts-circuits et des embûches de tout genre. Pour mieux réussir il le fait de façon occulte, c’est-à-dire sournoise, cachée. Pour ne pas éveiller les soupçons, il vous subtilise petit à petit ce que vous avez de meilleur, ou le rend inutilisable. Il finit par mettre hors usage votre système de santé spirituelle, et même physique.

Pour éviter que tout cela ne se produise, il faut d’abord que vous songiez à chasser l’Adversaire hors de votre maison, hors de votre âme, hors du territoire qui vous appartient, et que par la suite vous demeuriez vigilants, de façon à lui interdire tout accès s’il essaie de revenir en force. Relisez pour cela l’évangile. »

Une leçon comme celle-ci m’est apparue vraiment importante, d’autant plus que les explications épousaient convenablement le besoin que chacun de nous a de s’appuyer sur des exemples concrets.

Quelques années plus tard je me suis retrouvé devant des journaux qui parlaient de réunions “charismatiques” très bizarres. J’étais perplexe, envahi par le doute, d’autant plus que certains chefs charismatiques d’envergure semblaient parfois tout à fait en faveur de ces choses abracadabrantes. Je me suis permis de demander à Jésus:

- «Seigneur, les événements dont parlent les journaux, ces réunions “charismatiques” que les média d’information ont baptisées “Saint Rire”, “Toronto blessing”, etc., où les gens font n’importe quoi au nom du Saint-Esprit, est-ce des exemples d’énergie volée par celui dont nous parlions il y a quelques années?»

- «Oui. C’est ça. Je vois que tu retiens facilement ce que tu parviens à apprendre à travers des images. Dis-moi, Johannes, si l’électricité avait été connue au temps de ma vie terrestre, crois-tu que dans l’Évangile il y aurait une parabole de plus aujourd’hui?»

- «J’en suis presque sûr, Seigneur. L’image de la Centrale me semble très appropriée. Elle peut rendre des très grands services aux gens intéressés à comprendre, un tant soit peu, la très Sainte Trinité. À date, cet exemple est celui qui m’a le plus aidé. »

- «Alors écoute. La révolution que la terre a connue avec l’arrivée de l’électricité vous donne un exemple de ce que vous allez connaître bientôt sur le plan spirituel, avec la venue de l’Esprit Saint. Mais il faut que la planète soit d’abord préparée à cet événement par le moyen d’un nettoyage en profondeur, suivi d’une grande réfection. Grâce à cette réfection préparatoire, vous pourrez enfin recevoir avec profit les grandes richesses d’énergie spirituelle et physique dont l’Esprit Sanctificateur vous comblera.

Je sais que tu pries pour que le Père envoie tout de suite l’Esprit Saint renouveler la face de la terre, mais si ces nouvelles richesses et libertés étaient accordées à l’humanité tout de suite, maintenant, sans une purification préalable, cela ne lui serait d’aucun profit, vu l’état actuel des choses. Autrement dit, voici: en ce moment il y a sur la terre un nombre excessif de personnes qui favorisent leurs intérêts plutôt que les nôtres, cherchent leur gloire plutôt que la nôtre, font la promotion de leur ordre plutôt que du nôtre. Ces masses de personnes n’utiliseraient pas convenablement les nouveaux pouvoirs, les nouvelles richesses et les nouvelles libertés. Non seulement elles les gaspilleraient mais, pire, elles les investiraient dans le mal plutôt que dans le bien. C’est grâce à la Purification, grâce au véritable renouveau qu’elle fera naître, que disparaîtront les malheureux incendies qui à présent ravagent vos âmes. »

Ici j’ai compris que les incendies qui éclatent dans les maisons comme conséquence de courts-circuits électriques, sont une image de ceux qui se produisent dans les âmes lorsque nos forces spirituelles sont mal utilisées. Tout cela ressemble à des courts-circuits que Satan prépare en cachette à l’intérieur des âmes qui ne lui ont pas interdit l’accès de façon radicale. Au moment où arrive le riche courent spirituel, ces courts-circuits éclatent. Mais d’autres âmes se vendent carrément au démon en échange de richesses matérielles et d’honneurs terrestres. Elles lui ouvrent la porte avec des activités occultes de tout genre, y compris les messes noires. Ces âmes-là obtiennent tout du démon, mais à quel prix! À quoi sert de conquérir le monde entier si le prix à payer est celui de notre âme?

C’est à ce moment-là que de façon intuitive j’ai aperçu le nombre effarant d’œuvres de destruction que Satan et ses suppôts humains préparent au niveau de la planète, notre maison collective. Mais, malgré le délire apocalyptique que ces œuvres représentent, mon cœur reste confiant. Je sais que le Seigneur se servira de tout ce mal pour faire triompher le bien.

Retour à l’index

 

3 - L’arbre aux dévotions.

Je venais de lire un texte qui parlait en faveur de la dévotion au Saint-Esprit, et présentait cette dévotion comme étant la dévotion des dévotions, disant qu’il fallait lui donner la priorité absolue sur toutes les autres dévotions. J’ai été poussé à prendre la chose au sérieux, et je me suis mis à faire ce que l’auteur du texte, un certain Père M***, demandait que l’on fasse: prier le Saint-Esprit en lui donnant toutes les priorités. J’étais bien content, car la dévotion au Saint-Esprit était devenue pour moi la dévotion des dévotions.

Un beau jour j’avais le goût de prier mon ange gardien, mais suite à la lecture en question j’étais devenu incapable de le faire, convaincu qu’il ne fallait pas “gaspiller" mon temps de prière avec des dévotions autres que celle du Saint-Esprit. Je me suis donc abstenu de prier mon ange gardien, mon “devoir" étant désormais de consacrer tout mon temps de prière au Saint-Esprit. J’étais convaincu que le Saint-Esprit méritait d’être prié bien plus que tous les anges gardiens du monde réunis ensemble.

Et voici que les circonstances suggèrent une neuvaine aux âmes du Purgatoire. Moi, je la remplace par une neuvaine au Saint-Esprit. Même chose avec la neuvaine au Précieux Sang. Même chose avec toutes les autres prières, excepté la Messe et le chapelet, deux pratiques irremplaçables, mais que j’offre aussi au Saint-Esprit, et vite, pour être sûr de ne pas oublier. Je passe ainsi un certain nombre de semaines ou de mois “branché” à 100% sur le Saint-Esprit.

Petit à petit je commence à m’apercevoir que dans ma façon de faire il y a peut-être une forme quelconque de déséquilibre. Par excès? Possible. Je demande du secours à une ancienne amie fidèle. Elle s’appelle logique, ma logique à moi. (Je la consulte pour avoir un conseil lorsque mes autres amis ne sont pas disponibles). Ma logique me confirme la légitimité de mes soupçons, mais rien de plus. Le 27 décembre, jour de la fête de saint Jean, apôtre et évangéliste, mon saint Patron, j’insiste auprès de ma logique:

- «Je suis rendu au point que je me sens coupable, ou presque, si je prie mon saint Patron. Est-ce normal, selon toi?»  Sa réponse est immédiate:

- «Tu me prends pour le bon Dieu, mais moi je ne suis pas le bon Dieu. Pourquoi ne demandes-tu pas au Saint-Esprit lui-même? »

- «C’est bien trop vrai! Tu as raison. Et je pourrais commencer même aujourd’hui... »

Le soir du même jour je me mets en la présence du Saint-Esprit. Je songe à ce qu’on m’a toujours enseigné, à savoir que l’un des principaux rôles de l’Esprit Saint, c’est de mettre de l’ordre là où il y a du désordre, et non le contraire. Je finis par Lui dire ma façon de penser, et je termine avec une prière dans laquelle je souhaite que l’équilibre et la paix règnent dans mon âme. Trois secondes s’écoulent, et l’écran de mon imagination s’ouvre sur l’image d’un arbre splendide. La chose surprenante est que cet arbre est chargé de fruits de toutes sortes. Il y a des pommes, des poires, des cerises... mais ce n’est ni un pommier, ni un poirier, ni un cerisier. Et il y a aussi des oranges, des bananes, des figues, des dattes, des pêches, des raisins de toutes sortes, et même des fruits tropicaux. Tous les fruits sont mûrs à point, et fort appétissants. “Oooh! Mamaan”! C’est sûr qu’avec un tel arbre dans mon jardin je n’aurais jamais le temps de m’ennuyer! Avant que je puisse penser à autre chose, une voix silencieuse, immatérielle, me remplit de confiance en me disant:

- “C’est beau. Je sais que tu trouves cela beau. Je me sers de cette image pour répondre à tes questions, et à tes prières. Les fruits que tu vois suspendus à cet arbre représentent les diverses dévotions que tu connais. L’arbre c’est Moi, le Saint-Esprit. Lorsque tu prends un de ces fruits et le manges, tu ne m’insultes pas, car ces fruits viennent tous de Moi. C’est Moi-même qui les offre... Toutefois, si tu le veux, rien ne t’empêche de continuer à prendre soin de l’arbre, le protéger, lui apporter de l’eau, sarcler sa terre autour, lui parler même. Les fruits n’en seront que plus appétissants et riches en vitamines de toutes sortes. Et tout cela, pour la santé de ton âme. Je ne t’apprends rien de nouveau en te disant qu’elle aussi a besoin de se nourrir ( ... ) n’est-ce pas?”

- «Bien sûr. C’est comme vous l’expliquez! …  Et vous avez permis à l’article du père M*** d’aller jouer dans le “code génétique” de mes idées pour que le stress et la soif spirituelle ainsi engendrés … me préparent à mieux recevoir et à mieux comprendre toutes ces belles explications. Pas ça ?»

Le plus beau des silences.

Retour à l’index

 

4 - La source assoiffée.

Des sources qui ont soif, est-ce que cela existe?

Un matin, étendu sur mon lit, j’attendais que mon réveil me donne son signal habituel, et je regardais le plafond, les mains croisées derrière la tête. Je me forçais de trouver la réponse à une question qui après s’être subrepticement glissée dans ma tête, y était restée comme coincée. Pour m’en débarrasser, et au plus vite, il fallait que je lui trouve une réponse. Or plus je cherchais, moins je trouvais. La question était: “Les sources d’eau peuvent-elles avoir soif? Si oui, quelle serait leur façon de se désaltérer? Elle doit sûrement exister. Qu’est-ce qui est de nature à pouvoir apaiser la soif d’une source?”

Je cherchais, mais sans résultat. Me sentant à court de patience, et ayant presque épuisé mon temps de farniente, j’ai dit à mon ange gardien que s’il ne faisait rien de plus pour m’aider j’aurais mis l’affaire de côté. Sa réponse a été:

«Tu aurais des meilleures chances de trouver si tu cessais de penser à la façon des humains, mais vu qu’il ne te reste pas beaucoup de temps je vais te donner moi-même la réponse. Bien sûr que parfois les sources ont soif. Bien sûr qu’elles ont une façon de se désaltérer. Elles éteignent leur soif en donnant à boire aux autres. Plus elles donnent, mieux elles se portent. »

Monsieur Lapalisse aurait peut-être répondu de la même façon, mais ma vie était telle, que je me suis senti immédiatement impliqué dans cette réponse, d’une façon profonde et très personnelle. J’ai tout de suite réalisé que tous les pères de famille sont comme des sources, et que moi-même, en tant que père, pour me sentir satisfait, c’est-à-dire “désaltéré”, j’avais besoin de savoir que ma progéniture avait assez bu de mon eau, autrement dit bien profité de ma paternité. Je crois que tous les parents de la terre comprennent ce langage. Plus on aime nos enfants, plus on a “soif” de les voir profiter de nos richesses, et pas seulement des richesses matérielles (qui d’ailleurs sont les seules à être toujours bien accueillies), mais surtout des richesses spirituelles. Quel chagrin, quelle frustration pour un père ou une mère s’ils constatent que leur eau est négligée, ou refusée, par leur progéniture! Si nos enfants refusent, même partiellement, l’eau que nous leur offrons à boire avec amour, cela nous crée une brûlure intérieure si ardente, qu’elle peut bien se comparer à l’ardeur d’une soif intense inassouvie.  Alors mon Ange a ajouté:

«Johannes, le Père que vous avez au Ciel est le premier Papa du monde. Lui aussi “souffre” s’Il voit que l’homme néglige ou refuse ses richesses. Et de vos jours cela se produit souvent. La Mère que vous avez au Ciel “souffre” elle aussi si elle voit que vous négligez ou refusez l’eau qu’elle vous offre en ces derniers temps, qui sont ceux de la grande sécheresse. Elle est mère, la première de toutes les mamans du monde, et en ces derniers temps elle fait mille efforts pour vous apporter de quoi manger et boire. Elle est présente sur la terre par le moyen de centaines d’apparitions et locutions intérieures. Malgré tous ses efforts, elle voit que l’humanité est de plus en plus moribonde. Vous dépérissez à vue d’œil. Parmi vous il y en a qui meurent de chaleur et de soif avec un sceau rempli d’eau juste à côté. La vie qui vous est offerte d’en haut, vous avez le droit de la refuser; on le sait bien; mais pourquoi la refuser? Pourquoi préférer la mort à la vie? Pourquoi vous laissez mourir alors qu’on vous offre de vivre? Si vous buvez l’eau qui vous est offerte, et de toutes les façons possibles, en plus d’étancher votre soif à vous, vous apaiserez la soif du Ciel. C’est Dieu le Père qui vous envoie cette eau.»

Je venais de découvrir que je n’étais pas tout seul à souffrir de cette “soif” typiquement paternelle. Le Bon Dieu lui-même était pris avec le même problème que moi. Or le fait de savoir qu’au Ciel il y avait Quelqu’un qui pouvait me comprendre parce que, en tant que père, Il avait le même problème que moi, me soulageait l’esprit. Je goûtais à une forme de paix, du fait que je me sentais moins seul. J’avais au Ciel un Père qui me comprenaient sur un point important, celui de l’hérédité que les hommes pères et les femmes mères souhaitent léguer à leurs enfants.

Mon réveil a sonné, me laissant à peine le temps de réaliser que ce que je venais de vivre était un enrichissement supplémentaire que le bon Dieu m’avait accordé gratuitement, et que j’avais failli le perdre dès le début parce que trop pressé de vivre à ma manière.

Retour à l’index

 

5 - Le Ciel… comment est-il?

Je venais de constater que le Saint-Esprit ne refuse pas d’être traité en ami s’il trouve que les mots du dialogue sont assaisonnés avec des sentiments d’amour. L’idée m’est donc venue de Lui confier une de mes idées fixes, quelque chose que je traînais en dedans de moi depuis ma première jeunesse, à la manière d’une “soif” qui n’avait jamais pu être entièrement assouvie. Il s’agissait du Ciel, de l’idée qu’il nous est permis d’avoir du Ciel à partir d’ici-bas. Je voulais comprendre au moins un peu comment le Ciel était fait, et je n’y parvenais pas de façon tant soit peu satisfaisante. Par exemple, on m’avait appris qu’au Ciel tout le monde était parfaitement heureux, mais en même temps on m’avait laissé entendre que certaines âmes étaient “plus proches” de Dieu que d’autres, et donc plus heureuses. Comme je traînais en moi, sans trop le savoir, l’image d’un Ciel calqué sur celle d’un amphithéâtre, j’en concluais que les habitants du Ciel ne jouissaient pas tous du même bonheur, car les places d’un amphithéâtre ne sont pas toutes au premier rang. À cause de cela, ma logique de jeune adolescent était en révolte, et il m’arrivait de penser que peut-être le Ciel parfait était une invention, une sorte d’utopie. Mal pris que j’étais, un beau jour je me suis tourné vers Dieu avec une prière de ce genre:

«Dieu d’amour, j’aimerais vous parler de la question du Ciel. N’auriez-vous pas une façon de m’expliquer comment il est fait, une façon qui puisse s’adapter à ma manière de penser? L’ancien curé du village où je suis né a toujours refusé de me répondre sur cette question, qu’il trouvait d’ailleurs embêtante. Vous vous rappelez? C’est lorsque j’ai appris le mot “élucubration”. Il disait que mes questions étaient des “élucubrations mentales”. Mon but, veuillez me croire, n’est pas de vous embêter avec des “élucubrations”. Je voudrais seulement savoir si vous n’avez pas une réponse qui me soit congénère, quelque chose qui pourrait apaiser la soif de mon esprit. »

“Paff ”... Deux bouteilles se présentent devant moi, et c’est comme si je les voyais, même si avec mes yeux je ne vois rien. Une est grande, l’autre est plus petite d’environ la moitié. La voix immatérielle me dit:

«Attention. Je vais les remplir d’eau, mais saches que cette eau représente le bonheur, et que les deux bouteilles sont deux âmes qui viennent d’arriver au Ciel. »

Dans un éclair, si court qu’au moment où il survient il est déjà passé, ce que je voulais comprendre est déjà compris. Mais le “Doux Hôte de mon âme” a ses raisons pour poursuivre le dialogue, et Il me dit:

- «Maintenant que les deux âmes sont entièrement remplies de bonheur, chacune selon sa capacité, est-ce qu’on peut dire qu’elles sont parfaitement heureuses toutes les deux?»

- «Oui, elles sont parfaitement heureuses, toutes les deux. »

- «Penses-tu que la plus petite pourrait se sentir “frustrée" de ne pas avoir plus de bonheur ? »

 «Non, c’est impossible. Elle est au maximum de ses capacités. Elle est parfaitement remplie d’eau, je veux dire de bonheur, donc parfaitement heureuse. Aucun sentiment de frustration ou de jalousie n’est possible en elle à l’égard de sa compagne plus grande. En plus, je viens de comprendre que si au cours de notre vie terrestre nous voulons devenir comme des “bouteilles" très grandes, et même géantes, cela est possible. Il suffit que nous acceptions vos inspirations, celles que Vous nous envoyez régulièrement au fond du cœur. Notre capacité de bonheur céleste nous la préparons ici-bas, sur cette terre, grâce à ces inspirations intérieures qui sont les vôtres. Ce sont elles qui nous font grandir spirituellement lorsque nous les accueillons et que nous en tirons profit. Ai-je bien dit? »

- «Oui, c’est la vérité. Et maintenant, aimerais-tu que je te conduise un peu plus loin sur cette voie ?»

- «Oh, oui. »

Pas de bouteilles, cette fois-ci, mais un lustre majestueux, suspendu au centre d’une cathédrale tout à fait majestueuse. Les lumières qui le font resplendir forment des cercles concentriques dont le diamètre augmente de façon graduelle vers le bas. La lumière est unique, mais les ampoules qui éclairent sont innombrables et variées, selon le rang auquel elles appartiennent. Il en résulte une seule et grande harmonie, où chaque ampoule est heureuse de donner selon sa couleur et sa puissance.

«Ce lustre pourrait représenter le Ciel tout entier. Comme tu vois, les ampoules qui n’ont que 100 watt ne sont pas jalouses de celles qui en ont trois ou quatre fois plus. Elles ne songent pas à éclairer davantage, puisque la plénitude les habite déjà, et que leur luminosité est en harmonie avec celle du rang auquel elles appartiennent. »

Je m’aperçois que la beauté de ce lustre majestueux est liée à sa lumière, laquelle dépend de l’électricité, qui à son tour est là pour représenter la puissance de Dieu. Cette image m’aide à comprendre que Dieu est la force qui fait briller les Cieux par sa présence toujours active. Autrement dit, Dieu est une Puissance, Puissance Divine, Puissance d’Amour. Et cette “Puissance Divine d’Amour” est toujours active. Suite à cela, le “Doux Hôte de mon âme” m’invite à visiter la crypte. Je descends l’escalier, et dans la crypte je découvre un lustre semblable à celui d’en haut, mais moins lumineux, beaucoup moins. Je me rend compte que sa lumière est faible, très faible, pas tellement à cause de ses dimensions réduites, mais à cause de ses ampoules qui sont presque toutes éteintes: brûlées ou mal vissées. La voix immatérielle me dit:

«En haut tu as vu l’Église triomphante, qui est au Ciel. Ici tu vois l’Église militante, qui est sur la terre. La lumière d’ici est très faible car la plupart des ampoules n’éclairent plus. Elles sont brûlées ou mal vissées. Pour l’instant la situation est comme tu constates, mais bientôt ce lustre sera restauré. Les ampoules mal vissées seront revissées, et les ampoules brûlées remplacées. Le lustre va pouvoir éclairer la crypte de partout, jusque dans ses moindres recoins. »

Je crois que ces paroles signifient que Dieu a l’intention de redonner sous peu à son Église militante toute la splendeur qui lui revient. Et je quitte la scène.

Retour à l’index

 

6 - Les athlètes dans le stade.

“Ne juge pas, et tu ne seras pas jugé” est une phrase sacrée que notre Divin Sauveur nous a laissée en héritage. Cela signifie que pour plaire à Dieu nous devons nous abstenir de juger notre prochain. Or moi, pendant plusieurs années, je me disais que cette phrase était difficile à admettre, puisque Dieu nous avait lui-même donné de la “jugeote" pour que nous puissions nous en servir le cas échéant. Mais en même temps je me refusais d’admettre que Dieu se soit trompé, et tout cela était pour moi source de tension.

J’étais aux prises avec ce dilemme intérieur depuis déjà un certain temps, quand un beau jour, de façon soudaine, je me suis senti transporté de façon imaginaire au-dessus d’un grand terrain olympique gazonné et doté d’une belle piste qui en faisait le tour. Il y avait sur cette piste plusieurs athlètes qui couraient dans l’espoir de gagner une place de distinction en arrivant les premiers. Ils semblaient avoir déjà fait plusieurs tours, mais pour terminer la course il leur restait à faire encore deux ou trois de ces tours. Mon regard s’est arrêté sur un coureur isolé qui semblait précéder tous les autres. Il avait une longueur d’avance plutôt confortable, ce qui m’a poussé à faire la remarque suivante à l’intention de mon Interlocuteur caché, le seul qui pouvait m’entendre:

- «C’est sûrement lui le gagnant. Je ne vois pas comment ses compagnons pourraient le rattraper. »  La réplique a été:

- «Tu te trompes. Son avance est seulement apparente, car il a deux tours de retard sur la plupart de ses camarades... Celui qui tient la tête de la course en ce moment se trouve au milieu du peloton principal, et je suis le seul à connaître son identité. Il faut que tu saches que ces coureurs n’ont pas tous démarré leur course au même moment, ni au même endroit, si bien que pour juger de leur performance réelle il faudrait posséder d’abord les données que Moi seul je possède... »

- «Voilà qui complique les affaires! Comment allons-nous faire pour savoir qui est le premier, le deuxième, le troisième, le dernier? »

- «Justement, Je ne veux pas que vous le sachiez de votre vivant. Cela explique pourquoi Je donne à chacun des lignes de départ et des temps de départ qui sont différents. Tu vois, ces lignes et ces temps représentent les talents que j’accorde à chacun d’entre vous au début de sa vie. Je suis le seul à savoir avec combien d’avance ou de retard chacun de vous a démarré sa course (son existence), et le rang qu’il occupe parmi mes autres athlètes... Prends l’exemple du “Bon Larron" (Dismas) qui s’est converti seulement quelques instants avant de mourir. Si c’est vous qui étiez juges, vous l’auriez placé en enfer des centaines de fois, et toutes avant le temps. Donc, cher Johannes, la raison d’être de mon commandement “Ne jugez point", n’est pas de vous empêcher d’utiliser la raison que je vous ai donnée pour vous aider, entre autres, à distinguer le bien du mal. Le seul but de mon commandement est de vous interdire de condamner celui qui semble méchant, mais peut-être ne l’est pas, ou de déclarer saint celui qui a l’air d’un saint, mais peut-être ne l’est pas. »

À ce moment-là une grâce intérieure m’a fait comprendre que la “jugeote” que Dieu nous donne est un outil précieux, destiné à juger la nature de l’action (ou péché), non le degré de responsabilité de l’acteur (ou “pécheur”). Dieu seul possède toutes les données qui permettent d’établir le vrai degré de responsabilité d’un homme à l’égard des gestes qu’il pose, qu’il a posé, ou qu’il a l’intention de poser. Depuis ce temps-là, je sais beaucoup mieux à quoi m’en tenir.

Retour à l’index

 

7 - L’oiseau sans ailes.

J’étais intérieurement aux prises avec l’image d’un oiseau. Il faisait tellement pitié que j’hésite à vous le décrire. Il était sans ailes. Il marchait parmi ses congénères, des volatiles comme lui, mais alors que ceux-ci pouvaient à chaque instant décider de s’envoler, lui ne le pouvait pas parce qu’il n’avait pas d’ailes. Le défaut, en plus de le rendre ridicule, le faisait paraître maladroit dans tout ce qu’il faisait. L’image ne venait pas de moi. Je sentais qu’elle m’était envoyée d’en haut, de la part de Celui qui dans l’éternité procède du Père et du Fils. L’image me paraissait étrange, un peu trop pour que je la supporte sans rien dire. Je me suis donc permis de poser une question, qui a provoqué une réponse, qui a son tour a provoqué une autre question, et ainsi de suite. Un dialogue est né entre l’Esprit d’Amour et moi. Pour les intéressés, voici le dialogue:

Moi: Seigneur, quel but peut avoir une image aussi grotesque? Pourquoi me montrer un cas si pitoyable? Priver un oiseau de ses ailes me semble une chose cruelle. L’image ne respecte pas les lois de la nature. Il n’y a pas d’oiseaux sans ailes.

Esprit d’Amour: Tu te trompes, Johannes. Je t’assure qu’ils existent. La majorité des oiseaux n’ont plus leurs ailes aujourd’hui.

Moi: De quoi parlez-vous Seigneur? Je ne Vous comprends pas.

Esprit d’Amour: L’oiseau sans ailes représente l’homme qui a perdu l’amour. L’amour que vous recevez de Moi à votre naissance équivaut à une pair d’ailes qui va avec le reste de ce que vous êtes. Si vous perdez l’amour que vous avez reçu, vous devenez comme cet oiseau misérable.

Moi: Seigneur, ce n’est pas toujours facile d’aimer; s’aimer soi-même de la bonne façon, aimer les autres de la bonne façon. Le poids matériel de ce corps qui est le nôtre ne nous facilite pas la tâche. Notre corps est matière. Il nous traîne constamment vers le bas.

Esprit d’Amour: Cela est vrai. Votre corps est fait de matière, et la matière est lourde. Elle vous traîne vers le bas. Mais grâce aux ailes que chacun de vous reçoit de Moi à sa naissance, il vous est possible de vaincre le poids de la matière et de monter vers le ciel. De même que l’oiseau s’envole grâce à ses ailes, vous vous envolez grâce à l’amour. L’oiseau est fait pour voler, vous pour aimer.

Moi: Esprit d’Amour, vos paroles me touchent profondément. Il m’arrive parfois de me sentir opprimé par mon corps physique, et cela à cause de ses limites, de ses lacunes, de ses défauts. Je ne vous apprends rien. Ce sont des choses que Vous connaissez. Vous rappelez-Vous la grande crise que j’ai eue il y a neuf ans, lorsque je voulais quitter la vie parce que son poids me paressait insoutenable?

Esprit d’Amour: C’était une tentation, et par bonheur tu l’as repoussée. Votre trépas ne doit pas être anticipé ou retardé, mais accepté avec simplicité lorsque son heure arrive. Concernant les moments difficiles, vous pouvez les vaincre grâce à l’amour. Par exemple, si parfois vous voulez vous détacher de la terre - qui malgré tout est celle qui vous donne à manger - si vous voulez la quitter pour venir voltiger un peu dans la liberté du ciel, il suffit que vous fassiez appel à vos ailes, à votre amour, et en peu de temps vous êtes au-dessus des misères de la terre. Le ciel vous redonne la vigueur et l’équilibre dont vous avez besoin pour continuer à vivre sur la terre. En frappant des ailes vous découvrez que votre corps n’est pas inutile. Pendant que les ailes lui rendent service en le soutenant dans les airs, lui à son tour rend service aux ailes en les empêchant de partir au vent comme des plumes à la dérive. Voila la raison d’être de votre corps, de son poids de matière: faire travailler votre amour, le rendre effectif. [72] Toute chose a sa raison d’être, Johannes. Dieu le Père a voulu que vos ailes soient faites pour vous et vous pour vos ailes, que l’amour soit fait pour vous et vous pour l’amour. Le poids de votre corps mortel ne doit pas vous décourager outre mesure puisque les ailes que Je vous donne vous permettent de vous envoler vers la liberté du ciel à n’importe quel moment. Si votre intention est de glorifier le Créateur, le poids de votre corps ne sera pas pour vous un obstacle. Il suffit que votre amour le prenne à charge. [73]

Moi: Alors, si j’ai bien compris, notre esprit est placé dans un bloc de matière, [74] mais Vous nous fournissez les ailes spirituelles, celles de l’amour, grâce auxquelles nous pouvons à chaque instant monter vers le ciel malgré le poids des misères qui sont celles de notre corps. C’est cela?

Esprit d’Amour: Oui. Le poids de vos misères est utile si vous ne renoncez pas aux ailes qui vous soutiennent. [75] Mais pour arriver à cela le concours de votre volonté est essentiel. Considère l’exemple de Martin Luther: il est tombé avec tous ses disciples dans le piège du: “Pecca fortiter, sed crede fortius", [76] comme si Jésus, votre Rédempteur, pouvait et voulait vous sauver sans le concours de votre volonté, et sans effort de votre part. [77] Johannes, je te confirme que le Salut est gratuit, mais non imposé. Celui qui le veut doit montrer clairement qu’il le veut. Par exemple, il doit être capable d’allonger le bras vers le Fruit du Salut qui lui est offert, sortir les mains de ses poches. Dieu le Père est heureux de vous offrir son Salut gratuitement, mais il vous faut le cueillir, et pour le cueillir un acte de volonté est nécessaire de votre part. [78] Cet acte implique un effort, petit ou grand selon la distance qui vous sépare de la branche qui vous offre ce Fruit. En d’autres mots, si tu te vois dans l’image de l’oiseau, un acte de volonté est nécessaire pour dire aux ailes de ton amour de se mettre en mouvement de façon à atteindre la branche où le Fruit du Salut est perché; si tu te regardes dans l’homme que tu es, il faut que tu sois capable de sortir les mains de tes poches dans le but de faire ce qu’il faut pour toucher le bien que tu veux posséder.

Moi: Merci Seigneur.

Retour à l’index

 

8 - Manger, mais au sens spirituel.

J’étais au dessus de l’évier de la cuisine, en train de manger une orange très savoureuse, et le Seigneur m’a dit:

«De même que tu manges et tu assimiles l’orange en te nourrissant d’elle, de même Je te “mange” et t’assimile en me nourrissant de toi. »

Les pensées qui m’ont traversé l’esprit sont que: manger, consommer, manger et boire pour subsister, manger et boire pour ne pas mourir d’inanition, pour que la vie physique ne s’éteigne pas, etc..., tout cela est très important pour nous. Le tout fait partie de notre nature. Le temps de ruminer ces pensées…, j’ai réussi à achever mon orange. Ensuite j’ai dit: “Mais alors, Seigneur, Vous me mangez comme moi je mange l’orange ?”

«Oui. Et d’ailleurs tu le savais déjà. Dans le fond de ton âme cette notion existait déjà. T’en es-tu rendu compte? »

«…  On peut dire que oui … mais de façon intuitive seulement. Maintenant la chose m’apparaît plus évidente, comme si Quelqu’un lui avait enlevé le voile à moitié transparent qui la couvrait. Je sais que c’est Vous. Le concept que Vous me montrez dit ceci:

1) Le Royaume végétal se nourrit du Royaume minéral, et cela lui permet de subsister.

2) Le Royaume animal se nourrit du Royaume végétal, et cela lui permet de subsister.

3) L’homme se nourrit du Royaume minéral, végétal et animal, et cela lui permet de subsister physiquement. »

En profitant de cette occasion, le Seigneur me rappelle que l’homme n’est pas seulement physique. Étant donné qu’il est un amalgame de physique et de spirituel, Il tient à me rappeler que pour subsister spirituellement l’homme a besoin de nourriture spirituelle aussi. L’âme qui vit dans le corps de l’homme, me dit-Il, a besoin de “manger” et de “boire” autant que le corps, mais spirituellement. Puis Il me rappelle une autre vérité, à savoir: de même que les sens corporels indiquent à l’homme quelle nourriture matérielle prendre ou ne pas prendre, de même la conscience de l’homme lui indique quelle nourriture spirituelle prendre et ne pas prendre. Il veut aussi qu’une fois de plus je prenne conscience, peut-être dans le but de l’écrire, que si la nourriture infernale n’est pas bonne pour notre âme, c’est parce qu’elle nous rend rebelles à la Loi divine, la Loi de l’Amour. Au contraire, la nourriture céleste est bonne parce qu’elle nous rend dociles à la Loi de l’Amour…»

À ce point, j’ai le goût de poursuivre la conversation, alors je dis:

«Seigneur, après tout ce que Vous venez de me dire, dois-je conclure que Vous aussi avez besoin de manger, Vous nourrir? »

«Oui, cela Me plaît de Me nourrir de vous, de toi, surtout au sens spirituel. »

«Et… comment faites-Vous pour Vous nourrir de moi au sens spirituel? »

«Je me nourris de ton amour, et c’est comme si Je me nourrissais de toi. Lorsqu’il est sincère, l’amour humain Me nourrit. Il est délicieux. Je M’en nourris, Je l’assimile. Ainsi Je le transforme en Moi-même qui suis l’Amour par excellence, l’Amour essentiel, engendré par l’Amour, composé d’Amour, structuré dans l’Amour. Lorsque tu me donnes la possibilité de Me nourrir de toi (oui, comme Moi-même Je fais avec toi dans l’Union eucharistique), tu acceptes de mourir à toi-même pour devenir Moi, divin comme Moi, divin en Moi. Par exemple, l’orange que tu manges va dans ton sang et devient partie de toi. Cela veut dire que pour devenir partie de toi l’orange meurt à elle-même, donc elle cesse d’être elle-même. De la même façon que l’orange devient partie de toi sur le plan physique, toi aussi, si tu m’offres ton amour en nourriture, tu deviens partie de Moi sur le plan spirituel. Alors Moi J’assimile ton amour comme toi tu assimiles l’orange, son jus.

Mais attention!... Si tu veux m’éviter des “problèmes digestifs” (Je te rappelle ici les maux de ventre qui te frappaient au temps de ton enfance, lorsque tu mangeais n’importe quoi, et sans hygiène), l’amour que tu m’offres doit être pur, c’est-à-dire libre d’intérêts matériels. Les intérêts matériels dans l’amour sont comme les pesticides qui polluaient certains des fruits que tu mangeais au temps de ton enfance. Si les hommes utilisent trop de pesticides, s’ils en mettent tout le temps et en surabondance, cela finit par polluer les fruits, les empoisonner. Il ne faut pas que les “pesticides” l’emportent sur l’orange, sinon l’orange devient polluée, et par le fait même elle cesse d’être apte à la consommation. Le même discours s’applique aux intérêts matériels. Ce sont des pesticides, et il vous arrive de les mélangez à l’amour que parfois vous m’offrez. »

«Seigneur, comment m’y prendre pour les dire, ces choses... ou les écrire? Qui est en mesure de les comprendre? On me regardera de travers. On me croira “capoté”. Comment faire? »

«Sois sans crainte. Lorsque le moment d’écrire ou de parler sera venu, tu feras comme cela te sera donné de faire. Tu feras comme J’ai fait lorsque J’ai parlé de l’Eucharistie avant qu’elle ne soit instituée. [79] Quelques uns comprendront. »

«Bien. Je ferai comme Vous dites. »

«Au revoir, Johannes. »

«Au revoir, Seigneur. »

Retour à l’index

 

9 - Deux figures d’Israël. 

Nous savons que Judas a trahi le Christ et que Pierre l’a renié. Certains s’imaginent que le péché de Pierre soit moins grave que celui de Judas, mais la différence qui sépare ces deux apôtres n’est pas dans leur péché, aussi grave d’un côté comme de l’autre, mais dans leur façon de réagir au péché commis. Pierre s’humilie, et pleure sur son péché, l’orgueilleux Judas au contraire s’y obstine. Ce qui a sauvé Pierre du péché, c’est son repentir. Si Judas avait regretté son péché, s’il l’avait pleuré lui aussi comme Pierre a fait, le désespoir ne se serait pas emparé de lui au point de le pousser au suicide. La différence n’est donc pas dans le péché, présent d’un côté comme de l’autre, mais dans le regret ressenti et exprimé. 

Dans cet exemple Pierre et Judas représentent le Peuple juif tout entier, qui à son tour représente l’Humanité toute entière. Les deux apôtres sont tous les deux pécheurs, mais le premier pleure son péché, tandis que l’autre s’y obstine. Une partie de l’humanité pleure sur ses fautes, l’autre partie s’y obstine. La différence est là.

Les deux larrons qui agonisent sur la croix en même temps que Jésus, eux aussi représentent le Peuple juif tout entier, et par ricochet l’Humanité entière. Ils sont larrons tous les deux, pécheurs tous les deux, mais le premier reconnaît son état, tandis que le deuxième fait le contraire. Dismas, le bon larron, ressemble à Pierre, l’autre à Judas.

Ces exemples nous permettent de tirer une conclusion utile: Par les mérites du Christ, qui accepte de partager notre sort de crucifiés (tout en étant, Lui, entièrement Innocent), de Judas que nous sommes nous pouvons devenir Pierre, de Caïn que nous sommes nous pouvons devenir Abel, de Saul que nous sommes nous pouvons devenir Paul. Pour cela il nous suffit de regretter nos fautes. En regrettant nos fautes, et cela en dépit de nos souffrances de crucifiés, nous sommes capables de redire les paroles de Dismas: “Jésus, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton Royaume”. Comme par enchantement, le même Jésus que nous avons contribué à crucifier dans toute son innocence, nous répondra comme il a fait avec Dismas: “Aujourd’hui même tu seras avec Moi dans mon Royaume”. »

Voilà que le désir m’envahit de demander à Dieu la grâce du repentir, de la demander non seulement pour moi, mais aussi pour les autres, pour les Juifs surtout; car la différence entre la Vie et la Mort est là, dans le repentir. [80]

Retour à l’index

 

10 - Temps de moisson : le temps actuel.

Il devient de plus en plus manifeste qu’une apocalypse est une purification, et que ces purifications ont une raison d’être: permettre à la vie terrestre de se renouveler, donner à la vie des bases nouvelles, plus solides, supérieures aux précédentes. Qu’il s’agisse alors d’une apocalypse relative ou de l’Apocalypse absolue, [81] la raison d’être d’une apocalypse est de moissonner le “blé” qui a poussé dans les champs du Seigneur, pour ensuite séparer le bon grain d’avec la paille. Ce travail de séparation était réalisé autrefois dans la cour d’une maison patronale, et donnait lieu à un “battage” au cours duquel les ouvriers se servaient des instruments fournis par leur maître, fourches, pelles, vans, “fléaux”, et d’un vent qui dans la plupart des cas était un cadeau providentiel de la nature. Dans notre cas les ouvriers sont les anges, et le vent qui aide les ouvriers à séparer la paille du bon grain pourrait être comparé au souffle de l’Esprit.

Il faut bien admettre que les personnes qui auront accès à l’ère engendrée par l’apocalypse actuelle [82] sont des personnes privilégiées. Elles auront droit au même privilège qui fut jadis accordé à Noé (après la purification du Déluge), et qui plus tard fut accordé aux Hébreux qui accédèrent à la Terre Promise après la purification du désert. Terre donnée, cette Terre Promise, mais Terre gagnée aussi, car ses maîtres nouveaux ont dû subir une purification de 40 ans avant de l’obtenir. Il y a des personnes qui réussissent dans le bien, et grâce à elles à la sainteté du Paradis Terrestre initial fera écho une sainteté équivalente, la sainteté du Paradis Terrestre final. [83]

Retour à l’index

 

 

 

 

 



[1] Aujourd’hui la science permet d’identifier l’ADN d’une personne même à partir de traces de sang vieilles de deux mille ans. Pour cela on songe de plus en plus à comparer l’ADN du sang de Lanciano avec celui du Saint Suaire de Turin, et avec celui de la Sainte Ampoule de Bruges. Il existe une prophétie de Maria Valtorta qui dit que dans les gènes de l’ADN du Christ l’Humanité découvrira sous peu la preuve scientifique de la divinité du Christ, fils de Dieu et de Marie de Nazareth. La section suivante (section # 8), le sujet traité concerne justement la découverte de l’ADN du Christ tel que projetée par le docteur Jean Caux.

[2] Les trois volumes de “I Quaderni” dépassent les 2.000 pages imprimées, mais leur traduction française n’est pas terminée.

[3] Le Dr Jean Caux demeure à Paris. Il est membre du CIELT (Commission Internationale pour Examiner le Linceul de Turin) une commission scientifique internationale mise sur pied pour examiner le Saint Suaire de Turin, afin de savoir si oui ou non ce linceul aurait pu envelopper le Corps du Christ.

[4] Les scientifiques qui ont examiné ce morceau de tissu l’ont daté du Moyen Âge (13e/14e siècle), mais cette datation contredit les éléments historiques, en plus de contredire les résultats obtenus dans d’autres domaines de la science par des spécialistes eux aussi dignes de foi.

[5] Au cours de l’été 1998 le Pape Jean-Paul II s’est rendu à Turin pour vénérer publiquement le Saint Suaire qui y était exposé. En cette occasion le Pape a été imité par des foules considérables de fidèles.

[6] Le Dr Caux nous informe que pour le Suaire ces examens pourraient être réalisés sur le morceau de tissu qui a déjà été prélevé à Turin, le 21 avril 1988. Ce morceau n’a pas été utilisé par les laboratoires d’Oxford, Tucson, et Zurich.

[7] “JNSR” est un nom de plume qui signifie: “Je ne suis rien”. Il s’agit d’une mystique qui vit en France. Elle a écrit 4 volumes qui ont pour titre: “Témoins de la Croix”. Le 4e volume de cette série a été publié le 8 décembre 1997 à Montsûr, France, par Résiac.

[8] Selon toute vraisemblance il s’agit du schisme de Mgr Lefebvre (Écône, Suisse).

[9] Au sujet de Vassula, revoir ch. 1, section # 5, note 2. Aussi ch. 2, section # 7, note 1. Aussi h. 3, section # 2, note 3. Aussi ch. 3, section # 3, note 3. Aussi ch. 3, section # 4, note 1 et note 5. Aussi ch. 4, toute la section #6.

[10] Ce manuscrit, rédigé en anglais, est formé de 68 pages dactylographiées, puis photocopiées. L’extrait rapporté est à la page 28 d’une version française qui circule parmi les groupes de prière de la Province de Québec, au Canada. L’auteur s’est contenté de s’identifier comme: “Un fermier américain”.

[11] Le divin a toujours une valeur absolue, l’humain, au contraire, une valeur relative.

[12] “Vous êtes le sel de la terre”. Si le sel se gâte, à quoi sert-il? “Vous êtes la lanterne placée au-dessus de la table”.  Si la lanterne s’éteint, à quoi sert-elle?

[13] Dans le message que le Père Gobbi a reçu à Milan le 17 juin 1989, la Sainte Vierge explique la signification du numéro de la bête: 666, et dévoile le sens des principales images de l’Apocalypse, comme celle de la Bête (Franc-maçonnerie), et celle de la Bête qui ressemble à un agneau (Franc-maçonnerie ecclésiastique).

[14] Ap 12, 10.

[15] Mt 24, 4-5. 

[16] 2 Th 2,3.

[17] 2P 2, 1-3. 

[18] Mt 16, 19. Au besoin, voir aussi Ac 2, 14.

[19] Il s’agit de la prise de position décrite un peu plus tôt. (Voir la section # 5).

[20] Au besoin, consulter à nouveau les sections 3 et 4 du présent chapitre.

[21] Tout indique que l’Humanité se rendra coupable d’un deuxième “Scandale de la Croix”, à être perpétré, cette fois, sur le Corps Mystique du Christ. Mais l’Écriture continue à dire: “Malheur à celui par qui le scandale arrive”. Si les responsables de la mort du Christ ont payé pour leur crime, les responsables de la mort de son Corps Mystique pourront-ils espérer un traitement différent?

[22] Le Singe de Dieu est Lucifer. L’ex ange de lumière connaît les projets de Dieu et en prépare des versions négatives, véritables singeries destinées à nous tromper. Ces versions surnaturelles diaboliques sont lancées avant les versions divines, dans le but de semer la confusion. Déçues par les fausses alarmes, les personnes peu attirées par le spirituel auront tendance par la suite à refuser en bloc toutes les manifestations du surnaturel, ce qui correspond au but visé par l’Adversaire.

[23] Il y a sûrement une distinction à faire entre: 1) Trône pontifical (siège matériel) et 2) Chaire de St Pierre (siège spirituel). Si à la place du Pape il y a un corps étranger, la Chaire de St Pierre est vide (vacante) même si le Trône pontifical est occupé. Pour comprendre cette partie du Mystère d’Iniquité il suffit de songer à la liturgie de la Semaine sainte. Du Vendredi au Samedi saint il n’y a pas de Messe, et le Tabernacle est vide, vide comme le sera la Chaire de St Pierre quand l’abomination et la désolation se seront installées dans les lieux saints. Cela se produira lorsque nous verrons un faux-pape, un imposteur, assis sur le Trône pontifical.

[24] Il existe deux expressions similaires qui méritent de ne pas être confondues. Il s’agit de l’expression “antipape”, et de l’expression “faux pape” (ou: pape-fantoche). L’expression “antipape” implique l’existence de deux papes, dont l’un serait faux et l’autre vrai. Cette réalité a déjà existé dans l’histoire. Mais l’expression “faux pape” suppose l’existence d’un seul personnage papal, qui par un étrange concours de circonstances serait faux. Cette réalité n’a pas encore existé dans l’histoire. S’il fallait qu’un jour elle existe, mieux vaut l’appeler par son vrai nom.

[25] Ce que le Magistère a déjà déclaré faux dans le passé en matière de religion ne peut être déclaré vrai aujourd’hui ou demain, et ce qui a déjà été déclaré vrai continue à être vrai. Si un prétendu pape change quelque chose dans le Magistère déjà établi, ce geste constitue une preuve supplémentaire de sa fausse identité en tant que pape.

[26] La présence d’une ou plusieurs de ces conditions suffit à prouver que le pape est faux.

[27] Cet extrait se trouve dans le Bulletin du Mouvement Sacerdotal Marial pour la France et la Suisse Romande. (Juillet 1995, pages 4-5).

[28] Même si les hommes habillent la démocratie avec les vêtements sacrés de la théocratie, il n’en demeure pas moins que la démocratie est une création humaine, pas divine.

[29] Fermier américain (anonyme): “Messages du Ciel dédiés aux deux Cœurs”. Il s’agit de 68 pages dactylographiées, puis photocopiés, contenant les messages qu’un fermier américain a reçus du Ciel entre le 26 mars et le 30 octobre 1995. La traduction française de ce fascicule circule parmi les groupes de prière de l’Amérique du Nord depuis 1996. Le fascicule original est en anglais. Son titre: Messages from Heaven. Dedicated to the Two Hearts. Au bas de la page, après l’image des deux Cœurs Unis, deux dates sont indiquées de la façon suivante: «From 3/26/95 to 10/30/95.»

[30] Tout récemment - le 6 mai 1997 - Jésus aurait dit à Vassula: «Ma bien-aimée, Je t’ai ointe pour que tu ailles proclamer que Je suis en train de renouveler ma Création, et que mon retour est imminent». Cf.: “La Vraie Vie en Dieu”. (Novembre 1997. Supplément n. 10, p. 141).

[31] “La Vraie Vie en Dieu”. Vol. 3, p. 106. Le message est daté du 9 juillet 1989. Ceux qui ne digèrent pas ces paroles refusent de reconnaître Vassula comme une messagère de Dieu. Jésus a subi le même traitement de la part de l’establishment de son temps, et lors de sa Crucifixion les chefs religieux du Peuple juif ont crié: “Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants”. Quarante ans plus tard, c’était la chute de Jérusalem, la destruction du Temple de Salomon, le suicide collectif des rebelles assiégés dans la forteresse de Massada. Un exil de deux mille ans attendait les quelques rescapés.

[32] “La Vraie Vie en Dieu”. Supplément n. 10, page 59.

[33] À titre d’exemple, voici un texte où Jésus s’adresse directement au Rebelle (Satan): «Ce jour où tu apparaîtras, Je démasquerai au nations ton plan de destruction tout entier. Je révélerai au monde tout entier les intentions de ton cœur...» Cf.: “La Vraie Vie en Dieu”. Supplément n. 10, p. 59.

[34] Rm 6, 23: “Le salaire du péché, c’est la mort”.

[35] L’extrait rapporté se trouve à la page 39 du livre: À l’aube d’une ère nouvelle, paru aux Éditions du Parvis, Suisse. (Voir aussi: 2Th 2, 1-12).

[36] Dans le message du 31 décembre 1992 la Sainte Vierge confirme que le Sacrifice quotidien est celui de la Messe, et que l’horrible sacrilège est l’abolition de la Messe. Voici un extrait du message en question: «La sainte Messe est le sacrifice quotidien, l’offrande pure offerte partout au Seigneur, du lever au coucher du soleil. Le sacrifice de la Messe renouvelle celui accompli par Jésus sur le Calvaire. Si on accueille la doctrine protestante, on dira que la Messe n’est pas un sacrifice, mais seulement la sainte cène, c’est-à-dire le souvenir de ce que Jésus a fait à la dernière cène.»

[37] Dn 12, 9-12; Mt 24, 15; 2 Th 2, 3-4.

[38] Dans Za 13, 7-9 il est dit que deux tiers de l’humanité disparaîtront, et un tiers survivra. D’après ce texte, la mort de l’Église et celle de l’humanité se reflètent l’une dans l’autre.

[39] Mc 9, 30-32, etc...

[40] Pour apprendre à faire passer la Volonté de Dieu avant notre propre volonté humaine, le meilleur enseignement est celui que Jésus nous donne à travers Luisa Piccarreta. (Sur Luisa Piccarreta, voir au besoin le chapitre 3, les sections # 6 et 7).

[41] L’extrait rapporté se trouve à la p. 27 du manuscrit: “Messages du Ciel dédiés aux Deux Cœurs”. Ce manuscrit est identifié à la section # 9 de ce même chapitre (note n. 2).

[42] Au besoin, veuillez consulter, au 3e chapitre, les sections # 6 et 7 qui parlent de Luisa Piccarreta et du Royaume du Divin Vouloir.

[43] L’extrait rapporté se trouve aux pp. 44 et 45 du manuscrit: “Messages du Ciel dédiés aux Deux Cœurs” identifié à la section # 9 de ce chapitre (note n. 2).

[44] À propos de cette vision, voir “La radio du Ciel”, en appendice, et lire le texte intitulé: “La Centrale hydroélectrique”.

[45] Ep 6, 12. 

[46] Pour faire bouger les choses rien ne vaut le geste. Or de tous les gestes de bonne volonté qui existent, l’humble geste d’adoration que l’on vit devant le très saint Sacrement vaut plus que tout. C’est sous la protection d’un geste d’amour de cette nature que les chrétiens devraient exercer leur discernement, et faire leurs choix les plus importants.

[47] Le texte nous rapporte ce que la journaliste Sylvia MacEachern dit avoir vu et entendu pendant les trois jours qu’ont duré les activités “charismatiques” du congrès auquel elle a participé en tant qu’observatrice. Ce congrès s’est tenu à l’Auberge Tudor Hall de la ville d’Ottawa, sous le titre: Le Père vous aime, (fin mars-début avril 1996).

[48] Cela fait penser à un court-circuit électrique en action. Simple hasard, ou phrase-témoin? Au besoin revoir le texte intitulé: “La Centrale hydroélectrique”, là où on explique la différence qui existe entre la lumière régulière, constante et bénéfique de nature, et la lumière irrégulière des courts-circuits, irrégulière et dangereuse de nature.

[49] Le “catcheur” (anglais: “to catch”,= attraper) est une personne qui se tient derrière un(e) fidèle qui probablement va tomber lorsque des “priants” lui imposent les mains. La personne chargée de “catcher” reçoit sur ses bras le (la) fidèle en question avant que celui-ci (celle-ci) ne tombe à terre à la renverse, au risque de se blesser.

[50] Le journal qui nous rapporte ces faits (“The Orator”, vol. 6, n. 1) nous dit que le “culte” du Saint Rire a connu ses débuts à Toronto à l’occasion d’un séjour de trois mois que monsieur Randy Clark, pasteur de l’église Vineyard de l’état américain du Missouri, a passés à l’église de l’aéroport de Toronto. (Depuis ce temps l’expression Vineyard est devenue synonyme de: “culte” du Saint Rire).

Lorsque monsieur Randy Clark est arrivé à Toronto, il avait déjà obtenu la “Bénédiction” de Rodney Howard-Browne, et l’avait déjà donnée aux membres de sa congrégation, puis aux autres animateurs de l’église Vineyard. Quand la nouvelle de toutes ces choses est parvenue aux oreilles de Jean et Carol Arnott (Arnott était pasteur de l’aéroport de Toronto), Clark a été aussitôt invité à l’église de l’aéroport de Toronto pour parler et faire du “ministère” pendant quatre jours. Ces quatre jours, commencés le 20 janvier 1994, ont duré trois mois. 

L’éclosion des “signes et merveilles”, c’est-à-dire les manifestations bizarres qui sont associés à cette “Bénédiction” se sont poursuivies même après le départ de Randy Clark. La nouvelle s’est répandue dans le monde, et des gens ont commencé à affluer en grand nombre pour voir et expérimenter ce genre de renouveau”. 

Malgré un enseignement douteux, et en dépit des liens qui semblent exister entre l’église qui propage cette “Bénédiction” et un groupe déjà accusé d’hérésie charismatique, ces phénomènes se répandent à une vitesse vertigineuse. »  N.B.: Le même journal qui fournit ces informations nous dit que les manifestations qui surviennent lors de ces séances “charismatiques” ressemblent beaucoup à celles des Convulsionnaires de Saint Médard. (Jansénistes fanatiques qui se sont faits connaître en Europe entre 1731 et 1735).

[51] Ex 7, 11 et 22.

[52] Pour mieux saisir la différence qui sépare “charisme” et “pouvoir”, il faudrait peut-être réfléchir sur ce que Dieu nous dévoile par le biais de son instrument humain dans le livre: “Le grand message d’amour”. En s’adressant à son instrument, la Voix divine lui dit: “Tu es un instrument, et l’instrument n’agit jamais de par sa volonté propre, mais de par la volonté de celui qui l’utilise.”  (Message du 30.10.1968).

[53] Lc 4, 5-8.

[54] Un ami du présent ouvrage m’a fait remarquer que Jésus aurait dit à Mgr Ottavio Michelini que l’Église régénérée sera presque totalement charismatique. (Mgr Ottavio Michelini: “Confidences ...”, page 246), ce qui lui semblait contredire le message que nous venons d’entendre. La remarque de mon ami m’a obligé à réfléchir. La question était de savoir si les paroles de condamnation présentes dans le message ci rapporté se réfèrent à l’IDÉAL charismatique ou à l’application boiteuse qu’on en fait aujourd’hui à plusieurs endroits. Il est clair que la condamnation du Seigneur n’est pas pour l’IDÉAL, mais pour ses applications boiteuses. J’ai donc répondu à mon ami: «Nous savons que bientôt l’Église va être purifiée; une fois purifiée elle saura vivre de l’IDÉAL charismatique que Jésus annonce à Mgr Michelini, mais pour l’instant nous n’en sommes pas là. »

Depuis ce dialogue j’ai commencé à considérer les groupes charismatiques avec plus d’attention, en me disant: “Un mouvement charismatique digne de ce nom, à quoi devrait-il ressembler ?”  Le Ciel ne m’a pas répondu, pas encore. J’ai néanmoins constaté que certains groupes de prière, plus que d’autres, sont composés de personnes dont l’attitude est humble, modeste, tranquille. Pas de vagues inutiles. L’ordre, la paix, la joie, l’amour, l’humilité, la serviabilité réciproque, sont présents et à l’honneur dans ces groupes. Voilà – me suis-je dit – des indices qui témoignent d’un IDÉAL charismatique non contaminé.

[55] Mt 24, 24. Cette référence est importante.

[56] Mc 14, 36; 15, 29-32.

[57] Jn 4, 34; 17, 4.

[58] Au besoin, relire l’Exode.

[59] Am 7, 7-17.

[60] On sait que la Volonté de Dieu s’exprime à travers l’autorité humaine. (St Paul, Rm 13). Encore faut-il que cette dernière soit légitime; d’où l’importance d’être consacré chef (ou “sacré” chef) par le représentant officiel de Dieu.

[61] Question: Dans le cas d’une apparition surnaturelle, n’y a-t-il pas moyen de savoir si l’ange ou Madone qui est devant nous n’est pas plutôt l’équivalent d’un démon déguisé? Oui, dans une apparition cela peut prendre la forme d’une imperfection quelconque: un doigt crochu, l’habit froissé, une griffe à la place d’un ongle, etc... Mais quand il s’agit d’une personne réelle, le “signe” est un comportement bizarre qui ressemble à celui de Napoléon lors de son prétendu “sacre”. (C’est par décret divin que ces détails sont toujours présents - visibles si on se donne la peine d’être attentifs - sans quoi la lutte entre la terre et l’enfer ne serait pas à armes égales).

[62] Encore faut-il avoir un certain respect pour la vérité. Tout récemment, un grand personnage farfelu a laissé tomber devant moi ces paroles: “Vrai ou faux, cela m’est égal. Pour moi la vérité est une opinion. Le mensonge aussi. Il s’agit de deux principes qui, au fond, sont équivalents. Le bien et le mal aussi. Ce qui est bien pour toi ne l’est pas forcément pour moi. Va savoir...”   Cela m’a sidéré. Comment un être de raison peut-il s’imaginer que le vrai et le faux, le bien et le mal, soient équivalents? Pouvons-nous imaginer un avion (ou un navire) avec un capitaine qui en plein voyage dirait à ses passagers: “Les instruments de bord? Qu’ils disent vrai ou faux, cela m’est égal. Pour moi la vérité est une opinion. Le mensonge aussi. Ce sont deux principes équivalents” !!!? Nous savons, nous, que celui qui marche dans une forêt a besoin d’une boussole, et pour être sûr d’aller dans la bonne direction il faut que sa boussole lui dise la vérité. (Le petit détail est donc providentiel. Il nous permet de vérifier si oui ou non nous continuons à avancer dans la bonne direction).

[63] Digression. Un leader charismatique peut paraître vrai, et ne pas être ce qu’il paraît. Quoi faire? Voici des arguments de réponse: Il est vrai - comme on dit - qu’un arbre se reconnaît à ses fruits, et aujourd’hui il y a des arbres dont les fruits paraissent très bons (à la vue). Mais attention: à quel moment est-il convenable de juger de la qualité d’un fruit? Avant ou après l’avoir mangé? L’histoire de Blanche-Neige nous montre qu’un fruit peut paraître beau sans être nécessairement bon. Si de façon occulte un ennemi y a glissé du poison, le “beau” fruit n’est pas bon à manger. Quoi faire? La solution que j’entrevois se trouve dans la Grande Apostasie, que les prophètes chrétiens annoncent comme imminente. En effet, la raison d’être de la Grande Apostasie n’est-elle pas de séparer, enfin, les vrais saints des faux saints, les vrais “bons fruits”des faux “bons fruits”?

[64] “Qui se ressemble, se rassemble”. (Proverbe).

[65] Au besoin, voir Mt 25 1-13: «À minuit un cri se fit entendre: Voici l’époux! Sortez, allez à sa rencontre! ( ... )  Les sottes allèrent enfin acheter de l’huile. Trop tard! Pendant ce temps l’époux arriva. »   N.B. Où trouver de l’huile pour nos lampes avant l’heure cruciale? Le “Livre bleu” du Père Gobbi en est rempli. Tous les ouvrages cités dans ce volume en sont remplis. Ce livre-ci en est lui-même rempli.

[66] Pour dire “Dieu”, le saint Curé d’Ars avait l’habitude de dire: “Le Bon Dieu”. Sans que l’on sache pourquoi, cette expression est restée dans le parler de plusieurs francophones d’Amérique (surtout chez les canadiens-français de la province de Québec).

[67] Après avoir lu ces paroles une personne plutôt sceptique se demandait si cela n’était pas du “quiétisme” pur et simple. Un peu préoccupé par la question suffisamment pertinente j’ai demandé l’aide du Seigneur. Le lendemain, en voulant ranger un livre qui dépassait de son rayon, je l’ai d’abord ouvert, et mon regard s’est posé sur une phrase de Jésus, qui semblait vouloir me répondre, en disant: “Cette vie intérieure ne consistera pas tant à suivre telle ou telle méthode d’oraison, mais plutôt à accepter volontairement et librement de se laisser travailler à l’aise. Qu’on chasse toute crainte inutile: cette passivité n’a rien de répréhensible, car dans l’accomplissement de leurs devoirs ces âmes seront actives, et cela dans la mesure même où elles se laisseront travailler par l’Esprit Saint ”. (“Divins Appels”, p. 178).

[68] Les messages qui se veulent “prophétiques” mais qui ne le sont pas, ont toujours un petit défaut caché, un défaut parfois invisible à l’œil nu. Cela n’est pas sans nous rappeler le travail sournois de l’Adversaire, le semeur de zizanie de la parabole évangélique. Il essaye de nous confondre en glissant du faux parmi le vrai, mais puisque par volonté de Dieu “il sait faire les casseroles, mais pas leurs couvercles ”, ses messages finissent toujours par montrer leur défauts cachés.

[69] Dante Alighieri: “La Divina Commedia”. Vol. 1: Enfer, 3, 51.

[70] Il y a une différence substantielle entre: aimer Dieu chacun pour soi, et aimer Dieu ensemble. Jésus aurait dit à Vassula Ryden que rien ne le glorifie autant que l’amour que nous Lui vouons en tant que collectivité unie (unie par son amour).

[71] Cette période est aussi celle du Royaume messianique, qui à son tour semble correspondre au Millénaire de Paix décrit par saint Jean dans l’Apocalypse (Ap, 20, 1-6). L’amour qui caractérisera nos relations au cours de ce millénaire sera un amour sanctifiant. (Il faut bien que cet amour soit sanctifiant, vu qu’il est celui du septième millénaire, le millénaire de la sanctification. Dans le livre Monde Nouveau Prophétisé, et au deuxième chapitre du présent livret, section # 2, l’actuel millénaire a été identifié comme étant le septième de l’histoire de l’Humanité, ce qui pourrait lui valoir l’appellation de: Millénaire dominical. Or le Dimanche, “Jour du Seigneur”, a toujours été considéré comme le “Jour de sanctification”. Le troisième commandement de Dieu témoigne de cette vérité).

[72] Le corps et son poids représentent nos misères humaines, les ailes représentent l’amour, qui est oblation de soi. Si les ailes sont précieuses pour le corps (parce qu’elle le soutiennent), le corps aussi est précieux pour les ailes (parce que si elles demeurent actives, c’est par lui, à travers lui).

[73] Nous tous aimerions être débarrassés des faiblesses et des misères présentes dans notre corps physique. Même saint Paul l’aurait souhaité. Il le dit dans sa deuxième épître aux Corinthiens: “Il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan chargé de me souffleté, et cela pour que je ne tombe pas dans l’orgueil! Trois fois j’ai prié le Seigneur pour en être délivré, mais il m’a répondu: Ma grâce te suffit, car la puissance se déploie dans la faiblesse. Je me glorifierai donc surtout de mes faiblesses, et de bon cœur, afin que repose sur moi la puissance du Christ. Voilà pourquoi j’accepte volontiers les faiblesses, les outrages, les détresses, les persécutions, les angoisses que j’endure pour le Christ, car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort”. Pour comprendre un peu plus cette réalité mystique, il suffit de penser à l’extrême “faiblesse” du Christ en Croix. Autrement dit, si nous acceptons de supporter nos croix et nos misères, mais par amour, avec amour, notre “faiblesse” peut se comparer à celle du Christ en Croix : faiblesse aux yeux du monde mais pas aux yeux de Dieu, qui la voit comme une force.

[74] Dans l’un de ses poèmes Victor Hugo a appelé ce bloc de matière: sa “prison d’argile”.

[75] Autrement dit: “Pour que la lourdeur et la faiblesse de votre corps mortel deviennent force, il faut que vos ailes demeurent actives, que votre amour soit en mouvement quand cela est requis”.

[76] Traduction: “Pèche à volonté, mais crois encore plus” (en Jésus ton Sauveur). Cette interprétation est un piège que l’Adversaire a tendu à l’humanité au temps de la Réforme protestante. Dans ce piège sont tombés de nombreux catholiques qui par la suite sont devenus luthériens.

[77] Autrement dit: ceux qui vraiment veulent le Fruit du Salut, sont capables de faire le geste nécessaire pour le cueillir. Ce geste est minime, si on le compare à la valeur du Fruit, mais Dieu l’exige comme preuve de notre appréciation et de notre choix volontaire.

[78] Dix siècles auparavant St Augustin avait déjà clarifié le concept avec la fameuse phrase: “Celui qui t’a créé sans toi, ne te sauvera pas sans toi”.

[79] Jn 6, 54-56.

[80] Au mois de mars de l’an 2000, lors de sa dernière visite en Terre Sainte, le Saint-père Jean-Paul II a glissé entre les pierres du Mur des Lamentations le mot “pardon”. L’explication est dans les exemples de Pierre et de Dismas. Le pardon fait toute la différence. Pardon reçu et pardon accordé. (Pour mériter le pardon des autres il faut être capable de l’accorder à ceux qui nous le demandent. Savoir demander pardon suppose une bonne dose d’humilité, savoir accorder le pardon suppose une bonne dose de charité. Humilité et charité : deux clés qui permettent d’accéder au bonheur. La première ouvre la porte qui donne sur la cour du Ciel, la deuxième permet d’accéder au Ciel lui-même).

[81] La synthèse des révélations qui nous viennent des prophètes chrétiens contemporains nous permet de conclure que dans l’histoire de notre Terre il y aurait trois apocalypses, identifiables de la façon suivante: 1) Déluge d’eau (à l’époque de Noé, située entre la fin du deuxième millénaire et le début du troisième, il y a 4.000 ans environ), 2) Déluge de feu (à l’époque actuelle, située entre la fin du sixième millénaire et le début du septième), 3) Fin du Monde (à la fin du septième millénaire, dans une dizaine de siècles). Les deux premières sont relatives, la dernière seulement est absolue.

[82] Étant donné que notre apocalypse actuelle se situe entre la première (celle que vécut Noé au temps du Déluge), et la dernière (celle de la Fin du Monde), nous devrions la considérer comme “l’Apocalypse Intermédiaire”. Elle n’est pas absolue, mais relative. Pour cette raison, lorsque nous entendons parler des Derniers Temps”, et que nous découvrons qu’il s’agit de notre époque actuelle, cela ne doit pas nous faire penser à la Fin du Monde, mais à la fin d’un monde: celui de l’empire du Mal sur la Terre.

[83] Ce Paradis Terrestre final semble correspondre au Millénaire de Paix décrit par saint Jean au début du 20e chapitre de l’Apocalypse. (Ap 20, 1-6). Étant donné que l’Humanité aura atteint cette “Terre Promise” (ce Paradis Terrestre final, ce Royaume temporel de Dieu) après avoir traversé un désert de six mille ans de souffrances (l’équivalent du temps écoulé à partir de la création d’Adam jusqu’à aujourd’hui), la sainteté des hommes de l’Ère Nouvelle serait à considérer comme une sainteté “de pénitence”.